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Full text of "Excerpta Colombiniana. Bibliographie de quatre cents pièces gothiques françaises, italiennes et latines du commencement du XVIe siècle non décrites jusqu'ici précédée d'une histoire de la Bibliothèque Colombine et de son fondateur"

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BIBLIOGRAPHIE 


DE QUATRE CENTS 

PIÈCES GOTHIQUES 

FRANÇAISES, ITALIENNES & LATINES 


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DU MÊME AUTEUR: 


Letters of Christopher Columbus describiho his pirst voyage to the western 

HEMISPHERE. TEXTS AND TRANSLATIONS. New-York, 1865 ; in-folio. 

Notes on Columbus. New- York, 1866 ; in-folio. 

BlBUOTHECA AmERICANA VeTUSTISSIMA. A DESCRIPTION OF WORKS RELATING TO AMERICA 
pubushed between the years 1492 and 1551. New-York, 1866 ; in-4» et grand in-8 # . 

Don Fernando Colon, Historiador de su Padre ; Ensayo Critico. Sevilla, 1871 ; in-4*. 

Bibuotheca Americana Vetustissima. Additions. Paris, 1872; in-4« et grand in-8*. 

Notes pour servir a l'Histoire, a la Bibliographie et a la Cartographie de la Nouvelle 
France et des pays adjacents, 1545-1700. Paris, 1872; in-8*. 

Introduccion de la Imprenta en America, con una Bibuografia de las obras impresas en 
aquel hemisferio desde 1 540 A 1600. Madrid, 1872; in-4*. 

Fernand Colomb, sa vie, ses ocuvres. Essai critique. Paris, 1872; grand in-8*. 

Les Colombo de France et d'Italie, fameux marins du xv* siècle ; 1461-1491. D'après des 
documents nouveaux ou inédits tirés des archives de Milan, de Paris et de Venise. Mémoire 
lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres dans ses séances des I** et 15 mai 1874. 
Paris, 1874; in-4*. 

Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Bibliographie et notes pour servir 
i l'histoire du livre. Paris, 1875 et 1877; in-80. 

L'Histoire de Christophe Colomb attribuée a son fils Fernand. Examen critique. Paris, 
1878; in-8*. 

Los Restos de Don Cristoval Colon. Disquisicion. Sevilla, 1878 ; petit in-4*. 

Les Sépultures de Christophe Colomb. Revue critique du premier rapport officiel 
publié sur ce sujet. Paris, 1879; in-8*. 

Jean et Sébastien Cabot, leur origine et leurs voyages. Études d'histoire critique, 
suivie d'une Cartographie, d'une Bibuographie et d'une Chronologie des voyages 
au nord-ouest, de 1497 a 1550, d'après des documents inédits. Paris, 1882; grand in-8*. 

Christophe Colomb et la Corse. Observations sur un décret récent du gouvernement 
français. Paris, 1883 ; in-8*. 

Les Corte-Real et leurs voyages au Nouveau-Monde. D'après des documents nouveaux ou 
peu connus tirés des archives de Lisbonne et de Modène, suivi du texte inédit d'un récit de 
la troisième expédition deGaspar Corte-Real et d'une importante carte nautique portugaise 
de l'année 1502, reproduite ici pour la première fois. Mémoire lu à l'Académie des 
inscriptions et belles-lettres dans sa séance du i* r juin 1883 ; grand in-8*. 

Gaspar Corte-Real. La date exacte de sa dernière expédition au Nouveau-Monde. 
D'après deux documents inédits récemment tirés des archives de la Torre do Tombo à 
Lisbonne. Paris, 1883; in-8*. 

Christophe Colomb. Son origine, sa vie, ses voyages, sa famille et ses descendants. 
D'après des documents inédits tirés des archives de Gènes, de Savone, de Séville et de 
Madrid. Études d'histoire critique. Paris, 1884; 2 vol. gr. in-8*. 

Grandeur et décadence de la Colombine. Paris, 1885 ; in-8*. 

La Colombine et Clément Marot. Paris, 1886; in-8*. 


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HIHLIOTÏIKOUE ET DEMEt'HK UE FERNAND COLOMB 

A SEVILLE DE 1526 A 1539 
' d apres une estampe du temps : 


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Cxcerpta Calomfnniana 


BIBLIOGRAPHIE 


QUATRE CENTS 

PIÈCES GOTHIQUES 

FRANÇAISES, ITALIENNES & LATINES 

DU COMMENCEMENT DU XVI e SIÈCLE 

NON DÉCRITES JUSQU’ICI 

PRÉCÉDÉE D’UNE HISTOIRE DE LA BIBLIOTHEQUE COLOMBINE 

ET DE SON FONDATEUR 


H E N K Y U A R R 1S S K 



PARIS 

H. WELTER. ÉDITEUR 

59 , RUE BONAPARTE, 59 

M.D.CCC.LXXXVII 

TME 


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AVANT-PROPOS 


L a bibliographie est devenue l’auxiliaire indispensable du litté¬ 
rateur, de l’historien et du savant. Toutefois c’est à la con¬ 
dition que les titres d’ouvrages qui en constituent la base soient 
reproduits avec exactitude dans leur complète étendue, et que la 
description soit suivie d’extraits, enrichie de notes critiques et accom¬ 
pagnée de références qui permettent de retrouver le texte sous un 
intitulé différent ou de le suivre en ses transitions diverses. La 
bibliographie ainsi comprise s’affranchit d’un cadre désormais trop 
restreint ; mais alors l’ensemble des manifestations de la pensée 
dans les sciences, dans la littérature, dans l’histoire, crée des 
difficultés qui croissent en raison d’un développement inévitable 
et sans limites. 

Cette nécessité devient manifeste lorsqu’on étudie, par exemple, 
le Manuel de Brunet : œuvre capitale que, pour notre compte, nous 
ne cessons d’admirer. Le titre annoncé’iïn'dictionnaire bibliogra- 

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phique dans lequel seront décrits les liVresT&res, brScle'üx 6u singu- 

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liers, ainsi que les ouvrages les plus estriné? éo tour genre, qui ont 

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paru tant dans les langues anciennes que’ dtrrrs* les principales 
langues modernes, depuis l’originè déT'rmprïiriérir jusqu’à nos 
jours, avec l’histoire des différentes éditions qui èri <3nt été faites. 
Brunet n’a pas voulu donner, il faut le reconnaître, une bibliogra¬ 
phie complète, mais seulement un répertoire choisi. On ne saurait 
néanmoins considérer son livre comme un simple manuel à l’usage 
du libraire et de l’amateur. C’est aussi, par la force des choses et 
la somme d’érudition qu’il renferme, le guide obligé de l’homme 

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NEW YORTCPUBLIC LI.BRARY 



II 


AVANT-PROPOS 


d’étude dans toutes les branches de la science et de la littéra¬ 
ture. Le Manuel était relativement parfait lorsque parut la dernière 

0 

édition. Cependant qui de nous n’a mainte fois regretté depuis 
que ce bel ouvrage ne fut plus complet ? 

C’est que l’universalité en matière de bibliographie ne peut être 
qu’éphémère, par suite de la production constante et illimitée des 
œuvres de l’esprit. Aussi pour refaire le Manuel du Libraire et de 
iAmateur de livres faudrait-il doubler, tripler peut-être ses cin¬ 
quante mille titres et porter l’ouvrage à quinze ou vingt volumes, 
sans réussir encore à lui imprimer un caractère définitif, ou même 
d’utilité durable. En effet, aux publications qui chaque jour con¬ 
quièrent leur place dans l’estime du public, aux ouvrages qui par 
l’action du temps deviennent rares et recherchés, il convient 
d’ajouter les livres anciens et de valeur que l’on ne cesse de décou¬ 
vrir. Si maintenant nous tenons compte des exigences de l’érudition 
et de la critique modernes; c’est-à-dire du devoir de compléter 
les descriptions par d’abondantes preuves documentaires, ainsi 
que le lecteur en relève dans la nouvelle Bibliotheca Belgica de 
M. Ferdinand Vander Haegen, et dans le remarquable catalogue 
de la bibliothèque de feu M. le baron James de Rothschild, l’œuvre 
comprendra de soixante à quatre-vingts volumes, sans cesser d’être 
transitoire et incomplète. 

De si nombreux volumes consacrés à un seul ouvrage étonnent 
et déconcertent. Malheureusement le défaut ne se peut éviter, du 
moment qu’on impose aux répertoires de bibliographie une attri¬ 
bution presque encyclopédique et que le mérite de ces laborieuses 
compilationsOiçsui*&'>‘ls’.sôhime d’informations précises qu’ils 
contiennèrif. Li difficulté est autre. Elle réside en ce fait qu’un 
travail aussi cpô5ifUi*akie.*né saurait être complet dans toutes ses 
parties. Les pr^portiptis ftaêinek excluent la justesse et l’exactitude. 
Peu de grands rdoueils,* H nôtre avis, échappent à cette critique, 
qu’ils soient le fruit d’efforts individuels ou de la collaboration. 

Dans ces conditions les bibliographies spéciales seules paraissent 
devoir répondre à nos besoins, et encore devra-t-on les subdiviser 
par époques et par pays. La liste si nombreuse d’ouvrages de ce 
genre décrits dans la Bibliotheca Bibliographica de Petzholdt est 


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AVANT-PROPOS 


III 


faite pour décourager, car elle montre l’accumulation excessive de 
matériaux dont il faut tenir compte ; mais on y voit aussi com¬ 
bien la division des recherches permet de remonter aux sources, et 
facilite la découverte de précieux détails, voire même d’éléments 
inattendus. Il est non moins évident qu’une tâche limitée, en con¬ 
centrant les efforts, donne le moyen d’atteindre la précision aujour¬ 
d’hui indispensable. Cependant un résultat si important ne peut 
être obtenu qu’après des investigations multiples, entreprises par 
de nombreux chercheurs qui apportent leur contribution sous 
forme de monographies ou de simples notes pour servir à l’his¬ 
toire des livres. C’est à cette catégorie de modestes écrits qu’appar¬ 
tient le présent travail. 

Le hasard nous ayant fait connaître un certain nombre d’opus- 

% 

cules de la première moitié du seizième siècle échappés aux 
recherches des bibliographes, ainsi qu’une liasse volumineuse de 
descriptions inédites de livres rares et précieiix de la même époque, 
nous avons pensé faire œuvre utile en les publiant. Cependant le 
lecteur ne trouvera dans notre compilation ni une bibliographie 
des imprimés de l’époque de la Renaissance, ni un répertoire 
complet des pièces gothiques parues en France et en Italie sous les 
Valois et les Médicis. Ce sujet ne peut être traité comme il convient 
que dans un vaste ouvrage, composé à l’aide de nombreux docu¬ 
ments et d’un appareil de notes, de références, de renvois, de cita- 
tions, d’analyses et de tables réunis au prix d’une abnégation et 
d’efforts dont peu de lecteurs se font une idée. 

Même dans les étroites limites tracées par l’exigulté de nos res¬ 
sources, il se peut que nous ayons commis des erreurs, des omis¬ 
sions, et parfois décrit comme inconnus des opuscules déjà cités 1 . 
Espérant éviter ce grave reproche, nous avons compulsé les 
ouvrages spéciaux. Mais nul n’est infaillible, surtout lorsqu’il s’agit 
de bibliographie, et, en appelant les critiques, espérons qu’elles 
nous seront légères, car, somme toute, notre travail met des élé¬ 
ments nombreux et nouveaux à la portée du savant, du biblio¬ 
phile et de l’homme de lettres. 

i. Nous venons justement de découvrir notre n # 7 dans le supplément des 
Annales de la typographie néerlandaise de Campbell. 


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IV AVANT-PROPOS 

La plupart de nos descriptions proviennent de fiches dressées 
naguère à la Bibliothèque Colombine de Séville, sur les livres 
mêmes, par un bibliographe d’une rare compétence. N’ayant pu 
toutefois collationner ces notes sur les originaux, nous avons 
dû reproduire les lectures qu’elles présentent, alors que d’impor¬ 
tants détails paraissaient douteux. Le lecteur n’ignore pas combien 
sont fréquentes les coquilles dans les imprimés du seizième siècle, 

— c’est même un moyen de contrôle, — et en rétablissant le sens ou 
l’orthographe d’un mot, nous aurions couru le risque de corriger 
une erreur qui n’était pas du fait de notre copiste et se trouvait en 
réalité sur le titre du livre décrit. Ces fautes ne devront pas nous 
être imputées, qu’elles portent sur le libellé ou sur une collation 
que nous n’avons pu contrôler, — l’exemplaire, presque toujours 

unique, ne nous ayant pas été communiqué. 

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On estimera sans doute que, pour rester fidèle à notre titre 
d'Excerpta Colombiniana , nous aurions dû limiter ce travail à une 
description des volumes tirés de la Bibliothèque Colombine. Mais 
puisque le degré d’utilité d’une bibliographie se mesure à la somme 
de renseignements qu’elle fournit, peut-être nous pardonnera-t-on 
d’avoir admis dans nos listes, une centaine de titres provenant des 
livres non cités de la Réserve de la Bibliothèque nationale de Paris. 

Ces opuscules d’ailleurs appartiennent à la même famille que les • 
autres pièces gothiques décrites dans les pages qui suivent, et par 
la date d’impression, le sujet et la nouveauté offrent non moins 
d’intérêt à l’amateur de livres rares, précieux et singuliers. 

Nous profitons de la publicité qui sera faite à cet ouvrage pour 
adresser nos plus vifs remerciements à notre ami don Manuel * 
Remon Zarco del Valle, bibliothécaire de S. M. le roi d’Espagne. 

C’est à ce savant et aimable bibliographe que nous devons de 
pouvoir reproduire ici les^ fiches qui servent de base au présent 
travail et qui en constituent le principal mérite. 

Nous devons également remercier à cette place MM. J. Richert 
et E. F. Blaive, delà Bibliothèque nationale de Paris, pour l’intel¬ 
ligent concours que ces modestes et obligeants employés nous ont 
prêté dan9 des recherches aussi laborieuses que difficiles. 


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P eut-être n’est-il pas hors de propos de faire précéder notre 
travail bibliographique de quelques considérations sur l’impri¬ 
merie et l’imagerie des livres populaires à Paris pendant les vingt- 
cinq premières années du seizième siècle ; car la plupart de nos 
descriptions se rapportent à cette catégorie d’imprimés. 

Le peu d’importance du présent ouvrage ne comporte pas d’il¬ 
lustrations. Cependant nous avons cru devoir insérer ici plusieurs 
fac-similés, comme points de repère et moyen de contrôle. 

Brunet voyait dans ces vignettes un indice pour déterminer 
l’origine typographique de certains livres publiés sans marque ou 
adresse d’imprimerie. Cette opinion, mise en pratique par un juge 
aussi compétent, mérite d’être examinée. 

Le lecteur n’ignore pas qu’un grand nombre d’ouvrages parus à 
Paris avant l’année 1539, ne portent ni nom ni marque de libraire 
ou d’imprimeur*. Aussi le premier problème que se posent les 
bibliographes est-il de découvrir l’officine où ces. volumes furent 
imprimés. La recherche est ardue, car les documents extrin¬ 
sèques manquent absolument*. C’est le livre même qu’il faut 
interroger, 

Les caractères typographiques présentent des éléments de con¬ 
trôle j mais le travail de comparaison qu’ils exigent est difficile, tant 
se ressemblent et sont menus les types employés à la même époque. 
Les ornements, lettres de départ et figures, traits distinctifs de cette 
catégorie cfe livres constituent aussi d’utiles indices. Lorsque les 
illustrations sont de grand module, ayant été pour cette cause cer¬ 
tainement gravées sur bois et en conséquence à exemplaire unique 
dans leur forme originale, elles mettent le bibliographe sur la trace 
du véritable imprimeur. Mais il importe avant tout de s’assurer 

1. C’est seulement par l'ordonnance de François I", de 1539, amplifiée par 
celle de Henri II, du 11 décembre 1547, que les libraires et imprimeurs furent 
requis de mettre leur nom, surnom, domicile et enseigne, sur le titre des livres. 

2. Voir notre appendice D, intitulé : Des documents manuscrits concernant 
l’Imprimerie et la Librairie parisiennes au quinzième et au seizième siècle. 


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AVANT-PROPOS 


que les spécimens choisis pour être comparés sont des impressions 
produites par la même planche. 

La difficulté est plus grande qu’on ne le croit généralement. 
Prenons comme exemple le grand L historié représentant au milieu 
de rinceaux plusieurs têtes, et, entre autres, celles d’un fou et d’une 
femme qui s’embrassent : 



On retrouve cette lettre, appelée le grand L de Verard (bien que 
nous ne l’ayons pas encore rencontrée sur un livre imprimé par ou 


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AVANT-PROPOS 


VI! 


pour ce célèbre libraire), dans le matériel de quatre imprimeries 
absolument distinctes et contemporaines : chez Jehan Trepperel 1 2 3 , 
chez Michel Le Noir”, chez Nicolas Des Prez 8 , tous trois de Paris, 
et chez Claude Daygne, de Lyon 4 * . 

Au premier abord, ces quatre lettres initiales se ressemblent tel¬ 
lement qu’elles paraissent être des empreintes du même relief ; 
mais en les examinant de près, les unes à côté des autres, on dis¬ 
tingue des différences dans les détails. Ici, un repentir de burin, 
là, de minces traits omis ; ailleurs un ornement agrandi ou râpe- 
tissé. Ces dissemblances sont légères, il est vrai, et cependant suffi¬ 
santes pour démontrer que les impressions sont sorties de quatre 
bois distincts, et non d’un seul. Les planches ont été évidemment 
gravées sur un décalque, par d’habiles ouvriers d’une patience 
qui n’existe plus qu’en Chine ou au Japon. Aussi l’ensemble du 
dessin est-il si bien reproduit et les différences sont-elles si peu 
sensibles lorsqu’on regarde les épreuves isolément, que des biblio¬ 
graphes émérites comme Brunet et Renouvier, trompés par l’ap¬ 
parence générale de ces vignettes, ont cru reconnaître la même 
planche dans des impressions produites par plusieurs bois. 

Cette confusion est devenue une source d’erreurs bibliographi¬ 
ques. Ainsi les premières éditions du fameux Livre de Matheolus , 
sans lieu ni date, in-folio de 62 feuillets à 2 colonnes de 42 lignes, 
portent au titre le grand L initial. Pour Brunet, ce sont des publi¬ 
cations provenant de Anthoine Verard parce que a nul doute que 
la lettre L gravée sur bois et historiée qui se voit à la première 


1. Le Vergier dôneur. Imprimé par Jehan Trepperel, en la rue neuve Notre- 
Dame, s. d., gothique, in-folio, Bibliothèque nationale de Paris, L b. 28-1 5 , 
b, et Brunet, IV, 430. Comme toutes nos citations sont prises d'exemplaires 
appartenant à la Réserve de cette noble et hospitalière bibliothèque, nous n’en 
répéterons plus le nom, nous contentant de donner la cote de classement 
ou la rubrique inscrite sur le volume. 

2. Le Jardin deplaifance. Imprimé par Michel Le Noir, rue St-Jacques, s. d., 
in-4 0 , goth., Y. 6117, et Brunet, III, 430. 

3. Fa/ciculus temporum en françois. Imprimé par Nicolas des Prez pour 
Guillaume Eustace, le 21 novembre 1505; in-folio, goth., marque de Jehan 
Petit. G. 757, d, et Brunet, II, 324. 

4. Le doârinal de Sapience. Imprimé par Claude Daygne, Lyon, 1497, in-folio, 

goth., Invent. D. 2390, et Brunet, IV, 1436. 



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VIII 


AVANT-PROPOS 


page, ne soit identiquement celle qu’on trouve dans l’édition en 
62 feuillets 1 », édition signalée au Manuel comme étant de « Paris, 
Verard, 1492* ». Renouvier estplus explicite encore. Selon ce cri¬ 
tique, o c’est peut-être pour le singulier poème de Matheolus que 
Verard grava la lettre initiale*. » Autrement dit, ce dernier aurait 
été à la fois l’imprimeur et le graveur de cette curieuse illustration, 
telle que le bibliographe la voit en ses traits particuliers sur le titre 
du susdit Matheolus. Or, la lettre L historiée de ce Matheolus avec 
toutes ses particularités orne le titre du Doârinal de fapience , de 
Guy de Roye : Imprime a Lyon par Claude Daygne Lan mille 
cccc Ixxxxvij. le xvij iour de mars *. 

Si, poursuivant cette piste, le bibliographe se met en quête d’édi¬ 
tions in-folio du Matheolus , il découvre à la Bibliothèque natio- 
. nale de Paris, d’abord l’édition en 67 feuillets citée par Brunet 5 ; 
ensuite une autre également de 67 feuillets*, mais dont l’ortho¬ 
graphe et les signatures sont différentes. Ces deux publications 
d’ailleurs présentent les mêmes caractères d’imprimerie, le même 
L historié, certaines lettres ornées identiques, et proviennent incon¬ 
testablement de la même imprimerie. Comparant alors l’une ou 
l’autre de ces éditions du Matheolus avec le Doctrinal de fapience 
précité, il retrouve dans ce dernier l’L historié avec les traits dis- 
• tinctifs que nous avons signalés, les mêmes caractères typogra¬ 
phiques et les lettres ornées d’un genre particulier que présentent 
les deux Matheolus. Ces publications et le Doârinal sont donc 
sortis des mêmes presses. 

Ces constatations ne suffisent pas encore, car toutes les particu¬ 
larités de la grande lettre initiale et des types se rencontrent aussi 
dans La Vengeance de noftre faulueur... imprime a Lyon fur le 
rofnepar Claude nory. Le dernier iour de mars. Lan milCCCCCI 1 . 

1. Manuel , III, 1526, ligne 47. 

2. Cette date est évidemment empruntée aux vers rapportés infra, p. 125, 
n* 136. 

3. Des gravures sur bois dans les livres de Verard ; Paris, 1859, in-8\ p. 43. 

4. Notre fac-similé, supra, page vi, est pris sur cette édition même. 

5. Manuel, III, 1526, lignes 54-62. 

6. Cette édition, jusqu’ici non décrite, est citée infra, p. 125, n* 136, par erreur, 
et doit être reportée après le n* 145. 

7. Voir infra, p. 178, n* 235. 


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AVANT-PROPOS 


IX 


Seulement l’impression du livre et l’épreuve de l’L historié, dans 
cette édition, montrent que la planche et les caractères étaient fati¬ 
gués lorsque Claude Nourry s’en servit pour cet ouvrage, tandis 
que dans le Doârinal, le bois et les lettres sont d’une netteté 
parfaite. C’est donc Claude Daygne, non Claude Nourry, et encore 
moins Anthoine Verard ou tout autre imprimeur parisien, qui a 
imprimé ces deux éditions du Matheolus, ainsi que celle in-folio 
en 62 feuillets. Il s’ensuit également que les plus anciennes éditions 
connues de ce livre précieux ont été imprimées à Lyon et non à 
Paris, contrairement à l’opinion des bibliographes les plus autorisés. 

Les livres populaires de petit format publiés en France dans la 
première moitié du seizième siècle sont plus difficiles à identifier. 
Pour ces opuscules, presque tous ornés au titre d’un ou plusieurs 
bois, la difficulté ne provient pas, comme pour le grand L historié, 
d’une ressemblance trompeuse, mais bien d’une similitude absolue. 
Prenons par exemple la vignette ci-dessous : 



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X 


AVANT-PROPOS 


Ces deux personnages que nous nommons L’homme au sabre et 
La femme à la grande coiffe , figurent sur le titre d’une édition 
jusqu’ici non décrite de Les dit\ et ventes damours' publiée sans 
désignation de lieu ni de nom d’imprimeur. On retrouve cette 
planche, identiquement reproduite avec son léger vide ou manque 
au bord du cadre, dans le Vergier dhonneur imprimé par Jehan 
Trepperel. Lorsque le bibliographe rencontre cette illustration, avec 
le défaut, dans \eChaffe damours sortie des presses delà veuve Trep¬ 
perel, qui continua l’établissement de son mari, il infère de cette 
coincidence que la planche appartenait depuis des années au maté¬ 
riel de Jehan Trepperel et que la présente édition de Les dit\ et 
ventes damours est sortie de son imprimerie. Quand plus tard 
il voit de nouveau ladite vignette, toujours imparfaite au même 
endroit, dans La Complainte de trop tojl marié à la marque de 
Michel Le Noir, son opinion n’est pas encore ébranlée, car il se 
peut que Le Noir, à l’exemple deVerard, se soit servi des presses de 
Trepperel, puisque le colophon de la Complainte porte seulement 
que le livre a été imprimé à Paris, sans dire par quel typographe. 
Mais nous devenons hésitants lorsque la vignette même, avec 
son défaut, apparaît nombre de fois, non seulement dans le Jardin 
de plaifance imprimé par Michel Le Noir pour son propre compte, 
mais aussi dans l’édition qu’il imprima pour Jehan Petit, son con¬ 
frère en librairie et en imprimerie. Et, fait digne d’être noté, cette 
planche qui a servi pour le Vergier dhonneur a , la Chaffe et départ 
damours *, les Dit\ et ventes damours 1 2 3 4 5 6 7 , la Complainte de troptoft 
marié*, le Jardin de plaifance •, les Regret{ du loyal amoureux T , 
et d’autres livres encore, ne présente nulle part de traces de fatigue 
ou d’usure. Néanmoins on l’a employée plusieurs fois dans le même 

1. Infra , p. 96, n* 72. Le lecteur remarquera le manque dans la bordure, là 
où nous avons intercalé une main, supra, p. ix. 

2. Bibliothèque nationale, L b. 28-15, b. 

3 . Idem, Y. 4440. 

4. Idem, Y. 4421, a ii. 

5. Idem, Y. non porté. 

6. Idem, Y. 617. 

7. Idem, Y. 4421, b . 


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/ 


AVANT-PROPOS XI 

volume, et pour nombre d’autres publications pendant vingt années 
peut-être l 2 . 

Maintenant que la coexistence des vignettes en leur état ori¬ 
ginal dans des impressions diverses a été constatée, il importe de 
l’expliquer. 

L’organisation en corps de métier, telle que nous la voyons éta¬ 
blie au seizième siècle, développait sans aucun doute des rapports 
de confraternité. Cependant, le commerce suscite des rivalités qui 
priment la camaraderie. Les libraires-imprimeurs avaient tous leur 
boutique dans un espace très circonscrit : les abords de notre 
Palais de Justice*, proximité qui créait inévitablement la concur¬ 
rence. Doit-on supposer que dans ces conditions, des imprimeurs 
de premier ordre, comme l’étaient les Verard, les Le Noir, les 
Trepperel, aient été assez mal outillés pour s’emprunter mutuel¬ 
lement des planches ou des illustrations d’un emploi courant et qui 
ne devaient pas coûter cher à faire graver ? L’obligeance profes¬ 
sionnelle ne pouvait non plus aller jusqu’à rendre pareil service 
d’une façon constante, pendant un quart de siècle, alors que l’offi¬ 
cine quémandeuse avait passé par plusieurs mains. 

La théorie du prêt mutuel n’est pas absolument inadmissible, 
mais elle soulève des objections qui déterminent le bibliographe à 
résoudre la difficulté d’une autre manière. Ne se pourrait-il pas, par 
exemple, qu’à la fin du quinzième siècle, on eût déjà trouvé un 
moyen mécanique de reproduire ces vignettes en nombre ? Dans 

1. La Complainte de trop toft marié porte la date de 1509. La chajfe d’amours 

ne donne aucun millésime, mais elle est postérieure à 1521, puisque le livre fut 
imprimé par la V* Trepperel, qui, séparée de Jehan Janot, n’exerça sans associé 
et sous son propre nom qu’à partir de cette année. , 

Admettons, avec Petit-Radel, un simple tirage de 1 000 exemplaires. Comme 
cette planche est répétée 4 fois dans un de ces ouvrages et 3 fois dans un autre, 
nous aurons pour ces six éditipns seulement, 11 000 épreuves, et sans que le bois 
(ai c’est un bois), ait été fatigué en quelque endroit. La pression à plat de la 
presse à main, ne suffit pas pour expliquer cette durée, dont nous n’avons donné 
que le minimum. Notons aussi qu’à cette époque on ne s’était pas encore ima¬ 
giné de graver sur bois debout ; c’est-à-dire que le fil du bois est perpendiculaire 
à la surface de la planche à graver : procédé relativement moderne qui décuple 
la force de résistance de la planche. 

2. Jamais l’Université ne souffrit que les libraires sortissent de son territoire, 
afin de pouvoir mieux les surveiller, dit Cheviluer, p. 364. 


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XII 


AVANT-PROPOS 


cette hypothèse, certaines illustrations, — non toutes, — que nous 
appelons des bois, seraient des vignettes sur métal, multipliées par 
un procédé de clichage, et que les tailleurs d’histoires ou les fon¬ 
deurs en caractères eussent pu vendre à des imprimeries différentes. 
Si Jehan Du Pré, dès la fin du quinzième siècle, gravait en relief sur 
cuivre pour imprimer les petites figures qui ornent ses Heures 1 , et 
au moyen d’un véritable polytypage* réussissait à répéter ces déli¬ 
cates gravures, on peut croire que des illustrations élémentaires, 
comme celles de nos plaquettes gothiques, et dont la dimension ne 
dépasse guère io centimètres sur 8, aient été reproduites par ce 
moyen*. L’explication est d’autant plus raisonnable, qu’au sens des 
gens du métier, nul ne peut, par la seule apparence d’une épreuve, 
découvrir si c’est une impression produite par un bois ou bien par 
une planche en métal. Ainsi s’expliquerait et l’état de conservation 
parfaite des planches après un usage si souvent répété, et la multi- 


1. Brunet, Manuel, V, 16, 3. 

2. Ambr. Firmin Didot, Essai sur la gravure sur bois ; col. 173. 

3. La plaque de cuivre, voire de bois, gravée en relief, que le fondeur aurait 
appliquée par un coup de toute masse tombant de haut sur du métal de carac¬ 
tères d’imprimerie à l’état de pâte, eut produit un creux. Ce creux refroidi, 
appliqué par le même moyen sur du métal identique, ne pouvait manquer de 
reproduire un relief qui eût été un véritable cliché. L’outillage pour ce travail 
existait, sans aucun doute, au seizième siècle. On peut seulement se demander 
pourquoi un procédé aussi expédfiif serait tombé en désuétude pendant trois 
cents ans, alors que l’illustration des livres avait pris un si grand dévelop¬ 
pement. Ayant soumis ce qui précède à l’appréciation d'un spécialiste des plus 
compétents, M. L. Boudreaux fils, voici quelle fut la réponse : « Je fais des 
.réserves sur l’oubli supposé de ce procédé pendant trois siècles ; il devait être 
pratiqué dans le dix-septième peut-être ; dans le dix-huitième à coup sûr. La 
stéréotypie, inventée par un Écossais, Guillaume Gkd, dans la première moitié 
du dix-huitième siècle, est fille du polytypage ; — là encore il y a une éclipse, 
puisque Didot réinvente le procédé un demi-siècle plus tard. 

« Je suis convaincu que la polytypie a dû suivre de très près l’invention de la 
fonte des caractères d’imprimerie. Ce procédé n’est pas né d’une seule pièce, et 
la polytypie a dû être le résultat des essais faits en vue de la reproduction des 
caractères par la fonte. Il ne serait peut-être pas téméraire d’affirmer que les 

a 

premiers caraètères d’imprimerie fondus l’ont été par le polytypage d’après des 
caractères en bois. C’est une hypothèse qui vaudrait la peine d’une vérification. 
Il est presque certain que le polytypage était le secret d’un seul^ fondeur à son 
origine. Ce secret consistait simplement dans l’emploi de la matière à l’état 
pâteux, et du moulage successif du type et de la matière par une pression 
brusque. » 


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AVANT-PROPOS 


XIII 


plicité des impressions de la même vignette dans des livres sortis 
d’officines différentes à la même époque. Le défaut que montre la 
bordure de l’illustration reproduite ci-dessus et qu’on retrouve 
dans des épreuves provenant de presses diverses, ne serait alors que 
la répétition mécanique de ce que les fondeurs appellent un 
« manque, » — sorte de vide qui aurait existé dans la matrice 
unique de tous ces clichés. La présence de la même figure dans 
deux livres différents, ne prouve donc pas qu’ils sortent l’un et 
l’autre de la même imprimerie. 

L’existence du cliché pictographique au seizième siècle n’est 
encore qu’une hypothèse, dira le lecteur. Soit. Eh bien, admettons 
que toutes ces planches soient réellement des bois et non des cli¬ 
chés ; c’est-à-dire que, gravés à la main, ils ne puissent avoir existé, 
chacun avec ses traits distinctifs, qu’à un seul exemplaire. Leur 
rencontre dans plusieurs livres, d’ailleurs dissemblables, ne prou¬ 
vera pas non plus qu’ils ont été imprimés dans la même officine. 

Dès l’origine de l’imprimerie, comme de nos jours, certains 
maîtres imprimeurs travaillaient à façon pour des confrères en se 
servant de leur propre matériel. Ainsi Lottin rapporte que Jehan 
Petit, imprimeur lui-même en 1530, « entretenait les presses de 
plus de vingt imprimeries 1 . » 

Les livres de l’époque renferment souvent un indice de cette coo¬ 
pération professionnelle, surtout quand le volume est de grand 
format. Tantôt on lit au colophon que l’ouvrage a été imprimé par 
tel imprimeur pour tel autre; ou bien le nom seul du véritable 
imprimeur est donné, et le volume ne porte que la marque plus ou 
moins historiée du confrère qui l’a commandé. Dans ces conditions, 
il n’est pas surprenant qu’un même bois orne des publications 
qui, à cause de la marque d’imprimeur dans l’un et de la souscrip¬ 
tion isolée dans l’autre, semblent être sortis de presses différentes. 

Parfois, on découvre malgré le silence du colophon le nom du 
véritable imprimeur. Ainsi, le tome I de La Mer des hiftoires , édi- 

1. Catalogue chronologique, p. 137. La Caills dit quinze seulement : chiffre 
déjà fort remarquable pour le temps. 


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XIV 


AVANT-PROPOS 


tion de 1 5 17, porte la marque de Galliot du Pré, et omet le nom du 
typographe. La souscription finale du tome II de cette édition 
énonce que ce dernier volume a été imprimé par Michel Le Noir, 
et, en le comparant avec l’autre, on retrouve les mêmes caractères 
et le même L historié. C’est donc Michel Le Noir qui imprima les 
deux volumes, et la présence des mêmes illustrations dans l’un 
et l’autre se trouve expliquée. Malheureusement, la contre-partie 
n’existe pas toujours. Sur plus de deux cents éditions d’ouvrages 
français publiés par Verard, les trois quarts ne portent au colophon 
que ces mots : 0 imprime pour Anthoine Verard, j> et lorsque le 
bibliographe compare ces publications semi-anonymes il lui arrive 
rarement de retrouver leurs caractères typographiques dans quelque 
livre signé. Supposons néanmoins que le critique ait remarqué 
certaines vignettes dans un livre imprimé pour Verard par quelque 
typographe comme Le Rouge ou Pigouchet, ne se peut-il que l’im¬ 
primeur faisant travailler à façon ait prêté au confrère qu’il 
employait, non seulement sa marque, mais aussi des bois gravés à 
un seul exemplaire, expressément pour sa maison 1 ? Et alors com¬ 
ment s’assurer que tel bois provient du matériel de l’officine où le 
livre a été réellement imprimé, et non des ateliers de l’imprimeur 
qui a fait exécuter ce travail hors de chez lui? 

Le seul bois gravé à la main, pas plus que le cliché, ne suffit 
donc pour démontrer l’origine typographique du livre. C’est un 
indice, et un indice utile, mais qui ne peut que conduire à une 
constatation plus efficace. Nous voulons parler du commencement 
de preuve qui résulte d’une comparaison établie entre les carac¬ 
tères d’imprimerie employés dans les éditions que le bibliographe 
se propose d’examiner. Il faut néanmoins reconnaître que la forme 
exacte des types ne se fixe pas facilement dans la mémoire, au moins 

1. Dibdin dans son Bibliographical Decamerott, va plus loin. Il prétend que 
Verard, Vostre, Pigouchet et Kerver, faisaient souvent échanges de planches. 
Il faudrait cependant examiner les vignettes de près. L'exemple du grand 
L initial, porte à croire que Dibdin eût vu a priori dans cette lettre ornée, un 
bois prêté successivement à Jehan Trepperel, à Michel Le Noir, et peut-être à 
Claude Daygne. 


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AVANT-PROPOS 


XV 


pour certains corps, et vouloir en faire le point de départ exige des 
facultés visuelles qui ne sont pas données à tous les bibliogra¬ 
phes. La figure gravée, au contraire, saute à l’œil, rappelle à pre¬ 
mière vue son modèle ou son sosie, et guide le critique vers le livre 
où il peut retrouver à la fois la vignette, bois ou cliché, jointe aux 
caractères typographiques et aux lettres ornées. 

Afin de retrouver les types primitifs de certaines figures qui, plus 
que les autres, semblent avoir joui d’une grande popularité à Paris, 
et que, pour cette raison, les graveurs ont calqués pendant au 
moins trente ans, nous avons d’abord examiné les livres à figures 
imprimés pour ou par Anthoine Verard, le plus entreprenant des 
libraires-imprimeurs qui exercèrent à Paris, de 1485 à 1512. C’est 
ainsi que nous reconnûmes ces intéressantes images, apparemment 
en leur forme originale dans le Therence en frâcois, pro/e z rime, 
in-folio gothique, sans date, et dont la souscription énonce qu’il 
fut imprime a Paris pour Anthoine Verard. .. en la rue fainâ 
Jacques près le petit pont ; c’est-à-dire entre les années 1501 et 
1 503 *. 

Ce sont des personnages isolés, tous surmontés d’une bande- 
rolle, dans laquelle l’imprimeur insérait en caractères mobiles un 
nom, variant souvent, quoique attribué à la même figure. Prenant 
chaque personnage avec la désignation qu’il porte la première fois 
qu’on le rencontre dans le Therence, nous relevons parmi les 
figures le plus souvent reproduites : 

Carinus : le page qui compte sur ses doigts, 

Symon : l’homme au collier de barbe, 

Phedri* : le docteur portant un rouleau, 

Pamphile : le seigneur qui s’avance, 

Caliopius : l’homme couronné de lauriers, 

Dromo : l’homme qui se retourne, 

Pythias : la dame à la fleur, 

Dorias : la femme à la grande coiffe, 

Y. 719, et Van Prabt, IV, 96. Les Sept articles de la foy, à la date du 20 sep¬ 
tembre 1503, Y. 4375, nous montrent déjà Verard dans la rue neuve Notre- 
Dame, où il mourut. 


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XVI 


AVANT-PROPOS 


Thaïs : la femme à la résille, 

Misis : la femme qui se retourne 1 2 3 . 

Toutes ces figures, en impressions produites avec les planches 
mêmes du Therence précité, se retrouvent dans l’édition la plus 
anciennement connue et si bien imprimée du Vergier dhon- 
neur, in-folio, sans indication d’imprimeur ni de date*. On les 
rencontrera peut-être en cette forme première dans d’autres 
ouvrages, portant soit le nom de Philippe Pigouchet soit celui 
de Jehan du Pré, et même une date qui reculerait de plusieurs 
années l’origine de ces bois. L’essentiel pour nous, était d’indiquer 
les vignettes qui, jusqu’à plus ample informé, représentent les 
prototypes. Il importait aussi de retrouver le modèle des bois qui 
ornent les éditions anonymes ou semi-anonymes de pièces gothi¬ 
ques, — opuscules dont les rares exemplaires constituent une 
des richesses de nos bibliothèques. 

Lorsque le bibliographe des livres populaires examine ces publi¬ 
cations d’apparence si modeste, il est porté à classer celles qui 
sont afférentes au premier quart du seizième siècle, en quatre 
ou cinq catégories. La plus nombreuse se distingue des autres 
par des bois copiés sur ceux que nous venons de décrire. 

Les opuscules de cette série consistent en de petits in-octavos, 
d’environ 13 centimètres sur 10. Il y en a, sous ce format, de deux • 
sortes, l’une imprimée avec un caractère dont la grosseur corres¬ 
pond à notre corps de 13 points typographiques, l’autre avec des 
types mesurant 11 points, et une justification de 26 à 30 lignes par 
page pleine. La majuscule de départ est presque toujours une lettre 
gothique grasse et nue, du genre que Geoffroy Tory appelle lettres 
tourneures # . La plupart de ces opuscules portent sur le titre deux 
bois disposés côte à côte et parfois répétés au verso du premier 
feuillet ou à la fin du volume. 


1. Therence précité, feuillets xvii, verso; viii, recto; lxxxiii, recto; xiiii, 
recto; v, recto; viii, recto; cxli, verso; cxvi, verso; îxxxiii, et xxx, verso. 

2. L b. a8. 15, et Brunet, V, 43. 

3. Chamfleury ; édit, de 1529; alphabet au verso du f. lxxv. 


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AVANT-PROPOS 


XVII 


L’artiste ne s’est pas mis en frais d’imagination. Si c’est une 
pièce religieuse, le Christ sur la croix, au tombeau ou flagellé, 
avec ou sans les saintes femmes, est le sujet préféré. S’agit-il au * 
contraire d’un petit poème facétieux, de dits ou de débats, comme 
nos pères les prisaient fort, c’est un homme qui parle et une 
femme qui l’écoute, ou l’inverse; personnages gravés séparément et 
formant une série de figures que l’imprimeur assemblait à sa guise, 
en y ajoutant quelquefois une maison, un arbre ou une bordure. 
Non seulement le sujet n’est pas très varié, mais les personnages, 
hommes et femmes, sont presque toujours les mêmes. Aussi le cri¬ 
tique est-il fondé à croire que ces bonshommes avaient prise sur 
l’imagination populaire, — comme autrefois la fruste chouette des 
monnaies d’Athènes, ou aujourd’hui l’effigie de Mathieu Laens- 
berg, —lorsqu’il les voit calquées, reproduites et imitées, pendant 
un demi-siècle, même sous la Renaissance, c’est-à-dire à l’époque 
où le goût des arts atteignit en France sa plus haute expression. 

Ainsi que nous venons de le dire, ces figures ont toutes été co¬ 
piées sur celles du Therence, mais l’imprimeur les a combinées 
de façons diverses, et généralement sans remplir les banderolles. 
L’officine d’où sont sortis ces opuscules possédait en outre quel¬ 
ques personnages qu’on ne trouve pas dans le Therence , mais 
paraissant être l’œuvre de l’artiste qui a dessiné les bois de ce livre, 
notamment Le Messager , figure existant déjà mais non en vignette 
séparée, dans La Chajfe Damours sortie des presses de la veuve . 
Trepperel, associée à Jehan Janot, avant 1521. L’imprimerie d’où 
proviennent les plaquettes en question employait également une 
série de bois taillés dans le genre des xylographes du siècle précé- 
dent, entre autres celui où figurent cinq personnages dont un rend 
des déjections par la bouche 1 , la vignette représentant trois clercs 
assis discutant 1 , et celle de l’homme la main appuyée sur le pom¬ 
meau de son épée*, causant avec une femme. L’officine avait en 

% 

1. Les regrets t peines des mal || advife f /ai'fj z compofef par || Adonuille. Y. 
6133 . c. 1, et Brunbt, II, 406 ; La leaul U te Des Femmes , de'crit, infra, p. xxxv. 

a. Côtenâce B De là table, décrit infra, p. xxxiv ; Faitf merueilletix de Virgille. 
Y. 4481, a, et Brunet, II, 1167, et Le fille de 0 Parlemét, Invent. F. 1639. 

3. Le grant Te || ftament Maiflre Francoysvillon, Brunet, V, 1246; Catalogue 
Rothschild, p. 347. Le type primitif de ce bois, tel qu'on le voit dans les ouvrages 

b 


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XVIII 


AVANT-PROPOS 


plus un jeu d’énormes minuscules xylographiques employées 
pour titres, même' dans des opuscules de petit format, et des 
représentations d’oiseaux d’un travail très rude et particulier. On 
remarque parmi ces volatiles à ailes déployées, une sorte d’éper- 
vier à longue aigrette, un aigle coiffé de la couronne de France, 
et un pélican alimentant ses petits. Aucune des plaquettes en ques¬ 
tion n’est datée, et, pour la plupart, elles ne portent pas de nom 
d’imprimeur. Quelques-unes sont ornées au dernier verso de la 
marque de Guillaume Nyverd 1 . 

Brunet ayant rencontré* bien avant nous, dans un opuscule 
complètement anonyme et en même temps dans une plaquette ornée 
de la marque de G. Nyverd un des bois précités, avait conclu de 
la coïncidence que les deux publications sortaient des presses de 
cet imprimeur. Pour les raisons exposées plus haut, nous ne pou¬ 
vions tout d’abord accepter la donnée absolument. Il fallait 
d’ailleurs pouvoir identifier aussi les imprimés de cette catégorie 
qui ne portent ni bois ni marque. Nous dûmes donc chercher 
un opuscule du même genre contenant à la fois un des bois précités, 
une marque d’imprimeur et un colophon donnant le nom du typo¬ 
graphe par qui le livre avait été imprimé, nom qui devait être 
identiquement celui de la marque. 

Nous rencontrâmes ces traits divers dans une édition des De¬ 
mandes Damours # , laquelle est ornée au titre de la dame à la fleur 
et du docteur tenant ^un rouleau de papiers, volume dont la sous¬ 
cription porte : Imprime\ a Paris p Guillaume Nyuerd demourât 
au Palais a la première porte. Mais comme lep est ici une abré¬ 
viation pouvant signifier pour et non pa/%nous continuâmes nos 
recherches. La plaquette intitulée La qnoille fpirituelle 4 offrit les 

imprimés par les Trepperel, est relativement mieux gravé que dans les pla¬ 
quettes de Nyverd, et surtout que dans les publications postérieures. Voir le 
Dialogue intitulé le Peregrin, de Cavicbo. Paris, 1540, Nie. Gilles, in-8*. 

1. Silvkstrk, n*94; Brunet, II, 1707. 

2. Manuel, article crétin, II, 422, lignes 6-19, et dadonvillk, II, 466, 
lignes 35-51- 

3. Infra, p. 91, ^63. 

4. Y. 4415. 


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AVANT-PROPOS 


éléments nécessaires, car elle contient deux des figures que nous 
avons décrites et un colophon signé que voici : 


©C? Itm ta quttwtffe fpiribxttt 
Jmpîima; a pati* pat tifeg 
tourne Vptierô bernois 
Bantou patata 
tapitnmt 
Pottiu 


Nous comparâmes alors les caractères d’imprimerie de cette pla¬ 
quette avec ceux des opuscules à la marque de Guillaume Nyverd 
sans souscription finale, et après avoir reconnu l’identité absolue 
des lettres, majuscules et minuscules, dans toutes ces publications, 
nous fîmes de l’édition précitée du livre de Jehan de Lacu l’exem- 
plaire-type, non seulement pour les caractères typographiques, 
mais aussi pour les bois. En les rapprochant des imprimés ano¬ 
nymes et semi-anonymes non identifiés jusqu’ici, nous en trou¬ 
vâmes un bon nombre que le bibliographe peut déclarer avec certi¬ 
tude être sortis de l’officine des premiers Nyverd 1 2 3 . 

Pour servir à l’intelligence de ce qui précède, nous avons inséré 
à la page précédente un fac-similé des vignettes que l’on rencontre 
le plus fréquemment dans les pièces gothiques imprimées par le 
chef de cette famille d’imprimeurs*. 

Le peu qu’on sait des typographes du quinzième et du seizième 
siècles est tiré de ce qu’ils énoncent sur le titre ou au dernier 
feuillet de leurs publications. 

Lottin ne fait pas figurer Guillaume Nyverd avant 1516 dans 
son Catalogue chronologique et ne le connaît que comme libraire. 
Nyverd exploitait sans doute un commerce de librairie, et au début 
de sa carrière on ne le voit pas prendre d’autre titre 8 ; mais il fut 

1. Voir une liste de vingt-quatre opuscules de cette catégorie ; in/ta, p. xxxiii. 

2. Dans ce tableau, qui se trouve au verso de la présente page, le n* 1 est la 
Dame à la fleur ; le n # 2, le Docteur tenant un rouleau de papiers ; le n* 3, le 
Page qui compte sur ses doigts ; le n* 4, le Seigneur qui s’avance ; le n* 5, 
YHomme couronné de lauriers ; le n* 6, la Femme à la grande coiffe. 

3. La loi falicque ; L e, 3. 2. 


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AVANT-PROPOS 


XXI 


surtout imprimeur, et exerça cette profession cinq ans au moins 
avant la date donnée par tous les bibliographes. La preuve se déduit 
des faits suivants : 

Un des plus anciens imprimeurs de Paris, Pierre le Caron, après 
avoir exercé rue du Temple, rue Neuve-Saint-Merry et rue Quin- 
campoix, changea sa marque ainsi que son enseigne, et, vers 
novembre 1495, alla se fixer dans la Cité. Une édition des Vigilles 
de la mort du feu roy Charles feptieme , de Martial de Paris, dit 
d’Auvergne, porte au colophon : Imprime par Pierre le Caron 
demourant en la rue de la Juyfrie a lenfeigne de la rofe ou a la 
première porte du Palais 1 2 3 4 . La nouvelle marque, au lieu de repré¬ 
senter, comme l’ancienne, un cœur surmonté des armes de France*, 
portait un écu contenant les deux lettres P C enlacées* et sur¬ 
montant le mot franboys. 

Cette publication est la plus récente au nom de Pierre le Caron 
que nous connaissions. Elle fut suivie, selon nos données, par un 
in-8° gothique intitulé le Blafon Jj des armes. C’est dans ce petit 
volume qu’apparaît pour la première fois le nom de Nyverd. Le 
colophon énonce que le livre fut : Imprime a Paris par Guillaume 
Nyverd a lenfeigne de la Rofe , ou au palays a la première porte , 
et est suivi de la marque de Pierre le Caron avec les deux initiales 
enlacées. L’emploi de cette marque indique l’entrée de Nyverd 
dans l’imprimerie de le Caron immédiatement après la mort de 
ce dernier ou le décès d’un membre de sa famille qui aurait été 
le successeur immédiat. 

Nous voyons ensuite Nyverd dégagé de la marque et du nom de 
son prédécesseur dans Les fait\ et ordonnances pour commencer le 
concilie de Pife*. Le volume est imprimé avec les mêmes carac¬ 
tères et la lettre ornée du Blason précité, mais il substitue à la 
marque de Pierre le Caron celle que Nyverd fit graver pour 
lui-même. 

Jusqu’ici nous n’avions trouvé que des publications non seule- 

1. Y + 4448- 

2. Y. 4392, et Catalogue Rothschild, p. 267. 

3. Brunkt, I, 967, et Silvestrb, n» 44. 

4. Infra, p. 107, n* 97. 


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AVANT-PROPOS 


ment sans date, mais ne présentant aucun indice de nature à per¬ 
mettre au critique de déterminer l’époque à laquelle Nyverd 
imprima pour son compte. La pièce que nous venons de citer 
offre les éléments nécessaires. 

Les fait% et ordonnances se rapportent au concile tenu à Pise le 
I er septembre 1511, concile dont la dernière session eut lieu le 
21 avril 1512. Elle annonce une convocation à Milan « pour le 
huytiesme iour de décembre ». Aux yeux du lecteur qui connaît 
les détails de l’avortement de ce schisme de Louis XII, il est évi¬ 
dent que nul en France n’eût songé à refaire une édition de ces 
ordonnances, d’ailleurs sans objet, et que la plaquette fut imprimée 
pendant l’automne de 1511. 

La conclusion qu’il faut tirer de ces rapprochements, c’est que 
Guillaume Nyverd prit la suite de la maison de Pierre le Caron ; 
mais il ne fut pas son successeur immédiat 1 . Entre ces deux impri¬ 
meurs s’interpose Marion de Malaunoy, veuve de Pierre le Caron, 
appelée aussi la Carronne , qui, sous la marque de son défunt 
époux, imprima une édition de la farce de Pathelin *, sans aucune 
date, malheureusement. 

D’autre part, l’opuscule intitulé La coplainte de Venife*, est 
imprimé avec le caractère de 13 points de Guillaume Nyverd, et 
porte au titre le bois du Messager, qu’il a si souvent employé. Cette 
pièce est donc sortie de son imprimerie. Or ce petit poème est une 
satire contre les Vénitiens, satire dont l’à-propos s’explique par la 
ligue de Cambrai, conclue en 1508, et citée dans le poème. Mais 
comme on n’y trouve aucune allusion à la bataille d’Agnadel, il est 
à peu près certain que la pièce fut imprimée avant le printemps 
de 1509 : l’auteur n’eût pas manqué de rappeler cette victoire, soit 
comme menace, soit comme gloriole. 

Les additions manuscrites ajoutées par La Caille à son propre 
exemplaire de Y Histoire de l’Imprimerie 4 , contiennent une réfé¬ 
rence à la plus ancienne édition connue de la Loy falicque, édi- 


1. Catalogue de la vente Didot de 1883, n* 484. 

2. Maiftre Pierre pathelin Hiftorie ; in-4*; vente Didot de 1878, 0*448. 

3. Pet. in-8* t s. 1 . n. d. de 4 ff. Y non porte', et Brunet, II, 198. 

4. Bibliot. nat., Mas. Collect. Anisson-Duperron, Français, 22, 103, f. 47. 


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AVANT-PROPOS 


XXIII 


tion donnée par Guillaume Nyverd, sans date 1 , mais qui, dans la 
description de La Caille, est suivie du millésime de /507 ‘.Jusqu’à 
plus ample informé, le bibliographe doit donc admettre que 
avant 1509, peut-être dès 1507, et même antérieurement (car on 
ne sait quand Marion de Malaunoy mourut ou se retira des 
affaires), Guillaume Ny verd prit la suite de la maison de P. le 
Caron; qu’il garda pendant plusieurs années la marque ainsi que 
l’enseigne de son prédécesseur, et, jusqu’à la fin de sa vie, l’atelier 
rue de la Juiverie et la boutique dans la cour du Palais que Pierre 
le Caron avait possédés jusqu’à sa mort. Vers 1512, Guil¬ 
laume Nyverd fit graver une marque à ses propres initiales, et 
adopta pour enseigne : A l’Image Saint-Pierre. Voilà pour les 
commencements de cet imprimeur. 

Silvestre dit que « Guillaume Nyverd imprima de 1516 à 1550. » 
La première date est empruntée à Lottin ; la seconde est également 
inexacte. 

La souscription finale d’une des nombreuses éditions du Grant 
Teflament Maiftre Francoys Villon , énonce qu’elle fut : Imprime 
par la veufue de feu Guillaume nyuerd et Jacques nyuerd *. Guil¬ 
laume eut donc pour successeurs immédiats sa veuve et son fils. 
A quelle époque? 

Nous n’avons pas encore vu de livre avec date signé par ces deux 
associés. Le nom de Jacques Nyverd seul, se voit dans des volumes 
datés. Le plus ancien de ceux-ci que nous ayons rencontré est La 

conquefte de grece Faiâe par. .. Philippe demadieu, portant 

% 

que: Elle fut acheue de imprime a Paris le huytiefme iour de Febu- 
rier. Lan mil cinq cens vingt fept. Par Jaques Nyuerd : Demourant 

m % 

en la rue de la Juyfrie a lymaige Saint Pierre Et tenant sa bou¬ 
tique a la première porte Du palays Du cofte de la grant/aile*. 

1. Supra, p. 33, note. 

2. Cet écrivain est dépourvu de critique. Nous ne pouvons même pas à son 
égard parodier, comme Lottin, le mot de Corneille sur Richelieu. « La Caille 
m’a causé trop de peines, pour en dire du bien, et il m’a été trop utile, pour 
en dire du mal ». Catalogue chronologique des Libraires et des Libraires-im¬ 
primeurs de Paris, depuis l’an 1470, époque de rétablissement de l'imprimerie 
dans cette capitale, jusqu’à présent. Paris, 1789; p. iv du tirage in-4*. 

3. Y. 4416. 

4. Y. 2. 228. A. 


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XXIV 


AVANT-PROPOS 


✓ 


L’ouvrage fut publié en vertu d’un permis d’imprimer accordé à 
Galliot du Pré sur pétition du 8 novembre 1525. En tout état de 
cause, il faut donc reporter d’au.moins vingt-cinq ans en arrière 
l’époque où Guillaume Nyverd cessa d’exercer sa profession. Tout 
porte à croire qu’elle peut être reculée de cinq à six ans encore. 
Du Verdier 1 2 3 4 5 6 et La Caille* citent une traduction en français du dia¬ 
logue de Mantuanus, De Vita beat a , qui aurait été imprimée par 
Jacques Nyverd en 1521, et Lottinlc fait figurer parmi les libraires- 
imprimeurs exerçant en cette année. A moins de supposer que 
Jacques fut d’abord établi pour son propre compte, le critique doit 
placer la date de la mort de Guillaume Nyverd avant 1521 e , d’au¬ 
tant plus que Jacques ne prit la maison qu’après l’avoir exploitée 
de compagnie avec sa mère, comme on l’a vu par le colophon du 
Grant Teftament Villon \ 

Les premières publications de Guillaume Nyverd témoignent 
d’un certain soin. Les faiâs et Ordonnances sont un joli livre, 
contenant même une belle lettre ornée de grand module : chose 
rare dans ses impressions, et qu’explique le caractère semi-officiel 
de ce petit volume. Il imprima aussi des ouvrages relativement 
importants, entre autres, plusieurs éditions de YArbolayre publiées 
sous le titre de Le grant herbier enfrancoys*, fort in-folio, rempli 
de planches botaniques. Il en fit même un tirage pour des impri¬ 
meurs renommés, lequel porte au colophon : Imprime a Paris par 
Guillaume Nyverd pour Jehan Petit et pour Michel le Noir*. Cette 

1. Bibliothèque françoise, I, 203. 

2. Histoire de rImprimerie, p. 91. 

3. La Cmille dit que Guillaume Nyyerd imprima en 1544 une Oraison funèbre 
de l’empereur Ferdinand. Comme il s’agit du frère de Charles-Quint, on doit 
lire 1574, et attribuer l’impression du livre à Guillaume Nyverd II. 

4. A ce propos, & quel ouvrage se réfère la commission adressée par Louis XII 
à l’Université de Paris, le 19 février 1512, à l’effet d'examiner» un certain livret 
à lui envoyé de Pise, » dont il est question dans le Recueil chronologique des 
Lettres-patentes sur la Librairie; (Ms., Bibliot. nationale, Français, 8131 ) ? 

5. Te. 142. 22. et Brunet, I, 377. 

6. Te. 142. 22. a. La Caille cite aussi une édition de La Fleur des comman¬ 
dements de Dieu, in-folio, que Nyverd imprima en 1516, pour Edmond Le Fèvre. 
C'est probablement à cette publication que Lottin, qui suit La Caille, a 
emprunté sa date de 1516. 


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AVANT-PROPOS 


xxv 


/ 


édition a été publiée avant le 28 septembre 1520, date certaine 
de la mort de ce dernier l 2 3 4 5 6 . 

En même temps, Guillaume Nyverd imprimait, plus que tout 
autre typographe parisien, ces opuscules gothiques ornés de naïves 
vignettes, qui nous intéressent à cause de leur contenu, mais dont 
l’impression ne laisse pas d’être médiocre. Il paraît s’être servi 
d’abord, pour ce genre de publications, de ses caractères de treize 
points typographiques. Le depucellage de la ville de Toumay, 
pièce composée à l’occasion de la prise de cette ville par Henri VIII 
en septembre 1513, et qui doit avoir été mise sous presse alors, car 
l’à-propos cessa peu de temps après l’événement, est imprimée avec 
ce genre de lettres. Nyverd s’en servit également pour Le débat des 
Dames de Paris z de Rouen \ lequel, à cause de la marque d’im¬ 
primeur et des bois de la Femme à la grande coiffe et de la Dame 
à la fleur, est pour nous l’exemplaire-type de cette catégorie d’im¬ 
pressions en caractères de 13 points. Il faut y joindre La replicque 
J’aide par les dames de paris contre celles de Lyon 1 , et Le pater 
nojler des Angloys*, bien que ni l’une ni l’autre ne soit signée. 

Ces petits écrits furent imprimés pour être mis à la portée des 
plus petites bourses. D’ailleurs nous en connaissons le prix. 

Le venite a la noble Royne de France, petit in-8°, gothique, 
de 8 feuillets, imprimé à Paris vers 1531*, par Nicolas Savetier, 
porte au titre que : 

Le cent aureq pour cent liards. 

C’est-à-dire que chaque exemplaire coûtait trois deniers tournois*. 
Ce prix était relativement élevé. Ainsi, la plupart de nos opuscules 

1. Chronologie des curés de Saint-Benoit (par J. Bruté), p. 109. 

2. Y non porté. 

3. Y. 6154, Aa. 

4. Y. non porté, et Brunet, IV, 431. 

5. Montaiglon et Rothschild, Recueil, XI, 253. 

6. Saulcy, Hist. numismatique de François I er , p. 209. Les prix d'achat en pro¬ 
vince des plaquettes parisiennes, de 1525 à 1535, tels que nous les relevons sur 
les notules des livres de Fernand Colomb, accusent pour les in-octavos une 
moyenne de 2 deniers par cahier de 8 ff. Ainsi, Infra, n* 26, 4 ff., pour 
1/3 denier; n°« 35 et 40, 8 ff., pour 2 deniers; n“ 10, 69, 104, 16 ff., pour 


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AVANT-PROPOS 


gothiques, aussi de 8 feuillets et en impressions parisiennes, ne se 
vendaient à Montpellier et à Lyon que 2 deniers chacun. Les pièces 
imprimées dans cette dernière ville étaient seulement du prix 
de 1 denier. Nous ne voyons que Jehan de Channey, à Avignon, 
qui vendit ses petits in-8° de 8 feuillets plus cher. Les Réglés de 
plain chant , sorties de son officine, coûtaient sur place 4 deniers. 
Il est vrai que ce petit volume contenait de la musique notée, dont 
il avait fallu faire graver les caractères par Estienne Briard, de 
Bar-le-Duc. 

En accordant même à l’imprimeur parisien 3 deniers par exem¬ 
plaire, son profit devait être encore très médiocre ; car il avait à 
rémunérer le poète, si ce dernier demeurait dans la même ville que 
lui. Villon, Guillaume Alexis, Coquillard, n’étaient plus là pour 
réclamer leurs droits d’auteur ; mais Pierre Gringore et Clément 
Marot battaient alors leur plein, et ils ne nous paraissent pas avoir 
été disposés à laisser imprimer, sans se faire payer, les livres qu’ils 
écrivaient. Cependant la traduction du VI 0 Psaume, opuscule de 
4 feuillets orné de deux bois, se vendait à Lyon, où Marot avait 
de fréquents rapports d’affaires, en 1535, pour 1/2 denier seule¬ 
ment. On comprend que, dans ces conditions, les livres populaires 
fussent médiocres d’apparence l . 

A prendre les faits tels que nous venons de les exposer, toutes les 
plaquettes dont il est en ce moment question, auraient été impri¬ 
mées à Paris par Guillaume Nyverd, entre les années 1510 et 1520. 

4 deniers; n* 118, 32 ff., pour 8 deniers; n* 82,48 ff., pour 12 deniers; n* 9, 
80 ff., pour 20 deniers; n* 28, 124 ff., pour 32 deniers, etc. Les n«* 66, 76, 112, 
indiquent pour les in-quartos une vente à raison de 1 1/2 à 2 deniers par cahier 
de 4 feuillets. 

x. D’après Cheviixieb, p. 303, leur gain ne devait être que de 6 deniers pour prix 
de la vente des exemplaires livrés au public, et de 4 seulement pour les écoliers. 
A ce sujet, qu’il nous soit permis de douter que les tirages, au seizième siècle, 
ne fussent, ainsi que le suppose Petit-Radel, Recherches sur les bibliothèques, 
p. 185, en moyenne de mille exemplaires. Un opuscule de 8 ff., vendu à Paris 
pour 3 deniers, comme le Venite, devait en coûter à imprimer au moins 1, soit 
environ 1/2 centime. Une édition n’aurait donc rapporté à l’éditeur que 20 francs 
de l’époque. A notre avis, c'est par milliers que ces plaquettes se vendaient. 
Ebasxe dit lui-méme que l’édition de ses Colloquia, imprimée à Paris vers 1526, 
par Simon de Colines, in modum Enchiridii sed eleganter, fut tirée à 24,000 
exemplaires. Epiftolarum, Lugd. Batav., 1703, in-fol., III, col. 1168. 


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AVANT-PROPOS 


XXVII 


Malheureusement lorsque le critique étudie le sujet de plus près, 
une difficulté se dresse devant lui. 

Jacques Nyverd publia aussi une édition du Grant herbier en 
françoys'. Ce dut être une de ses premières publications, car elle 
porte encore au titre la marque de Guillaume Nyverd. Elle fut im¬ 
primée avec les bois de botanique et les deux corps de caractères 
que nous avons décrits. Puisque Jacques s’est servi de la marque 
de son père et a possédé les deux fontes employées par ce dernier, 
ne se peut-il que, continuant le genre d’affaires de la maison, 
Jacques ait aussi publié un certain nombre de nos plaquettes, pré¬ 
cisément de la même façon que son prédécesseur? C’est-à-dire 
qu’il les aurait imprimées tantôt avec la marque isolée, tantôt sans 
marque ou sans suscription finale. Comment, dans ce cas, dis¬ 
tinguer les publications faites par,' Guillaume de celles sonies des 
presses de Jacques? La question a son intérêt, car ce dernier im¬ 
prima au moins jusqu’en 1544*. 

Nous espérions trouver dans la condition des caractères d’im¬ 
primerie un élément de contrôle. A priori une gamme d’usure 
devait résulter de la comparaison établie entre les différents spéci¬ 
mens de cette classe d’opuscules. A cet effet, pour le petit carac¬ 
tère, nous prîmes le Grant Teftament Villon , imprimé par la mère 
et le fils Nyverd de compagnie, livre dont le colophon impli¬ 
quait, approximativement, la date de la mon de Guillaume Nyverd, 
de 1520 à 1521. Nous rapprochâmes cette pièce de YArbolayre 
publié par Jacques Nyverd entre 1525 et 1527, et ensuite, de 

1. Te. 142. 22. b. 

2. Le dernier livre de Jacques Nyverd daté que nous connaissions fut publié 
envertud'un privilège du 20 septembre 1544 [Infra, p. xxxjx, rubr. L), tandis que 
le premier volume (arrivé à notre connaissance) imprimé par sa veuve est 
seulement de 1548. D'autre part, l’exemplaire de la Bibliot. nation., F. 724, des 
Ordonnances royaulx De la iurifdi || cion De la preuojte des marchas... imprimé 
par Jacques Nyverd en 1528, contient deux ff. supplémentaires ( dont la signât. { 
suit la précédente), mais imprimés en caract. de n points, et où il est fait 
mention de l’élection de Claude Guyot aux fonctions de prévôt des marchands, 
ce qui eut lieu le 16 août 1548. Mais comme ces 2 ff. ne portent pas de colophon 
et peuvent avoir été ajoutés par les successeurs de Jacques Nyverd, nous n’osons 
affirmer qu’il mourut après août 1548. 


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XXVIII 


AVANT-PROPOS 


l’édition donnée par ce dernier de La mer des Cronicques , de 
Robert Gaguin *, en date du io août 1530. 

Nous ne vîmes aucune différence sensible entre les caractères 
de ces deux volumes. Grâce à l’extrême obligeance de MM. les con¬ 
servateurs de la Bibliothèque nationale, il nous fut permis d’éta¬ 
blir des comparaisons sur une assez grande échelle, en réunissant 
quarante ouvrages imprimés avec le petit caractère de Nyverd. Ici 
encore, les dissemblances n’étaient pas assez accentuées pour nous 
permettre de classer ces pièces par époques. Il y avait incontestable¬ 
ment des disparités, mais elles étaient dues à des négligences dans 
l’impression plutôt qu’à l’usure des lettres. Le gothique d’ailleurs, 
à cause des pleins, dissimule les défectuosités et supporte le mau¬ 
vais tirage bien mieux que le romain ou l’italique. Une autre 
raison à laquelle nous n’avions pas d’abord songé, c’est que les 
poinçons ne s’usent pas comme les caractères, et que, à fur et 
mesure de leurs besoins, Guillaume et Jacques Nyverd ont dû se 
procurer des types nouvellement fondus dans les anciennes 
matrices. Nous ne pûmes donc rien conclure de la comparaison. 

C’est à des circonstances extrinsèques qu’il fallut demander la 
solution de ce petit problème, mais sans obtenir non plus aucun 
résultat certain. 

Les publications faites par Jacques Nyverd sont pour la plupart 
des in-folios ou des in-quartos, importants par le sujet comme par 
le nombre de pages. On remarque surtout des ordonnances royales, 
imprimées avec privilège : ce qui indique une officine d’ordre 
relevé. Quand nous voyons son fils, Guillaume II, imprimeur 
ordinaire du roi, publier des œuvres aussi gauloises que la Com- 
plainte décrite par Brunet*, le bibliographe est fondé à croire que 
les imprimeurs du seizième siècle n’étaient guère arrêtés par des 
scrupules,quelle que fût leur position. Cependant le fait que Jacques 
Nyverd fut officier municipal * et, plus tard, un des quatre grands- 
libraires-jurés 4 , porte à croire que son établissement était d’im- 

i* L- 35 . > 9 - 

2. Manuel, II, 197. 

3. « Imprimeur et Dixinier en nostre dite ville de Paris, d Privilège des 
Ordonnances royaulx, F. 2774. 

4. C’est en sa qualité de grand-iibraire-juré que JacquesNyverd tenta de faire 


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AVANT-PROPOS 


XXIX 


portance à dédaigner la publication de brochures aussi infimes. 
Nous voyons aussi que, dès 1528, Jacques Nyverd eut une marque 
à lui. On ne peut guère admettre qu’il se fût alors servi de celle de 
son père pour des opuscules jugés indignes de paraître sous son 
propre nom. Il faut donc attribuer à Guillaume Nyverd toutes les 
plaquettes portant sa marque d’imprimeur et en fixer la date anté¬ 
rieurement à 1521. Quant aux autres pièces, bien que Jacques ait 
publié avec sa mère le Testament de Villon et ensuite, seul, Le 
Grand Blafon des faujfes amours , comme dans les deux cas, ils 
n’ont pas hésité à ajouter leurs noms et adresses, malgré le peu 
d’importance et le genre léger de ces publications, il faut croire 
que les pièces non signées sont également sorties des presses de 
Guillaume Nyverd I er , avant 1521. 

Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos difficultés. Si 
le cliché pictographique n’est qu’une hypothèse, le cliché typogra¬ 
phique est une réalité, qui date même de loin, car la lettre fondue 
n’est pas autre chose. Or ne se peut-il que les poinçons ne fussent 
pas la propriété des imprimeurs, et que les fondeurs de caractères 
s’en soient servis pour alimenter différentes imprimeries, — ainsi 
que cela se pratique aujourd’hui? Comment alors attribuer une 
plaquette non signée à telle presse plutôt qu’à telle autre ? 

* 

Pour résoudre cette question, il est nécessaire d’entrer dans 
quelques détails techniques. 

Alors que l’imprimerie existait à Paris depuis dix-huit ans à 
peine, on vit apparaître, dans les livres d’Heures imprimés par 
Philippe Pigouchet, dès 1488 1 , un petit caractère gothique de 

une descente chez François Estienne en septembre ou octobre 1542. Index 
chronologicus chartarum, de M. Jourdain, p. 351. C’est par ordre de l’Université 
que Nyverd fit cette démarche avec Jehan André, son collègue; mais nous 
n’avons trouvé nulle part la preuve qu’il fut « un des limier» du président 
Lyset, qui l’employait avec André à surveiller et à dénoncer ceux qu’ils soup¬ 
çonnaient coupables d’hérésie ». Didot, Essai sur la Typographie, 767. Les 
Epistolæ obscurorum Virorum ne parlent en ce sens que de Jehan André. 

1. Les prefentes heures a lufaige de Rome furent ache I uej Lan Mil . CCCC. 
iiii . xx. z viii . Le xxvii . [sic) iour de Aouft pour Simô voftre. Bibliot. 
nationale. Vélins, 1498. 


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XXX 


AVANT-PROPOS 


toute beauté; à notre avis, le plus élégant de cette dimension qu'on 
ait jamais gravé. Pigouchet qui fut, dit-on, le propre graveur des 
vignettes de ses livres, peut avoir également dessiné les poinçons. 
Voici un spécimen de ce beau caractère d’imprimerie : 


5Jét6iMj coto fadîl effc rt flattitamt ny noôis . fEt 
tomue gfoitam ente afoxiâ quafi Swgemti a pâtre. pft 
nam «tarte et S3cri tarte. E>co «tartcte .ctoÆe imiocam 9 


Setitatie J£eo $catid 6 .fy\.%e irtuocam' 
Û fauîxtmue/ te çfoxificarîwô.-o Ôcatafritu 


trmt} Qtatic et 
tcaùoiamue 

fa^.^itnometjtfommiôeneàictuti}. Ifr. Æyfyxwnc 


Ces types qu’on retrouve dans les publications de cet habile im¬ 
primeur jusqu’en 1509’, furent servilement copiés, quant à la 
forme, et, à peu de chose près, pour le module, pendant quarante 
ans par les graveurs parisiens, mais sans atteindre le môme degré 
de perfection. Néanmoins toutes les fontes qui en dérivent se 
ressemblent tellement que de prime abord elles paraissent être 
identiques. Aussi faut-il recourir à la loupe pour discerner des 
différences, notamment dans les minuscules. 

Règle générale, c’est un caractère dont le relief de la lettre, en 
sa plus grande étendue (1/ ou le p et le b réunis, par exemple), 
mesure environ 4 millimètres. Il paraît avoir été choisi de préfé¬ 
rence pour les livres populaires de petit format ; car la plupart des 
opuscules que nous avons vus sont imprimés avec des lettres de 
ce genre et de cette dimension. N’ayant pas entrepris d’écrire 
l’histoire de la typographie parisienne au seizième siècle, nos 
investigations ont porté exclusivement sur les livrets imprimés 
de 1510 à 1540, en caractères gothiques dont la grosseur corres¬ 
pond à notre corps de 11 points typographiques. C’est la catégorie 
d’opuscules qu’on rencontre le plus fréquemment. 

La ressemblance qui existe entre les minuscules de tant de fontes 
d’origines diverses, car nous inclinons à croire que chacune des 

1. Ces prefentes deuotes louenges || a la vierge Marie. || Y + 4451, et Brunet, 
III, 1481, ligne 37. Notons cependant que dans les livres d 'Heures de Pigouchet, 
imprimés sur vélin, le caractère est un peu plus petit que dans ses impressions 
sur papier, et se rapproche moins du type des autres imprimeurs. 


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AVANT-PROPOS 


vingt-quatre ou trente imprimeries parisiennes à cette époque 1 pos¬ 
sédait ses propres poinçons, se remarque également dans les ma¬ 
juscules. On note néanmoins parmi ces dernières plusieurs lettres 
dissemblables ( YM et 1 W), mais qui se rencontrent dans des alpha¬ 
bets de provenances distinctes. Une seule majuscule, à ce qu’il 
nous a semblé, se différencie dans chaque jeu : c’est le T. Si notre 
opinion venait à se vérifier, il faudrait voir dans la forme parti¬ 
culière de cette lettre, un signe distinctif, adopté soit par les gra¬ 
veurs, soit par les imprimeurs qui firent tailler les poinçons; 
comme aujourd’hui, par exemple, la minuscule / barrée de l’Im¬ 
primerie nationale. Cependant il y a deux ou trois fontes où la 
dissemblance paraît résulter d’une imitation maladroite. 

Nous n’osons encore être absolu, car c’est à peine si la dixième 
partie des pièces gothiques connues a passé sous nos yeux, et, 
malgré le nombre considérable d’opuscules de ce genre qui ont 
échappé aux déprédations, à l’incurie et aux ravages du temps, les 
plus riches bibliothèques ne possèdent que des épaves. Le biblio¬ 
graphe ignore même le nom de tous les imprimeurs qui exercèrent 
à Paris avant 1582, et l’on n’a pas non plus classé typographique¬ 
ment les livres arrivés jusqu’à nous. Il se peut donc que le moment 
ne soit pas encore venu de conclure du particulier au général. 
Néanmoins sur deux cent cinquante opuscules imprimés à Paris 
avant 1540 en caractères gothiques de 11 points que nous avons 
examinés, les différences pour le T majuscule se sont trouvées être 
tellement caractéristiques et constantes, que nous avons cru pou¬ 
voir grouper les plaquettes par catégories, en prenant pour pre¬ 
mier point de repère cette lettre même. 

La forme particulière du T ainsi déterminée, nous mît sur la 
voie des lettres minuscules, de la justification, des lettres de départ, 
du format et des bois qui, pris dans leur ensemble, constituent le 
faire de chaque imprimeur. Cette nouvelle étude confirma la 
première. Nous continuâmes nos recherches. 

Ayant reconnu que l’extrémité inférieure des lettres longues, 
comme le p, 1 f et le long/ touchaient l’extrémité supérieure des 

1. Voir infra, Appendice. E. 


\ 

K 

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XXXII 


AVANT-PROPOS 


lettres à prolongement vertical, le b et le d, par exemple, de la ligne 
suivante, nous en conclûmes naturellement que les anciens impri¬ 
meurs n’interlignaient pas. Cette remarque nous permit de déter¬ 
miner le corps du caractère, c’est-à-dire la plus grande épaisseur 
de la tige qui supporte le relief de la lettre. Cette constatation était 
nécessaire, car les fondeurs de caractères n’étaient pas tenus, comme 
aujourd’hui, de fondre chaque corps d’après une dimension déter¬ 
minée pour tous les fondeurs 1 2 . Il aurait donc pu se faire que telle 
lettre eût une étendue, ou œil y identique à telle autre, et un corps 
moins ou plus épais. Nous choisîmes alors dans chaque série un 
assemblage de dix lignes serrées, dont la première contenait un b 
et la dernière un /, et nous mesurâmes de l’extrémité supérieure de 
ce b à l’extrémité inférieure de cet /. Reportant ensuite la mesure 
ainsi obtenue sur dix lignes pareilles, prises dans les catégories 
déterminées par le T majuscule, nous trouvâmes dans chacune 
d’elles chaque fois la même dimension. Ces catégories furent alors 
rapprochées des prototypes; c’est-à-dire des exemplaires jugés de 
prime abord appartenir à la même famille de publications et énon¬ 
çant le nom du typographe qui les a réellement imprimées. De 
cette confrontation naquirent les groupes que le lecteur trouvera 
décrits dans les pages suivantes. 

La première catégorie, de beaucoup la plus nombreuse, se dis¬ 
tingue des autres par un T dont la potence porte sur une tige à 
peine courbée et s’élevant très haut sur le demi-cercle de la lettre. 
Nous avons trouvé ce T exclusivement dans les pièces gothiques 
au nom ou à la marque de Guillaume Nyverd, ou contenant des 
bois que cet imprimeur seul a employés*. 

1. La hauteur des types ne devint uniforme qu’à dater de la Déclaration du 
23 octobre 1713 : « Depuis le Gros-Canon jusqu’à la Nonpareille, tant gros œil 
qu’ordinaire, seront fondus d’une même hauteur en papier, fixée à dix lignes 
et demie géométriques. » Saugrain, p. 220. L'uniformité pour le corps, due à 
l’initiative de M. Didot, date seulement des premières années de ce siècle. 

2. Ce point de repère était tellement absolu, que nous ne savions comment 
expliquer la présence d’un T à deux tiges qui se trouve dans ce que nous pen¬ 
sions être la signature b de l'édition du Livre du faucon des Dames, à la 
marque de Guillaume Nyverd, décrit infra , n* 130. En examinant à nouveau 


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I 



AVANT-PROPOS 




Voici un spécimen de ce caractère : 

C®u me dot6X0opftr pour amp 
que (apprifr pour mampe 
ÜtuapmcBtoijenncmp • 

2Su# rae &C6 ftmecnrempe 

qucfe.Wp ctfoific 

Cette similitude nous fit rechercher toutes les plaquettes sans 
nom ni marque, mais contenant ce T en particulier. En les compa¬ 
rant avec celles que Nyverd a signées, l’identité d’origine typogra¬ 
phique devint manifeste. C’est la raison pour laquelle nous voyons 
dans les opuscules suivants, jusqu’ici non identifiés, des imprimés 
tous sortis de l’officine des premiers Nyverd. 

Exemplaire-type : 
la qhoille (] Spirituelle. || 

' Petit in-8* gothique, s. d.,de 20 feuillets. Y. 4415. Dix lignes donnent, de 
l’extrémité supérieure d’un b dans la première ligne à l’extrémité 
inférieure d’un p dans la dixième, environ 40 millimètres. 

Appartiennent à cette catégorie les opuscules suivants : 

Alexis (Guillaume), le grant || Blafon d’faulfes amours fait || par 
frere Guille alexis Religieux de lyre et || prieur de bujjy En che- 
uauchât auec vng gé || til home entre Rouen z Verneuil au Perche . || 

*,* Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 28 feuillets, sign. aii-di. Sur le titre, 
deux bois, l’un du seigneur qui s’avance (Supra, p. xix, fig. 4); 
l’autre, grossièrement taillé, d’un clerc. Y* 1299 b. 

Chartier (Alain). Breuiaire || des nobles.... 

*,* Petit in-8*, gothique, 6. 1 . n. d., de 8 feuillets, bois représentant trois 
seigneurs. Y + 4481, c (6), et Brunet, II, 1814. 

Complainte (La) de ]| De trop tojl marie. || 

Décrit, infra, page 73, n* 36. 

l'exemplaire, nous vîmes qu’il est incomplet des deux derniers cahiers, lesquels 
s'y trouvent remplace's par un fragment d’une édition du Paffe-Temps Michault 
provenant des presses d’un autre imprimeur que Nyverd. 

c 


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XXXIV 


AVANT-PROPOS 


Côtenace || De la table. |) 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets; bois grossier de trois 
personnages assis discourant. Y + 6133, b. 


Contre Blason ( Le) || De faulces Amours .. ; 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 24 feuillets. Y. 6133, c. 1, et Brunet, 
II, 250. 

Coupletz. Les vingt z quatre || couplet\ de la valitude. || 

Décrit, infra, page 81, n* 47. 

Débat ( L e) de la Vigne Et || Du Laboureur. || 

*/ Petit in-8 # , gothique, de 4 feuillets, s. 1 . n. d., Y. 6116, et Brunbt, II, 546. 


Débat ( Le) de ly || uer et de lejle... 

*/ Petit in-8\ gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets; bois d’un homme en 
robe longue haranguant des troupes. Y -f 6158, c (8), et Brunet, II, 
547» l'goes 43-49. 

Débat (Le) || Du Vieil Et du jeune |]. 

Décrit infra, page 88, n» 58. 

Depucellage (Le) de |J La Ville de Tournay... 

',* Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 8 feuillets; bois de la femme & la 
grande coiffe (supra, p. xix, fig. 6) et de la maison à pignons. Y non 
porté, et, peut-être, Brunbt, II, 602. 


Doctrinal D Des filles Nouuellemét imprime. || 
Décrit, infra, page 98, n* 77. 


Drois ( Les) nouue || aulx efiablis fur les femmes ... 

*,* Petit in-8% gothique, s. 1 . n. d., de 8 feuillets. Y non porté, et Brunbt, 
II, 838. 


Entrée. Létree de très excel || lenteprinceffe ma || dame Marie 
Dangleterre Royne de France ... 


Petit in-8 # , gothique, s. I. n. d., de 8 feuillets, 2 bois: l’un, l'entrée d’un 
cavalier; l’autre, une porte. L b. 29. 51, b. 


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AVANT-PROPOS 


xxxv 


Epistre de Faufte andrelin de Wforly ... 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 8 feuillets ; bois de Anne de Bretagne 
et des armes de France mi-partie de Bretagne. Y. 4415, et, peut-être, 
Brunet, I, 275, lignes 5-13. 


La Vigne (André de). Epitaphes en ron |j deaux de la royne. Q 

*/ Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets. Y. 4457, et Brunet, 
III, 889, lignes 42-46. 

Leadlte ( La ) || Des Femmes A uec les neuf preux H 

Petit in-8*, gothique, s. l.n. d., de 4 feuillets, bois de cinq personnages, 
dont un rend des déjections par la bouche. Y. 6139, a, et Brunet, III, 
1192, lignes 40-44. 

Livre (Le) dufau || con des dames. || 

Décrit, infra, page 122, n» 130. 


Mistere. le miftere || Du cheualier qui dona fa femme Q au 
dyable, a dix perfonnages. 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d. (incomplet) Y. 4370; mais en 28 feuillets, 
selon Brunet, III, 1979. 

Moralité |( Nouuelle du mauvais Riche et || du Ladre. A dou\e 
perfonnages. |j 

*,* Petit in-8*, gothique, de 16 feuillets, s. I. n. d.; bois de Lazare sur son 
fumier. Y. 4370, et Brunet, III, 1886. 


Pass 0 etéps ( Le) michault Nouuellemêt iprime || 

Petit in-8*, gothique, s, 1 . n. d., de 12 feuillets; bois d’un paysan portant 
un manteau et coiffé d’un grand chapeau'. Y. 6133, c. 1, et Brunet, III, 
1702. 


1. Brunet, en parlant de cette vignette, supposait que peut-être on avait 
voulu représenter l’auteur du Pajfe-Temps. Ce n’est guère admissible. Des 
impressions provenant de la même planche se trouvent cinq fois dans Le grant 
teftament villon, si admirablement imprimé en 1489, par Pierre Levet ; Y. 4405, 
et l’année suivante dans le médiocre Pathelin, de Germain Beneaut (Ibidem). 


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XXXVI 


AVANT-PROPOS 


Ordre (L) qui fut tenue a lobfeque et \\funeraille de feue tref - 
exceléte z trefdebonnaire ||pricejje Anne ... 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 8 feuillets, bois des obsèques de la 
reine. L b. 29. 44, 

Vie (La) et trefpajfe || ment de caillette. || 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets. Y. 4481 -f b, et Brunet, V, 
1208. 

Villon. Le recueil des || repues Franches de maiftre Francoys Q 
villon et Jes compaignons. || 

Petit in-8«, gothique, s. 1 . n. d., de 24 feuillets, bois de l'homme écoutant 
la commère, la main sur le pommeau de son épée. p. Y. e. 29, et, peut- 
être, Brunet, V, 1250, ligne 58. 

Vray disant (La) aduocate || des Dames. 

Décrit, infra, page 187, n* 255. 

Il est utile de résumer ce qui précède, par une sorte de filiation 
de l’imprimerie dont nous venons d’esquisser l’histoire. Ce petit 
tableau permettra de remonter à l’origine des vignettes, des lettres 
ornées et du caractère typographique de la maison fondée par Pierre 
le Caron et continuée par Guillaume Nyverd, sa veuve, v son fils, la 
veuve et le fils de ce dernier, pendant au moins soixante ans. 


IMPRIMERIE LE CARON-NYVERD 

1489-1573 



1489, 

5 septembre 



Imprime en la ville de Paris par honnourable 
homme maiftre pierre le Caron expert en lart 
de imprejjion demourant en la grant rue du 
temple loingnant a fainâe auoye faifantle coing 
de la rue geffroy langeuin. Ni marque ni enseigne 
ni boutique au Palais 1 . 


1. Les fai\ || maiftre alain || Chartier. Y non porte, et Y. 4391. 


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AVANT-PROPOS 


XXXVI! 


! 493 

16 décembre 1 
et 

1494 
22 avril* 


B 

Rue quinquampoit a lenfeigne de la croix 
blanche. Marque : un coeur surmonté des armes 
de France supportées par deux anges. Autour de 
la marque : Pierre le caron. hvmblemét . re¬ 
corde . CE . QVIL . A . IL . TIENT . DE TOI . PARDÔ . 
PO r PROVOCQVIER TA . GRAT . MISERICORDE. DE . TOVS. 
PECHEVRS . FAIRE . GRACE . ET . PARDON*. AUCUne 

mention de boutique au Palais. 




*495 

novembre 


Rue neufue Saint Martyr apres lenfeigne des 
rat% ou au palais empres la porte 4 (ou bien), a 
fon ouuroir a lentree de la porte du palais # . 


Sans date 



Rue de la iuyfrie a lenfeigne de la rofe , ou en 
la court dupalays a lapremiereporte*. Nouvelle 
marque : un P et un C enlacés, avec le mot 
Francboys au-dessous et surmontant une enceinte 
de murailles 7 . 



Sans date 


Imprime a Paris par Marion de Malaunoy 
veufue de feu maiflre Pierre le Caron. Demou- 
rant en la rue de la iuyfrie a lenfeigne de la 
Rofe ou au palays a la première porte. Même 
marque*. 


1. Les deux amans ; Brunet, I, 400. 

а. LAguillon damour divine ; Brunet, I, 1091. 

3. Les /ai{ fl mai/tre alain || Chartier. Y. 4392, et Les lunettes des princes; 
Catal. Rothschild, p. 267. 

4. Blason de toutes armes ; Brunet, I, 966. 

5. La vie, legëde, miracles t orai/on de monfeigneur faint Roch. L n. 27. 
17664, et Brunet, V, 1195. Le grant blafon, Y. 4404. 

б . Les vigilles || De la mort du feu Roy Charles feptieme. Y + 4488, et infra, 
p. 176, n° 232. 

7. Silvestre, 44, et Brunet, I, 967. 

8. Maiflre Pierrepathelin Hyftorie ; vente Didot, de 1878, n» 448. 


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XXXVIII 


AVANT-PROPOS 


Sans date 


Sans date 


Sans date 


Sans date 


F 

Imprime a Paris pour la Carronne ... fort 
ouurouer a la première porte du Palais l * 3 . 

G 

Imprime p Guillaume nyverd librare demou- 
rant a paris a la Rofe rue de la iuyfrie ou au 
palays a la première porte*. 

Imprime par Guillaume Nyverd a lenfeigne 
de la Rofe. Ou au palays a la première porte*. 
Marque de Pierre le Caron aux initiales enlacées. 

H 

Marque personnelle de Guillaume Nyverd 4 5 б. : 
L’Annonciation, les initiales G. N., l’invocation 
In te dne fperaui non confundar in etemü, et 
autour, les beaux vers : 

Tout ainfi q defcend en laf [leur] la rofee . 

La face au : mirouer et au cueur la penfee. 

Le foleil en voirriere fans ejlre entamee. 

La voix en la maijo fans eftre : deffermee. 

Entra le fil\ de dieu en la vierge, honorée * 

I 

• • 

Imprime a paris par Guillaume Nyverd De- 
mourant en la Rue de la Juyfrie A lymage faint 
Pierre, ou a la première porte du Palays. Même 
marque*. 


i. Noelf nouueaux; Brunet, II, 1706, lignes. 59-62. 

а. La loi falicq ; vente Didot, de 1883, n« 484. 

3. Le blafon fl des armes ; p. V. 107. 

4. Les Faitç... pour commencer le concilie (de Pise). Décrit, infra, n* 97. 

5. Silvestre, Q4, et Brunet, II, 1707. 

б. La reformatiÔ des puile || ges des univerfite\ Avec le cry || des monnayes 
nouvellement ||publie a Paris. In-8*, s. d., de 12 ff., dernier recto blanc; le der¬ 
nier verso porte la marque de G. N. (Bibl. nation., Lf. 77. 1). La première 
ordonnance est en date du 8 juin 1519. 


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AVANT-PROPOS 


XXXIX 


J 

Imprime par la veufue defeu Guillaume nyuerd 
Sans date Et Jacques nyuerd Demourâs en la rue de la 

Juyfrie a lymaige fainâ Pierre Et a la première 
porte du Pallays. Marque de Guillaume Nyverd 1 . 

K 


De novembre 
1525 au 
8 février 
1527. 


Imprime par Jaques Nyuerd : Demourant en 
la rue de la Juyfrie a lymaige faint Pierre Et 
tenant fa boutique a la première porte Du palays 
Du cojle de la grantfalle. Marque de Guillaume 
Nyverd*. 



.... En la rue de la juifrye ... par Jaques 
Nyuerd et Jehan Andr$*. Marque : Un pin 
1533 flanqué d’un lion et d’une levrette, surmonté de 

:-- — • la Vierge et l’enfant Jésus ; au-dessous, un écus¬ 

son portant 3 coquilles et les initiales h N, Au- 
■ • 

dessus, la devise : sou deo honore^ z glia 4 . 


1542 
et 1548 ? 


M 

On les vend en la rue de la Juyrie , a lenfeigne 
fainâ Pierre et fainâ Jacques. Marque précitée*. 


«. Le grant teftament\\Maiftre Francoys Villon... Brunet, V, 1247. 
a. La conque/le de grece; Y. 2. 228 a, et Brunet, II, 226. 

3. Le voyage du roy noftrefire ; Brunet, V, 1377. 

4. Silvkstre, n # 95. Cette marque se voit déjà dans son édition de La merdes 
Cronicques, du 10 août 1530; L. 35. 19. Il y en a aussi une petite réduction, 
de 3 X 2 centimètres. 

5. Le Traiâe de paix (20 sept. 1544) ; privilège au nom de Jacques Nyverd ; 
Brunet, V, 923. Cette double enseigne, qui n’existait pas encore en 1540, nous 
paraît indiquer un agrandissement de l'imprimerie par l’adjonction de la maison 
adjacente. Nous la voyons pour la première fois dans les Ordonnances de 1542 ; 
Inventaire, F. 1924. 


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XL 


AVANT-PROPOS 


N 

1548 ? Paris, veuve Jacques Nyverd *. 

O 

On les vend a Paris par la veufue Jacques 
Njruerd demourant en la rue de la Juyfrie, a 
lymage fainâ Pierre et fainâ Jacqs. — Et a la 
première porte du Palays. Grande marque de 
Jacques Nyverd*. 

P 

1560 Par Guillaume Nyuerd Imprimeur et Libraire, 

22 novembre tenant fa boutique ioignant le pojit aux Muniers 

vers le Chajlelet*. Ni marque ni enseigne*. 

Q 

Par Guillaume de Niverd 6 Imprimeur & Li¬ 
braire, tenant fa boutique ioignant le pont aux 
Mufniers vers le grand Chajlelet, au bon Pas¬ 
teur*. Pas de marque. Cependant elle existait 
déjà en 1561*, sous cette forme : Les armes de 
France supportées par 2 anges debout; au-des¬ 
sous, 2 colonnes avec la devise enroulée : pietate 

ET JUSTICIA. G. N. 8 . 

1. Lettres miffives du roy Henry deuxiefme. In 8* goth., Dbschaxc*, I, 857, 
et Ordonnance pour les efchallats, Dbsch., II, 95. 

2. Ordonnance du roy || noftre fire fur le faiâ dechajfe. fl F. 1936. Le privilège 

est daté du 11 janvier 1549 et au nom de Jaqueline Gault (sic). Brunet, IV, 218, 
l’appelle Gaultier. Lottin mentionne huit imprimeurs de ce dernier nom qui 
exercèrent à Paris de 1511 à 1788. » 

3. Lettres miffiues || du Roy noftre fire Henry deuxief - 1 | me .F. 1933. 

4. Les || ordres || tenv\ a la || réception et || Entrée du Roy Trefchreftien | 
François IL & de la Roine en la ville d'Orléans. In-8», s. d., caract. rom., 16 ff. 
Le privilège est daté du Vendredi vingt deuxiefme iour de Novembre, mil cinq 
cens foixante. L b. 32. 23. 

5. Au 21 septembre 1571, Guillaume Nyverd ne prenait pas encore la parti¬ 
cule; Discours delà guerre; Brunet, II, 745. 

6 . L'Ordre des || ceremonies faiâes apres le trefpas de feu... Prince Francoys 
de Lorraine.... In-8% s. d., en caract. ronds; 8 ff. L b. 33, m. La cérémonie 
eut lieu le 21 mars 1562. 

7. Invent, des marques , 1886, in 40, p. 34. 

8. Silvestrk, n* 1138. C’est une des plus belles marques connues. 


1562 
21 mars 


1549 

11 janvier 
et 

19 août 


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AVANT-PROPOS 


XLl 



1 573 

14 septembre 


Par Guillaume de Nyuerd, imprimeur. Même 
marque, et dans les ornements inférieurs, les 
initiales et le chiffre GXII N.» 


La dernière date de 1560, pour Guillaume Nyverd II, est la plus 
ancienne que nous ayons rencontrée. Elle devra être reculée 
néanmoins de dix ans puisque l’on cite* une édition des Baliverne - 
ries, de Noël du Fail, qu’il aurait imprimée en 1549. Cette époque 
serait donc celle de son entrée dans la maison après la mort de sa 
mèr?; mais alors comment admettre la notice* où une édition des 
Lettres missives de Henry II, est décrite ainsi : Paris, veuve Jacques 
Nyuerd, 1550 ? En tous cas, c’est ce Guillaume de Nyverd qui im¬ 
prima supérieurement avec le beau caractère gothique de 15 points, 
que sa mère avait employé, la suitq de pièces intitulées : La Déplo¬ 
ration de Robin, La Repentance de Robin , &c, &c 1 2 3 4 5 , lesquelles sont 
s. d., et non en éditions originales, mais peu postérieures, ce 
semble, à la condamnation subie par Robin, en avril 1556*. 


Après les opuscules attribués ou attribuables aux Nyverd, ceux 
que l’on rencontre le plus souvent, mais sous des formes assez 
variées, portent le nom de la maison Trepperel ou son adresse et 
son enseigne : A lefcu de France. 

YJÉcu de France fut l’insigne adopté par Jehan Trepperel 
lorsque, vers 1504, quittant la rue Saint-Jacques où il s’était ins¬ 
tallé après la chute du pont Notre-Dame, événement arrivé le 
25 octobre 1499, cet imprimeur vint s’établir dans la rue 


1. Epiftre prefen 0 tee av... Roy de Pologne a fon entree en la ville de Paris 
le xiiii. iour de feptembre 1573. Par le Jieur de Pavillon. In-8*, s. d., en 
caract. rom., de 16 ff. L b. 34. 38. Noua voyons une Catherine Nyverd, veuve 
de Claude de Montr’œil, exercer à Paris dès 1604, Deschamps, II, 777, bien que 
Lottim, p. 47, fasse figurer Claude en 1610. Ce dernier avait sa boutique en la 
Court du Palais au nom de letus ; Deschamps, II, 88a. 

2. Deschamps, I, 478. 

3. Ibidem, I, 857. 

4. Y. 6153 + A. 

5. Mont aiglon, Recueil, V. 243. 


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XLII 


AVANT-PROPOS 


Neuve-Notre-Dame. Jusque-là son emblème professionnel avait 
constamment été : A Ijrmaige faint Laurent. 

Selon Brunet, Jehan Trepperel, premier du nom, mourut en 
15n, et sa veuve, « ne figure plus dans les souscriptions passé 
1520 1 2 3 . » M. Ambr. Firmin Didot dit au contraire que la veuve 
a continua seule, jusqu’en 1527, l’établissement del 'Écu de France, 
qu’elle céda ensuite à son fils Jean (II) Trepperel*.» Ces deux 
assertions ne paraissent pas inconciliables, car M. Didot, qui 
écrivait après la publication du tome III du Manuel a peut-être 
rencontré un volume de la veuve Trepperel avec date, ou bien a- 
t-il lu le nom de cette dernière dans quelque document de l’éjJDque 
la désignant comme vivante en 1527. Notons cependant qu’elle ne 
figure pas dans la liste des vingt-quatre imprimeurs exerçant à 
Paris donnée par M. Didot*. Personnellement, malgré d’actives 
recherches, nous n’avons pas encore découvert de livre daté pro¬ 
venant des presses de la veuve Trepperel 4 . Une autre question à 
résoudre, est de savoir quand elle rompit son association avec 
Jehan Janot, ou même si elle la rompit jamais. 

Une certaine ordonnance de François I er , visant l’amortisse¬ 
ment des terres acquises par Je ctergé, fut imprimée à lenfeigne de 
S. Jehan baptijle a la rue neuve Nojlre Dame : enseigne et de- 


1. Manuel, III, 1970. 

2. Essai sur l’histoire de la gravure sur bois, Paris, 1863, »n-8 # , col- 157. 

3. Essai sur la Typographie, Paris, 1851, in-8*, col. 754. Il faudrait savoir si 
cette liste est prise sur un document de l’époque, ou bien si elle a été dressée 
par M. Didot d’après les livres qu'il a examinés. Dans le premier cas, nous 
aurions une sorte de canon de la plus grande utilité; mais nous hésitons à lui 
attribuer ce caractère. En effet, on ne s’explique pas la présence de Denys Janot 
parmi les imprimeurs en 1521, car ce fut la mère de ce dernier qui succéda à 
Jehan Janot, ainsi que le montrent plusieurs livres imprimés par elle, en sa 
qualité de veuve, dans l’année 15221 

4. Le Manuel, II, 1460, cite « Galien Rethore, Paris, veuve de Jehan Trep¬ 
perel, etc., 1521, in*4\ goth. » Cette édition existe, en effet (Y* 145), mais le 
chiffre XXI, qui se lit au dernier verso, indique seulement le nombre de cahiers 
et non une date. Goujbt commet la même erreur, ainsi que Panzbr, VIII, p. 11, 
au sujet du chiffre XV Imprimé sur le titre de la traduction de Julien Macho, 
des Fables d’Ésope, sortie des presses Trepperel-Janot, Tous les livres de la 
veuve Trepperel, avec date, selon le Catalogue de la Bibliothèque du Roy, por¬ 
tent un millésime également erroné. 



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AVANT- 


XLIII 


meure séparées de Jehan Janot. Le livre porte la marque indivi¬ 
duelle de cet imprimeur, mais il n’est pas daté. Cependant on y 
trouve des lettres patentes données à Sainâ germain en laye le 
VI iour de Jeptembre Lan Mil cinq cens et xx ., lesquelles sont 
suivies de aultres lettres enuoyees au baillage de Chartres , fei- 
siefme iour doâobre 1 . Conséquemment, c’est après le 16 octobre 
1520 que le volume fut imprimé, et, a priori 9 , on est fondé à 
croire qu’à cette date Jehan Janot n’est plus l’associé de la veuve 
Trepperel, puisqu’il exerce isolément sous son nom seul et ail¬ 
leurs qu’à VÉcu de France. 

Au 18 décembre 1521, Jehan Janot obtint en son nom person¬ 
nel* un privilège pour imprimer le Berinus \ Le 17 juin 1522, la 
femme de Jçhan Janot se qualifie de veuve *. 

Nous ignorons pendant combien d’années la veuve Trepperel 
survécut à son ancien associé. On possède un livre imprimé par 

1. Inftructions très ut J ile Necejfaire & a vng chafcun. Invent. F. 1501, et 
Brunet, III, 445. 

2. Nous employons ce terme parce que selon BaimxT, III, 445, il y a de cette 
édition môme des Inftructions « des exemplaires dans lesquels l’adresse du 
libraire est à lefcu de France, avec la date de 1520. » Nous faisons des réserves 
quant à cette date ou à une date quelconque. Mais si le nom du libraire est 
omis, il faudrait conclure de ce fait que Jehan Janot, bien que séparé de la 
veuve Trepperel, continua à imprimer des livres de compte à demi avec elle, et 
en lui réservant des exemplaires portant l’enseigne de VÉcu de France. Mais si, 
— comme nous pourrions en citer plusieurs exemptes —, le colophon ajoute à 
VÉcu de France le nom de Jehan Janot, ce serait une preuve qu’en octobre, ce 
dernier et la veuve Trepperel étaient encore associés. Il y a bien une édition des 
Injtructions portant : par la veufue feu Jehan Trepperel, mais ce n’est pas la 
môme que celle de Jehan Janot. Cette derniire compte 170 feuillets, tandis que 
l’autre n’en a que 150 : t 6 ff. prélim. et 36 autres cahiers », dit Brunet, I, 789. 

3. Il efl permis a honorable homme iehan ianot Imprimeur et libraire.... de 
faire imprimer leprefent volume.... a cÔpte du iour que le diâ liure a efte acheue 
qui fut le dixhuitiefme iour de décembre. Mil cinq cens vingt z vng... 

4. La defcrip - 1| tion en forme de ro || mât de Vhijloire du || noble cheuallier 
Berinus... Imprime p Jehâ Jannot imprimeur et libraire iure en luniuerfite de 
Paris demourât a lenfeigne de faint Jehan baptijle en la rue neufue nojtre Dame 
près sainâe Geneuiefue des ardans. Y* 196 a, et Brunet, I, 788. 

5. Lucius Apuleig de Lafne dore.... & fut achevé Dimprimer... Le dixfeptiefme 
iour de Iuing. Mil cinq cens & vingt deux. Pour la veufue Iehan Ianot. Demourant 
en la rue neufue Nojlre dame A lenfeigne de fainâ Iehan baptijle, près fainâe 
ge || neuiefue des Ardans. Vente DiooT # de 1881, n* 390. Un colophon assez inat¬ 
tendu est le suivant, pris dans Brunet, III, 1973 : A ejle imprime a paris par la 


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XLIV 


AVANT-PROPOS 


Jehan Trepperel II en 1527. Elle mourut donc ou cessa d’exercer 
avant cette époque, car le livre porte l’adresse de la rue Neuve- 
Notre-Dame, à l’enseigne de VÉcu de France. 

Il est assez difficile d’établir d’une façon précise l’histoire de 
cette imprimerie, car ce que nous en savons présente des circons¬ 
tances insolites et inexpliquées. Aussi n’est-ce pas lorsqu’il existe 
de si nombreuses lacunes dans les séries de livres imprimés au 
commencement du seizième siècle, que le bibliographe peut se 

flatter de résoudre d’une manière définitive toutes les difficultés. 

\ 

Un volume récemment découvert ou qu’un amateur garde sous 
clef, suffit souvent pour démolir de fond en comble l’édifice si 
laborieusement construit. Nos conclusions ne sont‘donc que tem¬ 
poraires et circonscrites aux éléments de contrôle à notre portée. 
Le lecteur devra aussi ne considérer les faits relevés dans la pré¬ 
sente chronologie que comme des jalons, au plus comme des cadres, 
dans lesquels un bibliographe plus heureux pourra intercaler à son 
tour les noms, les dates et les marques échappés à nos investiga¬ 
tions. Avec ces réserves, nous croyons pouvoir grouper les détails 
de la façon suivante : 

Après la mort de son mari, entre le 7 juin 1511 et le 29 janvier 
1514, la veuve Trepperel s’associe avec Jehan Janot. L’association 
est dissoute avant le 18 décembre 1521, et Janot va s’établir à l’en¬ 
seigne Saint Jehan Baptiste, rue Neuve-Notre-Dame. 

Il se peut aussi que, au lieu de créer un établissement à cette 
époque, Janot ait dorénavant limité ses efforts à conduire une im¬ 
primerie existant déjà, dans la rue et sous l’enseigne que nous 
venons de mentionner. En effet, Jehan Janot, non seulement appar¬ 
tenait à une vieille famille d’imprimeurs parisiens, mais rien n’em¬ 
pêche qu’il soit le Jehan Janot même 1 qui imprima, de 1488 à 
1497, les livres d’Heures à gravures vus par Van Praet*. Toujours 

veufue Jehan Janot imprimeur et libraire demourant en la rue neufue nq/lre dame 
a lenfeigne de lefcu de France. C’est veufue Jehan Trepperel qu’il faut lire, 
ainsi que le montrent les n“ 530 et 59-60 du supplément au catal. Sole inné, 
•ur lesquels Bruhbt s’appuie. 

1. Supposons-le âgé de 25 ans en 1488, Jehan Janot n’aurait eu que 58 ans 

lorsqu’il mourut en 1521. « 

2. Didot, Gravure sur bois, 156. 


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AVANT-PROPOS 


XLV 


est-il que notre Janot ou Jehannot, lors de son association avec 
la veuve Trepperel, entre 1512 et 1514, était déjà père de famille 
puisque Denys Janot, qu’on dit être son fils, put prendre la suite 
de la maison en 1529 1 . On est donc fondé à croire que Jehan 
Janot exerça la profession de typographe avant d’entrer à VÉeu de 
France. Pourquoi n’aurait-il pas, à cette époque même, possédé 
déjà l’imprimerie à l’enseigne Saint Jehan Baptiste , laquelle eût 
continué de fonctionner en son nom et sous sa direction, malgré 
ses rapports avec YÉcu de France? C’est ainsi que s’expliquerait 
le nombre assez important de livres à sa marque individuelle, — 
ce qui ne se comprend guère si il n’exerça seul que pendant une 
année, de 152^ 1522, — et l'existence de deux marques à ses ini¬ 
tiales : signe généralement d’un exercice prolongé. Dans cette 
hypothèse, l’association avec la veuve Trepperel n’aurait été rom¬ 
pue que par la mort de Jehan Janot, avant le 17 juin 1522. 

La veuve Trepperel continue la maison en son propre nom, 
nous ne saurions dire pendant combien d’années. Jehan Treppe¬ 
rel II, son fils ce semble, lui succède* et exerce, comme impri¬ 
meur ou peut-être comme libraire seulement, au même endroit, dès 
le 17 août 1527, mais pendant peu de temps, car l’année suivante, 
en 1528, Alain Lotrian est installé comme titulaire dans la maison 
de VÉcu de France. 

Entre le 25 janvier 1530*, et le 23 février suivant 4 , Alain 

1. Le Viollier des hyftoires Rommai || nés. Imprimé pour Denis ianot libraire 
demourant à Paris en la rue de Marchepallu a lenfeigne de la corne de cerf 
devant la rue neufue notre dame & fut acheue le. xv* iour doâobre mil cinq cens 
xxix. Z. 1725. c., et Brunet, II, 1573. 

a. Il importe de signaler ici l’édition de Artus de Bretaigne, mentionnée par 
Brunet, I, 520 : Imprime a Paris par la veufue feu Jehan trepperel demourant 
en la rue neufue noftre dame A lenfeigne de Lecu de France : A la fin: imprime 
a Paris par Alain Lotrian et Denis Janot. Si ces désignations étaient exactes, 
il faudrait y voir la preuve que Lotrian et Denys Janot furent les successeurs 
immédiats de la veuve Trepperel. Pour nous, c’est une édition dont on a réim¬ 
primé le dernier f., car on la retrouve, avec toutes ses particularités, au nom de 
Lotrian seul. Deschamps, I, 7a. 

3. A cette date, Denys Janot exerce encore seul, ainsi que le montre le colo- 
phon de Les regnars, de Jehan Bouchet, imprimés par Denis Janot demou¬ 
rant en la rue Marchepallu a lenfeigne de la corne de cerf, lan mil cinq cens 
S trente le xxv. iour de janvier ; Br\^<kx, I, 1 *53 -54- v 

4- Infra, dans la Chronologie, p. lii, rubrique I. 


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XL VI 


AVANT-PROPOS 


Lotrian s’associe avec Denys Janot, l’un et l’autre, cependant, con¬ 
servent leur imprimerie et leur propre boutique 1 au Palais. Cette 
association dure jusqu’à la rentrée de Jehan Trepperel II dans la 
maison, rentrée qui s’effectua après le 19 janvier 1531 et avant le 
17 juin de la même année*. 

Le 6 mars 1532*, Alain Lotrain est de nouveau propriétaire de 
l’établissement. Le 22 octobre suivant, nous le retrouvons associé 
avec Denys Janot 4 . Il se peut que ce ne fut pas une association 
dans le sens absolu du terme, et qu’on doive y voir un simple 
arrangement pour publier de compte à demi et sous leurs noms 
associés certains livres ;—Lotrian et Janot se réservant le droit, 
chacun séparément, d’imprimer pour des confrères ^ et même sous 
leur nom individuel. Il importe d’établir cette distinction, car elle 
explique la contemporanéité de certaines publications ainsi que 
l’existence de boutiques différentes et de colophons à noms sépa¬ 
rés en même temps*. 

Denys Janot imprime en son nom seul pour Longis et Sergent 

1. Ainsi, l’édition de La fleur des Antiquitéq, imprimée en 1532 pour Denys 
Janot, en caract. rom., par Nicolas Savetier, sur privilège accordé à ce dernier 
le 19 mars 1531, porte que Janot tient fa boutique en la grant falle du Pallais 
au premier pillier deuant la chappelle de mejfeigneurs les prefldens; L k T . 5982, 
et Brunet, II, 304. Or, Alain Lotrian n’eut jamais d’autre boutique que celle 
de ses prédécesseurs : au Palays en la gallerie comme on va en la chancellerie. 

2. Chronologie, p. lu, rubriques J. et K. 

3. Ibidem, rubrique L. 

4. Loc. cit., rubrique M. Les Contrediâs du Prince des Sots,... imprime le 
xxv iour daoufl M. D. XXXII; (Vente Desb.-Bernard, n* 335) et portant la 
marque isolée de D. Janot, indiquent qu'à cette date ce dernier imprimait seul. 
Dans cette hypothèse, Le Recueil des hifloires Troyennes, Brunet, III, 926, 
aurait été imprimé entre le 6 mars et le 22 oct. 1532. 

5. Les Œvres maiflre Guillaume Coquillart., On les vend, a la rue Neufve 
Noflre Dame a lenfeigne de lefcu de France... Imprimées a Paris par Pierre 
Lebert, M. D. XXXIII , vente Desbarreaux-Bernard, 0*334, semblent indiquer 
ou une situation prospère, puisque les deux associés, malgré leurs presses, se 
voyaient obligés d’en employer une troisième, ou bien que Lebert mettait ses 
publications en vente à VÉcu de France. 

6 . Le Rejpit de la mort... imprime Lan mil cinq cés trente trois le feptiefme 
iour Doâobre... se vend a lenfeigne de lefcu de France; — Le grant Almagefle... 
on les vend par Denis Janot, 1533;— Les œuvres maiflre Francoys Villon, a. n. 
xxxiii, a Lenfeigne de lefcu de France ; — Les grandes proueffes du cheualier 
Triftan; Brunet, III, 422 et 570, ainsi qu^V, 1248 et 956. 


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AVANT PROPOS 


XLVII 


en 1534et 1535*{ mais, selon nous, c’est un effet de l’arrange¬ 
ment supposé et non une rupture, malgré l’association de Denys 
Janot avec son frère Symon en cette dernière année*. Nous citons, 
infra , nombre de livres ne portant que le nom de Alain Lotrian 
et achetés par Fernand Colomb en 1535; d’autre part, un volume 
imprimé par Denys Janot seul est en vente à VÉcu de France dans 
l’année 1536*. Il est probable que même après cette époque, jus¬ 
qu’en 1544, bien des livres continuèrent à être imprimés dans ces 
conditions par Denys Janot. 

On ne sait quand Alain Lotrian cessa d’exercer. Son dernier 
livre avec date arrivé à notre connaissance est de 1546*. Toujours 
est-il que Nicolas Chrestien, qui épousa une Lotrian, fille, ce 
semble, de Alain, fut titulaire de l’enseigne de VÉcu de France , 
rue Neuve-Notre-Dame, et comme nous le voyons obtenir un 
privilège en l’année 1547, c ’ eàt avant cette date que l’on doit pla¬ 
cer la mort de Lotrian. 

Et, à ce propos, que penser du Pierre Trepperel pour qui on 
aurait imprimé à Paris, en 1548J les Baliverneries de Noël du 
Fail ? C’est le seul livre attribué à un Trepperel portant ce pré¬ 
nom. N’était la collation précise que donne Brunet 1 2 3 4 5 , nous serions 
tenté d’y voir une confusion provenant du pseudonyme de Eutra - 
pel , qui se lit sur le titre de l’ouvrage. Même si Pierre Trepperel 

n’est pas un être imaginaire, il ne peut guère avoir été le succès- 

• • 

seur immédiat de Alain Lotrian, puisque Nicolas Chrestien im¬ 
prima en cette année à VÉcu de France. D’ailleurs on ne connaît 
ni la demeure ni l’enseigne (Je ce Trepperel dont l’apparition en 
1548 est au moins bizarre. •* 

Somme toute nous ne pouvons donner que des .dates approxi¬ 
matives pour cÜaque catégorie de livres imprimés à VÉcu de 
France. Voici ces dates : 

Les livres au nomrde la veuve Trepperel joint à celui de Jehan 

1. Les Epiftres veneriennes et Le Grantftillè; Brunet, I, 325, et V. 540. 

2. Le trivm ||phe de lamant vert ; Y, 4464, et Brunet, III, 966. 

3. Les elegantes epijlres... par Iehan Bouchet; Brunet, I, 1158. 

4. Lepiftre de Dioclés., décrit infra. 

5. Totale defcription de tous les pajfaiges; Brunet, V, 901. 


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XLVIII 


AVANT-PROPOS 


Janot, à l’enseigne de YÉcu de France, ont été imprimés après le 
7 juin 15 ii et avant le 17 juin 1522. 

Ceux au nom de la veuve Trepperel seule, ont été imprimés 
entre 1522 et le 5 septembre 1527. 

Les livres au nom de Jehan Trepperel, et dont l’apparence typo¬ 
graphique ou le sujet indique une impression postérieure à l’an¬ 
née 1512, ont été imprimés de 1527 à 1528, ainsi qu’en l’année 
1531, et, ce semble, jusqu’en 1532. 

Les livres imprimés au nom de Alain Lotrian seul, sortirent des 
presses, de 1528 à 1531, et de 1532 à 1546. 

Les livres imprimés au nom de Alain Lotrian uni à celui de 
Denys Janot, parurent depuis février 1530 jusqu’en 1531, ainsi 
qu’après le 6 mars 1532, et probablement jusque dans 1544. 

Quant à ceux qui portent uniquement l’adresse de la rue Neuve- 
Notre-Dame et l’enseigne de YÉcu de France , ils peuvent être attri¬ 
bués à chacun des titulaires de la maison, car ces derniers ont 
tous employé 1 cette désignation incomplète et la marque de l’écu 
royal supporté par les salamandres ou par des anges ailés*. * 

Il nous incombe maintenant d’exposer les données documen¬ 
taires qui servent de base à ces dates, et, en même temps, de 
faire suivre notre travail d’un aperçu chronologique de l’officine 
si connue au seizième siècle sous l’enseigne de YÉcu de France. 

1. II faut établir une distinction pour le caractère de 11 points, lequel, sous 
la forme employée dans les opuscules aux noms de la veuve Trepperel et de 
Denys Janot, n’est entré dans cette imprimerie qu’après la mort de Jehan 
Trepperel I #r . Nous devons signaler à cet égard Le contreblafon de Faulces 
amours; en 9 ff., marque de Jehan Trepperel, au verso du 1" f. Y. 6158 + a, 
lequel, bien qu’imprimé avec le caract. de 11 points reproduit en fac-similé, 
infra , p. lv, contient au recto du i* r f., un exemplaire du T de la fonte de la 
V« Trepperel ; partout ailleurs, c'est le petit T camard. Cette bizarrerie s’ex¬ 
plique par le fait que la V«* Trepperel a employé la fonte de 1 : points de 6on 
mari en même temps que la sienne propre. D’ailleurs les caractères du titre 
montrent que ce Contreblafon a été imprimé par cette dernière, avec ou sans 
l’aide de Jehan Janot. 

a. Il importe de se rappeler que l'écu de France a été employé par d’autres 
libraires, notamment lorsqu’il s’agissait d'ordonnances ou d’édits royaux. 


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AVANT-PROPOS 


XLIX 


CHRONOLOGIE DE L’iMPRIMERIE TREPPEREL 

1491 - 1556 

A 

Imprime à Paris par Jehan Trepperel demou- 
rant fur le Pont nojlre-dame a limage Jaint 
Laurent le xxij' iour de Feurier lan mile quatre 
cens quatre vingt et un\e x . 

B 

Imprime a Paris par Jehan Treperel demeu¬ 
rant a la grâi rue falâ iaques auprès falâ yues 
a lefeigne falâ Laurent. Lan mil cinq cês. Le 
xix iour de Septembre. Aucune indication de 
boutique*. Marque : Initiales I . T . supportées 
par deux lions à face humaine et surmontées des 
armes de France; autour : octroyé novs charité 

ET CONCORDE EN PROVOCANT TA GRANT MISERICORDE 4 . 

La deftruction de Jerufalem et la mort de Pilate ; Brunet, II, 655. 

2. Date de l’écroulement du pont Notre-Dame. Nous y voyons encore l’éta¬ 
blissement de Jehan Trepperel au 18 octobre 1499 : La vie Madame fainâe 
barbe ; Brunet, V, 1197. Selon ce que rapporte Robert Gaguin, témoin oculaire, 
les habitants du pont eurent à peine le temps d’emporter leurs effets : « Et le 
pont neuf ( pons novus est le nom que ce chroniqueur donne au pont Notre-Dame) 
lan quatre vingt et deux apres quil auoit elle bâti, auec toutes les maifons qui 
effoient edifiees deffus au nombre de foixante... trébucha tout dedans la riuiere 
Saine... Le lieutenant criminel commanda que tous les habitans du pont neuf 
viudaffent promptement... Si comme chafcun effroye de paour fe hafloit 
demporter fes meubles et uftensiles... » Compendium Roberti Gaguini, Paris, 
Kerver, 1500, in-fol., f. clxxiii, et Les grandes croniques, Paris, G. du Pré, 
1514, f. ccxlii. On se demande si, dans ces conditions, Verard et Trepperel, qui 
avaient leur principal établissement sur le pont, eurent le temps de déménager 
le matériel d’imprimerie. Cette question a son intérêt, car, dans ce cas, les 
volumes à leurs noms, mais sans date, et imprimés avec les caractères qu’ils 
employèrent pour les impressions datées du quinzième siècle, devront tous 
être reportés avant 1499. D’autre part, FéuBiEN, Hist. de Paris, tome III, 
des Preuves, p. 323, dit que a la plupart des biens des habitans dudit pont ont 
esté transportez d. C’est aussi à cet historien que nous empruntons la date de la 
chute du pont Notre-Dame, qui, selon lui, aurait eu lieu le vendredi 
35 octobre 1499. Certains auteurs disent : le 25 novembre. 

3. Le Cheualier Deli || bere. Y. 4418 -f a, et Brunet, III, 781. 

4. Brunet, II, 265, et Silvbstrb, n* 74. 

5. Le liure de bonnes meurs ||copile par freres iaques le grant de lordre 
faind Auguftin. Collect. particulière, et Deschamps, I, 920. 

d 


1491, 22 février 
jusqu’au 
25 octobre 

*499 


i 5 oo 

19 septembre 


et 


année 1503 


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L 


AVANT-PROPOS 



1504 

et 

1511, 7 juin* 


Imprimées a paris par Jehan trepperel demou- 
rant en la rue nojlre dame a lenfeigne de lefcu 
de france. Lan mil ccccc. et quatre \ 



15 1 4 

29 janvier 


On les vent a Paris en la rue neufue nojlre 
dame a lenfeigne de lefcu de France ... Ilejl 
permis a Jehan ihànot de imprimer z vendre ... 
le xxix . iour de Januier Mil cinq cens . xiiij 1 . 



Sans date 


Imprime a paris par la veufue feu Jehan Trep¬ 
perel et Jehan iehannot Imprimeurs Libraires 
iure en luniuerfite de Paris demourant en la rue 
neufue nojlre dame a lenfeigne de lefcù de 
France *. 


1 .Les lunettes des princes Auec aucunes ballades z additios nouuellerttêt 
compofees par noble hôme Jehan mefchinot Efcuier. In-4°, de 55 ff., marque de 
Trepperel au dernier verso. Brunet, III, 1669. C’est la date la plus ancienne 
que nous connaissions d’un livre imprimé à l’enseigne de l’iscu de France. 

2. Les proeffes et vaillances || Du preux Hercules.... Imprime a Parisp Jehan 

Trepperel.. et fut acheue le vii . iour || de Juin g Lan mil ciq cés || et vn%e. || Y 1 , 
2ii,et Brunet, III, 112. ^ 

3. Lordre du Sacre || et couronnement du Roy trefchreftien Pire || fire Francoys 
de valoys, premier de ce no. || Fait en leglife Nojlre dame de Reims, Le || Jeudy. 
xxv . iour de Januier Lan mil cinq Q cens et quatorze. On les vent a Paris en la 
rue neufue nojlre dame || a lenfeigne de lefcu de France. || — A la fin : // ejl 
permis par iujlice a Jehan ihânot de imprimer z vendre le mijlere du facre.... 
Fait le xxix . iour de Janvier Mil cinq cens . xiiij. || Pet. in-8\ s. d., de 12 ff., 
bois de François I* r recevant à genoux la couronne des mains du pape. L b . 30. 
21. Le privilège au nom de Jehan Janot seul, peut vouloir dire que, établi 
séparément, cet imprimeur publia ce livre pour son compte, et ne fit que le 
mettre en vente à VÈcu de France ou bien partagea le tirage avec cette maison. 
Cependant, Legrant Kalendieer [sic], décrit par Brunet, II, 205, nous donne 
par implication une date confirmant presque celle du privilège précité ainsi que 
l'existence de rapports d’affaires plus étroits entre la veuve Trepperel et Jehan 
Janot; car cet almanach, qui est à leurs noms unis, contient un calendrier com¬ 
mençant en 1516; ce qui implique une impression faite en 1515. 

4. Brunet, III, 1974, et le catal. Soleinne, n°» 530 et 59-60, du supplément, 
décrivent trois éditions du Mijlere de la Pajfion, faites par ces deux imprimeurs 
associés. 


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AVANT-PROPOS 


L1 


Sans date 


F 

Imprime a paris par la vefue feu iehan trep- 
perel Demourant en la rue neufue nojlre dame. 
A lenfeigne de lefcu de france. On les vend en la 
rue neufue nojlre dame Et au Palays en la gai- 
lerie comme on va en la chancellerie 



1527 
17 août 
et 

5 septembre 


Imprime a Paris pour Jehan treperel Demou¬ 
rant... en la rue neufue nojlre dame... le xvii 
tour du moys daoujl Mil vc et xxvii*. 

— Imprime a Paris pour Jehan Trepperel 
Demourant en la rue Neufue nojlre Dame a 
lenfeigne de lefcu de France. Et fut acheue le . v. 
iour de Septembre Mil cinq cens . xxvii». 


H 

Imprime lan mil V . xx . viii. — Imprime a 
1528 Paris par Alain Lotrian Imprimeur et Libraire 

■ - - demourant en la rue neufue nojlre dame a len¬ 
feigne de lefcu de France *. 


!. Senfvyvent les || droite Novve- 1 | avlx. Catalogue Rothschild, N« 460. 

a. Ceft lejecret de Ihiftoire naturelle ; Brunet, V, 255, 

3. Senfuit la trefplai || Jante hyftoire de || Maugijl Daigre || ntont et de Uiuian m 
fort frere... xv. |} In-4», de C11 ff. c. Au dernier verso, l’écu de France supporté 
par les salamandres; Y*. 155. Brunet, 111 , 1540, fait allusion à cette édition, mais 

il la croit, par erreur, postérieure à celle de Lotrian. 

4. Le Jardin fpirituel, de Michel Bouoain; Brunet, I, 1167. L’exemplaire de 
la Bibliot. nationale, D. 17400, ne contient pas de date. Celui de la Colombine 
infra, N* 16, est aussi sine anno, selon Gallardo. Sans vouloir contester l'exac¬ 
titude du renseignement fourni par Brunet, il importe de rappeler que le 16 août 
15*8 n'est pas la date de Y imprimatur mais bien celle de la dédicace à la comtesse 
de Dampmartin (Suzanne de Bourbon, veuve de J. deChabannes?) Or il n’est 
pas rare de voir des éditions postérieures d’un livre continuer de reproduire les 
dates de Yeditio princeps, surtout lorsqu’elles se trouvent intercalées dans une 
épitre dédicatoire ( Voir les édit, de VAdolefcence Clémentine). D’autre part la 
date de 1528 est en contradiction avec le texte de cette dédicace, puisque lequel 
petit traidie nojlre bon amy Jehan ihannot Imprimeur z libraire iure de luniuer - 
Rte de paris de fa grâce a voulu mettre en impreffion. En effet à cette date, Jehan 
Janot était décédé depuis six ans. 


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lu 


AVANT-PROPOS 


I 

Imprime par Alain Lotrian et Denis Janot, z 
Je vendent en la rue neufue nojlre dame a len - 
1530 feigne delefcu de France. Privilège en date du 

23 février 23 février 1530 1 2 3 4 . 

et — Imprime^par Alain Lotrian z Denis Janot 

7 décembre Imprimeurs z libraires Demourâs en la rue 

~ neufue nojlre Dame a lenfeigne de lefcu de 
France. Et Je vendent audit lieu , et a la gallerie 
du Palays Près Ihuys de la chancellerie *. 


1 53 1 

19 janvier 


J 

Imprime par Alain Lotrian imprimeur et 
libraire demourant en la rue neufue nojlre dame 
a lenfeigne de Lefcu de France ... octroyons a 
no\ bien ayme\ Alain lotrian z Denys ianot 
marchas imprimeurs , libraires et bourgeoyMle 
Paris ... pour troys ans ... le dix neufiefme 
iour de Januier, Lan de grâce mil cinq cens 
trente et vng*. 


K 

A ejle imprime le dix fept iour de iuing lan 
1531 mil cinq cens trente vng pour iehan treperel 

17 juin libraire et imprimeur demourant a paris en la 

— : — rue neufue nojlre dame a lenfeigne de lefcu de 

france A . 


1. Le Penthaire de lefclaue fortune ; Brunet, I, 214. 

2. Lordonnâce des || Jouftes enuoye || ees en Parlement par le Roy nojlre fire 
Et publiées || fur la pierre de marbre au Palays a Paris Le cinqui || efme iour de 
Décembre Mil cinq cens trente. |J Lb. 30.204. Le privilège, accordé à Bourgogne, 
roi d’armes, est en date du 7 décembre 1530, époque à laquelle le livre fut cer¬ 
tainement imprimé, car, après, il n'aurait eu aucune raison d'étre. 

3. Senfuyt les \\ fleurs et fecretç de medecine.. .par Raoul de Montverd. 
Te. 17.35, et Brunet, III, 1874. 

4. La vengeance nojlre feigneur, par perfonnages; Brunet, V, 1 iri. 


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AVANT-PROPOS 


LUI 





1 53 2 
6 mars 


Imprime { a paris p Alain lotrian Demourant 
en la rue neufue Nojlre dame a lenfeigne de 
lefcu de France. Marque : l’écu de France sup¬ 
porté par des anges ailés 1 . 

M 


1 53 2 

22 octobre 


' Imprimées nouuellement a Paris par Alain 
Lotrian et Denis Janot Imprimeurs et libraires 
Demourans en la rue neufue nojlre Dame a Len- 
feigne de Lefcu de France*. Aucune marque. 



Imprime nouuellement a Paris par Alain Lo- 
1546 tri an, Imprimeur & Libraire , demourant en la 

■■ " ■ Neufue nojlre Dame a lenfeigne de lefcu de 
France B . 


1. Les cét epigra || mes auecques la vifion.. traduyte Do || vide par Michel || 
dam boyfe dit lefclaue fortune feigneur de Cheuilloit; — On les vend a paris en m 
la rue neufue nojlre dame a lifeigne de lefcu de france par Alain lotrian Et a 
la || galerie du Palays par Jehan Longis. Cumpriuilegio. In-8 # , en petite gothique 
carrée, de 4 et 68 ff. c., bois. La demande pour le privilège est au nom de 
Alain Lotrian, à qui il est accordé en date du . vi. de mars, mil v. c. xxxii. 

2. Les epiftres ve\\ neriennes de Lefclaue Fortune. On les vend a Paris en la 
Rue neufue nojlre dame a lenfeigne de Le J eu de France Et au premier pillier 
de la grant Salle du Palays en la boutique de Denis Janot... cum priuilegio. 
Y. 4518, et Brunet, I, 225. Il n’y a pas de privilège; mais VEpiJlre de Michel 
Damboyfe diâ lefclaue fortune a fes bons amys est datée du xxii. iour doc- 
tobre. Lan mil cinq cens trente deux. 

3. L'epiftre de || Diocles. 1546. Pet. in-8*, en caract. romains, de 24 ff. n. c.; 
au dernier verso, la marque de Lotrian. Td. 21.36, et Brunet, III, 595. L’épitre 
de Anselme Juliani est du 1" janvier 1545 et le privilège du 19 février suivant. 
C’est le dernier imprimé de Lotrian avec date que nous connaissions. Les Menus 
propos de Valla, au millésime de 1548, selon le Bulletin de Techener, 2* série. 
N* 1409, sont en réalité, de 1542, selon Brunet, V, 1056. 


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LIV 


AVANT PROPOS 



1547 S >548 

et 

1556. 


On les vend a paris en la rue neufue nojlre 
Dame a lenfeignedelefcu de France par Nicolas 
Chrejlien *. 

— imprime a Paris par Nicolas Chrejlien ... 
Supplie humblement Nicolas Chrejlien impri¬ 
meur et libraire demourant a Paris . . . Fait le . 
xx . Décembre Lan mil v. c. xlviii 1 . 

— De l’imprimerie de Nicolas Chrejlien 4 . 


P 

Imprime a Paris pour Dauphine Lotrian veufue 
Sans date. de feu Nicolas Chrejlien demourant a la rue 

= Neufue nojlre Dame a lenfeigne de Lefcu de 
France \ m 


La librairie qui prit ensuite l’enseigne de YÉcu de France, soit 
comme successeur de Dauphine Lotrian, soit pour cause de ces 
sation de commerce ou parce que ce signe existait déjà dans la rue 
où demeurait le libraire qui s’en servit, est Claude Blihart 1 , que 


1. Totale et vraye defcription ; Bhunbt, V, 900. 

. 2. Senfuyt Ogier le Dannoy; Brunet, IV, 171. Les livres imprimés par Nicolas 

Chrestien à l’enseigne de VÈcu de France sont nombreux, mais nous n’en avons 
pas encore rencontré avec date. 

3. Lettres paten || tes du Roy ... enuoyees en la duché de Guyenne touchant 
lemotion de la\\ commune pour lamortijfement de la Ga\\ belle. Auec larreft 
donne par monjieur le || Conneftable de France aux manants e || habitans de 
Bordeaulx. || In-8*, goth., de 8 ff.; bois des armes de France. Invent., F. 1926. 
L’arrêt, en date du 26 oct. 1548, porte que la maison de ville de Bordeaux sera 
démolie, et qu’on érigera à la place une chapelle pour y dire des messes à l’in¬ 
tention de M. de Moulins, « méchamment tué. » 

4. La defpence qui Je fait chafcun iouren la Ville de Paris; Brunet, II, 640. 
Lottin ne fait pas figurer Nie. Chrestien après 1551. L'expression c de l’impri¬ 
merie de u peut vouloir dire qu'en 1556, Nicolas Chrestien était décédé. M. Didot, 
cependant, le fait vivre jusqu'en 1557; Gravure sur bois, col. 168. 

5. Le Rommant de la\\ belle helaine de Cô\\ftantinoble. In-4% s. d., marqrre* 
des armes de France avec les salamandres. T*. 230, et Brunet, III, 85. Le s ver¬ 
tus des eaues || et des herbes. In-4 # , s. d. Te. 3.139. 


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AVANT-PROPOS 


LV 


Brunet place sous l’année 1550 et Lottin en 156^. Si ce fut 
Blihart qui prit la suite de la maison, il transporta l’imprimerie 
dans la rue de la Juiverie, après qu’elle eut fonctionné pendant 
un demi-siècle dans la rue Neuve-Notre-Dame, à l’enseigne de 
VÉCU de France. Cependant nous sommes plutôt enclin à croire 
que la maison Trepperel cessa d’exister après la mort de Dauphine 
Lotrian; sinon, c’est dans la longue lignée de Chrestien, citée par 
Lottin, qu’il faudrait chercher les successeurs, mais dans une autre 
rue et sous une autre enseigne. 

Ce travail serait incomplet si nous ne cherchions pas à appliquer 
nos données aux éditions sans lieu ni date, ni marque, qui, à 
notre avis, sortent de l’imprimerie des Trepperel. 

Jehan Trepperel I er posséda une fonte de lettres de forme, h 
peine adoucies, de 11 points, contenant un T bas et camard, à 
deux tiges peu infléchies et assez séparées : 



Exemplaire-type : 

Les proejjes et vaillances || Du preux Hercules ... imprime p 
Jehan Trepperel... le vij iour de iuinglan mil cinq cens et on\e. 


In-4* gothique, de 60 feuillets, fig. Y*. 211, et Brunet, III, 112. C’est avec 
ces caractères que furent imprimés les opuscules de la page suivante. 


1. La terrible et merueilleufe vie de Robert le Dyable... Imprime a Paris Par 
Claude Bilhart demourant en la rue de la Juifrie a lenfeigne de lefcu de 
France; Brunet, IV, 132g. 

a. On retrouve l'enseigne de VÊcu de France en 1640, chez Antoine de Som- 
mavilie, tenant boutique au Palais, dans la Gallerie des Merciers. Catal. 
Rothschild, N* 430 ; en 166S, chez Jacques Cottin, au V* pilier de la grand’falle 
du palais ; Deschamps, II, 938; en 1698, 1707 et 1723, chez Charles Osmont II*, 
rue St-Jacques, et en 1720, chez P. A. Martin, quai des Augustins; Invent, des 
Marques, pp. 30, 34. Cette similitude d’enseignes n’indique nullement que ces 
libraires furent les successeurs des Trepperel. Ce serait plutôt le contraire, 
du moment que l’adresse de la rue est autre. 





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LVI 


AVANT-PROPOS 


Chansons. Senfuiuent fei\e belles châfons nouuel - || les dont les 
noms fenfuyuent. 

Petit in-8* gothique, s. I. n. d., de 8 feuillets. Y. 4457, et Brunet, I, 1788. 

Contreblason. Le contreblafon || de faülces amours. 

*,* Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 feuillets. Y. 6116. 

Salomon. C LesdiQ\ de \\falomon Auec lesref\\pôces de marcon 
fort ioyeu 0 fes.... Qui veult mefurer... 

Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets, bois e'troit de deux per¬ 
sonnages dont un roi, le sceptre en main. Y. 6116. 

Testament. Le tefta || met de la guerre || Qui régné ap/ent fur la 
terre. On les vend a Lignan Près du grantpont de boys . 

*.* Petit in-8* gothique, s. d.,de 8 feuillets. Y. 4457, et Brunet, V. 732.* 


Vient ensuite un T très élégant, sans demi-cercle, avec potence 
portant sur deux tiges infléchies. Cette majuscule et ses minus¬ 
cules sont tellement semblables au T et au type de 11 points de 
Philippe Pigouchet tels qu’on les voit dans son édition des Lunettes 
des Princes *, que nous les croyons identiques. Notre supposition 
est d’autant plus admissible que cette fonte ne se rencontre dans 
aucun livre imprimé* par Jehan Trepperel I er , imprimeur qui 
mourut vers i5i2, époque coïncidant avec celle où Pigouchet dis¬ 
paraît sans laisser de successeur. La veuve Trepperel et Jehan Janot 
auront acheté les poinçons de cet habile imprimeur après sa mort*. 


1. Le Therence cité, supra, p. xv, nous paraît avoir été imprimé par Jehan 
Trepperel, car les commentaires insérés sur colonnes latérales sont en carac¬ 
tères de 11 points, avec le T 1 2 3 4 bas et camard en question. 

2. Y. 4425, sur papier. Le fac-similé des caractères de Pigouchet que nous 
avons donné, supra, p. xxx, est pris d’un volume imprimé sur peau de vélin 
avec un type plus menu que celui de Les Lunettes des princes, mais présentant 
les mêmes formes dans les minuscules et majuscules, y compris le T. 

3. Le spécimen que nous donnons, supra, p. lv, représente le caractère 
gothique de 11 points employé par Jehan Trepperel I er . 

4. Ce T se rencontre dans les livres imprimés en caractères de 11 points par 
Jehan Janot alan qu’il exerçait séparément après la dissolution de la société 
Trepperel-Janot. Limage du monde... imprime a Paris en la rue neufue noftre 


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AVANT-PROPOS 


LV1I 


Voici un spécimen de ce type : 



^érfefmoy 

STartfqni 


intimes anône ^Lanfqueapatcop 
tag fauffoy She Snjrnontte 
ganter fa norme £)onf fana enfonne 
£up "Bine pxietnat dot) art oy 
conbuite a ta bjoicte Bonne 
pe/fopeafe et Ôomu 

cftamoœtfftmataffop 



Exemplaire-type : 

Le contreblafou [sic] de \faulc es amours Nouuellement || im¬ 
prime a Paris en la || rue neufue nojlre da^me A lenfeigne de 
lefcu de France. 

•.* Petit in-8* gothique, s. d. Y* 129g, b. 

Appartiennent à cette catégorie : 

Advocat. Laduocat des || dames de Pa - || ris. Touchant le Par¬ 
don Wfainâ trotet. || 

Petit in-8* gothique,». 1 . n. d., de 15 feuillets, sign. a-b. Au titre, bois de 
l’homme la main appuyée sur le pommeau de son épée et parlant^ une 
commère. (Infra, p. 169). A la fin, le nom de Maxuuen, en acrostiche. 
Y*. 1299, B. 


Débat. Le débat des II damoifelles lune |] nomee noire Et lautre 
ta || nee || Et Je cbmece par virlay . 

Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 11- feuillets. Y. 6133, p, 3, et Brunet, 
n, 544, lignes 27-35. 


dame a lenfeigne Sainâ Jehâ baptifie ; in-4\ de 28 £ 1 ., marque de Jehan Janot ; 
Brunet, III, 1.119. En se séparant de la veuve Trepperel, Janot se sera réservé 
le droit de„se servir des matrices, ou aura emporté avec lui toute une fonte de 
ce caractère. On retrouve aussi ce type avec le T y afférent, dans Senfuyuent 
les | fleurs des hiftoi || res de la terre do || rient...On les vend a Paris par Denys 
Janot de \mourât a Marchepalut a la corne de Cerf ; in-4 0 . O 1 r. 18. Cette 
coïncidence s’explique de deux manières : par le fait que Denys Janot exploitant 
l’imprimerie de son père Jehan, y a trouvé cette fonte; ou bien parce que le 
livre étant seulement en vente chez Denys Janot, c’est Lotrian qui l’a imprimé. 


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LVIII 


AVANT-PROPOS 


Débat. Sensuyt le débat et || procès de nature et ieu- 1 | nejfe. || 


Petit in-8*gothique, s. 1 . n. d. de 8 feuillets, à 24 lignes par page; bois 
d’une femme tenant un enfant nu. Y non porté, et Brunbt, II, 552. 


Doctrinal Le doârinal des || bons feruiteurs. || 

Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets ; bois d’un seigneur avec son 
page ; de chaque côté du dernier feuillet, un petit bois. Y non porté. 


Doctrinal. Le doârinal des fil || les a marier. |j 

• # * Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 feuillets; bois d’une jeune hile 
agenouillée entre Dieu le père et Dieu le fils. Y non porté. 

Marguerite. Senfuyt la || marguéri || te de vertus a - || uec le pces 
for - || mal dungpoure humain. || 

Décrit infra, p. 129, n* 142. 

Merveilles. Les Mer || ueilles du Monde félon || le temps qui 
court, une ballade francifq . 

Petit in-8* gothique, s. 1. n. d.,:de4 feuillets. Y. 4457. et Brunet, III, 
1664. 

Ordre. Lordre des ioufies faiâes || a Paris a lentree de la 
royne. || (Marie d'Angleterre, femme de Louis XII.) 

*,* Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d. (serf oct. 1514), de 44 feuillets n. c.; le 
verso du dernier est blanc ; aucun bois. Lb. 29. 52. 

Tenebres. Cy commence Les tenebres de mariaige... 

Décrit, infrà, p. 171, n» 222. “ 


Jehan Trepperel II posséda, en 1527, une fonte de 11 points 
dont le T à demi-cercle, se distingue des autres par une potence 
portant sur deux tiges, l’une infléchie, l’autre presque oblique. 
En voici un spécimen : 


fane 'g rfcfrrtt mrtft itfnp etpm fa mantat qut laStfvytuffa 
Wcf e et Dcocttwcr/Oafe an fief ont marche ne ifaiffeuf aaopr 

$i) Renflent ffttf 

toyaetetmeU 

U. 


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A VANT-i’KOPOS 


L1X 


Exemplaire-type : 

Senfuit la trejplai \\ Jante hyjloire de || Maugijl Daigre || mont et 
de Uiuian fon frere en laquelle ejl contenu cornent Maugijl... 

•/ In-4* gothique, de ioa ff. c.; et bois de l’écu de France. 

Appartiennent à cette série : 

Chappelet. Le Chappelet Damours. || 

*,* Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 8 feuillets, aucun bois, titre de départ 
en gros caractères. Y. 6133, c. 

Monologue || dûg Clerc de ta || uerne. || 

♦.* » etit in-8» gothique, s. 1. n. d., de 4 feuillets; bois de deux personnages 
conversant. Y. 6144, b, et Brunet, III, 1830. 


Alain Lotrian imprima un grand nombre d’ouvrages avec un 
caractère dont le T est à potence étroite, portant à plat sur un 
demi-cercle qui est presque ovale, et à tige très tortillée *. En voici 
un spécimen : 


fouets coifkè/tf fates J^etfement $ fut füy naa 
noir pcdu entiers pfcrye far pCaye/ touffeur fut 
doufcur/rompurefurrÔptite efiotf nffoytotpe 
fipiefn* roinpaffioç DotBi tfttepcut fa 
trtiwftfe cnratfee Dre titane (vfqaefs couronne# 


1. Cependant nous devons prévenir le lecteur que le T semi-ovale, identique 
au présent, se rencontre dans Larbre de Confangui\\nite... Imprime par 
Denys ianot libraire Demourant en la rue de marchepallu a Lenfeigne de la 
corne de cerf. In-4 0 , s. d. Les rapports étroits existant entre Denys Janot et 
Alain Lotrian, rapports qui se sont traduits par des tirages partagés entre ces 
deux imprimeurs-libraires, expliquent probablement la présence de cette fonte 
dans un livre portant un autre nom que celui de Lotrian. Cette coïncidence 
est une cause d’embarras, car le bibliographe ne possède aucun indice intrin¬ 
sèque permettant d’affirmer que tel volume, imprimé avec ce caractère, sort des 
presses de Lotrian plutôt que de celles de Denys Janot. La seule raison que 
nous puissions invoquer pour attribuer cette catégorie d’imprimés à Lotrian, 
c'est que son officine était évidemment d’un ordre inférieur, et ne cessa de 
dégénérer après la mort de Jehan Trepperel I er . Denys Janot, au contraire, 
devint un des premiers typographes de son temps, finit même par être nommé 
imprimeur du roi, et paraît avoir rarement publié des opuscules du genre dont 
nous nous occupons en ce moment. 


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LX 


AVANT-PROPOS 


Exemplaire-type : 

C La reffection || fpirituelle de la - || me deuote Auec la pfejfion 
de || religion, contenant en fojr . xx || petites parties ... Nouuelle - 
met imprimée (| a Paris par Alain Lotrian i - \\primeur z libraire , 
demourât || en la rue neufue noftre Dame || a lenfeigne de lefcu de 
France. || 

Décrit, infra, p. 166, n* 198. 

Appartiennent à cette catégorie : 

Coustümes. Les covjlumes du pays z duché de Bourbonnoy... On 
les vent a Paris en la rue fanà Jaques En la maifon de Régnault 
chauldiere a lenfeigne de Lhomme Sauluaige. || 

'/ In-4* gothique, s. d., de 92 feuillet*, n. c. Inventaire, F. 944. 

Dialogue dung || Tauernier et dungpyon. || 

Petit in-8*, gothique, s. 1 . n. d.. de 4 feuillets. Y. 4370, et Brunet, II, 672. 

Fontaine. La Fontaine des Amoureux Nouuellemét.... || 

In-4* gothique, de 24 ff., sur 2 colonnes; plusieurs bois. Y. 4403. 

# 

Guidon. Le Gui - 1 | do z gou || ^uerne || ment du Monde... Nouuel - 
lement im - || prime a Paris. || 

*.• Petit in-8* gothique, s. d.,de 20 feuillets. Y. 4370, a, et Brunet, II, 1812. 

Le Hure du faut || con des dames. || 

*,* Petit in-8* gothique, de 24 feuillets, 28 lignes par page pleine; bois de 
l’homme la main appuyée sur le pommeau de son épée, et qui parle à 
une femme. 

Le lecteur trouvera à la page suivante, où nous traitons de la 
librairie à l’enseigne Saint-Nicolas, un certain nombre d’opuscules 
sans nom de typographe, mais imprimés pour cet établissement par 
Alain Lotrian avec son caractère de onze points typographiques. 

L’imprimerie de Lotrian, dont les presses paraissent avoir été 
surtout employées à produire des livres à bon marché et en grand 
nombre, pendant vingt ans, livres dont l’exécution ne lui fait pas 


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AVANT-PROPOS 


LXI 

grand honneur, posséda indépendamment des fontes décrites ci- 
dessus, un caractère de 11 points typographiques» dont le T majus¬ 
cule diffère des précédents. Il est plus fort et fait disparate. La 
potence n’est pas étroite, comme dans l’exemple que nous venons 
de citer ; elle porte sur le demi-cercle qui est bien arrondi et se 
prolonge en courbe. Voici un spécimen de cette lettre : 

4£eeftf0cnt. 
moafr^ooe ÇMt rrfi 
tftf* tetopfctottftta*. 

Exemplaire-type : 

La vëgean || ce z dejtru || âion de Hierufa || lem .. . imprime 
par Alain Lotrian le xxii. iour du moys Doâobre Lan mil cinq 
cens trente neuf. || 

•,* In-4* f gothique, de 214 feuillets, à 2 col. Y. 4356, b. 


Il y eut pendant tout le seizième siècle, une librairie fort acha¬ 
landée dans la rue Neuve-Notre-Dame, à l’enseigne Saint-Nicolas. 
Nous ne pouvons dire quand elle fut établie 1 2 3 . Jehan Herouf paraît 
en avoir été le plus ancien titulaire, puisque Brunet dit du Pathelin 
imprimé p Jehan heruf demourant en la rue neuue hre dame a 
lymaige faint Nycolas , que « c’est une édition du commencement 
du seizième siècle* ». 

Jehan Sainct-Denys, que Lottin fait figurer* sur ses listes dès 1521, 


1. Les couftumes obferuees en la preuofte de Paris, en vente à l'enseigne 
Saint-Nicolas, rue Neuve-Notre-Dame, portent bien que la dide publication fut 
encommencee a faire le 27 mars 1510, mais le mot « publication », ici, n’est pas 
donné dans le sens d’imprimerie ou de mise en vente. 

2. Manuel, IV, 433. Brunet, V, 1190, considère aussi La Vie et legende de 
M. Saint Rock, comme ayant été imprimée par Jehan Herouf « vers 1500 ». 
Lottin ne cite cet imprimeur que sous l’année 1525. 

3. La date de 1521 nous paraît provenir de l’édition du Quadragefimal citée 
par Du Verdier, dans sa Bibliothèque françoife, comme ayant été publiée à 
cette époque par Jehan Sainct-Denys. 


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LZII 


AVANT-PROPOS 


mais que nous ne trouvons à l’enseigne Saint-Nicolas qu’à dater 
de 1524, posséda cet établissement pendant six années au moins 1 . 
Il y mourut entre le 3 mars 1531 • et le 9 décembre suivant, date à 
laquelle Claude sa femme, se qualifie de veuve*. 

Jehan Sainct-Denys avait formé avec Jehan Longis, qui exerçait, 
au moins depuis 1524, au Palays en la gallerie par ou on va a la 
Chancellerie ioignant la première porte \ une de ces associations 
mixtes 6 , qui paraissent avoir été les seules que les libraires et les 
imprimeurs adoptassent à cette époque, et que nous avons décrites 
en parlant de Alain Lotrian et de Denys Janot 6 . Claude, suivant 
l’exemple de son mari, continua cet arrangement qui lui donnait 
deux boutiques : la sienne propre, rue Neuve-Notre-Dame, et l’autre, 
la plus nécessaire, celle de Longis, au Palais. Le lecteur n’ignore 
pas que les libraires et imprimeurs purent posséder, jusqu’en 1539*. 
deux établissements de vente. Les notables de cette profession pro¬ 
fitaient du privilège pour s’installer au Palais. Ce n’était d’ailleurs 


1. Les côplain - 1 | âes de lefclaue Fortune. Auecques vingt Epi\\ftres (par 
Michel d’Amboise). Y. 4522, avec privilège en date du 25 mare 1524, pour 
trois ans. In-8*, gothique, de no ff. 

2. Lb Fourjcibr (André ). La décoration || Dhumaine nature, etaornement des | 
Dames,.... On les vend a Paris par Jehan || Sainâ Denys z Jehan Longis au || 
Palais a la gallerie, par ou on va a || la Chancellerie. || M d . xxxi. || — A la 
fin : Nouuellemët imprime a Paris par Pierre Leber. Et || fut acheue le. iii. iour 
de Mars . Mil cinq cens xxxi.... ln-8* goth.; de 68 ff., bois d’un astrologue 
tenant un miroir. V. 2733, G 1 d a. 

3. Les faiâs et diâs de feu... lehan Molinet... imprime { Lan Mil cinq Cens 
trente et vng le neufiefme iour de Décembre On les vend au Palais en la Gallerie 
par ou on va a [la] Chancellerie. A la bouticque de lehan Longis et de la veu/Ue 
lehan fainâ denys. Catal. Rothschild, n* 472. Le volume porte la marque de 
Longis, à qui le privilège est accordé individuellement. 

4. Le traiâe de || la vraye Noblejfe. In 4*, de 44 ff., n. c. * E. 413. Le privilège 
est du 17 juillet 1524. Nous retrouvons Longis dans cette boutique, au 26 mare 
1526 : Le débat de deux || dames fur le pajfetemps de la chaffe des chiens et des 
oyfeaulx. In-8*, de 52 ff. n. c. Y. 4443, a. Cependant Lottim et Silvbstre ne le 
mentionnent pas avant 1528. D’autre part, M. Didot le place dans sa liste 
d'imprimeurs (?) exerçant en 1521 (?). 

5. Perceval le Galloys.. imprime pour hônefes perfbnnes Jehan Sainâ denys 
et Jehan Longis, marchons libraires, le premier iour de Septembre .-Lan mil 
cinq cens trente. Brunbt, IV, 488. 

6. Supra, page xlvi. 

7. Déclaration de François I", dans Saugrain, p. 106. 


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AVANT-PROPOS 


LXIIl 


qu’une petite boutique en appentis, généralement adossée contre 
la muraille extérieure de ce que nous appelons aujourd’hui le 
Palais-de-Justice, mais dans des galeries couvertes. Ces sortes 
d’échoppes devaient ressembler aux étalages qu’on voit sous les 
arcades de l’Odéon. Quelques-unes de ces boutiques étaient dans la 
Grand’Salle du Palais même, contre les piliers. 

Malgré cette association, la veuve Sainct-Denys exploitait en 
son nom personnel l’établissement de la rue Neuve-Notre-Dame 1 ; 
mais nous croyons que ce fut pendant deux années au plus. Son 
nom disparait en 1532, et c’est Pierre Sergent qui la remplace, en 
1533, dans l’association avec Longis. Nous voyons ces deux 
libraires publier de compte à demi, sous leurs noms accolés, en 
I 5 M, 1 535 * 1536 et jusqu’en 1540*. Longis* et Sergent* font 
néanmoins imprimer des livres avec leurs noms séparés en même 
temps, et les publications faites à l’enseigne Saint-Nicolas conti¬ 
nuent de porter la marque de Jehan Sainct-Denys, en 1533* et 
jusqu’en 1537. 7 

Le nom de Pierre Sergent disparaît en 1547, année où nous le 
voyons pour la première fois remplacé à l’enseigne Saint Nicolas, 
rue Neuve-Notre-Dame, par celui de Jehan Bonfons*. Ce libraire, 

0 • • • • 

1. Le T rai || de des urines.... On les vend a Paris en la rue 11 neufue Noftre 
Dame a lenfeigne |J Sainâ Nicolas.... nouve || llement imprime a Paris, por 
[sic pro pour] la vefve du feu Je\\han Sainâ Denys. Catal. de la vente 
M. E. M. B., n« 120. Le même article, dans le catal. Potier, du 29 mars 1870, 
n # 422, porte au lieu de por, le mot par qui est une erreur, Jehan Sainct-Denys 
et sa veuve n’ayant jamais été que libraires. 

2. Le fécond volume des mots dores de Cathon, imprimé par Denys Janot en 
1533 pour Jehan Longis et Pierre Sergent. Catalogue La Vallière, de De 
Bure, n* 2960. 

3. Brunet, V, 282, 540, et III, 1687. Pierre Sergent ne succéda donc point à 
Jehan Herouf, ainsi que le dit Brunet, II, 467. 

4. Associé à Vincent Sertenas en 1534; Deschamps, II, 761. 

5. Brunet, III, 1588; IV, 1014; Vente Potier, n* 162; Vente Pichon, n» 122. 

6. Brunet, V, 915, et pour la marque, II, 1373, et Silvestre. 

7. Le Rommant de la rofe; Deschamps, I, 892. 

8 . Couflumes generalles du pays de Bloys... en la rue neufue noftre Dame a 
lenfeigne fainct Nicolas par Jehâ Bonfons, m . d . xlvii. Brunet, II, 355. 
D’après le catal. Soleinne, suppl., p. 15, ^65, Le miftere de la Concepcion, 
imprimé en 1547, porte le nom de Pierre Sergent tandis que sa marque se voit 
encore dans le Mirouer des \\ femmes vertueufes, imprimé en cette année. Lb- 26. 


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LXIV 


AVANT-PROPOS 


continua dans cette boutique au moins jusqu’en 1565 *, mais sans 
toujours se targuer de l’enseigne. Sa veuve, ses deux fils, Nicolas 
et Pierre, l’exploitèrent à leur tour, au moins jusqu’à la fin du 
seizième siècle*. Enfin nous voyons une veuve Nicolas Bonfons 
exercer sous ce vocable*. Comme les Bonfons furent libraires jus¬ 
qu’en 1606*, et qu’une veuve de ce nom exerçait encore, semble-t-il, 
dans l’année 1631®, on peut dire que de toutes les librairies de cette 
époque, la boutique à l’enseigne Saint-Nicolas est celle qui dura 
le plus longtemps*. 

Cet établissement paraît avoir eu une sorte de spécialité pour les 
livrets populaires que nous examinons, et alimenta, naturellement, 
un grand nombre d’imprimeries. Citons, pour mémoire, les presses 
de Jacques Nyverd, après 1525% de Estienne Cavelier en 1539% de 
Pierre Lebert en 1533*, de Denys Janot en 1534 et 1536 10 , de 
Anthoine Bonnemere en 1539 11 , de Guillaume Thiboust en 1544 1 , 
et de Jehan Real en 1547 1 *. Ils imprimaient tous, certainement, 
avec des fontes qui leur appartenaient en propre, et qu’<i priori on 
doit croire avoir été différentes les unes des autres. Le temps nous 


2i, et Brunkt, III, 1753. Cette marque est celle de Jehan Sainct-Denys, mais 
modifiée par la substitution des initiales de Pierre Sergent à la place de celles 
de son prédécesseur. 

1. Le quadragejimal fpirituel. Catal. La Vallière de De Bure, n* 792, et 
Brunbt, IV,994. 

2. Invent, des marques, p. 12 ; Vente Didot de 1879, n °* 4°5 et 4°7 » Brunkt, 
II, 307, 1606. 

3. Myftere de faind Martin, Brunkt, III, 1975. 

4. Brunkt, II, 307. 

5. Pierre Matthibu, Hiftoire de France sous les règnes de François I er , 
Henry II, &c. « Paris, vefiie Nie. Bonfons, 1631 *. Dbschahps, 1,933. 

6. Nous voyons cette enseigne chez Olivier de Harsy en 1570, et chez Jehan 
Ruelle, en 1571, rue Saint Jacques. C'est une simple coincidence, absolument 
sans portée, du moment que les établissements n’étaient pas dans la rue Neuve- 
Notre-Dame, ainsi que nous l’expliquons dans notre appendice E. 

7. Brunkt, IV, 435. 

8. Vente Potier, p. 55. 

9. Brunkt, V, 281 ; catal. Rothschild, p. 264. 

10. Brunkt, V, 282 et 540. 

11. Vente Didot de 1883, p. 485. 

12. Brunkt, V, 540. 

13. Brunkt, II, 355. 


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AVANT-PROPOS 


LXV 



lant pour l’enseigne Saint-Nicolas a pu être l’objet de nos 
recherches : c’est Alain Lotrian. 


Nous avons reconnu le T majuscule d’une de ses fontes, — celui 
à la potence étroite portant sur un demi-cercle presque ovale, — 
dans les opuscules suivants : 


Villon. C Le grant Te \\Jlament Maiftre Francoys villon. || 

*•* Petit in-8», gothique, s. d., de 48 feuillets, à 28 lignes par page; bois 
grossier de l'homme la main appuyée sur la garde de son épée et parlant 
à une commère. Y. 4415, et Bbunbt, V, 1246, lignes 55-59. 


Monologue (Le) des nouueaulx So£{, De la Joyeufe bende. || 
*,* Petit in-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., bois. Y 6158, c (2). 


Dyalogüe II Beau et affable. || Et a toutes gens moult délectable. 

*,* Petit in-8*, gothique, s. d., de 16 feuillets ; bois du fol et du sage. Y non 
porté. _ 

# 

Monologue ||/orf ioyeulx. Auquel font introduyâ\ deux aduo - 
cat^y et vng iuge ... Deuant le || quel estplaidoye le bië _ 

Petit in-8* gothique, s. d., de 8 feuillets; bois d’un homme aux pieds 
d’une dame. Y non porté. 


Contenance. La contenâce || de la table Nouuellement im || prime 
a Paris. 

*/ Petit in-8*, gothique, s. d., de4 feuillets; petit bois de la cène. Y non 
porté. 

~ 1 " 

Louenge. La louenge et J| beaulte des dames. 

•„* Petit in-8*, gothique, s. d., de 8 feuillets; bois d’une femme agenouillée 
devant un roi entouré de sa cour. Y. 6140, a, et Brunit, III, 1x82, 
lignes 31-41 (?). _ 

Matheolus. Le liure de Mathe || olus. || 

*/ Petit in-8*, gothique, s. d. de 88 feuillets, à 2 col., nombreux bois. Y. 
4420 a, et Brunet, III, 1527, lignes 64-70 ? 

Tenebres. Les tenebres de mariage. 

Décrit ii\fra, page 171, n* 223. 


e 


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LXVI AVANT-PROPOS 

Traictez S in (] guliers contenus au prefent Opusculle Q C Les 
troys coptes intitule{ de Cupido z de Atropos ... 

Petit in-8 # , gothique, s. 1 . n. d., de 84 feuillets, n. c., sign. a-l. Y. 

4396 A. 

Dits. C Les dit\ des J| Saiges. || 

Décrit infra, page 97, n* 74. 

Stille. Le Jlille de Char || très - pour Jehâfaïâ Denjrs. 

V In-8*, gothique, s. d., de 8 feuillets. F. 2196(2), 

Rondeaux en || Nobre troys || cens cinquante, Singuliers .... 

•/ In-16, gothique, s. d., de 106 feuillets chiffrés au recto. Y. 4471 a. 


Les moralités et autres poésies de Pierre Gringore sont au pre¬ 
mier rang des pièces gothiques de cette époque. Il importe donc 
de mentionner Pierre Le Dru, qui fut le principal imprimeur et 
éditeur de ce poète. 

Le Dru possédait une fonte de 11 points avec un 7 * à potence 
effilée portant à même le demi-cercle, qu’elle paraît décapiter. 
Cette majuscule ressemble beaucoup à une de celles du Petit Lau- 
rens', si ce n’est la même. Comme ce typographe cessa d’imprimer 
en 1507, et que c’est dans des livres sortis des presses de Pierre 
Le Dru en 1510, que nous avons remarqué ledit 7 ’, il se peut qu’il 
ait acquis les poinçons du Petit Laurens. C’est une question à 
examiner. Voici un spécimen du caractère en question : 


sfcantfont tentpty* bc pufref actiot) 

Jf>e froidure fant fait peu tt& affaùtt 
f,t cuent f rerrôfe ftemyt 0out et treflauft 
foie cÇautt et fwUfont a\ 



1. Le Songe du vergier, imprimé par le Petit Laurens pour Jehan Petit. 
Invent., Y. 218, et Brukbt, V, 439. 


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AVANT-PROPOS 


LXVII 


Exemplaire type : 

C La coqueluche côpofee par Pierre Gringore dit mere fotte. || 

Petit in-8*, gothique, de 34'feuillets. Paris, Pierre Le Dru, 1510. Y. 4861 
-f b, et Brunet, II, 1749, ligne 33, ou, pour une impression plus nette : 
Les folles entreprifes ; Y. 4434. 

Appartiennent à cette série les livres suivants : 

Doctrinal des || Filles a marier. || 

*,* In-4», gothique, s. 1. n. d., de 4 feuillets; bois d’une femme tenant une 
fleur, mais différente de la dame à la fleur de Nyverd. Y. 4481 -f b, et 
, Bbunbt, II, 781, ligne 44. 

Reformations. C Senfuiuet les reformations des priuileges des 
vniuerfite\ auecques le || cry des monnoyes et ordonnances ... 

*,* Petit in- 8 *, gothique, s. 1 . n. d„ de 13 feuillets. Il n’y a qu’un simple titre 
de départ. Invent., F. 1834. 


Jehan de brye. Le bon ber || gier. || Cy fine la vie du bon ber- 
gier nouuellemét imprimée pour Symon || voftre libraire . 

Petit in-8*, gothique, s.d., de 52 feuillets. S. 880. (Connu jusqu'ici seule¬ 
ment par une édition de la veuve Trepperel associée à Jehan Janot.) 


Guillaume Lenormand et Pierre Martin, deux imprimeurs très 
peu connus 1 , obtinrent en 1515, un privilège aux fins de publier le 
livre décrit ci-dessous. On y remarque des caractères mal impri¬ 
més, mais qui dénotent à l’état neuf, une gravure et des formes à 
peine inférieures à celles de Pigouchet. Le T est à potence portant 
sur le demi-cercle, avec deux tiges, l’une droite, l’autre infléchie, 
et un appendice qui se prolonge dans le sens de la courbe. Voici 
un spécimen de cette lettre et du caractère qui l’accompagne : 


ce côtmtt/ç te fuis 6let) n?rettfi 
Km ae pfatflc/el te (aie (oit ioptufe 
KuaçHiOiï foyp te dormeur fepite 

pfot/fr mû compile 


1. Nous ne connaissons qu'un seul livre qui puisse leur être attribué. Ni l’un 
ni l’autre n’est cité par Lottin, bien que Le Normand et Martin soient des noms 
qu’on rencontre fréquemment parmi les anciens imprimeurs. 


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LXVIII 


AVANT-PROPOS 


Exemplaire type : 

Ceft lepiflre |] qua voulu mander Frâce A la mere du || roy 
pour aliance. || Cum priuilegio. || 

Décrit ii\fra, page 103, n* 90. 

On retrouve ce T et les minuscules dans l’opuscule suivant : 


C La deliberatio des trois || eftat\ de fronce fur lentreprife [J des 
Anglois et fuiffes .. . Imprime a Paris par Sjrmon Troude libraire 
papetier demourant au dit lieu fous Lhoflelet. || 

•/ Petit in-8% gothique, s. d., de 8 feuillets ; bois représentant des reines 
de France, et un autre, le roi à cheval, foulant aux pieds ses ennemis. 
L. 39, 6, 41, et Deschajcps, I, 359. 


Quel est ce Symon Troude, inconnu à tous les historiens de la 
typographie, et qui aurait imprimé le présent livret ? Il est telle- 
ment insolite de voir la profession de papetier jointe à celle d’im¬ 
primeur, quand on est déjà libraire, que nous inclinons à can¬ 
tonner Troude parmi les seuls commerçants. Quant à Lenormand 
et à Martin, comme leur privilège porte l’autorisation « de pou¬ 
voir et faire imprimer », bien que qualifiés eux-mêmes d’impri¬ 
meurs, nous croyons qu’ils se sont adressés, ainsi que Troude, 
selon notre hypothèse, à un typographe de profession, lequel est 
probablement Thielman Kerver I er , car on trouve un T et une 
fonte presque semblables, si ce ne sont les mêmes, mais provenant 
de matrices non déformées par un long usage, dans les livres 
d’Heures imprimés par ce dernier avec son caractère de 11 points, 
notamment dans les Hore fecundum ufum Romanum , en date du 
30 juin 1502 1 . 


Guillaume Eüstace, libraire du roi, n’imprima pas lui-même 1 , 
et eut recours aux typographes les plus habiles de son temps. De 
1513 à 1516, il employa surtout Guillaume Couteau, Jehan de 
La Roche, Nicolas Hygmann et Jehan Barbier. Nous n’avons pu 
vérifier si le T élégant, dont la potence porte sur deux tiges droites 


1. Librairie Damascène Morgand. 

2. En 1513, Eustace ne s’intitule que libraire et relieur de liure iure de 
luniverjite de Paris. Catalogue Rothschild, n° 504. 


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AVANT-PROPOS 


LXIX 


et parallèles dans un demi-cercle *, provient d’une fonte apparte¬ 
nant À l’un de ces imprimeurs ou à quelque autre jusqu’ici non 
identifié. Voici un échantillon de ce caractère : 


J&tlfb pç*ftftefQÙ>fmz 4 3amnti 
fXue 

û fepow foi} toyai masta&. 

&iea fimagwyqal eemot) tsnoumU 


Le présent fac-similé est pris de la pièce si rare intitulée : 


Le nouueau mode auec leftrif 
Du pourueu et de lellectif 
de lordinaire et du nomme 
ceft ung Hure bien renomme. ... 


V Petit in-8\ gothique, s. d., de 30 feuillets; T. 6144, et Brunit, IV, 113. 


Pierre de Vignolle, libraire ou imprimeur dont on connaît très 
peu de publications et qui exerçait en 1533 dans la rue de la Sor¬ 
bonne) eut dans sa fonte de 11 points un T procédant de celui de 
Pigouchet, et d’une grande ressemblance avec le T de la veuve 
Trepperel. Les différences se voient dans les deux tiges, lesquelles, 
chez Vignolle, sont plus courbées et plus rapprochées l’une de 
l’autre. Voir* la Moralité de la mala || die de Chreftiente , de Mat¬ 
thieu Malingre *. Tableau ci-après. — Fig. 10. 


Michel Le Noir, vers la fin de sa vie, (car c’est surtout dans les 
impressions sorties des presses de sa veuve, que nous trouvons 

1. Dans ce volume, à cause de l’usure du caractère, de la mauvaise impression 
ou d’une gravure défectueuse, la potence du T n'est pas d’équerre : elle penche 
à droite. Une imitation de cette belle lettre se rencontre dans Le Dialo || gue de 
Confolation. M . D. xxxvij, en la rue neufue noftre dame a lenfeigne fainâ 
Nicolas par Pierre Sergent. D. 597a. a. 
a. V. 4369, a, et Brunit, III, 1341. 


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AVANT-PROPOS 


des livres imprimés avec du caractère de 11 points), possédait une 
fonte dont le T se distingue par une potence peu courbée et une 
tige infléchie s’élevant au-dessus du demi-cercle. Voir l’édition du 
Roman de la Rofe *. — Fig. 11. Ce T est toujours associé à un 
M de forme très particulière, rappelant celui des impressions 
lyonnaises de Claude Daygne et de Claude Nourry. 


Gaspard Philippe avait dans sa fonte de 11 points un T pres'que 
semblable au précédent, avec cette différence que la potence, plus 
effilée, descend plus bas et porte sur un demi-cercle bien mieux 

9 

arrondi. Voir les Ordonnances Royaulx et le Traictie trefuti || le 
contre la pefte*. — Fig. 12. 


Le T des plaquettes populaires publiées à l’enseigne Au Pélican , 
laquelle peut être celle d’AMBROisE Girault ou bien appartenir aux 
Marnef, est une majuscule de la même famille que le T de Le 
Noir et celui de Gaspard Philippe ; mais il se distingue de ceux-ci 
par une gravure beaucoup plus lâchée et un appendice qui se 
rapproche davantage du demi-cercle. Voir Senfuyt le Secret 
darijlote*. 


Jehan Real, qui imprima avec netteté un certain nombre de pla¬ 
quettes populaires, employait pour ce genre de publications une 
fonte de 11 points dont le T procède du T bas et camard de Jehan 
Trepperel I er [Supra, p. lv. ). Cependant la potence est plus 
étroite et les tiges en sont plus tortillées. Voir VExtrait de toutes 
les ordonnances*. —Fig. 13. 


Parmi les pièces anonymes imprimées pour la librairie Saint- 

# 

Nicolas , on rencontre des opuscules dont les caractères présentent 
plusieurs variétés de ce T. Comme cette lettre, dans ces fontes de 

1. Veuve Michel Le Noir, 17 août 1521. V.4481 + b. 
a. Invent., F. 1639, el V. 4456. 

3. V. 6158 + A. 

4. Paris, 1543. F. 1530. 


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AVANT-PROPOS 


LXXI 


même famille, sont d*un dessin très élémentaire et grêle, il faut 
l’examiner à la loupe pour voir les différences. Tantôt la base et 
les potences dépassent à peine l’extrémité des tiges ; tantôt les 
tiges sont presque droites, ou bien très séparées : dissemblances 
légères, mais suffisantes pour indiquer des origines distinctes. 

On rencontre assez souvent une gothique tellement carrée que 
de l&in elle a l’aspect de l’hébreu rabbinique. Ce caractère existe 
sous plusieurs modules, et chaque jeu de lettres contient un T qui 
est identique aux autres, sauf pour la grandeur. Nous avons ren¬ 
contré le module afférent à la fonte de 34 millimètres dans les Para¬ 
boles d’Alain Chartier, imprimées par Denys Janot pour Sergent 
et Longis', et celui qui appartient au caractère de 42 millimètres 
dans le Ber inus , sorti des presses de Jehan Janot*. Un fac-similé 
de Lart et Science de 0 bien parler , imprimé par Guichard Soquand 
en 1527, présente ce caractère en sa forme de 32 millimètres*. Cette 
dernière a été souvent employée dans des éditions latines impri¬ 
mées pour Jehan Petit*. Il remonte certainement au quinzième 
siècle, car nous l’avons vu dans des gloses marginales d’incu¬ 
nables. C’est une question à étudier. Il faudra surtout retrouver 
cette forme dans une fonte de 11 points. — Fig. 14. 

Simon Calvarin vécut quelques années après l’époque dont nous 
nous sommes plus spécialement occupé; mais il fut le gendre d’un 
des Le Noir, et à ce titre semble avoir possédé des poinçons remon¬ 
tant à plus de vingt-cinq ans. Nous notons dans son édition de Là 
Vie des trois Maries un T ressemblant à celui de Michel Le Noir, 
mais tout à fait de travers, à cause peut-être d’une matrice défor* 
mée. Calvarin nous paraît être un des derniers imprimeurs 
parisiens qui employèrent ce genre de caractères. — Fig. 15. ; 

1. T + 4390, exemplaire incomplet du premier cahier et du titre, lequel nous 
donnons d’après le colophon : Çy fini/l les paraboles maiftre alain, bien que 
ne connaissant pas d’ouvrage de ce poète, imprimé sous le titre de Paraboles. 
a. Y*. 196 a, et Brunbt, I, 789. 

3. Catalogue Rothschild, p. 336. 

4. Deimitatione chrifti, éd. du 5 oct. 1515 ; in-8 0 . 


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AVANT-PROPOS 


Afin de faciliter les recherches, nous faisons suivre ce travail 
d’un tableau reproduisant quinze specimens du T gothique appar¬ 
tenant à certaines imprimeries parisiennes de la première moitié 
du seizième siècle. Le lecteur devra tenir compte du fait que nos 
analyses et nos preuves ne concernent absolument que les fontes 
de ii points typographiques , c’est-à-dire qui mesurent pour dix 
lignes juxtaposées de la manière indiquée supra , à la page xxxii, 
de 39 à 41 millimètres, et donnant pour les plus hautes minus¬ 
cules, le long / par exemple, 4 millimètres, avec ou sans légère 
fraction. Il importe de se rappeler le choix que nous avons cru 
devoir faire, car on retrouve plusieurs exemples de ces lettres 
Ty mais agrandies, dans des fontes de plus grand module et appar¬ 
tenant à des imprimeries qui ne possédaient pas le T sous cet 
aspect dans leur caractère de 11 points. 

Au T y reproduit fidèlement quant à la forme et à la hautlur, 
nous avons ajouté cette lettre portée au double des dimensions 
icelles, afin que le lecteur puisse mieux discerner les différences. 


MAJUSCULES SERVANT A DÉTERMINER L’ORIGINE TYPOGRAPHIQUE D 

DE CERTAINES PIÈCES GOTHIQUES PARISIENNES H 

IMPRIMÉES S. L. N. D. DANS LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVI* SIÈCLE. | 

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AVANT-PROPOS 


LXXIII 


Le tableau ci-contre reproduit le T majuscule employé respec¬ 
tivement par les imprimeurs dont les noms suivent 1 : 


N° i. Guillaume et Jacques Nyverd, Supra , page 

N° 2. Jehan Trepperel I", — — 

N° 3. Vve Trepperel et Jehan Janot, — — 

N° 4. Jehan Trepperel II, — — 

N° 5. Alain Lotrian et Denys Janot, — — 

N° 6 . Alain Lotrian. — — 

N° 7. Pierre Le Dru, — — 

N° 8. SYMONTROübE(ouThielm.Kerver),— — 

N° 9. Pour Guillaume Eustace, — — 

N° 10. Pierre de Vignolle, — — 

N° 11. Michel Le Noir, — — 

N° 12. Gaspar Philippe, — • — 

N° 13. Jehan Real, — — 

N° 14. Denys Janot (ou gothique carrée), — . — 

N° 15. Simon Calvarin, — — 


XXXIII 

LV. 

LVII. 

LVIII. 

LIX. 

LXI. 

LXVI. 

LXVII. 

LXIX. 


LXX. 

LXX. 

LXX. 

LXXI. 

LXXI. 


Un T se rapprochant du T des Nyverd (n*i du tableau), se 
voit dans certaines éditions lyonnaises; notamment dans le Maijire 
Pierre pa (| thelin , imprimé par Olivier Arnoullet en 1538. Mais 
il est chez cet habile imprimeur, d’un module beaucoup plus 
fort. Nous n’avons pu découvrir le T des Nyverd, du corps onze, 
dans les fontes d’aucune autre officine que celle de ces médiocres 
typographes. 

Le T de Jehan Trepperel I er (n° 2), présente la forme qui a été 
le plus souvent copiée et employée dans les impressions populaires 
les plus communes de la première moitié du seizième siècle. Le 
prototype se trouve dans des incunables gothiques, mais avec une 
potence plus étroite encore. 

Le T de l’imprimerie Trepperel-Janot-Lotrian (n # 3) provient, 
ainsi que nous l'avons dit, de la deuxième fonte de Philippe 
Pigouchet. Celui de Pierre de Vignolle (n # 10), et le T de Jehan 


1. L'agrandissement par procédé mécanique donnant des résultats peu satis- 
faisants, à cause de la texture du papier des originaux, nous avons dû dessiner 
les lettres, mais sans atteindre une parfaite ressemblance. 

J 


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LXX1V 


AVANT-PROPOS 


Real (n* 13), en procèdent. Les différences sont les suivantes : 
Chez Vignolle, les deux tiges sont plus rapprochées, et dans Real, 
plus tortillées et avec potence plus étroite que dans Trepperel- 
Janot-Lotrian. 

Le T de Jehan Trepperel II (n # 4), ne nous est connu que par 
de misérables impressions, et paraît présenter une lettre déformée 
par un long usage. La première tige, soudée au demi-cercle plus 
haut que dans aucune autre majuscule de cette famille, indique 
néanmoins un poinçon particulier. 

Le T semi-ovale de Lotrian (n° 5), est évidemment un dérivé 
de celui du Livre de Méditation de Cybolle, imprimé pour Symon 
Vostre 1 , bien que dans Lotrian la tige soit plus tortillée. Nous ne 
connaissons ce T que dans un état d’usure et de déformation 
déplorables. Denys Janot, au cours de son association avec Lotrian, 
s’en est servi, et la lettre paraît remonter à une très ancienne fonte, 
dont nous n’avons pu encore retrouver l’origine. 

Ces dissemblances ne sont peut-être que fortuites. Cependant 
le lecteur notera qu’elles portent sur treize alphabets du même 
module, et que les différences existent surtout pour la lettre T. 
C’est-à-dire que sur treize jeux on trouve au plus quatre variétés 
pour l’i 4 , YM et Y N, et deux ou trois pour les autres majuscules, 
tandis que le T s’y rencontre sous treize formes diverses. L’anomalie 
est certainement curieuse. 

Chacun de ces alphabets à T différent ne se voit aussi que dans 
les impressions signées ou connues d’une seule officine, ou bien, 
si on les trouve dans des livres sortis de presses différentes, la 
coïncidence s’explique par des faits qui permettent de remonter à 
une fonte unique. Par exemple, le T n° 3 existe dans des livres 
imprimés respectivement par la veuve Trepperel, par Jehan Janot, 
par Denys Janot et par Alain Lotrian, alors que chacun de ces 
imprimeurs était titulaire d’une officine. En voici la raison: 

Ces caractères furent acquis par l’imprimerie Trepperel, au 
cours de l’association de la veuve de Jehan Trepperel I er avec Jehan 


1. In-folio, s. d., D. 6707. 


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AVANT-PROPOS 


Janot. Il est naturel de supposer que lors de leur séparation, ce 
dernier s'est réservé l’usage des poinçons. Si Denys Janot, à son 
tour, a pu les employer, c’est qu’ils se trouvaient dans le matériel 
de la maison de son père. Alain Lotrian fut le successeur de la 
veuve Trepperel; c’est donc aussi dans l’imprimerie d’un prédé¬ 
cesseur qu’il a rencontré cette fonte. Et comme nous ne connais¬ 
sons pas de livres imprimés avec ce caractère par un autre typo¬ 
graphe, c’est à la veuve Trepperel, ou à Jehan Janot, ou à Denys 
Janot, ou à Alain Lotrian, qu’en saine logique, il faut, a priori , 
attribuer les volumes imprimés sans désignation ni marque et 
contenant le T n° 3. 

En tout état de cause, les prototypes signalés dans les pages 
qui précèdent permettent d’ores et déjà de déterminer le point 
de départ d’un certain nombre d’opuscules. Nous laissons main¬ 
tenant à d’autres bibliographes la tâche de préciser ces données, 
d’en accroître le nombre et de continuer les séries. 


Le lecteur sera sans doute tenté de critiquer cette longue et fasti¬ 
dieuse dissertation. Cependant elle était nécessaire, ne fût-ce que 
pour faire connaître le genre de travail imposé à tout biblio¬ 
graphe consciencieux qui cherche à découvrir la provenance typo¬ 
graphique d’un livre, voire d’une simple plaquette. Ces investiga¬ 
tions dépassent aussi le sentiment de curiosité, d’ailleurs très 
légitime, qui les inspire ; car elles jettent parfois une vive lumière 
sur l’époque et la priorité du texte même, sur les motifs qui en 
ont provoqué la publication et sur les changements que le style a 
subis. Enfin le critique y puise de curieux éléments de discussion, 
la possibilité de résoudre bien des problèmes de bibliographie ou 
d’histoire littéraire, et d’étudier « l’origine encore obscure et les 
premiers développements d’un art sur lequel repose en grande partie 
la civilisation moderne 1 . » 


1. Léopold Dklislk, Instructions pour la rédaction d’un inventaire des incu¬ 
nables conservés dans les bibliothèques publiques. In-8°, s. 1 . n. d. (mais, Lille, 
1886); p. 1. 


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FERNAND COLOMB 


F ernand Colomb, fils de l’illustre navigateur génois, naquit à 
Cordoue, le 15 août 1488 1 . Sa mère se nommait Beatriz Enri- 
quez. Dans le testament de Christophe Colomb on remarque 
la phrase suivante : « A mon fils Diego je recommande Beatriz 
Enriquez, mère de mon fils Fernand. Je veux qu’il la mette à 
même de vivre d’une manière honorable, comme étant une per¬ 
sonne à qui j’ai de grandes obligations. Et je désire qu’il en soit 


1. Porque por memovias suyas fidedignas paresse que naciô en Côrdova d 
quinze dias del mes de Agosto, dia de la Asuncion de nuestra Sehora aho de 
mill é quatrocientos é ochenta é ocho- Voir les Declaraciones del Albacea, dans 
notre Don Fernando Colon, historiador de supadre, Séville, 1871, in-4, p. 156. 

L’épitaphe porte que lorsque Fernand mourut, le 12 juillet 1539, il était âgé 
de 50 ahos 9 meses y 14 dias, ce qui nous donnerait pour date de sa nais¬ 
sance le 28 septembre 1488. Ortiz de Zuniga dit que Fernand est né a veinte 
y nueue de agosto como parece de papeles originales suyos que tiene nuestra 
Santa Iglesia. (Anales eclesiasticos, p. 496.) Les seuls documents que Zuniga 
ait pu consulter dans les archives de la cathédrale de Séville, sont l’expédition 
du testament de Fernand et les déclarations précitées. Sauf les autos, qui ne 
font aucune allusion à sa naissance, il n’y a pas d’autres pièces où il soit 
question de lui. Les dates que donne Zufiiga sont donc inexactes. L’Amiral 
lui-môme se trompe lorsque, dat>6 sa lettre du 7 juillet 1503, il exprime son 
chagrin de verle [.ru hijo] de tan nueva edad de treçe ahos en tanta fatiga y 
durar en ello tanto. Navarrbte, Coleccion de viages, I, 298. Fernand avait 
alors quinze ans. 

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FERNAND COLOMB. 


ainsi afin d’alléger ma conscience, car c’est un pesant fardeau pour 
mon âme. Il ne convient pas d’en donner ici la raison *. » 

Ce langage solennel et significatif, la tradition constante, le 
manque absolu de documents dans un sens contraire, l’opinion 
des écrivains espagnols qui ont connu Fernand personnellement, 
celle de tous les historiens sérieux de Christophe Colomb et 
d’autres preuves exposées ailleurs*, démontrent que ce dernier ne 
fut jamais l’époux de Beatriz Enriquez, et par suite que Fernand 
était fils illégitime. 

Beatriz Enriquez était de Cordoue, pauvre, mais appartenant à 
une famille noble et la sœur de Pedro de Arana*, qui commanda 
un des navires de la troisième expédition au Nouveau-Monde. 

Sa liaison avec Christophe Colomb date de l’époque des pre¬ 
mières démarches qu’il tenta à la cour pour faire agréer ses projets, 
pendant l’automne de 1487. Il avait alors au moins quarante ans. 
Ces rapports furent de courte durée et cessèrent complètement 
lorsqu’il partit pour son mémorable voyage 4 . 

Nous ne savons quand Beatriz mourut. Les testaments de Diego 
Colomb 5 la montrent vivante en 1513, et dans la pénurie. 

Lorsque Colomb entreprit sa première expédition, il plaça Fer¬ 
nand, alors âgé seulement de quatre ans, à l’école dans la ville de 


1. Digo é mando d D. Diego mi fixo... que haya encomendada d Beatrif 
Enriquej, Madré de Don Fernando, mi fixo, que la provea, que pueda vivir 
honestamente, como persona d quien yo soy en tanto cargo, e esto se faga por 
mi descargo de la conciencia, porque esto pesa mucho para mi anima. La rrajon 
dello non es licito delà escrebir aqui. Navarretb, II, 315. 

2. Voir notre Christophe Colomb, son origine, sa vie, ses voyages, sa famille 
et ses descendants, d’après des documents inédits tirés des archives de Gènes, de 
Savone, de Séville et de Madrid. Études d’histoire critique. Paris, 1884-5; 
2 vol. gr. in-8*; II, 346-53. 

3. Puso por capitan de un navio d un Pedro de Arana, natural de Côrdoba 
hombre honrado y bien cuerdo, el cual yo muy bien cognosci, hermano de la 
madré de don Hernando Colon. Las Casas, Historia, lib. I, cap. cxxx, t. I, 
p. 221. 

4. Aussitôt que Colomb put avoir un domicile fixe, il l’établit à Séville, 
tandis que Beatriz Enriquez ne cessa de demeurer à Cordoue, où elle vécut 
d’une malheureuse pension de 10,000 maravédis, soit 350 francs de rente 
irrégulièrement payée. Christophe Colomb, II, 355-57. 

5. Ibidem, notes. 


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FERNAND COLOMB. 


3 


Cordoue 1 . Au commencement de 1494, son oncle Barthélemy 
Colomb, qui arrivait de France, ayant quitté le service d’Anne 
de Beaujeu, vint chercher Fernand pour le conduire à la cour*. 
Le 18 février 1498, il fut nommé page de la reine Isabelle. 

En 1502, Colomb l’emmena aux lieu et place de Diego®, dans 
sa quatrième et dernière expédition. Fernand mérita cette préfé¬ 
rence par le calme et la résolution dont il fit preuve pendant ce 
pénible et dangereux voyage \ 

Parti de Cadix 1^9 mai 1502, il revint en Espagne avec son père 
le 7 novembre 1504. Nous le voyons, le 3 décembre suivant, 
porter de Séville à Ségovie à son frère qui était à la cour, de l’ar- 


1. Dice mas, que tambien le daban gran pena dos hijos que ténia en Côrdoba 
al estudio. Navarrkte, I, 152. Herrera dit, Decad. I, lib. II, cap. vi, que 
lorsque Colomb partit pour son second voyage en 1493, il laissa auprès du 
prince royal ses deux fils, Diego et Fernand, en qualité de pages. Cet historien 
suit ici évidemment Oviedo, qui relate que : Hi^o Colon que los Reyes Catô- 
licos hubiesen por bien que sus hijos el Principe Don Juan los recibiese pôr 
pajes suyos, los quales eran D. Diego Colon, hijo legitimo y mayor del Almi- 
rante, y otro su hijo Don Fernando Colon que hoy vive... Y asi el Principe 
Don Juan trato bien a estos sus hijos, y eran del favorecidos y anduvieron en 
su casa hasta que Dios lo llevo d su gloria en la ciudad de Salamanca en el 
aho de i4gj . Oviedo, Historia general, lib. III, cap. vi, feuillet 30, de l’édition 

de 1547- 

On a seulement la nomination de Diego, laquelle est datée du 8 mai 1492. 
(Navarretb, II, 17.) Copiée dans des registres qui sont encore intacts, il est 
singulier que celle de Fernand ne s’y trouve pas, à côté, comme pour la 
nomination des deux frères aux fonctions de pages de la reine, nomination 
faite en deux ordonnances qui se suivent dans le même registre à un jour » 
de distance (/oc. cit., p. 220). 11 ne faut pas non plus oublier que Fernand, en 
août 1492, était à peine âgé de quatre ans, tandis que le prince en avait 
quatorze. 

2. Partiose de Sevilla para la corte, que estaba en Valladolid, por el prin- 
cipio del aho i4g4, y llevo consigo d dos hijos que ténia el Almirante D. Diego 
y Hemando... para que fueron d servir al principe D. Juan de pajes. Las 
Casas, Historia , lib. II, cap. ci, t. II, p. 79. 

3 . A lo que nos suplicais que hayamos por bien que leveis con vos este viaje d 
D. Fernando vuestro hijo. Navarrkte, I, 277. Traya consigo à don Fernando 
Colom, su fijo menor. Oviedo, lib. III, cap. vu, I, 75; 

4. E vederlo durare tanta fatica, e passare tanta passione, e durare ancora 
piu che nissuno di noi altri : Dio, non altri, gli dette tal fortale\\a di animo : 
lui altri faceva core e animo nelle opéré sue. Voir la Lettera rarissima, édition 
de Morelli, p. 8. 




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4 


FERNAND COLOMB. 


gent, des lettres et une pétition au sujet des justes réclamations 
que l’Amiral ne cessait de formuler *. 

D’après Washington Irving 2 , Fernand accompagna son oncle 
Barthélemy à la cour au printemps de 1505. Son père vint l’y 
rejoindre, à Ségovie 8 , en mai de cette année, et il est probable qu’à 
cause de la mauvaise santé de l’Amiral 4 , il ne le quitta plus jusqu’à 
la mort de ce dernier, survenue à Valladolid le 21 mai 1506. 

Colomb eut toujours pour Fernand l’affection la plus vive. Il 
l’institua même pour héritier du majorât au cas où Diego vien¬ 
drait à mourir sans laisser de fils \ 

/ 

Nous n’avons pu trouver aucune indication sur le lieu de rési- 
dence et les occupations de Fernand pendant les trois années qui 
suivirent. 

La pierre tumulaire qui couvre ses restes, dans la cathédrale de 
Séville, porte une épitaphe, gravée en partie d’après une clause de 
son testament, et commençant ainsi : 

Aspice quid prodest totum sudasseper orbem 
Atque orbem patris ter peragrasse novum. 

On ne connaît que deux voyages au Nouveau-Monde entrepris 
par Fernand Colomb. Celui de 1502-4, et un autre dont nous par¬ 
lons plus loin. Est-ce entre ces trois années qu’il alla pour la 
seconde fois aux Antilles? Malgré nos recherches, nous ne sommes 
pas en mesure de l’affirmer. 

De 1506 à 1509, Diego Colomb était en Espagne, redoublant 
d’efforts pour obtenir l’investiture des dignités auxquelles la vo¬ 
lonté de son père l’appelait à succéder. L’état précaire de la fortune 

1. Navarrbtb, I, 343, 344, 345, 347. 

2. W. Irving. Life of Columbus, New-York, 1869, II, 536. Irving semble 
s’appuyer sur YHistoria de Las Casas. 

3. Las Casas, Historia, lib. II, cap. xxxvii, t. III, 187. 

4. Venido-su sehoria à la cor te, y estando en Salamanca en la cama enfermo 
de gota. Navarrette, I, 325. Relacion de Diego Mende\. 

5. Institucion del Mayora\go , Navarrete, II, 227. Les Siete Partidas, 
Part. IV, tit. xvi, lois vi et vii, et les Leyes de Toro, loi x, autorisaient ces 
dispositions en faveur des fils illégitimes. 


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FERNAND COLOMB. 5 

des héritiers de l’Amiral et les intérêts qu’ils avaient tous à sur¬ 
veiller, puisque leur seul patrimoine consistait en privilèges alors 
contestés, retinrent Fernand en Espagne auprès de son frère, qui 
se trouvait forcé de porter ses réclamations devant le Conseil des 
Indes 1 . 

Bien que Herrera parle 1 d’un voyage fait par les deux frères à 
Santo-Domingo, en 1508, ils l’entreprirent seulement l’année sui¬ 
vante, car c’est le 10 juillet 1509 que Diego, revêtu enfin de la 
dignité d’amiral, s’embarqua à San-Lucar avec sa femme, son 
oncle Barthélemy, et Fernand chargé spécialement par le roi de 
fonder à Santo-Domingo des églises et des monastères *. 

Fernand s’acquitta fidèlement de sa mission, car dans une carte 
manuscrite d’Hispaniola que nous avons trouvée à la Colombine 
parmi les feuillets de garde de son exemplaire des Décades de 
Pedro Martyr d’Anghiera, imprimées à Séville par Ctombergcr 
en 1511, on remarque un nombre considérable d’édifices à clo¬ 
chers surmontés d’une croix 4 . 

Ce fut alors qu’il reçut, comme esclaves, quatre cents Indiens 
qu’en 1514 le roi Ferdinand lui permit de conserver malgré la loi \ 


1. Herrera, Decad. I, lib. VI, cap. v, p. 183. 

2. Loc. cit., cap. vi, p. 185. 

3. Assi que, despues que el Rey Catliôlico acordô de admitir al segundo 
Almirante, é ovo por bien que acd posasse, llegô à esta ciudad de Sancto - 
Domingo con su muger la vissoreyna, dona Maria de Toledo, â die\ dias de 
julio, aho de la natividad del Cristo de mill é quinientos é nueve anus. Oviedo, 
Hist. General , lib. IX, cap. 1, I, 97. Herrera cependant dit : Tuvo orden del 
Rey, para aprovechar à su hermano Don Hernando en quanto pudiese, i de 
poner todç cuidado en la fabrica de las Iglesias i monasterios. Herrera, 
Decad. I, cap. vi, p. 185; mais cet historien fait confusion avec Barthélemy 
Colomb. Cf. la cédule du 12 novembre 1509, Coleccion de doc. inédit, de 
Indias, XXXI, 478. 

4. Bibliot. Americ. Vetust. — Additions, p. 56. 

5. Yporque se trataba de embiar nuevo Repartidor de los Indios de la Espa- 
ftola que no se quitasen â D. Hernando Colon los quatrocientos que ténia, aunque 

fuese contra el ténor de las ordenanças. Herrera, Decad. I, lib. X, cap. xvi. 
Nous avons retrouvé les traces de quelques-uns de ces Indiens réduits à l’état 
de domesticité ou plutôt d’esclavage. A la date du 23 novembre 1514, un 
nommé Marmolejo reçut en partage, dans la ville de La Concepcion, à Hispa- 
niola, onze des naturels que Fernand,^nous n’avons pu découvrir dans quelle 




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FERNAND COLOMB. 


L’évêque Barthélemy de Las Casas l’accuse d’avoir méconnu les 
droits de ces malheureux insulaires *. 

Bibliophile méthodique et éclairé, Fernand inscrivait sur la der¬ 
nière page de chaque livre de sa belle et nombreuse bibliothèque 
l’époque et le lieu où il en avait fait l’acquisition. Beaucoup de 
ses livres sont perdus, mais le catalogue qui reproduit ces inté¬ 
ressantes rubriques, et les volumes provenant de sa collection qui 
se trouvent encore à la Colombine, nous permettent de rétablir 
avec exactitude le nom des villes qu’il vitita et l’année de ses 
voyages. 

On remarque d’abord qu’il ne resta pas longtemps avec son frère 
Diego à Santo-Domingo, car ce dernier le renvoya avec la flotte, 
dont il lui donna même le commandement, malgré son jeune âge. 
Ce renvoi avait pour cause la nécessité de faire continuer à Fernand 
ses études en Castille *. 

Nous le voyons dès le mois de janvier 1510 à Valladolid 8 , 
La même année, on le retrouve à Calatayud, dans le Foyaume 
d’Aragon 4 . 

En 1511, établi à Séville, il envoie au cardinal Ximenez, grand 


année, avait fait matriculer en son nom ; Once naborias de casa que registrô 
D. Hernando Colon. Dans la Coleccion de documentas inéditos del Archivo de 
Indias, I, 70. 

1 .Don Hernando Colon alcan^ô poco de dercclio destas gentes [/os Indios] 
y de tener por injusticias las primeras que su padre commencé en esta isla 
contra los naturales délia. Las Casas, Historia de las Indias, cap. xxvii, lib. II, 
t. III, p. 138. 

2. Despachô el Almirante â su hermano don Hernando, que séria de edad de 
die\y ocho ahos, para que fuese d estudiar â Castilla, por que era inclinado d las 
ciencias. Las Casas, Historia, lib. II, cap. l, t. III, p. 256. 

3. Libro de la menescalia, compuesto por mosen Manuel. — Ms. Diômelo 
Almeyda, paje de D. Hernando de Toledo, en Valladolid, por Enero de 1510. 
N* 3292. (Les phrases en langue espagnole imprimées en caractères romains, ici 
et dans toutes nos citations prises sur les imprimés ayant appartenu à Fernand 
Colomb, sont des notes ajoutées par ce dernier à la description bibliogra¬ 
phique qu’il donne de ses livres. Les numéros se rapportent au Registrum B, 
catalogue rédigé entièrement par lui.) 

4. Libro de Marco Polo, traducido de latin en castellano por Rodrigo de 
Sanctaella.— Fol. 2 col. Sevilla, Lanzalao Polono y Jâcome Cromberger, 1502- 
Costô en Calatayud 54 maravedis, afio de 1510. N* 3279. 


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FERNAND COLOMB. 


7 


ami de son père *, un ouvrage manuscrit 1 , apparemment le premier 
qu’il ait composé. C’étaient deux traités ayant pour but de démon¬ 
trer que de son temps on verrait le globe entier franchi par mer, 

* 9 

d’Orient en Occident; que l’Evangile était destiné à être prêché 
dans toutes les parties de la terre, et que l’empire du monde devait 
appartenir à l’Espagne 8 . Cet ouvrage lui valut des lettres flatteuses 
de l’empereur Charles-Quint et du cardinal Ximenez \ 

Dans l’automne de la même année, il fait une excursion à Tolède 
et à Alcalâ de Henares 8 . 

En juin 1512, Fernand est à Lérida, où il achète plusieurs 
ouvrages en langue catalane 6 . Peu de temps après, il entreprend 


1. Hkrrkra, Decad. I, lib. VI, cap. xiv, 166. 

2. El original del libro que yo hice y envié al cardenal Don fray Francisco 
Ximenej en Sevilla, aho de 1511, dicho Colon de Concordia, dividise en dos 
tractados. Es in folio manuscriptus. N* 3787. 

3. Un volûmen intitulado Colon de Concordia en très libros diviso, en el 
primero de los cuales se mostrô que en nuestros dias séria todo el mundo de 
Oriente à Occidente por todas partes navegado, y la forma que en ello se debia 
tener : en el segundo se dijo que por todo el mundo asimesmo en nuestros dias 
séria la palabra de Evangelio divulgada y recibida : y en el tercero se probô 
que el universal imperio habia de ser â la corona de Espaha concedido. Dans 
la Coleccion de doc. inéd., IX, 383. 

4. y segun se muestra por las cartas que su Altéra y el dicho Cardenal 
sobre ello me escribieron, fué gratamente aceptado. (Loc . cif.) 

5. Carcel de Amor en Espahol. — Edit, por Diego de Sampedro. Logrono, 
1508, in-4. Costô en Alcalâ de Henares, 17 maravedis, afio 1511 â 5 de 
Noviembre. N* 3006. 

— Manual de la Sancta Fé catôlicd. Sevilla, 1495, in-4. — Costô en Toledo 
34 maravedis, afio 1511, 9 de Octubre. N* 3004. 

6. Vocabularius catalan y aleman. — Divisus in duo lib. Perpifian, 1502, 
in-8, 2 col. Costô en Lérida 20 maravedis, afio 1512, por Junio. N* 3862. 

— Refranes en prosa catalana glossados por mosen Dimas prevere. Bar- 
celona, 1511, in-4, 2 col. — Costô en Lérida, 8 maravedis, afio de 1512. 
N* 3854. 

— Libro en catalan, del estilo de escribir â cualquier persona, hecho por 
Tomas de Perpinia. Impr. por Jo. Rosembach, 1510, in-4. “ Costô en Lérida 
5 maravedis, afio de 1512, por Junio. N' 3860, 

— Disputa del ase contra frare Enselm Turmeda, sobre la natura et nobleça 
dels animais, ordenat per lo di Enselm. Barcelona, 1509, in-4. — Costô en 
Lérida, 29 maravedis, afio de 1512, por Junio. N* 3861. 

— El recibimiento que hi\o el rey de Francia en Saona al Rey D. Fernando, 
en Eapafiol, in-4. — Costô en Lérida 3 maravedis, afio de 1512, por Junio. 
N* 3856. 


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8 


FERNAND COLOMB. 


son premier voyage à Rome, et passe près d’une année dans cette 
ville *, à s’occuper surtout de littérature. 

L’été de 1513, Fernand est de retour en Espagne, où il parait 
s’être rendu directement par mer. En août, il est à Barcelone 1 , à 
Tarragone, puis à Valence*. L’hiver suivant, de bonne heure, il 
recommence ses pérégrinations. En février 1514, il se trouve à 
Madrid 4 , ville qui alors comptait à peine 3,000 habitants, où l’im¬ 
primerie ne fut introduite que quarante-six ans plus tard, mais qui 
possédait déjà une boutique de libraire et peut-être un relieur. En 


1. Lettera di Americo Vespuci delle isole novamente trovate in quatro suoi 
viaggi, Datum Lisbone die 4 di Septembre 1504. — Es en toscano y en 4*. — 
Costô en Roma cinco cuatrines, afio de 1512, por Setiembre. N» 3041. (B. A. V., 
N* 87.) C’est un exemplaire de cette plaquette qui, vendue à la vente du 
D'Court, pour 13,100 francs, vient d’étre payée 1,000 livres sterling par un 
amateur de New-York. L’annotation de Fernand montre que cette édition 
existait déjà en 1512, et qu’elle ne peut dater de 1516, comme la lettre de 
Corsali reliée avec un exemplaire l’avait fait supposer. 

— Spagna, en métros toscanos. Florencia, 1490. fol. 2 col. — Costô en Roma 
50 cuatrines por Octubre de 1512. N* 2548. 

— Juvenal, 1509, in-fol. — Costô en Roma 60 cuatrines afio de 1512 por 
Setiembre, y un ducado de oro vale 307 cuatrines. Ego D. Fernando Colon 
audivi Romæ hune librum quodam meo magistro exponente & 6 die decembris 
1512 usque ad 20 ejusdem mensis. 

— Libro de motetes, de canto d’organo. Impr. en Venecia, por Otavio 
Petrucio, 1504, 4 vol. in-4, ad longum. — Cada vos esté de por si en un libro. 
Costaron las 4 partes en Roma 247 cuatrines, afio de 1513, por Hebrero. 
N* 2895. 

— Sermo Fr. Dyonisii Vasque { hispani. Impr. Romæ, afio de 1513. — Hune 
sermonem audivi viva voce auctoris Rome, Mensis Martis 1513. N* 2640. 

— Bernardini Carvajal, Oratio de eligendo summo pontifice, es in-4. — Costô 
en Roma 2 cuatrines, por Junio de 1513. N* 2902. 

2. Lo plant de la Reina Ecuba, — en prosa catalana, compost per mosen Joan 
Rozes de Corella. Impr. Barcelona, por Joan Luscher, in-4. Costô 3 dineros en 
Barcelona, por Agosto de 1513. N* 3958. 

3. Cancionero de Rodrigo de Reinosa, de copias de Nuestra Sefiora, en 
espafiol, cum nonnullis figuris depictis. Estampado en Barcelona, afio de 1513, 
in-4, 2 co *- — Costô en Tarragona 6 dineros, por Agosto de 1513. 

— Vision deletable de la casa de la Fortuna, compuesto por Eneas Silvio en 
latin e traducido en espafiol por Juan Gomez. Valencia. 1511,10-4,— Costô 
en Valencia 5 dineros, por Agosto de 1513. 

4. Antonii Nebrissensis Grammatica. Logronii per Arnaldum Guillelmum, 
1513, in-fol. — Costô en Madrid 170 maravedis, por Hebrero de 1514, encua- 
dernado. 


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FERNAND COLOMB. 


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juillet suivant, il est à Médina del Campo 1 , à Valladolid en 
novembre*; mais il retourne bientôt en Italie, car en janvier 1515 
il est à Gênes*, à Lucques 4 en juin, et en septembre à Rome*. Au 
mois d’octobre, il fait une excursion à Viterbe*, et revient passer 
l’hiver dans la ville des papes 7 , peut-être après avoir été à Bologne 
lors de l’entrevue de Léon X avec François I er , le 9 novembre de 
l’année 1515. 

Au mois de janvier 1516, Fernand se rend à Florence *, puis 
revient à Rome, où il se trouve encore en juillet *, malgré la nou¬ 
velle de la mort de Ferdinand d’Aragon, mais il retourne immé¬ 
diatement après en Espagne, très probablement par mer, car à la 
fin de juillet il est déjà à Médina del Campo 1# . 


1. Floretum sancti Mathei, collectum per Petrum de Prexano, Hispali, 1491, 
in-fol. — Costaron en Médina del Campo 600 mrs., por Junio de 1514. N** 2721 
et 3975. 

2 . El setimo libro de Amadis. Sevilla, 1514, in-fol. — Costô en Valladolid 
130 mrs., por Noviembre de 1514. N* 4000. — La Historia de Melosina, en 
Espafiol. Valencia, 1512, in-fol. con figuras. — Costô en Valladolid, 79 mrs., 
por Noviembre de 1514. N* 4146. 

3. Silvestri de Priero in theoricas planetarum preclârissima comentaria. 
Mediolani, 1514, in-4. — Costô en Genova siete sueldos, por Enero de 1515; 
Prima novembris 1515 incepi hune librum exponente eum magistro Sebastiano ; 
Rome immédiate post 24*" horam, octoque prima folia tantum in octo lectio- 
nibus exposuit — GG. 177. 23. 

' 4. Soprascripte ( décrit infra). 

5. Tragicomedia de Calisto y Melibea. Sevilla, 1502, in-4. Muchas figuras. 
— Costô en Roma 25 cuatrines, por Junio de 1515. N* 2417. — Copia de una 
lettera del re de Portogallo. Roma 1505, in-4. — Costô en Roma por Setiembre 
de 1515, 3 cuatrines. N* 2428. 

6. Littera délia presa de Orano, édita per Georgio de Veracaldo, traducida 
de Castellano en vulgar italiano, per Baltasar del Rio, in-4. — Costô en Vitarbo, 
por Octubre de 1515, 1 cuatrin. N* 2433. — Obedentia Joannis II Portugalice 
regis ad Alexandrum VI præst. per Ferdinand de Almeida, in-4. ~ Costô en 
Viterbo 1 cuatrin, per Octubre de 1515. N* 3452. 

7. Copias en catalan de Miraglos de N. S. del Socors, in-4. — Costaron en 
Roma un cuatrin, por Diciembre de 1515. N“ 2366 et 2454. 

8. Adriani Cardinalis , de Sermone latine opusculum, in-4. — Costô en Flo- 
rencia 34 cuatrines viejos, por Enero de 1516. N» 2985. 

9. Gasparis Torella consilium de preeservatione et curatione pestis. — Rome. 
Costô en Roma 10 cuatrines, por Julio de 1516. N“ 3599 et 2131. 

10. Expositio Laurentii Vallensis.' Salmanticæ, in-fol.—Costô en Médina del 
Campo un real, por Julio de 1516. N* 2723. 


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IO 


FERNAND COLOMB. 


Dans la première quinzaine de juin 1517, nous le trouvons à 
Madrid, où, le 16, il reçoit un livre que Pierre de Salamanque lui 
avait envoyé de Rome le 29 mai de cette année l . 

Se rendit-il à Rome immédiatement après, ftiais pour y faire un 
court séjour? On doit le croire, car nous avons un de ses livres 
daté de cette ville*, de juin 1517. De retour en Espagne, il va 
rendre visite à Antonio de Lebrixa, alors à Alcalâ*, où ce dernier 
enseignait l’éloquence latine à l’université, et probablement le 
consulte sur le dictionnaire géographique de l’Espagne, que Fer¬ 
nand commence à Séville 4 le lundi 3 août 1517. Le président du 
conseil royal, pour des raisons que nous ignorons, lui défend de 
continuer son travail # . 

Il passe cette fois l’hiver en Espagne, apparemment à Valladolid, 
où se trouvaient les Cortès de Castille que Charles-Quint venait 
de convoquer pour se faire proclamer roi. Fernand est dans cette 
ville au mois de janvier 1518 * ; il y est encore en mars, où après 
l’avoir fait relier il commence la lecture de ce Sénèque 7 , devenu 


1. De correctione Kalendarii. Sine anno aut loco, in-4. — Este tratado me 
embio maestro Pedro de Salamanca de Roma â los 29 de Mayo de 1517 y rece- 
bilo en Madrid â 16 de Junio del dicho ano. — GG. 177. 5. 

2. Marti Danduli oratoris Veneti apud Ser. Ferdinandum Hispanice oratio. 
Neapoli, 1507, in-4. — Costô en Roma 3 quatrines, por Junio de 1517. Biblio- 
theca Americana \Vetustissima, — Additions, N* 28. 

3. Tabla de la diverqidad de los dias y horaq en las cibdades, villas y lu g areq 
de Espaha,y otras de Europa que les responden por sus paralelos, compuesta 
por Antonio de Nebrija, in-4. — Diômele el mismo autor en Alcalâ de Henares, 
afio de 1517. N* 2725. 

4. Le brouillon, écrit de la main de son secrétaire, existe encore & la Colom- 
bine;— B. B. 150, 24. 

5. Entendia en hacer la description y Cosmographia de Espaha, a que por 
el Présidente del Real Consejo de S. M. me fué puesto impedimento. — Discurso 
declar. del derecho que la corona tiene en la conquis ta de Per sia; dans la 
Coleccion de Documentos inéditos, XVI, 383. 

6. Alvari Pelagi De planctu ecclesice. Lugduni, 1517, in-fol. — Costô en 
Valladolid 10 maravedis, por Enero de 1518. N° 2584. 

7. Tragédie Senece cum duobus commentariis. Venetiis, 1510, in-fol. — Costô 
quatro reales y dos por encuadernar en Valladolid por Março de 1518, asi que 
costô seis reales. — Sabado seiz de Março de 1518, comence â leer este libro 
y a pasar las notas del en el yndice en Valladolid, y distraydo por muchas 
ocupaciones y caminos no lo pude acabar hasta el domingo ocho de Julio de 


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FERNAND COLOMB. 


11 

célèbre par la note portée en marge des vers de la Médée et si 
souvent citée : 


Venient annis scecula seris 
Quitus Oceanus vincula rerum 
, Laxet, et ingens pateat tellus, 

Typhisque novos detegat orbes, 

Nec sit terris ultima Thule. 

% 

En juillet 1518, Fernand est à Médina del Campo 1 , et au mois 
de septembre il commence à Ségovie cet aride dictionnaire de défi¬ 
nitions, rédigé en latin, dont le premier volume se trouve à la 
Colombine f . 

Nous le perdons complètement de vue pendant l’année 1519. 
Peut-être assista-t-il dans la ville de Barcelone à cette discussion 
solennelle présidée par Charles-Quint assisté de Diego Colomb, 
alors vice-roi des Indes, et où Las Casas défendit avec tant de véhé¬ 
mence la cause des malheureux Indiens. 

Dans l’intervalle, la mort de l’empereur Maximilien ayant laissé 
vacant le trône impérial, Charles-Quint avait été choisi dès le 
28 juin 1519 pour lui succéder. Mais il fallait au nouvel élu des 
sommes considérables, non pas tant pour rembourser les Fugger 
que pour une guerre imminente, et il comptait avant tout sur le 
donativum ou don de joyeux avènement, lequel ne lui fut accordé 
que très tard ; aussi s’embarqua-t-il pour les Pays-Bas seulement le 
22 mai 1520. 


1520 en Bruselas de Flandes, en el quai tiempo las anotationes que ay des del 
numéro 155g en adelante aun no estan pasadas en el indice porque quedo 
en Espafia. 

Miercoles 19 de Enero de 1524, entre las doce y la una, lo torné otra vez a 
pasar y afiadi las anotationes que tienen dos virgulitasy las diciones sublineadas 
que tienen una 6 al fin de linea y comence a pasar otra vez las notas afiadiendo 
las autoridades. N* 478. 

1. Historia de Floriseo, compuesta por Hernando Bernai. Valencia, 1516, 
in-fol. — Costd 128 maravedis en Médina del Campo, por Julio de 1518. 
N* 2708. 

2. BB. 150. 25. La première feuille porte, écrite de sa main, cette phrase : 

Die lunce septembris sexta, 1518, in ciuitate Secubiensi hora 8 ante meridiem 
incepi hune . , 


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FERNAND COLOMB. 


I 2 


Fernand faisait partie de la suite nombreuse que Charles emmena 
avec lui. Son nom ne se trouve pas dans la liste de Sandoval. 

Nous pensons cependant que Fernand fut présent au couronne- 

1 

ment à Aix-la-Chapelle, le 23 octobre 1520, car nous le voyons 
d’abord à Bruxelles le 8 juillet, jour où il termine la lecture de son 
poète favori (dont les œuvres sont couvertes de notes marginales 
écrites de sa main). Il est à Gand en août l ,à Louvain le 7 octobre, 
où Erasme lui fait don de son Antibarbarorum *, puis auprès de 
l’empereur; le 17 décembre à Worms, où il reçoit une délégation 
annuelle de 200,000 maravédis sur la trésorerie des Indes, en 
récompense de ses services comme attaché à la maison impériale*. 
Mais Fernand n’assista pas à la fameuse diète tenue dans cette 
ville 4 , car pendant l’hiver de 1520-1521, il était en Italie. 

Au milieu de décembre 1520, il est à Gênes 6 , le 2 janvier 1521, 
à Savone*. Le 14 du même mois, il est à Turin T ; en février à 
Milan 8 ; le 6 mars à Pavie*; le 11 à Crémorne 10 ; le 15 avril à 
Padoue 11 . Au commencement de mai il est à Ferrare 1 *, à la 


1. Valerius Flaccius. Voir le fac-similé de l’écriture de Fernand, infra. 

2. Antibarbarorum, D. Erasmi Roterdami liber unus. Basilæ apud Io. Fro- 
benium, An. mdxx. — Este libro me dio el mismo autor como parece en la 
octava plana. (Esta registrado 1090.) Erasmus Roterdamus dono dédit lovanij 
die dominica octobris septima die anni 1520 qui quidem Erasmus duas primas 
lineas sua propria manu hic scripsit. 

3. Este à la corte que se le emplee. Extraits faits par Munoz, folio 256, apud 
Navarrete, Biblioteca maritima, I, 619. 

4. Cité le 3 janvier 1521, Luther ne resta à Worms que jusqu’au 26 avril 
suivant. 

5. Arte de Arithmetica, Thaurino, 1492. — Costô 30 dineros en Genova, de 
mediado de Diziembre de 1520. 

6. Platini Elegia Pulcherrima. Milano, 1505, in-4.— Costô 14 dineros en 
Saona a 2 de Enero de 1521, y el ducado de oro vale 900 dineros. 

7. Thomaso Salmanticense. Deuotione de la Madona. (Infra.) 

8 . Legenda de S. Gulielma. (Infra.) 

9. Li septi psalmi. (Infra.) 

10. Carmina nativitatis. (Infra.) 

11. Ms. du dixième siècle, conservé à la Bibliot. de l’Escurial, et cité par 
Ewald, Reise nach Spanien, Hannover, 1881, in-8, p. 271. 

12. Viagio ed paese de l’isolo de loro trouato p. Juan de Angliara, in-4. — 
Costô en Ferrara medio quatrin a 4 di de Mayo de 1521, y el ducado vale 
378 quatrines. B. A. V., Additions. N* 65. 


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FERNAND COLOMB. 


1 3 


fin de ce mois 1 et en juillet, à Venise *, en novembre dans la ville 
de Trévise 8 . 

Il retourne en Allemagne par la Suisse 4 , est à Nuremberg 6 en 
décembre 1521, à Francfort* au milieu de janvier 1522, à Cologne 1 
et à Aix-la-Chapelle 8 en février. De cette ville, il passe dans les 
Pays-Bas, où il reste jusqu’au printemps. Il fait un séjour de deux 
mois à Louvain*, probablement en compagnie de Nicolas Cley- 
naerts, qui y professait le grec et l’hébreu. A sa sollicitation, ce 
savant alla plus tard s’établir en Espagne. Nous voyons Fernand 
en mai à Bruges, où il a dû rencontrer l’érudit Jean Vasæus, qui 
vers 1535 devint son bibliothécaire 10 . 


1. Littera mandata de la insula de Cuba, 1514, 111*4. — Costô en Venetia 

2 marcos a 22 de Maijo de 1521. N* 1179. V., Add. N # 60. 

2. Cosmographiee Introductio et quattuor Americi Vespucij navigationes ; 
Argent., 1509, in-4. — Costô 5 sueldos en Venetia, por Julio de 1521. N* 1773. 
C’est dans la première édition de cet ouvrage que Waltzemûller proposa de 
nommer le Nouveau-Monde America. Il est à remarquer que Fernand Colomb, 
d'ordinaire si prodigue de notes, n'ait rien porté en marge de cette audacieuse 
proposition. D'ailleurs les Historié n’en disent rien non plus. 

3. Tesoro de Ser Bruneto Latino de Firen^a. Impr. en Treviso, afio de 1474, 
— y costô en la misma cibdad, encuadernado, 34 sueldos, à 17 de Noviembre 
de 1521. N* 522. 

4. Pétri Martyr, liber de insulis. Basil. 1521, in-4. — Costô en Basilea, dos 
crayces, afio de 1521. N* 930. 

5. Arithmetica speculativa Gasparis Lax, Paris, 1515, in-fol. — Costô en 
Nuremberga 20 crayces, por Diciembre de 1521. N* 503. 

6. Modus confitendi Andrce Hispani. Argentins, 1508, in-4. — Costô en Franc¬ 
fort 7 feni, de mediado Enero de 1522. N* 1578. 

7. Tractatus syllogismorum Ludovici Coronel hispani segoviensis, in-4. — 
Costô en Colonia 24 feni, por Hebrero de 1522. N» 1616. 

8. Vocabulario para aprender /rances, espahol y flamini. Antuerpiæ, 1520, 
in-4. — Costô in Aquisgrano 6 feni, por Hebrero de 1522. N* 1690. 

g. Carmina in laudem Adriani cardinalis electi pontificis , in-fol. — Costô 
un neguin en Lobaina, por Hebrero de 1522. N* 273. Le n* 1112 dit al fin de 
Hebrero. 

— Pétri Ferdinandi de Villegas, Flosculus sacramentum. Parisiis, 1510; 
in-fol.—- Costô en Lobaina 4 neguins, de mediado de Abril de 1522. N* 325. 

— Hore diva; Crucis per Jo. Ferdinandum musicum Regince édita;, in-4. — 
Costô un neguin en Brujas, por Mayo de 1522. N* 1947. 

10. Vicencio de Monte e Juan Vasco, y Desiderio, mis criados. Testament, 
dans notre Fernand Colomb, p. 197. ... Postquam Ferdinandi Columbi... aus- 
piciis e Belgio et Lovanio Hispalim concessisset, inque ejus domo et bibliotheca 


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H 


FERNAND COLOMB. 


En mai 1522, Fernand présente à l’empereur sa Forma de nave- 
gacion para su al ta y felicisimê posage de Flandes en Espaha y et 
passe en Angleterre avec lui 1 . Il se trouve à Londres* en juin 1522, 
et à Santander lors de l’arrivée de Charles-Quint dans cette ville, 
au mois d’octobre *. On le trouve en Suisse au mois de juin 1523 \ 

Il retourna peu après en Espagne, où fut écrit le traité, aujour¬ 
d’hui perdu, sobre la forma de descubriry poblar en la parte de 
las Indias \ Le 4 novembre suivant • il fait acheter à Alcalâ la 
fameuse Bible polyglotte, dite du cardinal Ximenez, et le 23 il 
acquiert en personne à Médina del Campo r un certain nombre de 
livres. 

Par décrets du 19 février 1524, il est nommé l’un des arbitres 
chargés de définir les droits de l’Espagne et du Portugal sur les 
lies Moluques. Cette commission se réunissait à Badajoz, où 

Fernand a fait acte de présence au moins jusqu’au mois de mai. 

\ 

C’est à cette occasion qu’il rédigea quatre mémoires qui nous sont 
parvenus : 

Parecer sobre lapertenencia de los Malucos (27 avril). 

Memorial de D. Hernando Colon a los disputados letrados en la 
junta de Badajopara que declaren lo relativo al derecho de 
S. M. al dominioy pertenencia del Maluco. 


instructissima aliquot annis commoratus esset. Nicolas Antonio , Bibliotheca 
Hispania Nova, II, 369. 

1. Embarqué à Calais le 28 mai 1522, Charles-Quint ne quitta l’Angleterre 
que le 4 juillet suivant. Sandoval, Historia, I, lib. xi, f. 559. 

2. Alfonsi Aragonensis facetiæ. Argentin®, 1509, in-4. — Costô en Londres 
4 penins, por Junio de 1522. N* 1260. 

3. En el aho de veynte é dos alli en Santander quando volvio el Emperador 
nuestro sehor de Flandes, me alquilô un mulo. Testament, Ensayo, p. 130. 

4. A Fribourg, le 25 juin 1523. Soliloquium; (Infra.) 

5. Il y fait allusion, mais sans le décrire, dans l’introduction à 6on mémoire 
de 1524. Coleccion de documentos inéd., XVI, 383. 

6. Biblia per cardinalis Toletani Francisci Ximenej instantiam, in quatuor 
linguas translata, et in quinque volumina divisa. Impr.(este ultimo tomo Com- 
pluti ) 1515, in-fol. — Costaron en Alcalâ de Henares, al que los envié â com* 
prar, 3 ducados â 4 de Noviembre de 1523. N* 519. 

7. Romance hecho por Andres Ortif, de los amores de Floriseo y la reina dù 
Bohemia, en espafiol, in-4. — Costô en Médina del Campo 3 blancas, â 23 de 
Noviembre de 1523. N M 4083 et 4084. 



Original f rom 

9 ; LIBRAi mM* 


FERNAND COLOMB. 


1 5 


Parecer de los astronomosy pilotos espanole^dû la junta de Ba- 
dajo\ sobre la démarcation y propriedad de las islas del Maluco 1 . 

Déclaration del derecho que la Real corona de Castilla tiene a la 
conquista de lasprovincias de Persia, Arabia, India e Calicut \ 

En octobre 1524 il est à Médina 8 , à Valladolid 4 dans la seconde 
semaine de novembre, et revient quelques jours après à Médina 
del Campo 5 . 

En février 1525 il fait une tournée dans le nord de l'Espagne, et 
il passe deux mois à Madrid 6 et deux mois à Salamanque T . 

Si l'automne suivant Fernand retourna à Rome 8 , il n’y resta 


1. Ces trois documents ont été' publiés par Navarrete, Coleccion de Viages, 
IV, n" 34, 36, 37. Ils existent en originaux aux Archives des Indes. Navarrete, 
Biblioteca Maritima, I, 622. Il convient d’ajouter les deux ouvrages suivants 
qui, d’après Fuster, Bibliotheca Valenciatia, II, 217, se trouveraient dans la 
collection Munoz : 

Déclaration del derecho que la corona de Castilla tiene à la provincia de 
Persid, et Coloquio sobre las graduaciones diferentes que las cartas de Indias 
tienen. 

2. Inséré dans la Coleccion de Documentos inéditos, XVI, 382. 

3. Anselmi de Turremada, fratris. Doctrina de los cristianos, en métro castil- 
lano; in-8. — Costô en Médina del Campo 4 maravedis, â 19 de Octubre de 
1524. N-4047. 

4. Question de Amor, en castellano. Salmanticæ, 1510, in-fol.— Costô en 
Valladolid 34 maravedis, â 12 de Noviembre de 1524. N* 4027. 

5. Historia de Arnalte y Lucenda, hecha por Diego de San Pedro. Burgos, 
1522, in-4.— Costô en Médina del Campo 11 maravedis, â 19 de Noviembre 
de 15 24. N* 4055. 

6. Libro II de la Historia de D. Clarian de Laudanis, traducido en castellano 
por Alvaro, fisico. Tolcdo, 1522, in-folio. — Costô en Madrid 6 reales y medio, 
por Hebrero de 1525. N # 4120. Libro III. — Costô encuadernado en pergamino 
en Madrid, 7 reales por Marzo de 1525. N* 4119. 

7. La Historia de Palmerin de Oliva, traducido de griega en espanol, por 
Francisco Vasquez, Salamanca, 1516, in-fol. — Costô en Salamanca 4 reales, 
â 17 de Marzo de 1525. N # 4124. 

— La Historia de Canamor y del infante Turian. Burgos, 1509, in-4, con 
figuras. — Costô en Salamanca 30 maravedis, â 27 de Marzo de 1525. 
N° 4122. 

— Tractatus Astrolabii, de mano, compos. in Arabico per Ameth filium Afar, 
et traductus en espafiol per Philippum, Artis Medicinæ Doct. In-4. — Costô en 
Salamanca real y medio, â 18 de Abril de 1525. N* 4127. 

8. Vitorie del re de Portugallie en India et de la presa de Malacha, in-4. ~ 
Costô en Roma un cuatrin, porSetiembre de 1525. N* 2429. 



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igllARY 


FERNAND COLOMB. 


16 

guère qu’un mois, puisque nous le voyons à Séville le 27 novembre, 
jour où Fernand Perez de Oliva, qui devait être, s’il ne l’était déjà, 
le biographe de Christophe Colomb, lui donne sa traduction d’une 
pièce de Plaute *. 

Il passe les quatre années suivantes à Séville *, occupé à orga¬ 
niser sa bibliothèque et à surveiller la construction de la somp¬ 
tueuse demeure qu’il érigea au milieu d’un magnifique jardin 
planté d’arbres exotiques 8 . En 1526, Fernand fut chargé par l’em¬ 
pereur de former une commission de cosmographes et de pilotes, 
afin de corriger les cartes marines et de construire une sphère ou 
mappemonde indiquant les pays nouvellement découverts 4 . 

En 1527, pendant l’absence de Sébastien Cabot, parti dès le 
mois d’avril de. l’année précédente pour une expédition aux 
Moluques 5 , Fernand eut pour mission de présider dans sa propre 
maison aux examens des pilotes que les célèbres cosmographes 
Diego Ribero et Alonso de Chavès étaient chargés d’interroger*. 

En août 1528, il lit à Séville cette curieuse plaquette dans 
laquelle le roi de Portugal annonce la découverte faite par hasard 
de la terre de Santa-Cruz par Pedro Alvarez Cabrai. Ce pays 
n’était autre que le Brésil, preuve que, meme si Christophe 


1. Muestra de la lengua castellana en el nascimiento de Hercules, 6 comedia 
de Anfitrion , en espafiol, compuesta por Fernan Perez de Oliva, in-4. — Diô- 
melo el mesmo autor en Sevilla, â 27 de Noviembre de 1525. N*4148. 

2. Cartilla para monstrar d leer, in-^. — Costô en Sevilla 8 maravedis, ano 
de 1526. N» 4160. Le n* 4155 est daté du 9 mars, le n* 4161 de juin, le 0*4176 
de juillet 1527. Il connut sans doute à Séville ce Philippe Guillen, apothicaire, 
grand joueur d’échecs, et cortador de lijera, qui ayant observé les variations 
de la boussole et inventé une espèce de sextant, quitta Séville en 1525, et 
passa en Portugal où Joâo III le prit à son service après l’avoir généreuse¬ 
ment récompensé. 

3. Infra, g II, p. 26. 

4. Herrera, Decad. III, lib. II, cap. xi. 

5. Le plan primitif fut modifié en mer à cause du manque de provisions, et 
changé en une exploration des côtes du Brésil. 

6. Herrera, Decad. IV, lib. IV, cap. v, 30. Cependant, d’après les notes prises 
par Cean Berhudez aux archives des Indes et que Navarrete résume, Bibliot. 
maritima, I, 16, Chavès ne semble pas être entré au service de la couronne 
avant le 4 avril 1528. 


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--MEW YGWfr WBHC LIBRA 


/ 



FERNAND COLOMB. 


«7 


Colomb n’avait jamais existé, le Nouveau-Monde eut néanmoins 
été découvert par les Portugais, le 22 avril 1500 *. 

Charles-Quint, manquant d’argent pour son expédition d’Italie, 
fait venir Fernand à la cour afin de le consulter sur la cession ou 
plutôt la vente qu’il se propose de faire au Portugal de ses droits 
sur les îles Moluques. Fernand rédige les Apuntamientos sobre la 
demarcacion del Malucoy sus islas, firmada de los seisjuices que 
firmaron la capitulacion para empenar estas islas a Portugal el 
aho de 1529 f . Le 22 avril le transfert est signé à Saragosse. 

Charles-Quint s’embarque à Barcelone pour Gênes le 8 juil¬ 
let 1529. Fernand l’accompagne*; mais en septembre il est de 
retour à Séville, occupé à rédiger des notes nombreuses quoique 
sans intérêt, pour son vaste recueil de références 4 . 

C’est seulement pendant l’automne de l’année suivante que 
Fernand paraît avoir encore une fois visité l’Italie et s’être trouvé 
à Pérouse le 4 septembre.*, à Rome* le 20, à Bologne le 
13 novembre 7 et à Plaisance le 9 décembre 1530*. Aussi ne put-il 
assister au couronnement de Charles-Quint comme roi de Lom¬ 
bardie et empereur des Romains par le pape Clément VII, à 
Bqlogne *. 


1. Copia de una littera del Ré de Portogallo. Romæ, 1505, in-4, B. A. V., 
Additions, n* 18. C'est l’exemplaire même qui a été vendu à Paris en juin 1885 
pour 20 francs. Le lecteur n'ignore pas que le voyage de Cabrai ne fut qu’une 
suite de celui de Vasco de Gama, lequel existait en projet dès le retour des 
frères Dias en 1487. 

2. Ce mémoire qui, d’après Barcia, Epitome de la Biblioteca, II, 633, se 
trouvait aux archives de Simancas, n’a pu être retrouvé ni dans ce dépôt ni 
dans celui de Séville. 

3. Parthenia, per C. Baldassave Olympo da Saxoferrato. Venetia, 1525.— 
Costô en Genova. 48. dineros a 30. de Agosto de 1529. — H. 43-39. 

4. Dia de Sancto Mathia. Aho de 152g. Feuillet de garde du volume 
manuscrit, B B. 150.23. 

5. Lamento duna Cortigiana Ferrarese laquale per hauere il mal Fran^ese si 
conduxe andare in carrecta, compuesta p. Maestro Andrea Venitiano, in-8. — 
Costô en Peruso... â 4 de Setiembre de 1530. Infra. 

6. Constituciones et regulce cancellariœ, 1492. — Costô en Roma 6 quatrines 
â de 20 de Setiembre de 1530. — D. 21. 36. 

7. Nicolo de Bologna, Orationi. (Infra.) 

8 - Nel hora del matatino. (Infra.) 

9. L’empereur avait quitté cette ville pour l’Allemagne dès le 22 mars 1530. 

1 


t 


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i8 


FERNAND COLOMB. 


Peu après il se met en route pour revenir dans son pays, car 
nous le voyons passer par Turin le 12 janvier 1 1531 et par Gênes 
la semaine suivante*. Enfin, Fernand se retrouve en Espagne, à 
Valladolid 8 , au mois de novembre 1531. Mais que fit-il dans les 
deux années qui suivirent? Nous ne le retrouvons qu’en janvier 
1534, à Alcalâ de Henares \ 

Pendant l’été de 1535, il fait un voyage dans le centre de la 
France, car il est à Montpellier 6 en juillet, et à Lyon • en octobre 
et décembre de cette année. Nous pensons que, de retour en 
Espagne, il ne voyagea plus à l’étranger. L’héritage de son frère 
Diego Colomb était l’objet de telles contestations de la part de la 
couronne que sa veuve, Dona Maria de Toledo, avait été obligée 
de quitter Santo - Domingo pour venir revendiquer les droits 
des héritiers. C’est seulement en 1536 que se termina, par une 
transaction, le procès intenté devant le Conseil des Indes. Le 
cardinal Loaysa et Fernand étaient les arbitres 7 . Nous pouvons 
donc supposer que ce dernier fit son occupation de ce grand procès, 
où il ne s’agissait pas seulement des intérêts de ses neveux et 
nièces, mais aussi des siens, car sa fortune consistait surtout en 


Entré dans la ville de Bologne le 5 novembre 1529, il ne fut couronné qu’au 
mois de février de l’année suivante. 

1. Complainte de Lescuyer. [Infra.) 

2. Lo Cato disponito. [Infra.) 

3. Pétri de Rescentiis, in commodum ruralium. — Costô 170 mrs. en Valla¬ 
dolid, â 29 de Noviembre de 1531. —GG. 179. 16. 

4. Tabule longit. et latitud. planetarum. Lo\»nii. — Costô 68 mrs. en Alcalâ 
de Henares, porEnero de 1534. — GG. 177. 8. 

5. D. Haymoniis, viri sanctissimi, in psalmos explanatio. Parisiis, 1532.— 
Costô 20 sueldos en Monpeller, â 7 de Julio de 1535, y el ducado vale 47 sueldos. 
— L. 66. 10. 

6. Oeuure très subtille de l’art de arithmeticque. Lyon, 1515. — Costô 76 
dineros en Leon, por Octubre de 1535. — GG. 177. 15. Bçdce Presbiter Opus. 
Basileæ, 1533. —Costô 18 sueldos en Leon, â 6 de Diziembre de 1535, y el 
ducado vale 47 sueldos y medio.— L.66, 3 . —Nous voyons qu’il reçut dans cette 
ville : Yo le rescebi en Leon de Francia, une procuration touchant l’héritage 
d’un nommé Jean Antoine, docteur en droit et Bourgùignon, qui mourut à son 
service vers 1535. Testament, Ensayo, p. 132. 

7. Charlevoix, Histoire de Saint-Domingue, I, livre vi, p. 476. Le jugement 
est du 28 janvier, mais il ne fut confirmé que le 8 septembre 1536. 



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FERNAND COLOMB. 


«9 

esclaves et en rentes provenant de possessions territoriales dans les 
Antilles léguées par Christophe Colomb 1 . 

Nous sommes persuadé qu’il était à Séville en 1535, non à cause 
de la tradition qui lui attribue le distique : 

Ferrea Fernandus perfregit claustra Sibillœ 

Fernandi etnomen splendet ut astrapoli, etc., etc. 

# 

surmontant l’effigie d’un Saint-Ferdinand peint alors sur la Porte 
d’Hercules, mais parce que c’est la date de l’arrivée en Andalousie 
de Nicolas Cleynaerts 51 et de Jean Vasæus, qui devint à cette époque 
bibliothécaire delà Colombine,ou plutôt de laFernandine, comme 
elle fut d’abord nommée. 

En juin 1536, Fernand est à Barcelone 8 ; le 2 juillet 4 à Lérida, 
le 25 août suivant à Valladolid 6 , où il rencontre l’évêque Juan de 
Zummaragua, qui venait d’arriver en Espagne afin de rendre 
compte de l’établissement définitif d’un évêché à Mexico. Le 
20 novembre, Charles-Quint accorde à Fernand une pension de 
5 oo onces d’or, en partie pour l’aider à former la Bibliothèque 
Colombine 8 . 


1. E despues destas nueve partes [de la renta que Diego toviere por ra\on de 
la dicha herencia], tome las dos délias è las reparta en treinta y cinco partes, 
é délias haya D. Fernando mi hijo, las veintisiete, Navarrete, II, 314. 

2. N. Clenardus, Epistolarum libri duo, Antverp., 1560, in-8, p. 284; Vasæus, 
Cronic. rerum memorab. hisp., Salmant., 1552, in-fol., f. 1; Antonio, Bibliotheca 
hisp. nova, II, 373. 

3. Pratica mercantivol, sermon lemosin, in-4, composta per Joan Vatallol de 
la ciutat de Mallorques. Lugduni, 1521. — Costô enquadernado 43 dineros en 
Barcelona, por Junio de 1536. — GG. 177. 14. 7. Voir aussi la note de son 
exemplaire du dictionnaire des rimes provençales de Jacme March; Ms. cité 
par Ticknor, History of Spanish Literature, I, 292, n. 

4. Suspensio Domini Julii pape secundi ab omnitam in spiritualibus quam in 
temporalibus papali administrationem. — Este libre» costô 2 dineros en Lerida 
à 2 de Julio de 1536. 

5. Joannes de Zummagara, universis et singulis. R. P. ac Fratribus in 
Christo,ex Maioreti oppido Kl. Jan. 1333, in-4. — Este libro me dio el mesmo 
autor en Valladolid, â. 25. de Agosto de 1536. — P. 85. 11. Eleganjias roman- 
\adas, in-4. — Este libro costô 28 mrs. en Valladolid â...de Setiembre de 1536. 
— DD. 159. 11. 

6. En Real Cedula dada en Valladolid d 20 de Noviembre de 1536, se aviso 


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20 


FERNAND COLOMB. 


Ici semblent s’arrêter ses voyages, qui, loin de s’être étendus 
dans toute l’Europe et dans la plus grande partie de l’Asie et de 
l’Afrique l , ne couvrent, en dehors de ses trois traversées à Hispa- 
niola, qu’une zone limitée au nord par Londres, Bruges et Cologne, 
à l’est par Venise et Ferrare, au sud par Rome, où il est allé trois 
fois certainement, et peut-être cinq fois, en s’embarquant au port 
de Barcelone. 

C’est probablement à partir de 1537, que revenu à Séville* il 
s’occupa de fonder, avec l’approbation de l’empereur, l’école de 
mathématiques et de navigation qui devait porter le titre de 
Collège Impérial. Dans l’été de cette année, il put assister à l’exhu¬ 
mation des restes de son père et de son frère Diego, alors inhumés 
dans une chapelle du monastère de Las Cuevas*. En novem- 
bre 1537, il reçut une nouvelle pension de Charles-Quint 4 . C’est 
aussi en cette année qu’il importa la chronique de Gênes rédigée 
par Giustiniani, chronique récemment publiée et dont les alléga¬ 
tions ont tant occupé les biographes de l’Amiral. La belle pétition * 
adressée à l’empereur au sujet du caractère perpétuel qu’il désirait 
imprimer à la Bibliothèque Colombine est probablement aussi de 
cette époque, bien qu’elle ne contienne aucune allusion de nature 
à permettre d’en préciser la date. 


d los oficiales realcs de Cuba haber concedido S. M. d D. Fernando Colon cada 
aho quinientos pesos de oro, con cargo d dicha isla, para ayuda de su persona 
y de la libreria que estaba formando en Sevilla. Ms. des Archives des Indes, 
79, 4, 1. Cité par M. Duro, Colony la historia pôstuma, p. 290, n. 201. 

1. Peregrino toda la Europa,y mucho de la Asiay Africa. Ortiz de ZuSiga, 
Anales, p. 496. Europcem universam peragravit. Epist. Nie. Clenardi, 1566, 
lib. II, p. 232. 

2. Petrus Nannius, Apologia, Lovanii, 1536, in-4. — Este libro me embio 
Juan Vasco (Vasœus?) desde Salamanca y recibilô en Sevilla à 20 de Agosto 
de 1537. — D. 21. 32. 

3. La ce'dule royale autorisant cette exhumation e6t du 2 juin 1537. Voyez 
Los restos de don Cristoval Colon. Disquisicion por el autor de la Biblioteca 
Americana Vetustissima. Se'ville, 1878, p. 43; d'après le document original 
conservé dans les archives de M. le duc de Veragua, à Madrid. 

4. Do\ientos è veynte è cinco mil maravedis que S. M. me da desde los veynte 
de Noviembre del ano de treynta y siete. Testament, Ensayo, p, 137. 

5. Codice SS. 254-30 de la Bibliothèque Colombine, et dans notre Fernand 
Colomb, p. 182-183. 


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FERNAND COLOMB. 


2 I 


Au mois de décembre 1538, il est à Séville 1 , déjà souffrant du 
mal qui devait l’emporter. Il fait son testament le 3 juillet de 
l’année suivante, et meurt dans cette ville le matin du samedi 
12 juillet 1539*. 

Le seul de la famille des Colomb, Fernand fut enseveli dans la 
cathédrale de Séville, où sa pierre tumulaire, plusieurs fois renou¬ 
velée, se trouve dans la grande nef, à quelques pas en avant du 
chœur. 

Sa fortune était considérable. Il avait du chef de son père une 
rente annuelle d’environ deux millions de maravédis 8 , du roi 
Ferdinand quatre cents esclaves 4 , placés en condition ou employés 
aux mines d’Hispaniola, de Çharles-Quint deux pensions 5 se mon¬ 
tant ensemble à la somme de v 425,ooo maravédis, et une troisième 
à 500 onces d’or*. Ce qui fait un revenu annuel d’environ 
85,000 francs de l’époque, ou plus de 300,000 francs d’aujourd’hui; 
augmentés sans doute par des opérations commerciales 7 . 

Bien que Fernand eût fait peindre son portrait, lequel se trou¬ 
vait en novembre 1592 dans le cabinet de travail d’Argote de 


1. Lactantii et archediaconi del Viso. Dialogus rerum gestarum Romce. — 
Costô a trasladar y encuadernar 8 rs. en Sevilla, por Diciembre, afio de 1538. 

2. V. S. Sabra que el sâbado à g dias de Julio à las 8 del dia fallecio el 
bienauenturado Don Hernando Colon vuestro tio : vuestra sehoria no reciba 
pena de su muerte, sino haya placer, porque fué tal su acabamiento, como de 
un apostol. Cincuenta dias ante que muriese supo que habia de morir con su 
gran saber,y llamô à sus criados, y les dijo, que poco habia de estar con ellos 
en este mundo. Lettre adressée à Luis Colon, probablement par le bachelier 
Juan Perez. Voir notre Fernand Colomb, p. 184. 

3. Habra de la dicha renta del die ho May or aç go, 6 de otra cuarta parte 
délia, D. Fernando mi hijo, un cuento cada aho, si la dicha cuarta parte tanto 
montare, fasta que él haya dos cuentos de renta. Navarrktk, II, 130. Dans le 
testament du 19 mai 1506, cette rente est fixée à un million et demi : Mi 
intencion séria y es que D. Fernando, mi hijo, hobiese, délia [renta de las 
dichas Indias] un cuento y medio en cada un aho. ( Loc. cit., p. 313.) 

4. Supra, p. 361, note 2. 

5. L’une de 200,000 maravédis, du 17 décembre 1520; l’autre du 20 
novembre 1537, de 225,000 mrs. 

6. Infra, p. 28, note 3. 

7. Il est question dans le testament de Fernand de garanties données par son 
banquier génois Francisco Leardo, ainsi que d’échanges et de négociations de 
banque et de commerce; Fernand Colomb, pp. 201-202 et infra, p. 28, n. 3 



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22 


FERNAND COLOMB. 


Molina 1 , on ignore quels étaient les traits de son visage. Nous 
savons seulement que c’était un homme très corpulent et d’une 
taille élevée*. N 

Dès l’enfance il montra un esprit vif 8 , des manières avenantes 
et un caractère aimable 4 que l’âge, les souffrances et les infirmités 
ne purent altérer 5 . 

Ses fréquents voyages à Rome, les pieuses poésies et dévotes 
invocations parsemées dans ses écrits, son célibat, son testament 
et sa mort si chrétienne 8 témoignent assez de son zèle religieux; 
mais il n’y a aucune preuve qu’il ait jamais été dans les ordres T . 


1. Su retrato se vé en mi estudio. Argote de Molina, Aparato à la Historia 

de Sevilla, Ms. j 

2. Mando que sobre mi sepultura ras con rak de todo el suelo, sea puesta una 
losa de Marmol blanco que sea de dos varas y quarta de medir de luengo,y de 
para y quarta de ancho, en la quai se liaga un quadrangulo de dos varas e dos 
dedos de media de luengo,y de una vara é un dedo de ancho, a causa que los 
anchores desto son una longura é estatura de mi persona, loqual en mi con- 
ciencia no pungo tanto por curiosidad que se sepa quai fui. Testament, Ensayo, 
p. 125. Ces dimensions n’étaient môme pas assez grandes, car nous lisons dans 
les déclarations de l’exécuteur testamentaire qu’il fut obligé de les augmenter, 
le corps ne pouvant tenir dans cet espace : Parece que el grandor que el Sr. 
D. Hernando Colon mandô que tuviese la dicha losa es pequeha. ( Ibidem, 

P- 1 57 )• 

3. Y por mayor complimento envio alla â tu hermano, que bien que él sea 
niho en dias,nos es ansi en el entendimiento. Navarrete, I, 341. 

4. De lu hermano . ha\ mucha cuenta : el tiene buen natural, y ya déjà las 

mocedades. ( Loc. cit., p. 339). ' 

5. Oviedo écrivait en 1535 de Fernand, dont certains écrivains le déclarent 
l’ennemi : Virtuoso caballero y demas de ser de mucha nobleça é dfàbilidad é 
dulçe conversaçion. Oviedo, Historia General de las Indias, lib. III, cap. vi, t. I, 
p. 71. Voir aussi la lettre attribuée à Perez, Appendice VI de notre Fernand 
Colomb. 

6. Fué tal su acabiamento como de un apôstol. Voir la Carta notable, dans 
Fernando Colon, historiador de su padre, p. 120. Las Casas rend aussi témoi¬ 
gnage de la bonté de cœur de don Fernand, bonté dont la tradition s’est conti¬ 
nuée à Séville jusqu’à nos jours. 

7. Sacerdotio ornatus ; Oldoinus, Athenœum Ligusticum , Perusiæ, 1680, 
in-4, p. 137. Charlevoix, Histoire de Saint-Domingue, I, 262; « Fernand 
Colomb se fit prôtre sur la fin de ses jours. » Humboldt, Examen critique, II, 
106. Ni l’un ni l’autre de ces auteurs ne cite d’autorités à l’appui de cette asser¬ 
tion, qui ne repose sur aucun document. Son oncle Diego, frère cadet de Chris¬ 
tophe Colomb, seul de la famille fut ordonné prôtre; Christophe Colomb, II, 218. 


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FERNAND COLOMB. 


23 


Cosmographe, juriste 1 , bibliophile et très lettré, il aimait les 
arts* et cultivait la poésie*. On lui attribue enfin une histoire de 
son père 4 , dont le texte espagnol est perdu. 

Fernand Colomb tenait essentiellement à être inhumé dans 
l’église métropolitaine de Séville. Même au cas où il viendrait à 
mourir en mer ou à être enterré-en pays étranger, ses héritiers 
étaient tenus de lui consacrer dans la cathédrale une pierre tombale 
portant l’épitaphe qu’il avait composée ainsi que le huitain suivant : 

ASPICE QVID PRODEST, TOTVM SVDASSE PER ORBEM 
ATQVE ORBEM PATR1S TER PERAGRASSE NOVVM ; 

QVID PLACIDI BAETIS RIPAM FINXISSE DECORAM ; 

DIVITIASQVE (SIC) GENIVM POSTHABVISSE MEVM, 

VT TIBI CASTALII RESERAREM NVMINA FONTIS 
OFFERREMQVE SIMVL QVAS PTOLAEMEVS (sic) OPES : 

SI TENVI SALTIM (sic) TRANSCVRRENS MVRMVRE SAXVM 
NEC PATRI SALVE y NEC MIHI DICIS AVE. 

Les exécuteurs testamentaires firent en effet graver ces vers, mais 
ils ne paraissent pas avoir reproduit l’épitaphe rédigée par don 
Fernand ; épitaphe aussi concise que modeste, rappelant seulement^ 

1. Voir sa Propuesta 6 proyecto de Audiencia Real, dans la Coleccion de 
Documentas inéditos, XVI, 365. 

2. Son Catalogo de Estampas décrit une collection aussi nombreuse que 
choisie avec goût. Ce Ms. est passe en Angleterre, 

3. L’appendice F de notre Ensayo contient un certain nombre de ses poésies 
empruntées au Cancionero, manuscrit que possède la Bibliothèque du Palais à 
Madrid et qui a été décrit par le marquis de Pidal (Introduction au Cancionero 
de Baena). Elles sont toutes d’un caractère religieux. Du reste, il était très fier 
de ses vers. Dans l’épitaphe ci-dessus, il s'écrie : « Voyez à quoi cela m’a servi 
d’avoir chanté les bords charmants du Bétis aux flots calmes; qu’ai-je gagné 
à ce que mon génie poétique ait méprisé les richesses afin de vous mieux 
révéler la puissance de la fontaine de Castalie ! o 

4. Historié Del S. D. Fernando Colombo; Nelle quali s'ha particolare, & 
vera relatione délia vita, & de’ fatti delV Ammiraglio D. Christophoro Co¬ 
lombo, suo padre : Et dello scoprimento, ch’ egli fece dell’ Indie Occidentali, 
dette Mondo-Nvovo, hora possedute dal Sereniss. Re Catolico : Nuouamente 
di lingua Spagnuola tradotte nell’ Italiana dal S. Alfonso Vlloa. Cou privi- 
legio. — In Venetia, MDLXXI. Appressô Francesco de’ Franceschi Sanese . 
Petit in-8 de 20 ff. n.c. et de 247 ff. ç. au recto. Souvent réimprimé et traduit. 


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FERNAND COLOMB. 


24 

qu’il était fils de l’amiral qui découvrit le Nouveau-Monde, et 
n’avait reculé devant aucun effort pour développer les lettres : 

A qui ya\e don Fernando colon hijo de D. Cristoual colon, 
primero A Imirante que descubrio las Yndias, que siendo de hedad 

de . y aviendo trauajado lo que pudo por el aumento de 

las letras fallecio . ah os despues del fallecimiento de su 

padre. Rogad a Dios por ellos. 

L’épitaphe actuelle, que nous avons relevée sur place, est, avec 
ses singulières erreurs, en ces termes : 

AQVI YAZE EL M. MAGNIFICO S. D. HERNANDO 
COLON, EL QVAL APLICO Y GASTO TODA SV VIDA 

Y HAZ 1 ENDA EN AVMENTO DE LAS LETRAS Y 
JVNTAR, Y PERPETVAR EN ESTA CIVDAD TODOS SVS 
LIBROS DE TODAS LAS CIENCIAS, QVE EN SV TIEMPO 
HALLO Y EN REDVCIRLO A QVATRO LIBROS FALLECIO 
EN ESTA CIVDAD A 12 DE JVLIO DE 1 5 39 DE EDAD DE 
50 ANOS, 9 MESES, Y 14 DIAS, FVE HIJO DEL VALEROSO 

Y MEMORABLE S. D. CHRIST. COLON. PRIMERO ALMI TE 
QVE DESCVBRIO LAS YNDIAS, Y NVEVO MVNDO, 

EN VIDA DE LOS CAT. R. D. FERNANDO Y D. YSABEL DE 
GLORIOSA MEMORIA, A I I DE OCT. DE I492 CON TRES 
GALERAS (Sic) Y 90 PERSONAS, Y PART[lo] DEL PVERTO 
DE PALOS À DESCVBRIR LAS, A 3 DE AGOSTO ANTES, 

Y BOLVIO A CASTILLA CON VICTORIA A 7 DE MAIO ( SIC ) 
d’l ANO SIGVIENTE Y ...TORNO DESPVES OTRAS DOS 
VECES A POBLAR LOQVE DESCVBRIO. FALLECIO EN 
VALLADOLID A 20 DE AGOSTO (SIC) DE 1506 ANOS. 

ROGA DIOS POR ELLOS. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE 


I 

L orsque réintégré dans ses droits, Diego, fils légitime et héri¬ 
tier de Christophe Colomb, put enfin prendre possession du 
gouvernement des Indes et s’établir à Hispaniola, les res¬ 
sources abondèrent, et Fernand n’éprouva plus de retards dans 
le payement de la pension considérable que son père lui avait 
léguée. Revenu en Espagne vers 1510, et rassuré sur l’avenir, il 
s’adonna entièrement aux lettres et à l’étude. Fernand était alors 
âgé de vingt-deux ans. C’est à Séville qu’il fixa sa demeure. 

Son premier soin fut de se former une bibliothèque : a Fernand 
Colomb entreprit de grandes et nobles choses, dont la principale 
fut une collection complète en toutes langues des œuvres de l’es¬ 
prit qui se trouvaient dans la chrétienté et les pays lointains *, » 
dit Marcos Felipe. Après trois siècles, en ne voyant même que des 
ruines et des épaves, le bibliophile, le littérateur, le savant, 
répètent ces louanges méritées. 

Depuis le moyen âge, des rois et des princes, Mathias Corvin, 
Galeas Sforza, François I er , les comités d’Angoulême, les ducs de 
Bourbon; de grands personnages, Louis de Bruges, les cardinaux 
d’Ambroise, Jehan du Bellay, d’Urfé, Grolier, avaient fondé d’im- 


1. Emprendiô cosas grandes y de mucha altéra, entre las quales la una y mas 
principal fui que hi{0 juntar todos los libros de todas las lenguas y facultades 
que por la christiandad y fuera de ella se pudiesen hallar. Voir notre Don 
Fernando Colon, historiador de su padre, Sévi lia, 1871, in-4, Declaraciones de 
l’Albacea, p. 154. 


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26 


LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


portantes bibliothèques. Cependant ils s’étaient surtout attachés 
au côté artistique des manuscrits, des livres ou des reliures, sans 
jamais songer à mettre leurs collections à la portée du public et 
des savants. Fernand Colomb fut le premier qui, au xvi e siècle, 
consacra sa fortune et ses efforts à réunir tous les ouvrages de 
science et de littérature qu’il put trouver, dans le seul but d’en 
faire profiter quiconque voudrait s’instruire. 

Ainsi que nous venons de le montrer, c’est pendant ses voyages 
en Italie, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, dans les Pays- 
Bas et lors de son passage à Lyon, à Montpellier, à Avignon, que 
Fernand achetait les livres et les manuscrits destinés à compléter 
sa bibliothèque. Il ne recherchait pas de préférence les volumes 
curieux comme typographie, comme rareté ou comme ornements. 
Sa principale pensée fut toujours de rassembler autant d’ouvrages 
que possible dans chacune des branches de la science et de la litté¬ 
rature de tous les peuples. 

Personne à cette époque ne se souciait de collectionner d’aussi 
modestes écrits que les légendes pieuses et les petits traités de 
dévotion, les noëls, les complaintes, les pièces volantes relatant 
sous une forme si naïve de merveilleux événements. Les œuvres 
magistrales, les volumes de grand format échappent presque tou¬ 
jours à la destruction, et le bibliographe compte les textes volumi¬ 
neux imprimés depuis trois siècles qui ne nous sont pas parvenus. 
Il n’est rien au contraire de plus éphémère que les petits livres 
faits pour le peuple. Composés d’un cahier ou deux mal cousus, 
ne payant pas de mine et maniés sans précautions, ces opuscules 
ne tardent pas à tomber en lambeaux. La ménagère s’empare des 
feuillets déchirés, et bientôt ils sont complètement détruits. 
Fernand, devançant son temps et le nôtre, comprit l’importance 
des publications populaires au point de vue de la langue, des senti- 
, ments, des idées, et c’est avec un soin extrême qu’il recueillit en 
France et en Italie ces œuvres spontanées dont nous ne cessons 
aujourd’hui d’admirer le style sincère et l’aimable fantaisie. Aussi 
de toutes les bibliothèques du xvi e siècle dont nous déplorons la 
perte, la Colombine est celle où l’historien de la littérature sous 
les Médicis et les Valois eût trouvé le plus à glaner. # 



LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


2 ? 


II 

L es pièces judiciaires annexées au testament de Fernand Colomb 
contiennent'une déclaration de son exécuteur testamentaire, 
rédigée le samedi, 12 juillet 1539, “ en demeure du défunt, 
située dans la paroisse de San Vincente et attenant à la Porte de 
Goles 1 . » 

Au seizième siècle, Séville était entourée d’une très antique 
muraille flanquée de tours et percée de nombreuses issues dont 
l’une s’appelait la Porte d’Hercules, ou, par corruption, de Goles. 

s 

Depuis l’entrée de Philippe II dans cette ville, le I er mai 1570, 
elle se nomme la Porte Royale. 

Entre cette porte et la troisième tour du côté nord 8 , appuyé au 
mur d’enceinte et se prolongeant à l’ouest presque jusqu’à la berge, 
on remarquait alors un vaste enclos, planté de cinq mille arbres, 
la plupart importés du Nouveau-Monde 8 . Nous estimons que ce 

1. Sabado 12 julio 53g en las casas de la morada del magniflco sefior 
D. Fernando Colon en la collacion de Santa Maria junto a la puerta de Goles. 
Ms. conservé aux archives de la cathédrale de Séville. Dans l’original, on a piqué 
un renvoi, lequel porte: Colin, de San Vicente, ce qui est exact, caria paroisse 
de Santa Maria était dans l’intérieur de la ville, à une assez grande distance 
de la porte d’Hercules. 

2. Nous empruntons notre description au plan admirablement gravé de Séville 
à vol d’oiseau, dessiné sur place vers 1563 par le peintre anversois Georges 
Hœfnacel, et inséré dans Braun et Hoghbnberg, Civitates orbis terrarum, 
Colonise, 1572, in-fol. Le plan de Séville n’est pas daté, mais celui de Grenade 
porte la date de 1563, époque à laquelle Hœfnagel releva les villes de l’Anda¬ 
lousie. Lui seul dessina l’Espagne, où il fut employé par Philippe II; les autres 
villes, dans cette belle collection, sont surtout l'œuvre de Hoghenberg et de 
Caymox. Voir la reproduction partielle placée en tête du présent ouvrage. Dans 
l’original, il y a au-dessous desdites maisons le chiffre 4, qui renvoie à la 
légende Casas de Colon, mise au bas de la feuille, mais que nous avons reportée 
sur la localité même. 

3. Estaba desechada esta puerta-( la que se llamô de Hércules y ahora de 
Goles ) y baja, que se le venian à cubrir con la tierra que habia crecido casi la 
mitad,y ténia delante un monton grande de tierra, donde don Fernando Colon... 
commervçô â hacer un edificioy plantar una huerta de mds de 5000 àrbolespor 

lo largo del rio . Juan de Mal-Lara, Recibemiento que hi\o la muy noble 

ciudad de Sevilla d la C. R. M. delRey D. Philipe, Sevilla, 1572, in-8, f. 50. 


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28 


LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


beau parc couvrait environ sept hectares *. C’était la fameuse 
Huerta de Colon , citée par les historiens. 

Adossées à cet enclos, vers le midi, presque dans l’axe de la 
Puerta de Goles , il y avait trois ou quatre maisons contiguës, dont 
une très large spacieuse, ornée d’un fronton et de colonnes. C’était 
la demeure que Fernand Colomb avait fait construire en 1526, 
avec une salle spéciale pour sa bibliothèque *. 

Il ne reste malheureusement aucune description de cette rési¬ 
dence qui sans doute était belle et grande. Noiis savons qu’en 1529, 
Fernand chargea Nicolao de Grimaldi de faire sculpter à Gênes 
une façade en marbre. Le contrat dressé à cette occasion * existe 
encore et donne de nombreux et curieux détails, mais sans per¬ 
mettre de rétablir par la pensée l’ensemble de la construction 
principale. On sait seulement qu’elle devait porter l’inscription 
suivante en lettres majuscules : 

DON FERNANDO COLON HIJO DE D. XPVAL 
COLON P RI ME RO ALMIRANTE QVE DESCVBRIO 
LAS YNDIAS FVNDO ESTA CASA ANO DE 
MILL E QVINIENTOS E VEYNTE E SEYS. 

Moraliste à ses heures, comme on le voit par un manuscrit du 
British Muséum 1 2 3 4 , rempli de sentences religieuses et de préceptes, 
Fernand voulut orner sa maison de maximes versifiées. Aux 


1. Les éléments dont nous nous sommes servis pour ce calcul très approxi¬ 
matif, sont l’échelle en varas du plan géométrique de Séville, dressé en 
1771-1787 par Thomas Lopbz du Vargas, Madrid, 1788, 8 ff., et la partie pro¬ 
portionnelle de sa section du quartier de los Humeros reportée sur la vue cava¬ 
lière de Hœfnagel. 

2. Edificio el aho de 1526 unas casas principales con pieça particular fabri- 
cada de proposit para la libreria. Argote de Molina, Aparato d la Historia 
de Sevilla, Ms. Il ne faudrait pas conclure de l’expression pie\a particular, que 
la bibliothèque était renfermée dans une seule salle; car Juan Perez, décrivant 
les catalogues de la Fernandina (Memoria de la orden que llevaba Colon en su 
libreria, Ms., f. 1), dit qu’ils se trouvaient dans la « Salle de la Théologie », ce 
qui implique une suite de pièces spéciales. 

3. In Not. Caron a et Lanzio, 10 sept. 1529, Archives tabellionnaires de 
la ville de Gênes. 

4. Additional manuscripts, n* 1 3984. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 29 

termes du testament, Marcos Felipe dut faire graver sur le fronton 
ces pensées : 

Precien losprudentes 
La comun estimacion 
Pues se mueven las mas gentes 
Con tan fa\il ocasion 
Que los mesmo*que lan\aron 
De sus casas por peor 
De que bien consideraron 
Ju\gan hoy ser lo mexor *. 

C’est aussi en ce lieu que Fernand Colomb jeta, nous ne savons 
en quelle année, les fondations d’un collège pour les sciences 
mathématiques, qui resta inachevé *. 

A une époque contemporaine de l’envoi en possession, vers 1552, 
la propriété fut vendue judiciairement. On est fondé à croire que 
le Génois Francesco Leardo, banquier* de Fernand Colomb, s’en 
rendit acquéreur. A la fin du xvi e siècle, l’immeuble était encore 
dans la famille de ce Leardo. 

Le premier acte du P. Francisco Zumel, lorsqu’on le nomma 
général de l’ordre de la Merci, fut de séparer l’Andalousie de la 
province ecclésiastique de Castille. En conséquence de cette sépa¬ 
ration, les jeunes religieux du sud de l’Espagne perdirent le droit 
d’aller étudier à la Salamanque, au Collège de la Vraie-Croix. 

Il devint donc indispensable de créer dans la nouvelle province 
un séminaire. En 1593, le P. Francisco Beamonte fut chargé de 


1. Gallicè : a Que les sages sachent le cas qu'il faut faire de l’estime du 
commun; car la plupart des gens qui se laissent guider par de si futiles raisôns, 
que la mime chose qu’ils ont hier jete'e hors de chez eux, la jugeant sans 
valeur, aujourd’hui ils la tiennent pour la meilleure. » Testament, dans notre 
Fernando Colon, p. 134. 

2. Deseo establecer una Academia y Colegio... en que comertfâ à fabricar , 
preheminente al Rio, donde ahora esta el colegio de San Laureano. Orti z de 
Z ufiiGA, Anales eclesidsticos, Madrid, 1677, in-fol., p. 421. 

3. Confesieso que soy deudor a Francisco Leardo 234,831 mrs. por rajon 
que saliô por mi fiador en ciertas baratas, etc., etc. Testament, dans notre 
Ensayo, p. 135. 


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3 o LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 

\ 

ce soin. On lui adjoignit comme directeurs ou chargés de cours, 
les PP. Luis de Heredîa et Miguel de Soria*. 

A cette époque, les immeubles dépendant de la succession de 
Pedro Juan Leardo, descendant de Francesco, furent mis en adju- 
» dication. Le P. Beamonte acheta à la vente, le 14 mars 1594, au 
nom de l’ordre de la Merci, « les maisons ayant appartenu à 
l’Amiral et celles qui y attenaient*. » Les fonds furent fournis par 
les parents du P. Zumel 8 , qui firent construire également à leurs 
frais, soit sur l’emplacement de la maison autrefois habitée par 


1. Histoire de l’ordre royal et militaire de N. D. de la Merci. Paris (Amiens), 
1686, in-fol., p. 567, sur l’autorité de Bernardo de Vargas, Chronica S. et M . 
ordinis B. M. de Mercede, Panormi, 1619, in-fol., II, cap. ix, g 8. 

2. Francisco Beamonte por escritura ante Juan de Tordesillas en 14 de 
Mar\o de 1 594 comprô en venta Judicial las casas que fueron del Almirante 
y otras à ellas) anexas, de las cuales tomô la posesion. La quai dicha y 
otras en virtud de cédula de S. M. se vendieron por bienes de Pedro Juan 
Leardo, banquero de nacion Genovés. Registres ms. des Oficinas de Hacienda, 
en Amortiqacion. Le mot Almirante s’applique ici à Christophe Colomb, mais 
inexactement, car ce dernier demeurâit sur la paroisse de Santa Maria (Codice 
diplomatico-Colombo-Americano, p. 8), à plus de 600 mètres de la porte de 
Goles. L’erreur provient du nom de Colon, personnifié aux yeux du vulgaire 
par l’auteur de la découverte du Nouveau-Monde. 

Cela ressort de la phrase de Argote de Molina : En el sitio que aun oi se 
llama de Colon, que es a la Puerta de Goles. ( Aparato a la Hist. de Sevilla ) 
L’identification est complète dans la Segunda parte de la Historia de Sevilla 
du P. Pablo de Espinosa de los Monteros, Sevilla, 1630, in-fol., p. 95, où la 
manchette porte : Casas de Colon que aora es Collegio de St. Laureano. Zuniga 
sub anno 1602, dit aussi : La religion de Ntra. Sra. de la Merced, diô este aho 
principio à un Colegio, con titulo de S. Laureano, Arqobispo de Sevilla, por 
medio de los Maestros F ray Francisco de Veaumont y Fray Alonso Henriqueq 
de Toledo, fuera de la Puerta Real, en unas casas ô Alrpacenes que se dice 
haber sido de recreacion de el estudioso D. Fernando Colon, en que meditaba 
poner su libreria,y formar academia, y escuela de todas las ciencias Matemâ- 
ticas, tan importantes d las cosas maritimas. 

3. « Ses parents les plus nobles et les plus riches de sa province s’offrant de 
fonder le Collège et le bâtir à leurs dépens... Jean de Castellanos et de Tolède, 
son frère, et ses sucesseurs furent choisis pour collateur des Bourses. 0 Histoire 
de l’ordre r. et m. de la Merci, p. 568. La phrase est ambiguë, et peut s’appli¬ 
quer à la famille de Francisco Zummel (qui était cependant de Palencia, de 
parents originaires de Valladolid, et non deMalaga, comme on le croyait ), ou à 
celle de Francisco Beamonte, qui fut nommé recteur perpétuel du nouveau 
collège. Nous ne nous rappelons plus où il est dit que ce dernier se nommait 
François de Beaumont et était Français. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


31 


Fernand Colomb, soit sur les fondations de son école des sciences, 
le collège qui fut inauguré en 1601 1 , 1602* ou 1603*, sous le 
vocable de San Laureano. 

Lors de la supression des ordres religieux, en 1834, leurs biens 
furent vendus. Le général Lara se rendit acquéreur de l’édifice et 
le transforma en magasins, qui existent encore. Quant à la Huerta , 
elle fut probablement ravagée par les terribles inondations du 
Guadalquivir de 1626 et 1650 4 , qui dévastèrent surtout cette 
partie de la ville. Un petit bouquet d’arbres, paraissant avoir été 
l’extrémité septentrionale du parc, subsistait en 1788; mais à cette 
date, le.reste de l’enclos avait été morcelé et on y comptait déjà 
une place publique et sept ou huit rues B . Lorsque nous visitâmes 
la localité, au printemps de 1871, les terrassiers déblayaient des 
terrains vagues qui, sans nul doute, avaient appartenus à la Huerta , 
car tout proche, sur la lisière de la voie ferrée, on voyait el arbol 
de Colon , magnifique sapotier des Antilles, qui fleurissait au 
milieu des gravats et des immondices. C’était le dernier vestige de 
ces luxuriants bosquets où le fils de Christophe Colomb, dans ses 
rêves, avait conçu l’espérance de voir tant de sages et d’esprits 
studieux se livrer à l’étude et aux méditations. 

( 


1. Arana dk Varflora, Compendio de la Historia de Sévilla, 1789, in-4 # , 
2 U parti fi, p. 112. 

2. OrTIZ DE ZufilGA, loc. cit. 

3. Hist. de l’ordre de N. D. de la Merci, Paris, 1691, in-12, p. 170. Selon 
Ortiz db Zuniga (loc. cit.), les PP. de la Merci n’y restèrent que jusqu’en 1614. 
Il ne s’agit probablement que des déchausses, à la suite de la réforme introduite 
par le P. Monroy. Pedro db S. Cbcilia, Anales del orden de Descal{os de N. S. 
de la Merced, Barcelone, 1669, in-fol., pp. 215, 450. Madoz, XIV, 325, parle de 
différents usages auxquels l’édifice du collège de San Laureano aurait servi 
ensuite, notamment de maison de correction ( Presidio correecional). 

4. « Le Guadal Guivir noya Triana et s’eslevant autour des murailles de 
Seville, l’a rendit semblable à ses petites iles du grand Océan. » Récit véritable 
du déluge arrivé en la ville de Séville. Paris, jouste la copie imprimée à Envers ; 
s. d., in-4, p. 4, et Récit véritable de l’espouvantable désastre, etc. 1626, in-12. 

5. La Pla\a de la Crw(, les colles de Abajo, dèl Medio ou Enmedio, etc., etc. 
Voir le plan précité de Vargas. 


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3 2 


LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


III 

F ernand trouvait plaisir à s’entourer d’hommes de lettres. Il est 
certain que à sa sollicitation plusieurs savants vinrent s’établir 
en Espagne. Parmi ceux dont il rechercha la compagnie, un cer¬ 
tain nombre ont écrit des ouvrages où se trouve mainte allusion à 
Fernand Colomb, à son hospitalité et à sa superbe bibliothèque, 
déjà célèbre. 

Nous remarquons d’abord Nicolas Cleynaerts, qui vécut dans la 
maison de Fernand. On possède un volume de lettres écrites par 
cet érudit et où il est souvent question de Fernand et de ses livres 1 . 
Jean Vasæus est l’auteur d’une chronique 1 dont le premier volume 
seulement a été publié. Dans l’introduction, Vasæus ne manque 
pas non plus de parler de Fernand Colomb, dont il devint même 
le bibliothécaire*. 

La Fernandina*, ainsi qu’on l’appelait alors, était ouverte à tous 
les savants de l’Europe*. Non seulement elle n’avait rien de caché 
pour eux, mais le mémorial que son généreux fondateur adressa 
vers la fin de sa vie à Charles-Quint* témoigne d’une volonté 

/ 

i. Fernand, qui ut plerique nostris Europeam universam hac gratia peregravit, 
ut quas haberet opes memorabili cuspiam consecraret parandce bibliotheca. 
Eam contemplatus sum nuper Hispali, omnis genus libris re/ertissimam. (Nie. 
Clenardi epistolarum, Antverp., 1566, in-8, pp. 14, no, 112, 232, 234.) 

2. Cronicon rerum memorab. Hispaniæ, Salmant., 1552, in-fol. 

3. Postquam Ferdinandi Columbi Christophori magni novi orbis inventons 
filii auspiciis et Belgio & Loviano Hispalim concessisset, inque ejus domo & 
bibliotheca instructissima aliquot annis commoratus esset... Antonio, Bibliotheca 
Hispana Nova, II, 369. 

4. La libreria fernandina... porque ansi se llama y ha de llamar nuestra 
libreria ; Perez, loc. cit. 

5. Eran muy loadas de todos cuantos sabios las han visto, dit Perez, Memoria 
de la horden que lleva^a Colon en su libreria. Ms., ea parlant des index, mais 
cette phrase s’applique également aux livres, puisque l’on ne pouvait voir les 
uns sans les autres. 

6. Juan de Loaisa, dans l’introduction au catalogue qu’il fit de la Colom- 
bine en 1684, dit : Escriviô largamente al S. Rey Felipe II (sic) cuya carta 
y relacion, escrita toda de mano de Don Fernando, esta en la libreria de 
D. Juan Suareq de Mendoza, Oidor mas antiguo, que fui de la Casa Real de 


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33 


ardente d’aller au devant de leurs désirs. Tout porte à croire que, 
répondant à ses efforts, Pedro Mexia Pietro Martyr d’Anghiera s , 
Oviedo*, Gomara 4 , Garcia y Matamoros 5 , Juan de Mal Lara", 
Cieza de Leon T , Zurita *, Florian de Ocampo •, Sepulveda 10 , 
Dormer ll , Garibay Guevara u , Bartolomé de Las Casas 14 , qui 

Contratacion de esta ciudad; propuso al Rey los medios para hacer d toda 
Espaha participante de sus libros, dexando ôrden para que de todos ellos 
hubiese un copioso indice en cada ciudad con notable correspondencia para 
hallar con promptitud qualquier libro que se buscase en esta libreria, aunque 
se pidiese de muy lexos. ** 

La lettre dont parle Loaisa est évidemment le Mémorial adressé à S. M. 
Catholique que nous avons reproduit dans notre D. Fernando Colon, p. 117. 
Loaisa semble ignorer que Fernand était mort depuis plus de dix ans lorsque 
Philippe II monta sur le trône. C’est donc de Charles-Quint qu’il s’agit. 

1. Silva de varia leccion, Sevilla, 1543; lib. III, cap. 111. 

2. Opus epistolarum, Compluti, 1530, in-fol. Les dernières lettres sont 
datées de l’année 1525. De orbe novo, in-fol., môme lieu, môme année, mais 
terminé dès 1526. 

3. Historia general de las Indias, Sevilla, 1535, in-fol.; lib. III, cap. vi, t. I, 
p. 71 de l’édition de Madrid. 

4. Historia general de las Indias , Médina del Campo, 1553, in-fol., verso 
du f. 15. 

5. De Academiis et Doctis Kir 15 Hispaniæ , dans Schott, Hispaniœ Illus- 
tratœ, vol. II, 820. 

6 . Recebimiento, que hiqo la muy noble y muy leal ciudad de Sevilla, d la 
C. R. M. del Rey D. Philipe N. S. Sevilla, en casa de Alonso Escribano, 1570 ; 
in-8; f. 50. . 

7. Parte Primera de la chrônica del Péril, Sevilla, 1553, in-fol. 

8. Historia del Rey Hernando; Zaragoza, 1580, in-fol.; II, lib. VII, cap. xu. 
Voyez aussi sa correspondance dans Dormer. Lorsqu’on le nomma chroni¬ 
queur d'Aragon en 1548, il fit d’actives recherches dans les bibfiothèques 
d’Espagne et d’Italie. 

çrCrônica general de Espaha, Zamora, 1533, in-fol., cap. xx. 11 fut nommé 
historiographe en 1533. 

10. De rebus Hispanorum gestis ad novum orbem Mexicumque ; de rebus 
gestis Caroli V, dans la collection de ses œuvres, Madrid, 1780, in-4, vols. III 
et IV. - 

11. Progresos de la Historia en Aragon, Zaragoza, 1610, in-fol. 

12. Compendio historial de las Chronicas, Amberes, 1571, in-fol. Sa disserta¬ 
tion : De los autores mas sehalados que hasta agora han escrito historias de 
Espaha en general, témoigne de vastes recherches dans les bibliothèques et les 
dépôts d’archives de l’Espagne. 

13. De los Inventoresdel Marear, dans le Prologo, etc., etc., Valladolid, 1539, 
in-fol. 

14. Historia general de las Indias et Apologia, Madrid, 1875, 5 V °L * n_ 8. 

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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


tous étaient des amis personnels ou des contemporains de Fer¬ 
nand 1 et qui ont parlé de lui ou des découvertes accomplies par 
son père, fréquentèrent la Bibliothèque Colombine. 

Fernand Colomb réunit 15,370 livres et manuscrits*; chiffre con¬ 
sidérable pour l’époque et qu’aucune bibliothèque privée n’avait 

% 

encore atteint. Voulant imprimer à sa collection un caractère cos¬ 
mopolite et perpétuel, il proposa à Charles-Quint 8 de la transférer 
dans une ville d’Espagne que ce prince désignerait, et, ensuite, d’y 
faire affluer les livres de tous genres publiés en Europe. Son vœu 
le plus cher était de créer un vaste lieu d’étude, « un refuge » où 
les savants du monde entier pussent trouver une réponse aux 
doutes qui assiégéaient leur esprit 4 . 


1. Mal-Lara, Cieza de Léon, Gomara et Zurita étaient natifs de Séville, 
tandis que ces deux derniers, ainsi que Garibay, Guevara et Sepulveda furent 
historiographes royaux. 

2. Heredôle tambien de 15,37o libros, rapporte fauteur de la Carta notable 
(le bachelier Juan Perez, bibliothécaire de don Fernand au moment de la 
mort de ce dernier qui, dans son testament, dit : « Perez demeure dans ma 
maison et la connaît bien. ») Ce chiffre résulte à peu près de l’addition que 
nous avons faite des volumes inscrits dans YAbecedarium B, le plus complet 
des catalogues de {'ancienne Colombine. Gomara, Hist. general de las Indias, 
Médina del C., 1553, in-fol., f. 15, réduit le nombre à douze ou treize mille, 
tandis que Pero Mexia, Silva de varia lecion, Sevilla, 1543, in-fol., lib. III, 

- cap. iv, le porte à plus de vingt mille. C’est aussi le chiffre que donne Garcia y 
Matamoros : Nam ut erat eximius singularisque philosophus, aides ad Baetim 
operose magnificentissimeque œdificavit in loco salubri et amoeno. Musis etiam 
maxime convenienti. Has circum topiario opéré exornavit, ubi constructa 
quam amplissima bibliotheca, quee viginti quinque librorum mil lia dicitur 
habuisse, tum annuis dotata reditibus, ne non quotidianis librorum accessio- 
nibus aucta periret, vita cum studiis terminavit. Alph. Garcia y Matamoros, 
De adserenda Hispanorum eruditione, dans ses Opéra omnia. Madrid, 1769, 
in-4*, pp. 74-75. La première édition est de Alcalâ, 1553, in-8*. 

3. Memorial de D. Fernando al Emperador sobre la conservacion de la 
Biblioteca, dans notre Ensayo critico, pp. 117-120. 

4. Assi mesmo servirdn para beneflcio comun y para que aya refugio donde 
los Letrados puedan recurrir à qualquier duda que se les ofreciere. (Loc. cit.) 
Juan Perez revient sur cette idée dans sa Memoria de la orden que llevaba Colon 
en su libreria (Ms.), en ces termes : •Y para que los letrados y dados à virtud 
pudiesen aqui allar remedio para sus dudos. Fernand eut aussi l’intention d’y 
installer un certain nombre de jeunes gens, dans une position ressemblant à 
celle des fellows des universités d’Angleterre : Tubo proposito y muchas veces 
me le dijo que pensaba de dejar en esta casa una docena de colegiales a los 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


35 


A cet effet, il dressa une série de catalogues, de répertoires et 
d’index dont plusieurs existent encore *. 

Charles-Quint soumit ce noble projet au Conseil de la cou¬ 
ronne, mais il n’y fut pas donné suite. C’est alors que Fernand 
légua sa collection à don Luis Colomb, son neveu, petit-fils du 
grand Christophe et chef de la famille. Il fit plus. Une clause de 
son testament porte que dans le mois qui suivra sa mort, on fera 
estimer tous ses biens, meubles et immeubles, et que le produit 
de la vente sera affecté régulièrement à l’entretien et à l’accrois¬ 
sement de la bibliothèque. Si don Luis refusait d’accepter le 
legs à ces conditions essentielles, c’est la cathédrale de Séville 
qui devenait héritière, tant de la fortune que des livres, mais avec 
les mêmes charges. En cas de refus de la part du chapitre, le 
monastère de Saint-Paul était désigné pour recueillir cette riche 
succession *. 

Lorsque Fernand mourut, hi don Luis ni sa mère ne firent acte 
d’héritiers, et, en attendant une renonciation explicite, la biblio¬ 
thèque resta dans la maison du défunt, sous la garde des exécu¬ 
teurs testamentaires. Il était cependant à peine inhumé, que le 
chapitre, le 14 juillet 1539, commença à faire des démarches pour 
entrer en possession # . 

Nous voyons dans les procès-verbaux que, le 25 août 1540, le 
chapitre, fatigué sans doute du silence et de l’inaction de don 
Luis, intime l’ordre de consulter des hommes de loi au sujet des 
droits de la cathédrale sur l’héritage de Fernand 4 . Le 13 sep¬ 
tembre suivant, il ordonne que des sommations judiciaires soient 
faites à don Luis, qui, se trouvant à Saint-Domingue, n’y obtem¬ 
père nullement, puisqu’à la fin de 1540 le clergé renouvelle ses 
démarches *. 

cuales el llamaba sumistas con muy buenos salarias para que hubiese escelentes 
hombres que sumasen 6 facilitasen las sciencias, etc., etc. Juan Perez, loc. cit. 

1. Nous les décrivons, infra, dans les appendices. 

a. Testament, dans Don Fernando Colon, pp. 139, 152. 

3. Autos capitulares de la catedral de Sevilla relativos à la libreria, dans la 
Coleccion de documentas inéd., XVI, 479. 

4. Loc. cit., p. 480. 

5. Ibidem. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


A partir de cette époque, et pendant quatre années, les registres 
de la cathédrale ne mentionnent aucune nouvelle tentative. Nous 
pensons que ce long silence a pour cause l’impossibilité légale où 
se trouvait don Luis d’être mis en demeure de rejeter l’héritage 
de son oncle avant d’avoir atteint sa majorité. Né entre 1521 et 
1522, c’est dans le courant de 1546 ou 1547 qu’il devenait majeur. 
Toujours est-il que le 7 avril 1544, sa mère, Maria de Tolède prit 
sur elle d’autoriser les moines de Saint-Paul à faire transférer les 
livres dans leur couvent l . 

Cette autorisation portait que sur la porte conduisant à la biblio¬ 
thèque les moines mettraient une inscription déclarant que la col¬ 
lection^ était seulement en dépôt dans le monastère; mais les 
docteurs de la cathédrale interprétèrent cet acte comme une substi¬ 
tution, et, à la première nouvelle, le 15 avril 1544, commencèrent 
des poursuites judiciaires. Le 25 juillet suivant, le chapitre se 
portait seul héritier légitime *, et nommait Rodrigo de Navarrete 
bibliothécaire aux appointements de 4,000 maravédis. 

Ses démarches cependant ne furent pas immédiatement cou¬ 
ronnées de succès. Nous voyons bien dans les registres que, le 
28 septembre 1545, on chargea l’archidiacre de mettre la biblio¬ 
thèque en ordre, et qu’elle avait déjà un bibliothécaire, Rodrigo 
de Navarrete; mais cette mention s’applique à la collection que 
possédait la cathédrale depuis au moins un siècle*, puisque c’est 
seulement deux années après, le 14 novembre 1547, que l’avocat 
du chapitre et son procureur reçurent l’ordre de faire une enquête 
touchant le legs de Fernand Colomb. 

/ 

1. Diligencias sobre la traslacion de la libreria del Sr. D. Fernando Colon. 
6e document curieux, dont le manuscrit original nous a été communiqué par 
feu D. José Maria de Alâva, est publié in extenso dans l’appendice de notre 
Ensayo, pp. 95-101. 

2. Autos, dans la Coleccion de doc. inéd., XVI, 482. 

3. On conserve à la Colombine un catalogue des livres de l’ancienne biblio¬ 
thèque du chapitre. 11 est daté du 19 décembre 1522. Cette bibliothèque remon¬ 
tait à une très haute antiquité. L’introduction ajoutée par Loaisa porte que 
el ano de 1454 à g de Julio consiguiô Bu lia de Nicolao V, de excomunion 
mayor reseruada al Sumo Pontifice ménos in articulo mortis, contra los que 
tuvieran ô sacaran libros de ella etiam de consensu capituli : aunquefueran 
Reyes, Cardenales, Ar^obispos 6 de otra qualquier dignidad. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


37 


Le 8 juillet 1551, les démarches prirent un autre caractère. On 
convoqua le ban et l’arrière-ban des juristes, avocats, procureurs 
et clercs, qui tenaient de près ou de loin à la cathédrale, afin de 
mettre à exécution tous les procédés judiciaires et extrajudiciaires 
à leur portée *. 


Ces mesures énergiques, cette fois, eurent un résultat presque 
immédiat, car moins de deux mois après, le 16 septembre 1551, le 
greffier put enregistrer avec une joie manifeste l’ordre donné aux 
représentants du chapitre de prendre possession de la bibliothèque 
de Fernand Colomb, l’inventaire sous les yeux et en présence de 


témoins 1 2 3 . 

Mais il ne faut pas croire pour cela que les livres furent immé¬ 
diatement transférés à la cathédrale. Les fondés de pouvoir du 
chapitre usèrent même de si peu de diligence, que les moines de 
Saint-Paul durent se plaindre devant les tribunaux qu’on n’enle¬ 
vait pas avec assez de rapidité la bibliothèque qu’il ne leur était 
pas permis de conserver. De là un curieux procès devant la cour 
de Grenade et une décision de l’année 1552 obligeant le chapitre 
d’en finir dans les six jours. Le fait est que ces délais étaient dus 
aux précautions extrêmes avec lesquelles les livres devaient être 
comptés, un par un, devant notaire, les catalogues à la main, avant 
qu’on pût les emporter 1 . 


1. D. Juan de Fonseca y D. Manuel Sarmiento füeron encargados de prose- 
guir en hacer cerca de esto todas las diligencias judiciales y extrajudiciales que 
les pareqca, y mandaron que letrados, procuradores mayores y demas criados 
de la iglesia acudan d todo lo que sus mercedes les ordenaren en este particular. 
Voir les Autos capitulares, dans la Coleccion de documentos inéditos para la 
Historia de Espaha, XVI, 482. 

2. En este dia, estando los muy reverendos y muy magniflcos sehores Dean y 
Cabildo de la santa iglesia de Sevilla, capitularmente ayuntados segun lo han 
de uso y costumbre, presidiendo el sehqr Dean , cometieron à los sehores Her- 
nando Ruif de Ojeda y D. Baltasar de Esquivel para que vayan d recibir los 
libros de Colon por su inventario, y con las mas diligencias que convengan, y 
que se informen del sehor Hernando del Coro, porque tratô su merced muchos 
dias en este negocio, pues en la recepcion de los libros la iglesia no recibia 
fraude;y para recebirlosy darles cartas de pago les dieron poder cumplido,y 
cometieron sus vpces. (Loc. cit., p. 483 J 

3. E dixo que en rgspuçsta del dicho requerimiento, que bien saben los reve¬ 
rendos padres prior é fràiles del dho. monasterio, que los libros son en muy 


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38 


LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


IV 


L a bibliothèque fut installée dans ( l’aile mauresque de la cathé¬ 
drale qui s’étend depuis la Giralda jusqu’à la muraille crénelée 
du nord, et dont le cloître est appelé la galerie de la cour des 
orangers : Galeria del patio de los naranjos. L’étage supérieur 1 
était divisé en deux longues galeries parallèles, séparées par un 
mur épais et ne communiquant pas entre elles. 

Dans laquelle de ces galeries fut d’abord placée la Colombine ? 
Juan de Loaisa rapporte * qu’en 1678, lorsqu’il présida au 
déménagement de la bibliothèque à cause des réparations exigées 
par l’état de la toiture, les livres se trouvaient encore sur les 
rayons où on les avait alignés originairement en 1552. D’autre 
part, Pablo de Espinosa de los Monteros, parlant de visu f dit 
dans un livre publié à Séville en 1635 : Encima de las Capillas 
de la Nave del Lagarto , esta la libreria des ta Santa Iglesia, en 
una pie\a que tiene de largo ciento y cincuenta piés,y de ancho 
veynte , y de alto treinta. A la parte de Oriente tiene seys ven- 
tanas con vidrieras , y esta toda rodeada de estantes de lindas 
maderas de quinze pies de alto con veynte mil cuerpos de libros *. 

De ces deux salles, celle donnant sur la rue est la seule qui ait 
eu six fenêtres (une ou deux ont été murées depuis) et corres¬ 
ponde à la description de Espinosa. 


gran nûmero, e que se resciben por inventario é por ante escrivano é notario, 
é que no es cosâ que en un dia ni en dos ni en mucho mas se pueden acabar de 
recébir.{Requerimiento hecho alCabildo, dans notre Ensayo, p. 106.) Le chapitre 
avait cependant nommé à cet effet, dès le 31 mars 1552, Baltasar de Esquivel, 
deux témoins et le notaire de la fabrique. La sommation est du 27 avril, la 
réponse du chapitre, du 4 mai 1552. 

1. Au-dessus de la voûte dite du Lézard : Nave del Lagarto, ainsi nommée & 
cause d’un crocodile empaillé qui est encore attaché au plafond. 

2. Notre Ensayo, p. 180. 

3. Teatro de la Santa Iglesia Metropolitana de S Ailla, p. 104. 


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Rafael Tabarès, qui possédait les traditions de cette.bibliothèque, 
dans laquelle il vécut près d’ün demi-siècle, dit à Gallardo que 
la Biblioteca Colombina existiô primero en la pie\a que llaman 
ahora (en 1823) de las vêlas à tapices , ce qui est exact, car jusqu’en 
1852, certains ornements extérieurs du culte, de grande dimen¬ 
sion, tels que les tentures ( colgaduras ) qu’on suspendait aux 
fenêtres les jours de fête, étaient déposés dans la salle donnant sur 
la rue. Il est donc à peu près certain que la bibliothèque fut 
d’abord installée dans cette dernière salle et qu’elle y resta jus¬ 
qu’en 1678; qu’ensuite ôn déposa en cet endroit même les orne¬ 
ments du culte, après que le chapitre eut fait transférer les livres 
dans la salle qui donne sur la cour des orangers. 

C’est seulement en 1853, que les deux galeries furent mises en 
communication par une large porte cintrée et affectées exclusive¬ 
ment à la bibliothèque. 

Il est de tradition que le chapitre fit orner de fresques, d’ins¬ 
criptions et de dorures la salle où se trouvait cette belle biblio¬ 
thèque 1 2 3 ; mais nous doutons que l’artiste chargé des embellisse¬ 
ments ait été Luis de Vargas, comme on le croit généralement. 
Lorsque la collection entra à la cathédrale, le célèbre peintre 
sévillan n’était pas encore revenu d’Italie, où il vécut vingt-huit 
ans*. Quant aux livres et aux manuscrits, loin d’être mis à la portée 
du public, selon les intentions expresses de leur généreux dona¬ 
teur, ils furent absolument séquestrés. Argote de Molina, 
vers 1592, disait avec amertume : « La bibliothèque de Fernand 
Colomb est sous clef, et bien que formée pour l’étu 4 e et le travail, 

elle ne sert absolument à rien, ni à personne *. » 

• 

1. Introduccion del inventario hecho por Don Juan de Loaisa que se acabô 
de ha\er en 11 de abril de 1684; y en 12 de junio fuè la Prebenda ; publié 
dans notre D. Fernando Colon, p. 180. 

2. Pachkco, Descripcion de verdaderos retratos de ilustres y mémorables 
varones, Ms. de la bibliothèque de don José Maria Asensio, à Séville, et Cean 
Bkrmudkz, Diccionario de los Profesores. Il ne revint d’Italie qu’après 1555, 
date de sa première composition connue, laquelle fut exécutée dans ce pays. 

3. Donde agora estdn encarcelados en una sala alta a la nave del Lagarto, no 
siendo à nadie de provecho lo-que se déjà para aprovechamiento y estudio de 
los ingenios. Ajigotk de Molina, Aparato para la Historia de Sevilla; Ms. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


Jusqu’à cette époque, on ne l’avait ouverte que pour en faire 
sortir, le 21 septembre 1577, par l’ordre de Philippe II, les pré¬ 
tendus manuscrits originaux d’Isidore de Séville. Par la même 
occasion, les mandataires de Sa Majesté Catholique enlevèrent un 
grand nombre de livres et de manuscrits précieux, qu’on ne revit 
plus 1 2 3 et qui doivent se trouver à l’Escurial. 

Le chapitre continua à toucher les revenus affectés à l’entretien 
de la bibliothèque, mais sans tenir compte des obligations for¬ 
melles qu’il avait souscrites en acceptant le legs de Fernand 
Colomb. Le temps ne fit qu’aggraver ce mépris de la parole 
donnée. Au siècle suivant, le plafond de la salle craquait de toutes 
parts, les murs suintaient l’humidité et les livres pourrissaient sur 
leurs rayons*. Après cinquante années d’incurie, les chanoines 
finirent par s’émouvoir de ce honteux délabrement. En 1683, ils 
donnèrent des ordres pour refaire la toiture et badigeonner la 
maçonnerie. A cette occasion de nouvelles portes furent percées 
et l’on construisit l’escalier qui conduit maintenant à la salle de 
lecture. Malheureusement ces réparations se firent trop tard. La 
collection de livres, en partie détruite, n’était plus que l’ombre 
d’elle-même. L’inventaire dressé par Juan de Loaisa, le 11 avril 
1684, porte que « sur plus de vingt mille volumes légués par 
Fernand Colomb, c’est à peine si il en restait de quatre à cinq 
mille*. » 

On chercha aussi à réparer les livres endommagés ; mais la tâche 


1. Pues ni los libros del Sr. San Isidoro que se llevaron d Madrid à peticion 
del Sr. Felipe II para corregir por ellos los que se imprimian de que diô recibo 

d esta Santa Iglesia su Arçobispo el Sr. D. Cristobal de Roxas y Sandoval . 

d quien aun no se han restituido los dichos originales, como ni otros muchos libros 
que faltan. Inventaire de Loaisa, loc. cit., p. 173. 

2. Hasta 1683 en que reconosciendo los Sehores Dean y Cabildo que la 
Bôveda de la dicha libreria aunque las modéras eran de Alerce drbol incorrup¬ 
tible, con la diuturnidad se avia envegecido,y que con las lluvias trasminaba el 
agua los inviernos por algunos estantes passando de humedad algunos libros, en 
que se conocia notable detrimento. Loaisa, loc. cit., p. 180. 

3. Caben solo 4 6 5,000 cuerpos de libros no mas, esto es, tomos 6 volû- 
menes : pero tambien es certissimo lo que dice el mismo D. Fernando Colon 
Y afirman las historias que esta libreria pasaba de 20,000 libros. ( Ibidem, 
p. 182.) 


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4» 


fut confiée à des relieurs d’une maladresse extrême. Il est probable 
qu’à la mort de Fernand Colomb, la plupart des plaquettes étaient 
ficelées en liasses. Loaisa fit de ces pièces volantes des recueils 
contenant quinze, trente, et jusqu’à quarante opuscules sous la 
même couverture. Ce sont les volumes de Varias ou Tractati 
varii diversorum qui renfermaient les richesses bibliographiques 
aujourd’hui en grande partie détruites ou dispersées. 

Tant que Loaisa vécut, la Colombine fut à l’abri des vers et de 
la destruction. On est même fondé à croire que, grâce à ses efforts, 
un certain nombre d’ouvrages, tant manuscrits qu’imprimés, 
entrèrent dans la bibliothèque et que dans le nombre il y en avait 
d’importants, mais sans l’être jamais assez pour remplacer les 
livres précieux que Fernand Colomb avait rassemblés avec autant 
de patience que de savoir. 

Le zélé bibliothécaire étant venu à mourir, de l’épidémie qui 
ravagea Séville en 1709, la Colombine fut de nouveau abandonnée. 
Pendant cinquante ans ni les archevêques ni les chanoines ne 
semblèrent se douter que dans l’enceinte de la cathédrale il se 
trouvait une bibliothèque, et que le chapitre avait reçu une for¬ 
tune pour la conserver et l’accroître. Personne ne chercha à sauve¬ 
garder ce qui restait de cette collection. Que dire? La garde en 
tomba aux mains des subalternes de la sacristie et de la domesti¬ 
cité. Les enfants du quartier venaient même jouer dans la salle 
déserte, et feuilletaient à loisir les recueils de miniatures et d’es¬ 
tampes. Enfin, 0 l’abandon fut tel, qu’on voyait pourrir sous la 
gouttière les plus précieux manuscrits, » dit un témoin oculaire 1 
de cette honteuse incurie. 

L’influence des réformes introduites par Charles III dans toutes 

1. Despues, andando el tiempo, muerto Loaisa, quedô la Biblioteca tan aban- 
donada que A mediados del siglo XVIII estaba confiada su custodia à los 
barrenderos de la catedral que tienen las llaves delcamaranchon de las vêlas 
6 toldos, al/ombras, esteras, etc. D. Rafael Tabares me asegurô que cuando 
muchacho iba il con otros d jugar alli, y se entretenian en hojear los libres de 

iluminaciones y estampas La incuria y el abandono en que estaban entônces 

los libros y los màs preciosos côdices aseguraba ser tal, que algunos estaban 
recaladosy podridos de las goteras. B.-J. Gallardo, Ensayo de una Biblioteca 
Espahola, II, col. 514. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


les branches de l’administration finit par se faire sentir à Séville, 
et le chanoine Diego Alejandro Galvez fit de louables efforts pour 
reconstituer la Colombine. A cet effet, il s’adjoignit Rafael 
Tabarès, qui dressa en 1783 un inventaire succinct et incomplet *, 
très utile cependant et rédigé avec exactitude. 

Vinrent le règne néfaste de Charles IV, l’invasion française, 
les guerres civiles. La Biblioteca Colombina fut encore négligée ; 
mais, grâce à Galvçz, à son zèle, à son amour des livres et à sa 


vigilance, elle ne parait avoir souffert aucune déprédation. Il est 
vrai que cette bibliothèque, autrefois si belle, était devenue relati¬ 
vement peu de chose. Des legs, des dons, avaient bien rempli en 
partie les rayons dévastés, mais c’était surtout avec des volumes 
modernes ou de théologie surannée. Un bibliophile instruit et 
patient seul eût pu découvrir dans la masse les livres de valeur 
provenant des anciens fonds, qui restaient encore. 

En 1832, José Fernandez de Velasco fut nommé bibliothécaire de 
la Colombine, et, avec une persévérance qu’on ne saurait trop 
louer, se donna pour mission de la rendre digne de son noble 
fondateur. Malheureusement les ressources faisaient défaut. La 
somme de 100,000 maravédis que les chanoines s’étaient engagés 
à dépenser annuellement pour l’entretien de la bibliothèque, non 
seulement n’avait presque jamais été employée à cet usage, mais 
nul ne pouvait dire ce qu’était devenu le capital versé en 1552, ©t 
dont les intérêts ne devaient avoir d’autre destination : para sus - 
tentar la libreria de la forma y mariera que la dexo ordenado. 

Fernandez fut obligé de chercher hors de la cathédrale les fonds 
nécessaires pour des.réfections devenues urgentes et afin d’installer 
de nouvelles armoires. Lorsque la reine Isabelle monta sur le 
trône, et que, plus tard, M. le duc de Montpensier se fut fixé à 
Séville, les dons augmentèrent sensiblement. Un exemple parti de 
si haut produisit le meilleur effet, et, après quinze ans d’efforts, le 


1. Index librorum omnium qui conservantur in Bibliotheca Sanctœ Ecclesice 
Patriarchalis Hispalensis III. D. Decani et Capituli jussu elaboratus sub direc- 
tione D. D. Didaci Alexandri de Galve\ meritissimi portionarii Bibliothecee que 
prcefecti. — Indicem MSS. comprehendens. Hispali scripsit B. Rafaël Tabarès 
Anno Domini MDCCL,XXXIII. 


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zélé bibliothécaire eut la joie de voir affluer des volumes de tous 
formats. On n’y trouvait plus, malheureusement, de pièces 
gothiques, comme autrefois. C’étaient, pour la plupart, des livres 
latins ou espagnols du siècle dernier, mais en assez grand nombre 
pour dissimuler les vides causés par trois siècles de ravages et de 
ruine. Enfin, au mois de février 1859, la bibliothèque avait pris 
une telle extension, qu’il fallut abattre le mur mitoyen construit 
par l’ordre d’Almanzor-Jacob, en l’an 593 de l’hégire. A dater 
de ce jour, la Biblioteca Colombina acquit un caractère d’utilité 

ê 

qu’elle n’avait jamais connu, et répondit dans une certaine mesure 
aux intentions de son fondateur. 

Fernandez mourut en 1879 1 , mais la force d’impulsion donnée 

% 

après quarante ans d’efforts par ce bibliothécaire modeste, vigilant 
et la probité même, se continua après sa mort pendant quelques 
années. Des savants étrangers visitèrent aussi la Colombine dans 
le but de compulser les manuscrits qui avaient échappé à la cou¬ 
pable négligence des premiers custodes. Plusieurs de ces érudits 
vinrent même chargés de missions spéciales par leur gouverne¬ 
ment, et c’est dans les rapports publiés à leur retour * que nous 

0 

avons trouvé les éléments nécessaires pour identifier les manus¬ 
crits qui ont été dérobés de la Colombine en 1884. 


1. Vers cette époque, D. Cayetano Fernandez, un des dignitaires de la cathé¬ 
drale, fit un recensement des livres ayant appartenu à Fernand Colomb, et qui 
se trouvaient réunis, au nombre de deux mille, dit-on, dans les armoires en 
bois de cèdre données par la reine Isabelle II et placées dans la petite salle 
faisant face à la porte d’entrée de la bibliothèque II paraît qu’on souligna à 
l’encre rouge, sur le catalogue de Tabarès, les livres de cette provenance qui 
s’y trouvaient portés. Nous ne saurions dire si dans ce recensement on détailla 
les plaquettes que contenaient les recueils factices, pillés depuis. 

D. Cayetano fit nommer temporairement à la place du Sr. Fernandez, D. Eva- 
risto de la Riva, qui remplit les fonctions de bibliothécaire pendant trois 
années. Il eut pour successeur D. Fernando Arboli, titulaire en 1884, >885 et 
aujourd’hui. 

a. Archives des missions scientifiques , 3* série, tomes V et VI; Neues Archiv 
der Gesellscha/t. Hannover, t. VI. &c., &c. 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 



E n 1884, le parti clérical espagnol fit entrer dans le ministère un 
de ses membres les plus avancés. Ce parti s’était plu à répéter 
qu’il possédait non seulement la foi et la vérité, mais que la science 
et le progrès n’avaient pas de représentants plus zélés. Il prônait 

surtout un prélat appartenant à l’ordre de Saint-Dominique qui, 

* 

jeune encore, s’était fait un nom dans l’Eglise d’Espagne par de 
profonds commentaires sur saint Thomas d’Aquin. Le premier 
acte du nouveau ministre fut de nommer le savant dominicain à 
l’archevêché de Séville. 

Les lettrés espagnols augurèrent avec faveur de cette nomina¬ 
tion qui semblait leur promettre une renaissance littéraire. Ils 
vivaient dans l’attente lorsque le bruit se répandit que la Biblio¬ 
thèque du chapitre de Séville venait de subir des déprédations 
comme aux siècles d’ignorance. Ce déplorable événement fut 
révélé à la suite d’une interpellation provoquée aux Cortès *. Voici 
les faits : 

A Paris, au commencement de l’hiver de 1884-1885, un collec¬ 
tionneur reçut en commission, pour être vendus, des manuscrits 
et des livres imprimés en caractères gothiques, arrivés récemment 
d’Espagne dans un ballot de vieilles tapisseries. Cette opération se 
répéta au printemps suivant. 

Les envois furent remis à un bouquiniste, qui vendit en détail 
les livres et les manuscrits à des prix dérisoires. Nous pûmes exa¬ 
miner un certain^nombre de ces volumes. Tous étaient mutilés. 
Le haut et le bas du titre, ainsi que la partie inférieure de la der¬ 
nière page avaient été imprégnés de salive et frottés avec le doigt, 
afin de faire disparaître des rubriques, des cachets et des notes 


1. Diario de las sesiones de Côrtes. Senado. N* 129, 29 mai 1885, pp. 2614-16. 
N* 136, i w juin, pp. 2753-4. Congreso de los dipytados, n* 4415, 23 mai 1885, 
pp. 4419-ao. 


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manuscrites. Dans plusieurs de ces livres, le bas du dernier feuillet 
était arraché ou coupé net. 

Les volumes de bibliothèques publiques ponant sur le frontis¬ 
pice des cotes et des chiffres ne sont pas rares ; mais le bibliographe 
compte les livres annotés méthodiquement sur la marge inférieure 
du feuillet final. Nous ne connaissons que les ouvrages ayant 
appartenu à Fernand Colomb qui présentent cette particularité. Il 
y avait donc dans ces lavages et ces déchirures un premier indice. 
Le fait que tous ces livres portaient une date d’impression anté¬ 
rieure à 1539, qui est l’année de la mort du grand bibliophile, sug¬ 
gérait aussi de curieux rapprochements. 

Ces mutilations n’avaient pas non plus été accomplies avec un 
tel soin que souvent il ne restât des traces d’annotations ou de 
rubriques. Plusieurs opuscules, échappés par mégarde à ces 
ravages, montraient même intacte la notule 1 2 ajoutée par Fernand à 
tous les livres de sa bibliothèque. En appliquant du sulfhydrate 
d’ammoniaque sur les parties lavées de certains volumes, on put 
aussi faire revivre des fragments de notes. Enfin, un des in-folios 
portait encore le cachet de la Biblioteca Colombina *. 

En classant les opuscules, nous parvînmes à former des séries 
de pièces montrant des nerfs identiques, la même tranche et des 
dimensions extérieures égales, bien que la justification ne fut pas 
toujours pareille. C’étaient, incontestablement, des pièces déreliées 
de recueils factices ou en ayant été arrachées, et qu’un relieur 
maladroit avait rognées ensemble à l’origine pour les faire entrer 
sous la même couverture. En effet, lorsque les fiches manuscrites 
de Gallardo nous eurent révélé les numéros d’ordre de ces opus¬ 
cules, un certain nombre de volumes de varios se trouvèrent 
reconstitués comme par enchantement. 

Il nous incombe maintenant de démontrer, preuves en main, 
l’identité de provenance. 

Les deux premiers lots sont venus à Paris en ligne directe de 
Séville, dans le même paquet. Ils provenaient d’un gentilhomme 

1. La Colombine et Clément Marot, p. 13, note. 

2. Grandeur et décadence de la Colombine, p. 37. 



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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


sévillan qui, après en avoir fait l’acquisition chez des brocanteurs 
établis dans cette ville, les avait adressés au destinataire, à la fin 
de 1884. Ces livres contenaient non seulement les livres et les 
opuscules dont nous venons de décrire les mutilations, mais aussi 
des manuscrits qui avaient été lavés ou lacérés aux mêmes endroits 
que les imprimés, et portaient comme ces derniers la trace de 
l’écriture de Fernand Colomb et du cachet de la Colombine. Or 
six au moins de ces manuscrits, c’est-à-dire, le Roman de Brut, le 
Voyage de Saint-Brandan en italien, le Récit de la Passion en 
vers catalans, la Chronique de Lombardie, le Livre de Pierre de 
Luxembourg et le Trésor de Sapience de Jehan Gerson, ont été 
vus à la Bibliothèque Colombine même et décrits sur place par 
Haenel, par Charles Graux, par Francisque Michel et don Eugenio 
Daguerre-Dhospital, par M. de Gayangos, par le docteur Paul 
Ewald et par le professeur Pio Rajna, respectivement, à des 
époques aussi rapprochées de nous que les années 1875, 1879, 

1880, et très probablement par d’autres savants à une époque plus 
récente encore. 

Quant aux plaquettes gothiques, françaises, espagnoles et ita¬ 
liennes venues à Paris l’année dernière, elles montraient les mêmes 
marques indélébiles et des points de repère identiques. Nous 
savons aussi, de science certaine, que ces nouveaux lots furent 
fournis par les trafiquants de Séville qui avaient procuré les pre¬ 
miers envois, et vendus par les mêmes intermédiaires. Tous les 
livres, tous les opuscules et tous les manuscrits que nous venons 
de mentionner ont donc été soustraits de la Biblioteca Colombina 
à la même époque. Ils se présentent aussi avec les unités de temps, 
de lieu et d’origine voulues pour démontrer absolument que le vol 
ne remonte pas au delà de l’année 1884. 

Il est impossible de déterminer l’étendue du désastre et le nombre 
de volumes qui ont été dérobés. Beaucoup de ces livres sont restés 
en Espagne 1 ; d’autres ont été emportés à l’étranger, car, plus que 
jamais et à époques fixes, des marchands venus de France, d’An¬ 
gleterre et d’Allemagne explorent la Péninsule dans tous les sens. 

1. Infra, p. 47, note 1. 


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47 


Les brocanteurs espagnols, notamment à Séville, les attendent et 
leur réservent les pièces rares échappées aux entreprises des gentils¬ 
hommes qui eux-mêmes font ce commerce. De la sorte, à Pâques, 
ainsi que vers la Noël, nombre d’objets d’art, de livres et de manus¬ 
crits arrivent à Paris, à Londres et à Amsterdam où ils sont vendus, 
parfois très cher, après avoir été achetés à vil prix. Cependant un 
certain mystère ne cesse de planer sur la source d’où proviennent 
ces raretés. Et comme on les cache aux yeux des bibliographes et 
des travailleurs, nul ne peut encore préciser le nombre et le titre 
de tous les livres de cette provenance qui sont venus dernièrement 
enrichir plusieurs collections particulières. Nous pouvons néan¬ 
moins affirmer que trois cents volumes soustraits de la Cofombine 
ont passé en novembre 1884 par les mains d’un seul bouquiniste 
de notre ville; qu’un Iftitre vendeur parisien en a écoulé plus de 
cinquante, et qu’un nouveau lot de soixante pièces était récemment 
en vente à Paris. Enfin, un libraire de Séville a eu l’audace de 
publier, il y a quelques mois, un catalogue presque exclusivement 
composé de livres précieux dérobés de cette bibliothèque. Mais 
l’alarme était donné, et le chapitre de la cathédrale, ramené au 
sentiment de ses devoirs par les clameurs de la presse, réclama 
environ quatre-vingt-dix volumes de grand format qui lui furent 
restitués, en payant toutefois au libraire une somme d’argent *. 

Les fiches en notre possession nous permettent en outre de 
déclarer qu’au nombre des recueils de la Colombine pillés en 1884 
et 1885, et dont les pièces principales ont été vendues à Paris, il 
faut compter les volumes de varios portés au catalogue officiel de 
cette bibliothèque * sous les cotes suivantes : 

i 

1. Noticiosos los je/es y empleados de la Biblioteca, de que un especulador de 
libros, habitante èn Sevilla, habia incluido en un Catdlogo de producciones 
raras, cierto nûmero, que indudablemente pertenecian à la fundacion del hijo 
de Colon ; tomaron las oportunas medidas, logrando, grancias a actitud resuelta, 
dar con el secuestro, y récupérât cerca de go volûmenes, que y a se encuentran 
en los estantes, de donde nunca debieron separarse. De deplorar es, la circuns- 
tancia de que el Cabildo Catedral haya tenido que retribuir al depositario de 
los libros, con la suma de unas setecientas pesetas. N # du 2 mars 1886, de la 
Andalucia, périodique^ Séville. 

a. Le catalogue de Rafael Tabares. Nous n’avons pu encore retrouver les 


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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


F. 3 1-4. 

F. 3 i- 20 . 

F. 31-26. 

F. 3 1-2g. 

O. 7 g-16. 


G. 37-34. 

H. 43 - 35 . 
K. 55 - 11 . 
O. 7 g-i 5 . 



É mus, sinon surpris d’un événement aussi grave, nous appelâmes 
l’attention du public sur les faits arrivés à notre connaissance l . 
Le résultat de ces pénibles révélations ne se fit pas attendre. En 
Espagne même, quelques jours seulement après la publication de 
notre premier article, le ministère était interpellé aux Cortès. A la 
chambre des députés et au sénat on invita le gouvernement à faire 
une enquête sur des actes évidemment délictueux, et à présenter 
une loi protégeant les bibliothèques publiques. 

Les auteurs de ce projet maintenaient qu’en conséquence de la 
suppression des ordres monastiques l’État avait succédé aux droits 
possédés par la congrégation de San Pablo, de Séville. En effet, 
c’est un principe incontestable que la personnalité civile des corps 
religieux n'est qu’une délégation de l’État : emunitas regia. Or, 
aux termes des dernières volontés du fondateur de la bibliothèque 
Colombine, le couvent de Saint-Paul était appelé à recueillir la 


rubriques des autres recueils qui ont été aussi pillés; mais le lecteur remar¬ 
quera dans la bibliographie qui suit, plus de soixante plaquettes supplémen¬ 
taires provenant de la Colombine, dont nous ne possédons pas encore les cotes. 
Celles-ci, étant de dix formats différents, représentent dix recueils à ajouter à 
ceux que nous venons de mentionner, soit de deux cents à trois cents opuscules 
en plus. 

1. Revue critique d'Histoire et de Littérature, Paris, 1885, n* 20, pp. 388-401; 
n* 23, p. 459; n* 30, pp. 78-81; n* 40, pp. 240-243; Grandeur et décadence 
de la Colombine, seconde édition, revue, corrigée et considérablement aug¬ 
mentée. Paris, 1885, in-8* de 52 pp. avec fac-similés, et la Colombine et Clément 
Marot, Paris, 1886, in-8* de 38 pp. 


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49 


succession, si les devoirs imposés venaient à ne pas être remplis. 
L’État, successeur du monastère de Saint-Paul, avait donc qualité 
de ce chef pour exercer un contrôle sur les agissements du chapitre 
de Séville, et, si les conditions étaient violées, il pouvait et devait 
faire prononcer la déchéance de l’infidèle légataire. Sur ce point, 
l’opinion des jurisconsultes espagnols nous paraît devoir être 
unanime. Ce serait d’ailleurs la loi partout en Europe. 

Il y a encore une raison probante. Fernand Colomb était fils 
illégitime, mort sans laisser ni ascendants ni postérité. Des condi¬ 
tions non remplies par le légataire surgissait une sorte de déshé¬ 
rence *, qui imposait au pouvoir civil l’obligation d’exécuter 
intégralement les volontés du testateur. 

Les termes sont formels : 

« Attendu que j’ai légué le reste de ma fortune pour être affecté 
à l’entretien et à l’accroissement de ma bibliothèque, j’ordonne que 
la totalité des revenus soit annuellement employée dans ce but, 
et que si une année s’écoule sans que cette dépense ait été ainsi 
faite, le légataire sera déchu de ses droits et perdra la garde du 
dépôt ainsi que les revenus y annexés, et ce sera le légataire ensuite 
nommé qui lui succédera *. » 

« J’ordonne que si par la faute du dépositaire, dix volumes 
venaient à être soustraits ou perdus, il paiera une amende de dix 
ducats pour chaque volume, si dans deux ans il ne les a pas 
retrouvés et remis sur les rayons. En outre, le dépositaire perdra 

1. Corpus juris civilis. Codex, L. IV,T. x, cap. io, de bonis vacantibus, et Digest., 
L. I, T. xlix, cap. io, de jure Jîsci. Ce principe d’ailleurs a été admis, dès le 
moyen Âge, par le droit de tous les pays civilisés. 

2. Por raqon queyo dexo el remaniente de mis bienes anexado â la susten- 
tacion y aumento de los dichos libros, mando.... que gastard en cada un aho 
toda la dicha renta, y que si pasare un aho en pos de otro sin la gastar, que 
yncurra en comiso, y pierda el accion de dicho depôsito y de la renta à él 
anexada, é suceda el primero nombrado al tal depositô y administracion. 
Testament, D. Fernando Colon, p. 139. De toutes façons, la loi contenait une 
disposition équivalente : Por malicia 6 por descuydamento non queriendo los 
testamentarios cumplir los mandas que ouiesse alguno dexado en su mano, 
si por tal raqon como esta, syendo amonestados, fueren tollidos deste officio 
per juycio, perden aquella parte que deuen auer en el testamento. Voir Las 
Siete Partidas, VI, cap. vii, tit. x. 

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LA BIBLIOTHÈQUE COLOMBINE. 


ipso facto l’administration et la garde de la bibliothèque, ainsi que 
les revenus qui en dépendent, et il transférera sans tarder le dépôt 
au dépositaire substitué, sous les mêmes conditions 1 . » 

Le lecteur remarquera avec quel soin Fernand évite de qualifier 
ses légataires de proprietarios , ne les appelant jamais que déposi¬ 
taires : depositarios . 

Lorsque le chapitre entra en possession, Juan de Loaisa dit que 
la Biblioteca Colombina comptait vingt mille volumes. Prenons 
seulement le chiffre donné par Juan Perez : 15,370 ouvrages de 
toutes sortes. La bibliothèque n’a jamais souffert du feu, des révo¬ 
lutions populaires ou de l’invasion. Cependant le catalogue dressé 
le 11 avril 1684 porte qu’à cette date il restait au plus de quatre à 
cinq mille volumes : caben solo 46 5000 cuerpos de libros no 
mas. Combien le chapitre pourrait-il en montrer aujourd’hui ? 

A peine quelques centaines ! 

Et les autres conditions, toutes dictées par un sentiment si juste 
des devoirs de l’homme envers ses semblables, furent-elles jamais 
remplies ? Plût au ciel qu’aussitôt informé des premières trans- 

ê 

gressions l’Etat eût fait valoir ses droits. C’était sous le règne de 
Philippe II ; mais ce prince aurait sauvé la Biblioteca Colom¬ 
bina de la ruine et de la honte. Le roi, fondateur de la bibliothèque 
de l’Escurial, qui,.en commettant Zurita à la garde des archives 
de Simancas, rappelait dans un si noble langage « que son but 
était de mettre à la portée des historiens les éléments et la lumière 
indispensables pour connaître en leur plénitude les choses du 
passé *, » n’eût pas laissé pourrir faute de soins, ou lacérer par de 
vils brocanteurs, les livres les plus rares et les manuscrits les plus 
précieux ! 

1. Si acaso llegase à enajenar 6 à perder por su culpa dieç libros, que demds 
de perder por coda uno die% ducados, si dentro de dos arios no los tomare d 
buscar é poner en la dicha libreria, que ipso facto pierda la administracion i 
depôsito de toda la dicha libreria é rentas é cosas d ellas anexas, é transfiera 
al depôsito en el depôsitario siguiente, con que lo acete con las mesmas condi- 
ciones é penas... Testament, loc. cit., p. 144. 

2. Que assi mismo las personas que tienen cargo de escrivir las historias e 
crônicas no tienen el fundamento é lu% que devrian tener para que aya de las 
cosas passadas la verdadera i particular memoria que ha de aver. Gachard. 
Correspondance de Philippe II, Bruxelles, 1848, in-4, Introd., I, 7. 


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51 


VII 


N os révélations ne feront pas cesser le scandale 1 . L’épuisement 
des richesses de cette bibliothèque, formée avec amour et pour 
le bien de l’humanité, seul mettra un terme à des vols presque 
sans exemple de nos jours. Il est vrai qu’en ces dernières années, 
certains ordres religieux de l’Italie vendirent subrepticement des 
livres de valeur, afin d’en frustrer l’administration séculière, et 
que les custodes d’une bibliothèque urbaine, créée pour recueillir 
ces précieuses épaves, se hâtèrent de les vendre au poids et par 
voitures pleines *. Le désarroi, la confusion, résultats inévitables 
de la guerre et des changements de gouvernement, expliquent, 
sans les excuser jamais, de telles déprédations. Mais voir en 
des temps paisibles et prospères, une bibliothèque publique de 
premier ordre mise au pillage, ses livres les plus rares lacérés, 
souillés, vendus à vil prix, et lorsque une voix émue s’élève contre 

ce vandalisme, entendre nier tout droit de contrôle, comme si 

* * 

l’Etat était encore sous la tutelle de l’Eglise, et répondre à des 
faits précis par la dissimulation et l’équivoque, voilà ce qui'a lieu 
de surprendre, même en Espagne. 

Nous comprenons toutes les susceptibilités de l’amour-propre 
national, et nous admettons que l’ingérence d’un étranger dans 
des affaires purement locales, éveille le mécontentement et la 
défiance. Mais la question soulevée ici est d’un ordre universel. 
Il ne s’agit pas de legs faits au profit exclusif d’un chapitre, d’une 
église', d’une ville ou même d’un pays. Ce que Fernand Colomb 
a voulu, son unique pensée en léguant sa bibliothèque et ses biens, 
fut de seconder les efforts de tout individu avide de science et de 
lumière, mettre en ses mains d’admirables instruments de travail, 

1» Literarisches Centralblatt fûr Deutschland, n* du 13 mars 1886, p. 397. 
a. Voir l’intéressant article de M. le D r Ernst Kelchner, dans la Francfurter 
Zeitung, n* 40, du 26 avril 1881, supplément 116. 


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52 

et lui assurer une retraite pour la méditation et pour l’étude. A ce 
titre, le savant et le disciple, d’où qu’ils viennent, regardent la 
Bibliothèque Colombine comme un asile à la porte duquel ils 
ont toujours le droit de venir frapper; à ce titre, ils veillent sur un 
bienfait qui est l’héritage de tous; à ce titre enfin leurs plaintes 
sont légitimes et doivent être écoutées. D’ailleurs, est-ce que l’hu¬ 
manité tout entière n’est pas intéressée à la conservation des 
œuvres de l’esprit ? Ses arrêts priment la jurisprudence et limitent 
même l’étendue de la propriété privée. Les lois ne reconnaissent 
pas cette intervention tutélaire et la combattent, mais en vain, car 
au-dessus du droit écrit, il y a l’éternelle raison et l’éternelle justice. 

Cependant les déprédations commises à la Biblioteca Colombina , 
et que nous venons de signaler, auront produit un résultat utile. 

Tous ces livres dérobés : poésies, chanfs populaires, exercices de 

# 

piété, romans de chevalerie, mystères inconnus pour la plupart et 
échappés comme par miracle à la destruction, souvent éclairent 
d’un jour nouveau l’œuvre littéraire de la France et de l’Italie au 
commencement du seizième siècle. Et comme notre tâche aurait 
été stérile si nous l’avions limitée à une histoire de la Bibliothèque 
Colombine, de sa grandeur, de sa décadence et de sa ruine, nous 
n’avons épargné aucun effort pour retrouver et décrire ces ouvrages 
si précieux. 

Une circonstance heureuse, qu’il importe de rappeler ici, nous a 
permis d’élargir le cadre de notre enquête. En 1841, un biblio¬ 
graphe comme l’Espagne n’en avait pas vu depuis Nicolas Antonio, 
au moins pour la précision et le savoir, Bartolomé José Gallardo, 
revisita la Colombine afin d’y recueillir clés documents destinés 
au'grand ouvrage bibliographique qu’il projetait depuis long¬ 
temps. Ce travailleur infatigable réunit une masse de descriptions 
minutieuses, résultat de ses recherches dans les bibliothèques 

✓ 

1. Ensayo de una Biblioteca Espahola, formado con los apuntamientos de 
D. Bartolomé José Gallardo, coordinados y aumentados por D. M. R. Zarco 
dkl Vallk y D. J. Sancho Rayon. Madrid, 1863, grand in-8*. La suite de 
l'ouvrage, à l’état de manuscrit, a été cédée à la Bibliothèque Nationale de 
Madrid; mais il n’y a aucune raison d’espérer qu’on la publie jamais. 


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53 


publiques de la Péninsule. Bien que s’occupant surtout de la lit¬ 
térature espagnole, ses connaissances étaient suffisamment variées 
pour lui permettré d’apprécier le mérite des ouvrages écrits en 
langue étrangère, et noter ce qu’ils présentaient de remarquable 
aux yeux de l’historien, du littérateur et du bibliographe. 

C’est dans ces conditions que Gallardo, après avoir analysé et 
décrit tous les livres espagnols importants qu’il put trouver, exa¬ 
mina les recueils de la Colombine, alors complets. A sa mort, 
arrivée en 1852, ces curieuses descriptions passèrent avec tous 
ses papiers à un membre de sa famille. Les fiches se rapportant à 
la littérature espagnole devinrent en 1863 la base de VEnsajro, 
fort utile publication qui, depuis vingt ans, s’arrête à la lettre F. 
Quant aux fiches latines, françaises et italiennes, elles restèrent 
inédites et aux mains d’un de nos amis , don Manuel Remon 
Zarco del Valle, qui, avec une générosité à laquelle nous sommes 
heureux de rendre encore une fois hommage, s’est empressé de les 
mettre à notre disposition. Le lecteur trouvera toutes ces descrip¬ 
tions, traduites et commentées, dans les pages qui suivent. 


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PREMIÈRE PARTIE 


PIÈCES FRANÇAISES 

S 


1. Abregie. Labre gie de la deftru || âion de troye la grant. || — 
A la fin : C Cy finift labregie de la dejlrudion de || troye. Imprime 
a Paris par Michiel le || noir demourât fur le pont fainâ Michiel fl 
alenfeignede faint Jehan leuangelijle. || Lan milcccc.xciv, lexxviij. 
tour de Jâuier. || 

*** In-4 # gothique, de 6 ff., le verso du premier et celui du dernier sont 
blancs; signatures Ai), Aiij, Sur le titre, une ville prise d’assaut. Commence 
avec une petite lettre indicative, ainsi : 

i A/on z Hercules vers colcos fen alloyent 

A vngdes portf de troye. rafrefchir fe vouloitt 

Mais tojt les flft partir le roy Laomedon 

Dont troye fut puis arfe. z luy mort fans pardon 

Exionne fa fille emmenee en feruaige 

Et la tint Thelamon sans loy de mariage . 

Bibliothèque nationale de Paris. Y. 4421. a 8 >. 

Cette pièce n’a d’autre rapport que le titre avec l’histoire fabuleuse de Guy 
de Columna, le mystère de Jacques Millet et le livre de Raoul Le Fevre. 

2. Abdzé. C Labu\e en court. || Icy commence tabule en court 

I 


1. Tous les ouvrages décrits ici comme pro¬ 
venant de la Bibliothèque nationale de Paris 
sont dans la Riitrrt. Nous ayons donc omis 
partout ce dernier mot y ainsi que la qualifi¬ 


cation de petit ajoutée au format, tous ces 
opuscules, in-4* ou in-8*, ne dépassant guère 
de ia à 15 centimètres en hauteur par 10 de 
largeur. 


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56 


AGRIPPA 


AILLY 


qui Je complaint a ladeur du temps perdu quil a faiâ tout le 
temps || de fa vie : et ladeur luy donne bon enfeignement et || a 
toutes perfonnes qui lirôt ce petit liuret nouuel |) lement imprime a 
Lyon. || C On les vent a Lyon che\ Jehan Lambany \\pres nojlre 
dame de confort. || — A la fin : C Si fine Labu\e en court nouuel || 
lement im - (j prime a Lyon par Jehan Lambany demourât || en rue 
Mercyere près nojlre Dame de cofort. || 

%* In-4 0 gothique, s. d., de 44 ff. n. c. sign. A. - K. Sur le titre, qui est 
imprimé en rouge et noir, un messager remet à genoux une lettre à un gentil¬ 
homme; ce bois est répété à la fin; autres fig. à E 4 et F 4. 

— Rubriques et notule : 11652. 4883. EJlelibro cofto .14. dineros en mont- 
peller a .7. de Julio de. / 535. y el ducado 1 2 de oro vale .564. dineros *. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15*. 

Cette édition est indiquée par Du Verdier, Bibliothèque françoise, édition de 
Rigoley de Juvigny, I, 185. 

Agrippa (Henric.-Corn.). Voir infra , aux pièces franco-latines. 

3. Agnus dei. De quelle matier- || re et de/qlj lieux Jainâ\ ont 
efte || fait\ les agnus dei en Jherusa |J lem. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, l'Annonciation; au verso, 
4 petits bois de dévotion. A la fin on lit : Les agnus dei ... aydent merueilleu - 
fement les fêmes en trauuail denfant. 

Bibliothèque nationale, Invent. Z. 2122, f. 4. 

Voir Invent. D. 31692, pour une autre édition portant sur le titre même, 
4 petits bois. Nous ne saurions dire laquelle de ces deux éditions est citée au 
catalogue La Vallière de De Bure, I, 1333, n° 4. 

4. Ailly (Pierre d’). Le Jardin || amoureux || de lame deuote || 


1. Ce ductt est Vexcelenle de la Granada, 
qui fut frappé originairement en vertu d’une 
ordonnance des Rois-Catholiques datée de 
Médina dei Carapo, le 13 juin 1497. B était 
au titre de 23 carats et3/4,àla taille de 65 1/3 
par marc, et du poids de 230 gr. 25 divisé par 
65 et 1/3, soit 3 gr. 52. L’or de 990 millièmes 
de fin vaut au pair 3,100 fr. le kilogramme. 
La valeur intrinsèque dudit ducat est par con¬ 
séquent de 3,100 x 3,5a = 10 fr. 90 c. Cf. 
Heiss, Monedas Hispano crist., I, 323. 

2. C'est le denier tournois décrit par Hoff¬ 
mann, Monnaies royales de France f p. 109, 


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117-122. A en juger par les exemplaires 
que nous avons vus au Cabinet des médailles, 
il faudrait au moins deux de ces pièces infimes 
de billon pour parfaire un centime actuel. 
C'est-à-dire que cet opuscule, qui aujourd'hui 
se vendrait facilement 1,000 francs et plus, 
a été payé environ 7 centimes 1/2 en 1535, — 
valeur de l'époque. 

3. Recueil pillé en 1884. Par le terme 
« pillé, > nous entendons des recueils dont on 
a soustrait des pièces, sans que nous puissions 
dire si l’opuscule ici décrit en a été enlevé 
ou non. 


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AMANT 


APPROBATION 


57 


compofe par trefexcellant doâeur || maiftre Pierre Daily Nou¬ 
vellement imprime. || — A la fin : Cy fine le Jardin amoureux, fl 
Imprime a Lyon par Barnabe fl Chauffard, fl 

%* In-8* gothique, s. d. de 16 ff. f dont le dernier est blanc; sign. A, — B. 
Pièce en prose et en vers. 

— Rubriques et notule : 11417. EJïe libro cofto .3. dineros en mompeller a. 
g de Julio de .1525. y el ducado voie .564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

Barnabé Chaussard n'a imprimé sous son nom seul qu’à la fin de 1515. 

5. Amant. C Lamât ren || du cordeli\\er en lobferuance || 
damours. || 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 48 ff. n. c. Au titre, deux moines à la porte 
d'un monastère; un gentilhomme les salue en ôtant sa toque. Commence ainsi : 

Au fon dung ttoer (sic) clicquant 
Dune trefbele chamberiere 
Sa voix flicquant et defflicquant 
Ainfi comme la fereyne clere 1 . 

— Rubriques et notule : 11372. 5083. Efte libro cofto. i.fueldo a mompeller 
a .12. de julio de .1333. y el ducado de oro vale .47. fuel dos. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil F. 31-20*. 

Poème attribué, sans preuves décisives, à Martial de Paris, dit d’Auvergne. 
On en possède trois mss. à Paris, trois à Rome et un à La Haye, plus sept 
éditions gothiques ; Brunet, I, 221, III, 1485. Celle-ci est la seule que nous 
connaissions en 48 ff. 

6. Approbation. Lapprobation de chafcun. || 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 6 ff. Commence ainsi : 

Chafcun dit de terribles chofes 

Impojfibles a reciter 

Mais pour sur chafcun marrefter 

Jen met% icy tréte et huit glofes . 

— Rubrique : 6720. 

Biblioteca Colombina, Recueil T. t i 09-36. 

Cette pièce est incomplète du i* r f., lequel contenait sans doute un intitulé 
qui peut avoir été différent du titre de départ que nous donnons ici. 

I. L'édition de Germain Bineaut donne : • Sa roix finglant tt dtcliquant 

Au fon dun baftoutr cliquant I Ainfj que rnt f train* dire 

Dune trcfbtlle chamberitrc I 2. Exemplaire vendu à Paria en 1884. 


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58 


ARISTOTE 


ART 


7. Aristote. CE Cy commence le fecret des fecres ariftote || qui 
enfengne a cognoifre la completion des || hommes et famés || — 
A la fin : Et pource eft il appelle le petit inde || CE Finis || 

*** In-4* gothique, s. 1 . n. d. de 6 ff. signât, ai, a 3. Le titre est au recto du 
1" f. suivi d’un blanc et de 25 lignes, avec espace vide pour lettre ornée. Les 
caractères sont d’une rare beauté. Au dernier f., marque d’imprimeur repré¬ 
sentant une cage d’oiseau, vide, montée sur quatre pieds, et, entre les bar¬ 
reaux, la lettre M surmontée d’une croix en sautoir entée sur une tige. 

Bibliothèque nationale, S. 620 -f a. 

La seule édition en 6 ff. que nous connaissions est au nom de Robin Fouc- 
quet, Brunet, I.471. A en juger par le titre, c’est le prototype de la présente. 

Quant à la marque d’imprimeur, on la retrouve absolument dans l’opuscule 
de Judocus Beysselius, Tria rofacea coronaméta d pulcherrima atqy deuotif g 
fima. anne Marie Jefu fl, imprimé par Godefroid Back, à Anvers, le 16 jan¬ 
vier 1495; in-4* goth., de 8 ff. (Bibliot. nation. Y non porté, en duplicata, et 
Holtrop, Monuments, pl. 68, b.) Or comme le bois dans cet opuscule est 
fendu par le milieu, cassure qui ne se trouve pas dans la marque du Secret des 
fecres, cette dernière pièce a été imprimée avant janvier 1495, par ce môme 
Godefroid Back, à Anvers, alors que successeur de Matthias van der Goes, il 
n’avait pas encore inséré dans la cage d’oiseau lui servant de marque typogra¬ 
phique ses propres initiales {Cafus papales, Bibliot. nation., invent., D. 5092, et 
Campbell, n*4or), se contentant d’y intercaler l’M surmontée d’une hast avec 
une croix de Saint-André au sommet : monogramme de Goes, dont il épousa la 
veuve en 1492. Quant aux caract. typogr. employés dans le Secret, ce sont ceux 
des Epiftelen eh euangelien de ce dernier imprimeur (Holtrop, pl. 68, c*). 

Ni Holtrop, Monuments, ni van dkr Mbbrsch, Bulletin du bibliophile belge, 
II, 236,111, 62, ni Campbell, Annales, 520, ne citent d’ouvrage imprimé en 
français par Godefroid Back. Pour des mss. de cette œuvre apocryphe, voir le 
curieux travail de M. Paul Mbykr, Romania, XV, 188 (sous presse). 

8. Art. Senfuit lart z fcience de re || thoricque pour faire 
Rigmes et Balades. || — A la fin : Cy finijl lart z fciéce de Re || 
thoricq de faire Rimes z Balades. Nouuellement impri |j me a 
Paris. || 

%* In-8*gothique, s.d. de 20 ff. sign. a. - C. Au titre, un moine ou scribe assis 
et écrivant appuyé sur un pupitre. 

— Rubriques et notule : H3g8. 1337g. E fi* Mro cofto .6. dineros en Leon 
por fetiembre de .1535.y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-26*. 

1. Recueil pillé ea 1884. 


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59 


ASSÜMPTION — AYE MEMOIRE 

Cette édition du traité de Henry de Croy, si souvent imprimé au commen¬ 
cement du xvi a siècle, est la seule que nous connaissions sans date, nom ou 
marque d’imprimeur. Voir Brunet, I, 515. 

9. Assumption. Senfuyt lajfumption de la || glorieufe vierge 
Marie. A |J xxxviij. persônages Dot les || noms fenfuiuent cy 
apres. || — A la fin : Cy finijl le Trefpaf \\fement z Affumption de 
la Glorieufe || vierge marie p perfonnaiges. Im |) prime nouuelle- 
mét a Paris en la rue || neufue noftre dame : a lefcu d’Frâce. || 

%* In-8* gothique, s. d. de 80 ff. sign. A.— K. Sur le titre, la Vierge à la 
chaise, entourée de saints personnages. 

— Notule : Efie libro ajfi enquadernado cojlo .20. dineros en leonpor setiembre 
de . / 535-y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil H. 43-30. 

Pièce citée par Brunet, I, 532. 

% 

10. Aumen (Gervais). C La confolatiô || Des Defole\. || — A la 
fin : Imprime a Paris nouuellement. || 

In-8* gothique, s. d. de 16 ff. n. c. sign. A.— B. Sur le titre, la Mater 
dolorosa. Autres bois dans le corps du livre. Pièce en prose et en vers. Au 
verso du titre, on lit : Geruais Aumen indigne regent a Troyes. A trefhonore 
z tre/charitable fieur Monfieur de Rigny le fereou . 

— Rubriques et notule : 1142t. 13363. EJle libro costo .4. dineros en leon 
por fetiembre de .1535. y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

Brunet cite, II, 235, un ouvrage en 59 ff. imprimé à Paris pour la maison de 
Io.Badius, et dont la première ligne du titre rappelle le présent opuscule. 

11. -Aye mémoire de la mort et iamais tu ne pécheras || — A la 
fin, en regard de la vignette : 

Mires vous en la pourtraiture 
Cy dedens et ayes mémoire 
Telle fera vofire figure 
Apres la vie tranfitoire 

In-4* gothique, s. 1 . n. d. de 8 ff., signatures aiii, aiiii. Sur le titre, 
l’ancienne marque de Guy Marchant, Brunet, II, 493, mais entourée de la 
souscription : Guiot marchât imprimeur || demorant ou grant hofiel de nauarre || 
en champ gaillart a paris. || Cette légende diffère à quelques égards de celle 
qu’on lit sur ses autres marques. Au recto du 2 4 f., la mort debout, portant le 


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6o 


BALADE DES LUTHÉRIENS 


couvercle de son cercueil; bois qui est répété au recto du 7* f. Au dernier verso, 
une jolie femme, les bras croisés. Commence ainsi : 

[Blanc] E mon regard ne vous viét a plaifir 
Par fa hideur qui eft efpouantable 
Prenez en 8 re congnoiffans le dejir 
Par quoy pretens qui vous foit profitable . 

Bibliothèque nationale, Y. 4423. 


12. Balade. La balade || des leutheri - || ens auec fa chanfon. || 

\* In-8* gothique. (La fiche omet de dire si l'opuscule est ou n’est pas 
s. 1 . n. d. et de donner le nombre de ff.) Sur le titre, quatre personnages gro¬ 
tesques . A la fin, une grande fleur de lys fortement teintée. (Probablement 
la fleur de lys des Junte, si souvent ajoutée aux impressions lyonnaises.) 
Commence ainsi : 

Mefchans puers dherefies ajfes duit { 

Qun fantofme dyabolique a feduictç . 

— Rubriques et notule : 11396. 9294. Efte libro cofto... quarto en turin 
a .14. de enero de .1321.y el ducado de oro vale .212. quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

- La date du 14 janvier 1521, que porte la notule, est faite pour surprendre, car 
cette ballade nous donnerait un des premiers échos en France des tentatives de 
Luther alors qu’il venait de se séparer définitivement de l’église romaine. En 
effet, d’après les données que nous devons à l’obligeance de M. N. Weiss, 
l’érudit protestant, la notoriété de Luther en Allemagne date de 1517 (thèses 
de Wittemberg); cette notoriété s’étendit à l’Europe au printemps de 1520. Le 
16 juin de cette année fut publiée à Rome la bulle d’excommunication du pape, 
signée le 2 juin. Luther y répondit en octobre par le traité de la Liberté chré¬ 
tienne qui compléta la fameuse trilogie des écrits réformateurs de l’auteur; le 

10 décembre 1520, il consomma la rupture avec Rome en brûlant publiquement 
la célèbre bulle. Ce serait donc à la suite de cet acte que la ballade aurait été 
composée et imprimée ? Nous hésitons à le croire, car les efforts de Luther 
n’avaient pas encore produit assez d’effet en France pour être chansonnés, et 
nous montrerons ci-après que la présence de la Chanson dans le présent opus¬ 
cule force à en reporter la date à une époque postérieure. 

Quoi qu’il en soit, la renommée de Luther grandit au commencement de 1521. 
Le 3 janvier de cette année le pape renouvela l’interdit qu’il avait lancé contre 
son adversaire. Trois jours après, se réunissait la fameuse diète de Worms où 

11 fut cité le 6 mars, vers laquelle il se dirigea à partir du 2 avril, et où il 
comparut pour la première fois le 17 avril. Deux jours auparavant, le 15 avril 

9 

1521, la Sorbonne confirmant l’excommunication papale, désigna Luther à 
l’animadversion publique, comme le plus dangereux des hérésiarques. Ce 


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BALADE DES LUTHÉRIENS 


61 


n’est guère qu’après cette date, qu’en France surtout on put se croire permis 
de chansonner ou de bafouer le grand réformateur. 

• 

13. Idem opus. C La Balade des Luthériens. |] 

%* Notre fiche ne porte aucune description bibliographique ni notule de 
Fernand Colomb. On y lit seulement, de la main du copiste, que la plaquette 
fut achetée à Montpellier en 1525 (sic). 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

Nous relevons les extraits suivants, les seuls portés sur la fiche : 

Balade aux Luthériens 

Mefchans : peruers : dhere/ies affes duicts 
Qung fantofme diabolique a seduictq 
Vojreq vous point votre folle credence . 


Vne chanfon contre les Luthériens. 

Luthériens Dieu vous mauldie : 

Scifmatiques : gens ramaffeq : 

Qui la foy cabaffer cuidieq 
Votre puiffance eft ejlourdie 
En Lorraine z en Picardie 
Gens deglife vouliez pilier : 

Et les eglifes exil 1 er 

Par tout France z Lombardie, . 

f 

Malgré des différences dans l’orthographe des deux premiers vers de la bal¬ 
lade, une rubrique autre pour le recueil, un lieu et une date d’acquisition 
différents, il se pourrait que la présente description se rapport&t uniquement à 
l’édition précitée. 

Le lecteur remarquera les premiers vers de la Chanson des Luthériens, 
chanson dont le titre seul est donné dans la description précédente. Or si cette 
chanson est la même dans les deux plaquettes, et à en juger par l’ensemble 
des deux opuscules, ce doit être le cas, elles ne peuvent être antérieures à 
l’année 1525. Les vers : ' 

Votre puiffance eft eftourdie 
En Lorraine z en Picardie 

renferment une allusion évidente à la défaite des paysans par le duc de Lor¬ 
raine à Saverne et à Chatenois le 17 et le 20 mai 1525. On considéra à Paris le 
soulèvement des paysans comme une rébellion des Luthériens, rébellion qui 
fut un des principaux arguments employés en France pour montrer le danger 
du luthéranisme. La défaite et le massacre de Saverne furent connus dans la 
capitale dès le 24 mai 1525. Il en fut question au Parlement où l’on cite le 
chiffre de 16,000 morts ce jour-là, ainsi que le 26 et le 31 mai. A cette date 


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62 


BERNARD (SAINT) 


on y eut connaissance aussi de la boucherie du 20 mai, et il fut décidé d’écrire 
au comte de Guise, qui avait mis sa cruauté au service de son frère le duc de 
Lorraine, que la cour « estoit très aise des victoires qu’il avait pieu à Dieu 
leur donner et que cestoit une réputation perpétuelle pour la maison de Lor¬ 
raine a. Registres du Parlement. Conseil ; Ms. des Archives nationales, X, i" f 
subanno 1525. (Obligeamment indiqué par M. Weiss.) 

Ces faits nous portent à voir dans le libellé de notre fiche une erreur dont il 
importe de signaler la cause probable, car nous en aurons d’autres exemples. 
Fernand Colomb se servait parfois d’un signe ressemblant à un j italique, 
lequel est un 2 ou un 3 (nous ne savons au juste), et que nos fiches interprè¬ 
tent arbitrairement en maint endroit dans le sens d’un 2. C’est-à-dire que tel 
livre, par exemple, acheté selon la fiche en 1525, a pu ne l’avoir été qu’en 1535, 
Or dix ans ne sont pas une quantité négligeable lorsqu’il s’agit de fixer la date 
ou la priorité d’une édition. Quand l'opuscule offrait les éléments nécessaires, 
nous avons cherché à rétablir le chiffre exact; mais en l’absence de l’anno¬ 
tation autographe ou de points de repère empruntés au titre ou au texte, il n’a 
pas été possible d’agir ainsi à l'égard de chaque millésime douteux. 

Ici nous sommes disposés à croire que le rédacteur de nos deux fiches a pris 
le chiffre sous forme de { pour un 2, tandis qu’il faudrait y voir un 3, et que 
la première plaquette a été achetée à Turin en 1531, ville où en effet don Fer¬ 
nand se trouvait à cette date ', et celle-ci en 1535, car au mois de juillet il était 
effectivement à Montpellier *. 

14. Bernard (St.) Le régime de mejna || ge felô fiâ bernard. || 

%* In-4 0 gothique, s. 1 . n. d. de 6 ff., signât, a. Lettre initiale de très grand 
format. Au verso du titre, un moine assis et deux cavaliers qui l’écoutent, le 
bonnet à la main. Commence ainsi : Cornet on fe doit gouuerner en mef\\ 
nage félon la doc || trine fâct bernard. || Si tu veulx eflre fub || mis et fubiet a 
fortune il te conuient vi || ure félon la doctrine || des fages . 

— Rubriques: 11358. 671g. 

Biblioteca Colombina (cote omise). \ 

L’édition décrite par Brunet, I, 797, et qui se trouvait également à la Colom- 
bine, Recueil G. 37-26, est un in-8° de 4 ff., acheté à Turin en 1531. Celle que 
cite M. Deschamps, 1,114, présente des différences d’orthographe dans le titre 
et un bois au dernier recto qui n’est pas mentionné sur notre fiche. 

15. Idem opüs. C Le Gouuerne || met de mejnaige || félon la 
Doctrine || Sainâ Bernard || — A la fin : C Cy jinijl le gouuerne- 


I. Voir ci-après, n® 33 , La Complainte de I 2. Supra , page 18, note 5, achat d’un 
lefeuyer, édition de Chaussard. | commentaire de Hayminus. 



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BOUGAIN 


63 


ment de mefnaige Je - |J Ion la doârine de mbjieur faxâ bernard. 
Nou - || uellemet Imprime a Paris pour Jehan Jaict || denys 
demourant en la rue neufue nojlre Da - || me a lenfeigne fainâ 
Nicolas. || 

*** In-8* gothique, s. d., de 4 ff., signât. Aii. Sur le titre, une femme entourée 
de trois petits enfants écoute un personnage qui lui parle. 

Bibliothèque nationale, Inventaire, R. 2448. 

Le seule édition décrite sous le titre de Le Gouvernement, Deschaxps, I, 114, 
est un in-8* goth., en 4 ff. avec un bois sur le titre, mais il n’est pas donné 
avec nom d’imprimeur. 

1 

16. Bougain (Michel). Le Jardin fpiri §'tuel de lame deuote. || On 
les vend a Paris en la rue neufue nojlre || Dame a lèjeigne de lejcu 
de France. || — A la fin : Cy fine la table de ce prejent liure , inti¬ 
tule le iardin Jpirituel de lame deuote. Compoje par deuote z 
reli || gieuje perjonne, frere Michel Bougain , de lordre des Char¬ 
treux, du couuent de Paris. Nouuellement imprime a Paris |) par 
Alain lotrian et Denis ianot Imprimeurs et librai || res demourans 
en la rue neufue nojlre dame || a Lenjeigne de lejcu de France. || 

%* In-8* gothique, s. d., de 44 ff. sign. a— F 4. Au recto du titre, un bois, 
sur lequel on lit : A tre/excellente dame ma || dame la conteffe de 

Dampmar || tin falut eternel en ce mode... Vojlre humble chapelain et feruiteur 
frere Michel Bougain . 

— Rubriques et notule : 11418. 1336. EJle libro cojlo .10. dineros en Leon 
por fetiembre de .1335. y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

Les éditions citées par Brunet, I, 1167, ne portent que le nom de Lotrian; 
ici on a en outre celui de Denys Janot. Brunet rapporte que dans l’épître 
dédicatoire, datée du 16 août 1528, Bougain dit qu’il a fait imprimer cet 
ouvrage par Jehan Janot. Or ce dernier n’existait plus dès 1522. N’est-on pas 
fondé à supposer que le pieux chartreux a voulu parler de Denys Janot, et 
qu’il fait allusion à la présente édition? 

17. Idem opus. Le Jardin Jpirituel de lame deuote. || f[ On les 
vent a paris en la || rue neufue nojlre dame a lé- \\Jeigne de lejcu 
de France. || — Colophon : Compoje par deuote z religieuje 
p || Jonne, frere Michel bougain , de lordre (] des Chartreux du 
conuét de paris Nou (J uellement Imprime a Paris. || 


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64 


CALENTIUS 


CHAMPIER 


*** In-8* gothique, s. d., de 44 ff. n. c., signés. Aiii — Fiii. Sur le titre, un 
malade couché et une femme vêtue de noir agenouillée au pied du lit; bois 
qu’on retrouve dans YInstruction pour une femme séculière (Infra). Au verso, 
un monastère avec un moine, et six saints dans les airs. 

Bibliothèque nationale, D. 5974. 

Bien que cette édition et la précédente proviennent évidemment de la même 
officine, celle-ci ne porte aucun nom d’imprimeur. 


18. Calentius (Elisius). Les fanta || stiques 

batail 0 les des grands Roys Rodi || lardus z Croacus... 1534... 
Lyon en la maifon de Franqoys Jujle... 

*** In-8* gothique, de 78 £f. Sur le titre, au recto, marque de l’imprimeur; 
au verso, un nègre jouant du cornet. 

— Rubriques et notule : 1143g. 4455 • EJle libro cojlo .13. dineros en Mom- 
peller a .2 7. de Junio de. 1535. y el ducado de oro vale .564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-22. 

Pièce citée par Brunet, I, 1473, et que nous mentionnons ici, comme dans 
tous les cas semblables, à cause de la notule de Fernand Colomb. 

19. Caresme. Le carefme pre || nant du cueur [| bien heureu - 
reux (sic). 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, une sorte d’autel et des 
musiciens jouant de leurs instruments. Commence ainsi : 

Mon créateur qui aueç connoijfance 
Deuant lheure de mon eflre z naiffance 
Que ce feroit, que cefi z que doit eflre : 

Vous fcaueq tout ce que ie vueil z penfe, 

Quel eft mon bien, quelle eft mb indigence . 

— Rubriques et notule : / 1421. 2821. E/le libro cojlo .2. dineros en Mom- 
peller a .6. de Julio de .1333. y el ducado vale .364. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 


20. Champier (Symphorien). C Cy commence ung petit liure de 
lantiquite, origine , || et noblejfe de la trefantique cite de || Lyon.... 
MDXXIX... Imvrime a lifle ealiaue dicte Lyônoife. Il 


%* In-8» gothique, de 37 ff. dont un blanc au recto et portant au verso deux 
grands écussons. 

— Rubriques et notule : 11477- 487g. EJle libro cojlo .16. dineros en 


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CHAMPIER — CHAPPEAU 65 

Mompeller a . 7 . de Julio de . 1535 . y el ducado vole . 364 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-16 *. 

L’ijle galique est le quartier de Lyon situé entre le Rhône et la Saône, appelé 
autrefois Insula, ditM. Allut. 

Opuscule décrit par Bbunkt, I, 1775 et par Allut, Champier, n* 35. 

21. Champier (S). C Cy cômence || vngpetit liure du royaul - || 
me des Allobroges , diâ lôg temps apres || Bourgogne, ou Viénois : 
Auec lantiquité z origine de la très noble z ancié || ne cite Métro¬ 
politaine z Primace des Allobroges Vienne fus le fieuue du || Rofne. 
Côpofe par mefjire Simphorié || Campefe , diâ Champier : cheua - 
lier et || doâeur en lafcience Efculapienne... — A la fin : Cy finijl 
ce petit liure desfragmâs du || royaulme de Bourgogne . |j 

*.* In-4* imprimé avec les mêmes caractères que le précédent. Au recto du 
titre se trouvent deux écussons assez bien gravés. 

— Rubriques et notule : 11477. 131514 (sic). Efte libro cofto.ç. dineros en 
Leon por fetiembre de. 1535. y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-16 *. 

Pièce citée par Panzkr, Annales typographici ab artis inventa! origine, VII, 
p. 348, Baunrr, I, 1776 et Allut, loc. cit. Celle-d est l’édition séparée. 

22. Chapelle. La chapelle || de noftre dame de Lorette A fl uec 
plujieurs miracles. || On les véd en la rue neuf || ue noftre dame a 
léfeigne de {} fainâ Jehan baptifte. || 

*/ In-8 # gothique, s. 1 . n. d., de 8 IF. Au titre, l’Annonciation. A la fin, la 
marque de Jehan Janot. Pièce en vers et en prose, imprimée de i 5 ao à 1522. 

— Rubriques : 11426.13386 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

% 

23. Chappeau. Le chappeau || des luthériens. || Auec la reuoca- 
tion || De luther lapparition J| Lexemplaire aux bons chreftiens. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 56 ff. sign. a— g. Au titre, un prêtre entre 
deux grands diables, bois grossièrement gravé, et les vers : 

Luthériens ne dictes plus 

Que luther voftre infâme pere 

Ne fait mort, car en vitupéré 

Son ordur troua a Çau/che fon fus . 

1. Recueil pillé en 1884. a. Recueil pillé en 1884. 

5 


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66 


CHARTRE 


CHEMIN 


La pièce commence ainsi : 

Jefus Maria. 

Martin Ihuter precur/eur danthecrift 
Salle apoftat, grâd aâeur dherefie, .... 

— Rubrique et notule : 11346. EJle libro coftq . 4. dineros en leon poragoflo.. 
(le reste a été rogné). 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18 (?). 

Cette plaquette renferme évidemment quatre pièces se rapportant plus ou 
moins au même sujet. M. Weiss nous fait remarquer que ces vers : 

Luthériens ne dictes plus 
Que luther voftre infâme pere 
Ne fait mort . 

renferment une allusion au bruit qui courut pendant plusieurs mois, à partir 
de mai 1521, qu’à cause de sa résistance à la diète de Worms on avait fait 
disparaître Luther. Ses amis mêmes ignoraient son séjour à la Wartburg, et 
à cause de la haine avec laquelle sçs ennemis le poursuivaient, on croyait que 
ces derniers l’avaient secrètement fait mourir. Cf. Thausing, Durers Briefe, 
Tagebûcher und Reime, Wien, 1879, *n-8». 

24. Chartre. La Chartre de lere - 1 | ction des grans iours de 
Berry contenant le Jlil - || le z ordonh diceulx Auec les 
ordônâces des gref\fes z Jalaire des greffiers du balliage de 
Berry || et preuojie de Bourges Auffy le calendrier des || iours 
feriez aufquel\ Ion ne Jiet point aus d’fiege [J <[ Auec priuilege de 
ma Dame || Et font a vendre a Bourges en loftel de Pierre || de 
fartieres a léfeigne de la fleur Delys dor près || faint Pierre le 
puillier. || 

*,* In-8* gothique, s. d. de 22 ff. n. c. dont le dernier est blanc; sign. aii — ciiii, 
Sur le titre, les armes de France accolées à celles du Berry. Le privilège, qui est 
en caract. ronds, porte la date de Bourges, le 12 juillet 1518. 

La « Dame »> est Marguerite de France, duchesse d'Alençon, sœur de François I*', 
agissant comme duchesse de Berry. 

Bibliothèque nationale, Invent., F. 1,739. 

25. Chemin. Senfuyt le Chemin de || Paris a Lyon , de Lyon a 
Venise |j et de Paris a Rome par lyon || Item plus le chemin de 
P a - || ris a Rome par les haultes || Allemaignes. Auec le che - \\ 
min depuis Lyon iufqs en || hierufalem , z côbien il y a || de lieuues 
de ville en ville. Et auec ce font toutes || les eglifes de Romme fl Et 


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CHEMIN 


67 


mefmemèt les fept |] eglifes principalles q j] doibuêt vifiter les pel || 
lerls q y vot. Auec les || gros indulgëces z remijftons quil\ 
acqe || rét Et AuJJi les fta || fions qui Je font du || rât faicte qua || 
rantaine. 0 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff., grosse lettre initiale ornée. 

— Rubriques et notule : 11363.4604. Efte libro cofto . 9. dineros en Mom- 
peller pojlrero de Junio de. 1535 . y el ducado de oro vale. 364. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 


Nous avons examiné dans la librairie Morgand une édition qui, pour le 
format, le caractère et le nombre de ff., est en tout semblable à celler-ci. Les 
différences ne portent que sur quelques abréviations : Séfuyt le chemin de || 
Paris a Lyon, de lyô a Venise, || et de Paris a Romme, &c. La première ligne 
du titre de cette dernière est en caractères gothiques plus gros que le reste, et 
l'édition est signaturée aij — ciiij. 

Les éditions citées par Brunet, I, 1830, sont en 16 ff., l’une est s. 1 . n. d., 
l’autre, à la marque ou au nom de Guillaume Nyverd. 


26. Chemin. Le chemin de jj Paris a faict-Jaques en galice dit 
cbpo || Jlelle : z 9 bië il y a de lieuues de ville en ville || 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Au titre, un gros pèlerin assis, avec le 
bourdon et coiffé du chapeau à la coquille. 

— Rubriques et notule : 11363.17767. Efte libro cofto . 1 . dinero , en Leon 
por fetiembre de. 1335 .y el ducado vale. 370 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Cet itinéraire paraît assez intéressant pour que nous le reproduisions. 


De Paris au bourg la Royne .. 11. L. 

DeSainct Jehan de Lux a Saincte Marie de Heurin [Irunj. ... 2. 


Nota. Eft la fin du royaulme de France a une riviere qui est 
deçà la dicte noftre Dame de Hurin près /on arrabye [ Fonta- 


rabie]. 

De Saincte Marie de Hurin a Amani [Hernani] .. 3. 

D'Amanx a Villeneuve [Villabona]. 2. 

De Villeneufve a Touloufette [Toloseta]. 2. 

De T. a Villefranque [Villafranca].. 3. 

De V. a Segure [Segura].. 4. 

De S. au Mont Sainct Adrien . 2. 

Qui eft affe\ hault, t pajjfe { parmy le trou de St. Adrien 

[Puerto de S. Adrian] a Saldondon [Zalduendo]. 2. 

De S. a Saluatiere [Salvatierra]. 2. 

De S. a Victoire [VictoriaJ. 3. 


/ 


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68 


ITINÉRAIRE 


Ville de Victoire a Peuple [La Pucbla]. 3. 

De P. a Nurende [Miranda de Ebro].. 3. 

De N. a Pencorbe [Pancorbo]. 3. 

De P. a Verbiefque [Birbiesca].. 4. 

De V. a Castille •. 1. 

DeC. a Monafierio [Monasterio de Rodilla]. 1. 

De M . a Bourgues [Burgos]. 5. 

De B. a Tardaiges [Tardajos]. 2. 

De T. a Horvilles [Homillos] . .. 2. 

D'Oui lies a Fontaines [Ontanas]. . 2. 

De F. a Quatre-souris [! Castrogeriz]. 2. 

De Q. a Ponterofe [?]. 7 ". 2. 

De P. a Bofeville [?]. 2. 

De B. a Formende [Fromesta]. 1. 

De F. a Z^-ravanire: [Villarînentero?]. 1. 

Ville de Ravanire a Population [Poblacion de Campos]. 1. 

De P. a Carion [Carrion]. 2. 

Ville de C. a Cafedille [Calzadilla]. 4. 

De Cafedille a Saint-fagon [Sahagun]. 4. 

De Sagon a Briffanne [Brescianos]. 3. 

De B. a Bourgue [El Burgo]. 2. 

De Bourgue a Religoux [Rehegos]. 2. 

De R.~a La-Moycelle [Mancilla]. 1. 

De La-Mycelle a Lyon [Leon].. 3. 

Ville de Lyon a Sainct-Michel [S. Miguel del Camino]. 3. 

De S. a Fontaines Q?]. 2. 

De Fontaines au pont de l’Aigue [Puente de Orvigo]. 2. 

De P. a Eftorgues [Astorga]. 3. 

D’E. a Lhofpital Scte. Katherine [Espital del ganso]. 3. 

De Lhofpital au Ranen [El Ravanal]. 3. 

Du R. a Ville neufue . 4. 

De la V. a Moulines [Molina seca]. 2. 

De M. a Quotq [?]. 2. 

De Q. a Pontq-ferrat [Ponferrada]. 1. 

Nota que cy efl l’entree du pays de Galice, et la fyn du pays 
d’Efpaigne et les bons vins. 

De Pont^-ferrat a Pavies [PrierosJ. 3 . 

De P. a villefranque [Villafranca del Vierzo]. 2. 

De V. a Fumeterre [?]. 2. 

De F. a Lhofpital de la Côteffe [ El Espital ]. 2. 

De Lhofpital a Tricafiel [Tria castella]. . . . 3. 

De T. a Villemifere [?]. 4. 

De V. a Pont% Marin [Puerto Marin]. 4. 

De P. a Saincte-Jame le Vieil . 4. 

De Saincte-Jame a Sainct-Julian . 3. 


I. C'est-à-dire l'entrée en Castille. 

« 


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CLAUDE DIT BLANCHEROSE 


69 


De S. a Chantleurier [?].. 3. L. 

De Ch. a Arcerouqe [Cazas novas dit Ville neufue . 3. 

De Ville brulee {?] a Ville rouge [?]. 3. 

De V. a Saincte Mont ioye[l ] . .. 2, 

De S. a Monfeigneur Set. Jaques 1 grande lieue comme de Paris 
a Saint Denys. 

Somme de Paris a Set. Jaques en Galice ccc. I. neuf lieues. 

27. Claude dit Blancherose. Brief falutifere \\ et trop \\plus \\ 
que necejfaire côfeil, auec vng régime bien |] laconicque, pour 
pourueoir aux prefentes très Q perilleufes maladies ayâs cours en 
diuers |J lieux. Mis en lumière par maijlre Claude, diâ Blanche 
rose : de trefnoble z haulte |j dame La Princejfe Daurenge, et de 
tous U Seigneurs medicins et philo/ophes ferviteur || Recours et 
ainfi q Ion pourra plus a plein || veoir en la page z feuillet fequens. 
|| €LAuec priuilege. || — A la fin : C lté a layde de noftre feigneur 
(entre autres chofes) verrez la fignification des troys foleils 
naguère s veu aux parties Dallemaigne, par infallibles raifons 
tant de Aftrologie corne de Philofophie, auec ce la fignification 
dung cercle circumferencialement ceignant le foleil veu par plu - 
Jieurs en la cite de Lyon et ailleurs, enuiron lheure de midy, le 
sixiefme iour du moys de Juing en ceft an. M. CCCCC. XXVI. || 

•/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 20 ff. sign. A — C 4; le dernier est blanc. 
Sur le titre, l'écusson aux trois fleurs de lys. 

— Rubrique et notule : 27/0. Ejte libro cojto . 6. dineros en môpellera . ai. 
de Junio de. 1535 . y el ducado doro vale . 564 • dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

Du Vbadibb, I, 326, cite une édition « pour les maladies ayant cours en 
l’an 1531, imprimée à Lyon, in-8* au dit an », et une autre, Lyon, s. d., in-12. 

28. Clerici (Jehan). Le traite || de Exemplaire penitence. || On 
les vend a Paris en la rue fainct || Jaques a lenfeigne du Pellican 
a la bouti || que de Ambroife Girault. || 

In-8* gothique, s. d., de 124 ff. Le Prologue porte : Compofe par frere 
Jehan Clerici religieux profef en lordre fainct Françoys, du Couuent du Bief 
en Artoys : Confeffeur des Jeurs de Lanunciade a Bethune. 

— Rubrique et notule : / 145a . 4543. EJle libro cofto . 3a . dineros en mom- 
peller, a. 37. de Junio de. 1535 . y el ducado de oro vale .564. dineros. 

Biblioteca Colombina, H. 43-38. 

Décrit par Du Vkrdibr, II, 387, et Bkunbt, II, 106. 


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7 o 


COMÈTE — COMMANDEMENS 


29. Comète. La terrible z efpouuêtable comete laqlle apparut 
le. vj. Doctobre fl lan M. ccccc. xxvij. en Vvefirie région Date¬ 
nt ai gne. || C lté le merueilleux brando de feu q qua.fi trauerfa 
toute la Frâce et [| terrible bruit ql fi fi en pajfât deffug Lyb le. v. 
dauril. M. ccccc. xxviij. || C lté la pluye de pierres laquelle se fift 
es parties Dytalie le mefme || iour z heure q le dejjufd brâdb de 
feu fut veupajfer par dejjus Lyb. J| 

*,* In-4* gothique, s. 1 . n. d. ( nombre de ff. omis). Au titre, des nuages colorés 
en rouge et que traverse une pluie de poignards, d’épées et de tâtes coupées; 
au milieu, la chevelure de la comète. Dans le corps du livre, deux autres bois ; 
dans l’un, la foudre sillonne la France, dans l’autre, on voit la pluie de pierres 
tombée en Lombardie et en Piémont. Commence ainsi : Lan Mil cinq cens vingt 
et sept Le. vj. iour DoQobre . 

— Rubriques et notdle : 11418.gio j. E/te libro cofto . 1. quarto en Tûrin 
a. n.de enero de. 1521 (sic pro 1531) el ducado de oro vale.212. quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 *. 

Cité par BauHET, V, 7x8, d’après la Bibliotheca Croftsiana, n* 8129. Mercier 
de St-Légkr en a aussi connu un exemplaire, Du Vkroier, 1 , 430, note ms. 

30. Commandemens. Les com || mande - || mès de dieu et || du 
dijable. || — A la fin : Cy finirent les || cbmâdemens || de dieu 
et du Dyable. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est entrés grosses lettres, 
Satan tentant Jésus-Christ sur la montagne. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-32. 

M. de Momtaiglon, Recueil de poésies françoises, I, 210, a suivi poiy sa 
réimpression une édition qui diffère de la présente (bien qu’elle soit en 4 ff. 
et porte le môme bois ), car à la fin on lit : Explicit Deo gratias, au lieu de la 
phrase précitée. 

31. Idem opds. Les commandemens || de dieu z du dyable. || — 
A la fin : Cy finent les comandemés |J de dieu : z du dyable. || 

*,* In-8* gothique, s, 1 . n. d., de 6 ff. signât, aii, aiii. Sur le titre, la marque 
de Jehan Lambert; Silvkstrb, 73. Le premier verso et le dernier sont blancs. 
Cette édition ne contient pas la Remembrance de la mort. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

1. Recueil pillé en 1884. 


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COMMÀNDEMENS 


COMPLAINTE 


7 » 


32. Idem opüs. Les com || mande - || mens de dieu : || et du 
dijable. || — A la fin : C Finis. || 

*/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 7 ff. absque nota. Sur le titre, qui est en très 
gros caractères, on voit, ainsi que dans la précédente édition, le démon tentant 
Jésus sur la montagne. Les Commandemens se terminent, au verso du 4* f., par 
explicit Deo gras.'. Au recto du f. suivant % Ce cÔmêce la remebrâce de la 
mort. Le verso du dernier f. est rempli par la maxime suivante, imprimée en 
très gros caract. goth. avec d’énormes lettres initiales ornées : Bié doit auoir || 
Le cueur doulât || Qui doit mourir || Et ne scet quant. || 

Bibliothèque nationale, Y 4481, a (8). 

Mercier de Saint-Léger, qui a connu cet exemplaire, dit dans ses annotations 
manuscrites : « Lyon, chez Pierre Mareschal et Barnabé Chaussard vers 1504. » 

33. Complainte. La côplaite || de lefcuijer || a la dame nouuelle- 
ment imprime. || — A la fin : Cy fine le traiâe nomme la 
coplain || te de lefcuyer a la dame. Nouellemét || imprime cheux 
Barnabe chauffard. |j Xpo laus et gloria. || 

*.* Iri-8* gothique, s. d., de 16 ff. dont le dernier est blanc. Sur le titre, un 
galant et sa dame. Commence ainsi : 

1 Ï S’enfuyt le traicte nouuellét fait no¬ 
me la complainte de lefcuyer a la dame. 

% Lacteur 

Hier fur le tard soubf lôbre dug tapis . 

Lefcuyer en parlant a la dame . 

Doy ie languir en peine par durable 
Aurai ie ia ne grâce ne mercy . 

— Rubriques lavées : / 14.00 . 3310. Notule encore visible : EJle libro coflo 
• 3 4 quarto* en turin a.18. de enero de . 1531 .y el ducado de oro vale 
. 212 . quartos. 

Biblioteca Colombina, px-Recueil F. 31-20.*. 

Barnabé Chaussard imprima d’abord de compagnie avec Pierre Mareschal; 
mais nous n’avons pu trouver de livre sorti de leur officine antérieurement 
à 1496. Une Vie du terrible Robert le Diable, mentionnée par Denis, Suppl., 
I, 418, n* 3544, comme provenant des presses de Pierre Mareschal seul en 1496, 
tandis que Panzer 1 indique un livre imprimé par Mareschal et Chaussard, 
associés, sous cette date même, nous avait d’abord porté & croire que 1496 était 
l’année de l’association de ces deux imprimeurs. Un titre plus complet donné 
par Brunet, IV, 1328, montre que Denis s’est trompé, et que le livre en ques- 

I. Exemplaire vendu à Pim en 1884. 1 P. Martieallum tl Barnab. Clauuardum. 

3. Avctorn cvm glosa . Lugduni ptr I 1496. Panzer, I, 550, n° 169. 

f • 


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72 


COMPLAINTE 


tion fut imprimé par Mareschal et Chaussard de compagnie « le vij iour du 
moys de may. Lan mil quatre cens quatre vingtz & seize ». Peut-être ont-ils 
exercé ensemble leur profession avant le printemps de 1496. 

Cette société durait encore au 18 juillet 1515, car à cette date ils publièrent 
conjointement un Térence *. Peu après ils se séparèrent, et Chaussard imprima 
pour son compte individuel, mais pendant quelques mois seulement, car une 
édition du Taillevent porte c Imprime mutuellement : a la maifon de feu Bar¬ 
nabe Chaussart, près noftre dame de confort, u. d. xv », Brunet, V, 647. C’est 
ce qui nous a fait dire à propos du Jardin amoureux de Pierre d’Ailly*, que 
les livres portant au colophon, « imprimé par Barnabé Chaussard », sont de la 
seconde moitié de l’année 1515. 

Ses héritiers continuèrent l’établissement sous la raison sociale « cheux Bar¬ 
nabé Chaussard » et « a la maison de Barnabé Chaussard * », au moins jus¬ 
qu’en 1527 1 2 3 4 . En 1533, et probablement plus tard encore, l’officine fut gérée 
sous le nom personnel de « la veufue de feu Barnabe Chaussard * ». En 1542, 
d’après La Grande pronoftication, Brunet, IV, 901, et au moins jusqu'en 1546, 
selon Les Tenebres de mariage, Brunet, V, 697, cette officine (probablement 
après la mort de la veuve) reprit la marque de 1516 : en la maifon feu Barnabe 
Chaussard. En 1554, c'est François et Benoist Chaussard qui exercent. 

34. Complainte. La complaite || de noftre dame tenant son chier 
fil\ || entre /es bras defcendu de la croix. H 

V In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. avec musique notée. Sur le titre, la 
Mater dolorosa. 

— Rubrique et notule : 4808. EJte libro cofto. 1.dinero en mompeller a.6 .de 
julio de. 1 5J5 .y el ducado de oro vale.564.dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Édition citée par Brunet, II, 198, et Montaiglon, Recueil, II, 118-122. 

» 

35. Complainte. La complainâe de \\ noftre mere fainde egli/e 
|| nouuellement imprime. || — A la fin : Domus mea domus oratio- 
nis eft. no domus negociationis me vano locutionis. Luc. xix.c. || 

V In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, le Père éternel dans les 
deux et quatre diables se précipitant dans la gueule d’un dragon. C’est le bois 
qui est au verso du titre du Teftament de Martin Leuther (infra). Commence 
par les deux vers suivants : 


1. Lu g du ru per Ptlrum Maretcal et Barna- 
bum Chauffard. Mccccc xv. xviii Julii. Panzb», 
VII, 308, n» 263. 

2. Supra, n» 4. 

3. Voir le colophon du Livre de Taillevent 

grant euytinier du Roy, éd. de 1515, précitée. 


4. Le petit meffagier dameurt. Le catalogue 
Rothschild, p. 354, attribue 1 a date de 1332 
à un Livre de connotation, imprimé ■ en la 
maison de feu Barnabé Chaussard. > 

5. Letxv ioijee de noftre dame; 15 juin 1533, 
infra, article QuiMl. 


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COMPLAINTE 


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Chreftiens qui jeans entrer 
Gris petitq ieunes z âciens . 

— Rubriques et notule : 11421. 13578 . Efte libro cofto . 2 . dineros por 
fetiembre de . 1535.x *1 àucado vole. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

L’édition citée par Bkunzt, II, 198, est en 4 ff. et porte au titre : noftre fainte 
mere eglife. 

36. Complainte. La complaite de || De (sic) trop toft marie. || 



• ,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff., signât. Aii. Sur le titre, une femme en 
capeline, la tête tournée à la gauche du lecteur, et le page en court manteau 
qui compte sur ses doigts. On retrouve ce dernier personnage dans Le liure du 
faulcon des dames (Catal. Rothschild, 571) et dans Les Secrectq et loix du 
mariage, éd. à la marque de Guillaume Nyverd et imprimée par lui. Au verso 
du dernier f., se trouve un bois grossièrement taillé représentant un grand 
aigle couronné et perché sur une branche fleurie. 


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74 


COMPLAINTE 


La complainte commence ainsi : 

Dehors dehors yffe\ d'cefle naiffe 
Dehors ne vous y boute { plus 
Dehors chemine% ie vog chaffe 

Dehors ou vous eftes perdus . 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Notre complainte se compose de 42 strophes de 8 vers, soit, en tout, 336 vers. 
Nous la plaçons avant les suivantes parce que elle ne porte pas, ainsi que ces 
dernières : de nouuel imprimé ou nouuellement imprimé. Est-elle antérieure ou 
postérieure, comme composition, à l’édition publiée sous le titre de La Com¬ 
plainte du nouveau marié qui donne un texte identique, c’est ce que nous ne 
saurions dire. Nous sommes d’avis cependant, qu’elle a précédé l’édition qui 
suit, et dont le texte contient trente-six vers en plus. 

En somme, de cette réponse à la Complainte de trop tard marié de Pierre 
Gringore, on connaît aujourd’hui un texte simple, fréquemment réimprimé, 
sous le titre de La Complainte de trop toft marié, Brunet, II, 198, et Joyeuseteç, 
de Techener, en 1830; sous celui de La Complainte du nouueau marié, Brunet, 
II, 200, Catal. Rothschild, 536, et Montaiglon, IV, 5; et sous le titre de La 
Complainte douloureuse du nouueau marié, Brunet, II, 200. 

Sous le titre de La Complainte de trop toft marié, Brunet, II, 1756, ligne 35, 
et sous celui de Les dict; z complainctes de trop Toft marié, Catalogue Roths¬ 
child, 0*554' on trouve une autre réponse à Gringore, réponse dont nous 
décrivons une édition infra, sous le n* 38. Enfin, il existe une pièce laquelle 
malgré le titre de La Complaincte du nouueau marié, n’est pas une réponse, et 
commence ainsi : 

Or escoutes communément 
Et nous vous dirons en presêt 

Le texte de cette dernière a été reproduit dans les Joyeusete^, et par M. de 
Montaiglon, I, 218-222. Voir Brunet, II, 200, ligne 45, et infra n* 39. 

37. Complainte. La complainte de trop toft ma || rie de nouêel 
imprime |j — A la fin : C Imprime a paris le xxviii. iour de || sep- 
té bre mil cinq cens z neuf, j] 

*,* In-4* gothique, de 6 ff., au verso du dernier, la marque de Michel Le Noir ; 
signât. Aii, Aiii. Sur le titre, un homme tenant le fourreau de son sabre de la 
main droite s’éloigne; à sa gauche une femme coiffée d’un large bonnet; il y 
a un arbre entre eux, et au-dessus de leur tète, deux banderolles vides. Ce 
sont ces deux personnages que nous appelons L’homme au sabre et La femme à 
la grande coiffe ; bois reproduit infra , p. 76. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

. Nous avons ici, non une réponse à Gringore différente de la précédente, mais 
une édition amplifiée, donnant, au commencement, 20 vers, et à la fin, une 

1. Il faut j lire, i la ligne 18 : Je mis U Trop Tost Marié. 


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COMPLAINTE 


75 


strophe entière de 16 vers qui ne se trouvent pas dans les autres e'ditions de 
La Complainte de trop toft marié ou de celle du Nouueau marié, dont nous 
ayons connaissance, avec de nombreuses différences dans les autres vers. Voici 
les vers omis : 

Or fuis ie bien en grant soucy 
Trop toft me fuis mis en mefnaige 
Jay tout le cueur oultre tranjfy 
Bien peu fen fault que ie nenraige 
Trop toft marie ceft mon gaige 
Mauldit foit il qui men parla 
\ Le dyable ayt part au mariage 

Et celluy qui la me bailla . 

Mon cueur bien mal me confeille 
De prendre fi toft ieune femme 
Trop toft marie me rafta 1 
Dont ie fuis bien tenu infâme 
Jamais dieu fi nemporte marne 
Se a toufiours ne descour ai ge 
Tous ceulx qui vouldront prendre dame 
Et fe mettre en tel dommage 
Mieulx vault eftre homme sauuage 
Que de fe mettre en telle naffe 
Gallans fuyex tous ce paffage 
Et le chemin qui oultre paffe 


Viennent alors les vers qui constituent le début de la pièce précédente, mais 
avec les modifications suivantes : 

Aile; hors le chemin vous chaffe 
; Aile; hors ou vous eftes perdus 

Aile; dehors poures morfondus 
Aile; hors ie vous confeille z prie 
Nentre; iamais en tel; abus 
Ceft le comble de la follie.... 


Quant à la stance finale, également omise, elle est co 


IMM 


e suit : 


Je fai; la fin ie fuis martire 
Aufft font trop toft marie; 

La chofe que plus ie defire 
Ceft quil; foient bien harie; 

Par femmes on eft varie; 

Chafcun en pert lentendement 
Dont z pour elles vous prie; 

Dieu vous doint a tous damnement 
Car tel eft mon deffinement 
Et vueil prouuer deuant mon dieu 
Que femmes font abufement 


i. Textuel, uns doute pour fuis ja. 


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COMPLAINTE 


Ycy par tout z en tout lieu 
Trop tojl marie de par dieu 
Se plaint a dieu z au monde 
De fa femme qui au milieu 
La prefle a tout le monde 

Finit. 

Voici un fac-similé de la vignette du titre, de la dimension de l’original. 



On retrouve ce bois’môme, avec le défaut au bord du cadre, dans Le Vergier 
dÔneur impr. par Jehan Trepperel, Bibliot.nation. Lb. 28. i 5 b; dans La Chaffe 
et le départ damours, de St. Gelais, impr. par la Vve Trepperel, associée à 
Jehan Janot, Bibl. nation., Y. 4440, dans Les ditf et ventes damours , s. 1 . n. d., 
infra , n* 72, et dans Le Jardin de plaisance et fleur de rethorique, imprimé 
par Michel Le Noir. 

38. Complainte. La complaite de trop || toji marie Nouuellemét 
imprime || — A la fin : C Cy fine Trop tofi marie. || 

In-8 # gothique, s. 1 . n. d., de 4ff. Sur le titre, un gentilhomme empanaché 
tenant des fleurs dans chaque main. Au dernier verso, les armes de la ville de 
Bordeaux. Commence ainsi :. 


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COMPLAINTE 


77 


Cy commencent les complaintes et di { 

De Troptojl marie. 

Je fuis le trop tojl marie 
Je ne fcay fe ie mon repente 
De ma femme fuis harie 
Nuyt et iour elle me tourmente 
Ceft une terrible ferpente 
Combien quelle soyt ung peu belle 
Je ne fcay se ie me rebelle. 

Bibliothèque nationale, Y. 6158 + a. 

On retrouve le bois du titre et les caractères typographiques de cette édition 
dans la Côplainte de Trop tard marie imprimée par Jehan Guyard ( à Bor¬ 
deaux), et dont un exemplaire est relié à la suite de la présente pièce dans le 
recueil factice précité de la Bibliot. nation. Bauiflrr, II, 1756, indique l’exem¬ 
plaire même que nous avons sous les yeux, et qui est celui de l’abbé deRothelin; 
mais nous avons cru devoir le reproduire néanmoins, afin de confronter le début 
de ces différentes réponses. 

Ainsi que nous l'avons dit, le catalogue Rothschild, n* 554, décrit une édition 
de la présente réponse,'mais avec un titre et un bois differents. 

39. Complainte. C La complain |J cte du nouueau Marie. Nou|| 
uellemét Imprime a Paris || — A la fin : C Finis. |j 

* . * In-8 8 gothique, s, d., de 4 ff., signât. Aij, Aiij, 22 lignes à la page pleine. 
Au titre, un homme, tête nue, parle à deux femmes ; au verso du dernier f., 
une femme assise parle à un homme debout. Les caractères rappellent 
beaucoup la gothique employée par Gaspar Philippe. Commence ainsi : 

Or efcoute { communément 
Et nous vous dirons en prefent 
Une chanfon rimee 
Ceft pour donner aduifement 
A ceulx qui ont entendement 
Dauoir femme efpoufee.... 

Bibliothèque nationale, Y. 6133 n. 

Cette édition est differente de celle en 4 ff. du catalogue Rothschild, 
n* 534. Quant au texte, on le retrouve reproduit avec une rare fidélité dans 
La complaincte |] du nouueau marie g auec ledit de chacun.... Nouuelle || ment 
imprime a Paris. || In-8*, 8 ff., 3 bois, Bibliot. nation., Y. 6133 d bis, opus¬ 
cule décrit par Brunet, II, 200, lignes 42-52, et M. de Montaiglon, I, 218-222. 

Cette pièce, ainsi qu’il a été expliqué, n’est pas, comme celles numérotées 
supra, '36 et 37, une sorte de réponse à la Complainte de trop tard marié de 
Gringore; mais simplement une description facétieuse des ennuis auxquels doit 
s’attendre celui qui vient de se mettre en ménage. 


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78 


COMPLAINTE 


40. Complainte. La complain |J te et lamentations des belles et 
illu Q Jlres dames et belles pucelles fil - [| les de Romme adroyjfant 
au tref - || chre/iien Roy de France et a Ma || dame la Regente 
enfemble a tous || MeJJigneurs les princes z prélat\ || du Royaulme 
de France. || 

V In-8* gothique, s. I. n. d.. de 8 ff. dont le dernier est blanc. Sur le titre, 
l’écusson aux trois fleurs de lys, supporté par deux anges. 

— Rubrique et notule 14483. EJle libro cojîo . 3 . dineros en mompeller 
a. 37 . de Junio de. 1535 . yel ducado voile . 364 . dineros. 

Bibliotheca Colombina, Recueil F. 31-15. 

Edition décrite par Brunet, II, 201. 

41. Complainte. Lapiteufe côplain || te que faid la terre || Saincte 
aux prin - || ces. prélat\ : z feigneurs creftiens. || 

*/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, un roi à la tête de ses 
troupes; au verso, le Christ enchaîné et les saintes femmes à ses pieds. Au 
dernier verso, autre bois. Commence ainsi : 

Princes chreftiés augmenteurs de la foy 
Regarde { moy : et aye\ en fouuenance 
Quon me gouueme fans iufiice : sans loy . 

Troisième octave : 

Japercoy biè : que nobleffe nous blejfe 
Et quella mis piejfa fes efbat\ bas 
Pour le iour duy au peuple lejfe leffe 
Dambition : quand fon adrejfe drejfe 
Pour faire gens qui font en foulas las 
Sans les conseils des bons aducas 1 : cas 
Trop énormes qui fe font maintenant 
Pour les pouures : nul nefi maintenant 
Las ie me voy eftainte : tainte 
De deul quant trouuej argent gent 
Dicte la terre faincte : faincte 
EJlroictement : complainte et plainte 
Dedans mon coeur en main : côuêt qui vêt 
Son honneur dont le mal contend tend 
De fe venger fil est poffible 
A cueur vaillant rien impoffible 


Las vog chreftiens veneç de toutes pars 
Soye{ efpars par la terre payenne 
Les mefcreans plus defpis que liepars 
Paillars; pillars : et infâmes pendars .. 

1. Textuel, pour aduoca. 


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COMPLETIONS 


CONFRARIE 


79 


— Rubrique et notule : 11421. EJIe libro cofto. 2. dineros en auifton a. 1 /. 
de Mayo de .1526 .y el ducado voie . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

ê 

Cette pièce, qui, dans l’exemplaire Rothschild, (et peut-être ici) porte en 
acrostiche le nom de Gringore, est entièrement differente de la Complaincte de 
la cité Chrejlienne attribuée à ce poète. Le Catal. Rothschild, 494, décrit une 
édition en 6 ff. portant la marque de Pierre Mareschal et Barnabé Chaussard, 
et Brunet, II, 196, une édition d’Anvers, Martin Lempereur, 1532. 

42. Complétions. Les complexions des hô jj mes et des femmes : 
Et de j| leurs natiuite\ Selon les fl dou\e Signes. || Au Pellican. |j 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. absque nota. Sur le titre, un scribe à sa 
table. Pièce en prose. Commence ainsi : | Prologue. Moy conjiderant le cours 
des corps celestes et la puijjance de dieu oipotent . 

Bibliothèque nationale, Y. 6158 +a. 

On sait que Au Pélican était l’enseigne des de Marnef, célèbres impri¬ 
meurs parisiens et poitevins; ainsi que celle du libraire Ambroise Girault; 
supra, n* 28, article Clerici. 

43. Confirmation. Senfuyjl la Confirmation et || approbation de 

la première D Réglé de ma dame fainâe || Clere vierge. Auecques 
le || Teftament : Côfitutions : EJlatus : z Déclarations de la diâe 
Re - 1 | gle : baillee par fainâ Franfcoys. U — A la fin : Dône a 
Peroufe le fexiefme des kalédes Doctobre , le dixiefme an du Ponti¬ 
ficat de feigneur Innocent pape quatriefme . C Cy finijl la 

Réglé des poures Seurs || de fainâe Clere (T Deo gratias. || 

• 

In-4* gothique, s, 1 . n. d., de 8 ff. signât. Aii, Aiiii. Au titre, le Christ sur 
la croix et les saintes femmes; deux banderolles sur lesquelles on lit : Mulier 
ecce fllig tuus et Ecce mater tua. Au dernier verso, un autel avec l’écusson 
fleurdelysé et dèux anges portant chacun un cierge. Au-dessous, les mots : 
Nojlre dame du puy. 

Bibliothèque nationale, H. 952. 

44. Confrarie. La confrarie du fainâ fa - || \crement de lautel. || 
e.Au Couuent de fainâe ^ a Paris. || — A la fin : La confrarie 

du Sainâ sacre - || ment de lautel z de Sainâe ►&. C Au Couuent 

• • 

de Sainâe Croix || Rue de la Bretonnerie a Paris. || 

*.* In-8 B gothique, s. d., de 16 ff., sign. A - B. Sur le titre, l’élévation du 
calice. Calendrier d'indulgence à l’usage de la djte confrérie. 

Bibliothèque nationale, Invant. D. 30883. 


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8o 


CONQÜESTE — COUPLETS 


45. Conqueste. La conquefte fl du chafteau damours, conquefte H 
par Ihumilite de beau doulx. || On les vend a Lyon en la maifon 
de Claude nourry , diâ Le prince. || — A la fin : Çy fine la coque (le 
du chafteau da - || mours, coque fie par la grant humilité du beau 
doulx. Imprime aLyon par || Claude Nourry diâ Le Prince. Lan H 
Mil cinq cens vingt et huyt. || 

'/ In-8* gothique, de 24 ff. n. c., sign. a-c. Au titre, un cavalier et son 
écuyer. Dans le corps du livre, autres bois; lettre initiale ornée. En tête du 
texte, la marque de Claude Nourry. 

— Rubriques et notule : 11400. 337 g. Efte libro cofto . 3. quartos en turin 
a . ai. de enero de . 1532 .y elducado de oro vole .312. quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

La figure du titre rappelle le boi$ décrit par Bkunbt, II, 229, pour une édition 
s. 1. n. d. de ce roman allégorique. 

46. Contre rommant. C Le cotre rom (j mant de la Rofe || nomme 
le gratia || dei, || — A la fin : Cy finift le cotre |j romât de la rofe. g 

V In-8* en petits caract. gothiques, s. I. n. d., de 18 ff. Sur le titre, deux 
galants aux pieds d’une dame. Commence ainsi : 

Cupido roy par la grâce de lui 
Die [sic?] des amans fans ayde de nully 
Régnant en fait du ciel trejluifant 
Fils de Venus la deeffe plaifant . 

— Rubriques et notule lavées : / 1372. 68g6. EJle libro cofto . 2 . dineros en 
leon por agofto de . 1525 .y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil F. 31-20. 

Poésie complètement inconnue, sans nom d’auteur, dont le texte est daté, 
dit-on, de 1398, et qui appartient à la série des pièces rarissimes composées 
pour la défense du beau sexe contre les allégations du Roman de la Rose, telles 
que le Cheualier aus Dames, le Garant des Dames (fragment du précédent), 
YEpistre au dieu damour et le Trésor de la Cité des Dames, de Christine de 
Pisan, le Champion des Dames, de Martin Franc, la Vray disant Advocate des 
dames et sans doute d’autres petits poèmes encore inconnus. 

Ce livre, dérobé à la Colombine, a été vendu à Paris en 1884 pour 60 francs. 

47. Couplets. Les vingt z quatre || couplet\ de la valitude, z 
coualefcence de || la feue roy ne trefcreftienne. Auec les re - | 
gret\ du chafteau d’blqys Et des lieux ou |j la dicte dame frequentoit 
le plus.'. |] 


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COURONNE — CRÉANCE 


C 


81 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 £f., signât. Aii. Sur le titre, un personnage 
qui s’éloigne d’une ville; au dernier verso, les armes de France mi-parties de 
celles de Bretagne. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Une note manuscrite attribue cette pièce à André de la Vigne; cependant on 
la trouve dans Les Uluftratiqns de Gaule et fingularite { de Troye, de Jean le 
Maire, Lyon, J. de Tournes, 1549, in-fol., ff. 377-9, où elle se termine par la 
phrase : Fait à Bloys au iardin du Roy, Lan de grâce mille cinq cens z 
douçe. Quant au x, Regret^ du chafteau de Bloys, insérés ici au 6' f., c’est 
une pièce entièrement différente de la Déploration du chafteau de Bloys des 
Epitaphes de André de la Vigne, bien que se rapportant également à « Madame 
Anne de Bretagne deux fois Royne de France. » La Croix du Maine, I, 22, 
et Goujkt, X, 238, dans leurs descriptions détaillées des éditions des œuvres 
de André, Andy ou Andry de la Vigne, ne font pas figurer les Vingt z 
quatre couplet {, même sous un autre titre. 

48. Couronne. La couronne noftre dame || 

In-8° gothique, s. 1 . n. d. (nombre de £F. omis). Sur le titre, une couronne 
de grandes dimensions. Pièce en prose et en vers. 

— Rubriques et notule : 11420 . 13^40. Efte libro cofto.6. dineros en leon 
por otubre de. 1525 .y el ducado vale.570 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

49. Créance. La créa || ce des verouleux. |J 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d. (nombre de ff. omis). Sur le titre, une fleur de 
lys, apparemment celle des Junte : signe d’une édition lyonnaise; à la fin, sur 
un bois, deux sybilles. 

— Rubriques et notule : 11384.9313 . Efte libro cofto . 1 . quarto en turin 
a. 1 g. de enero de . 1531 .y el ducado deoro vale . 302 . quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 ’. 

Cette jolie pièce, mentionnée par Du Verdier, I, 435, est surtout connue 
sous le titre de La Patenoftre des verolle\. Auec leur complaincte contre les 
médecins, Brunet, IV, 421, facétie dont il existe une réimpression imprimée 
par Crapelet pour Silvestre en 1847, avec une note bibliographique signée 
P. V(einant)*. On y émet l’opinion que La Patenoftre t n question pourrait Être 
sortie de l’officine de Nicolas Buffet, à Paris, vers 1540. Si cette supposition est 
fondée, notre opuscule serait antérieur, puisqu’il fut acheté à Turin le 19 jan¬ 
vier 1531. Selon Giovanni Nevizano, la Créance aurait été imprimée à Rome; 

1. Recueil pillé en 1864. 

2. Il en a été fait une autre réimpression, 
copiée pour le texte, sur celle de Silvesue : 


Suivant la copie imprimée M. C, XL. A Berne 
che^POrio. In*24de 8 pp. en petits caractères 
modernes ronds. 

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82 


CRÉANCE 


ce qui est sans doute une plaisanterie de cet ennemi des femmes : Vide librum 
superinde in rithmis vulgaribus impression Romœ, editum ab uno patiente 
ilium [le Mal français] et tu Galle La creâce des ueroleux, ubipostillatur Pater 
noster et Ave Maria *. 

On y relève trois stances qui ne se trouvent pas dans La Patenqftre et qua¬ 
rante lectures différentes, dont la majeure partie sont, à certains égards, préfé¬ 
rables. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé devoir republier cette 
facétie, même après le savant travail de M. de Mont aiglon, I, 68, mais en 
suivant le texte de l’édition qui se trouvait à la Bibliothèque Colombine. 

LA CREA 

CE DE8 VEROULEUX * 

/ 

In nomine patris ie commence 
A remonfirer a mes bons freres 
C’efl commement diront leur creance 
Nos peres Rongneux z nos meres *. 

Et filii... 

Pater nofter trefglorieulx 
Noftre saulveur comme ie croy 
N’oblye pas les Verouleux 
Qui dreffent leur priere a toy 

Qui es in cœlis. 

Tu nous donnes de fi grans maulx K 
Que fi nous ne nous amandon 
De nos peche\ et nos deffaulx 
Fauldra par force que ton nom 

Sanctificetur. 

Nous s médecins ny voyent goûte 
Et ne nous laijfent vng denier 


1. Sylvrn nvptialis, Vendus, 1570, in-8°, 
P*K C 3 * 5 » I 2 7 * 

a. Les Tenantes relevées ici sont prises sur 
le texte Veinant-Silvestre. Dans le bref com¬ 
mentaire qui accompagne cette publication, 
on lit que « la raison et la rime ont permis de 
faire disparaître quelques-unes des défectuo¬ 
sités de l'original. 0 II se peut donc que bon 
nombre de ces variantes n'existent pas dans 
l'opuscule même. Malheureusement les élé¬ 
ments nous manquent pour séparer le bon 
grain de l'ivraie. 

Nous avons cru pouvoir nous dispenser de 
noter les différences orthographiques qui 
existent entre le texte Veinant-Silvestre et le 


nôtre. Ce dernier est copié servilement sur la 
fiche de la Colombine en notre possession. 

3. Cette stance manque dans l'exemplair* 
appartenant à M. le comte de Ludre. 

Dans notre texte, comme dans celui da 
M. de Montaiglon, les phrases du Pater y au lieu 
de terminer chaque strophe, en sont séparées 
par un blanc et sont mises en tête de la stro¬ 
phe suivante, à laquelle elles n'appartiennent 
pas. A l'exemple de ce savant, nous avons cru 
ne pas devoir respecter cette mauvaise dispo¬ 
sition orthographique. 

4. Sire nout souffrons de gras mautx 
Et croy si ne nous amendons 

5 - Les 


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CRÉANCE 


83 


Et nous auons si forte goutte 1 
Que prefque nous fait * renier 

Nomen tuum.__^ 

Jay effaye maint medicin 
Autant que iamais ieune filq 
Mais iay des vlceres fans fin 3 
Encores me 4 doubte que pis 

Adueniat. 

/~ 

Nous te dirons 1 tout notre cas 
Donne nous tout • ce que nous fault 
Non pas au ciel : mais ici bas 
Et fi garde trefbien la hault 1 

Regnum tuum. 

Mais tu ten ris et nous efcoutes 
En nous donnant force martyre • 
Rongnes douleurs Chancre et Gouttes 
Tant qua la filn il nous fault dire 

Fiat voluntas tua. 

Si Ion nauoit • iamais la guerre 
Maladies ne pouuerte 19 
Je croy que fa bas 1 * en la terre 
Feroit au/fi bon habiter 

Sicut in celo. 

— 1 Ne fcay si ce mal vient des femmes 
Jen auons accolle de belles ** 
Chambrières bourgoyses et dammes 
Sur des banc\ auffi defcabelles 13 

Et in terra. 

Si bien nous plaisirs auons pris 
Sans auoir crainte du malheur 14 
Que en grant honte e mefpris 
Maintenant mangeons en douleur 

Panem noftrum. 


1. ai fort la goutta 

2. fault 

3. Et ai ay tlcere\ sans fin 

4. w 

5. éditons 

6. donc 

7. Car tu garde» très bien U hault : 

8. Et noua souffrit in ce martyrs 
Des rognes chancres galles et gouttes 
Tant que en la fin no 9 fauldra dire 


9. Si Ion auoit 

10. Ce vers manque entièrement dans la 
réimpression Veinant-Silvestre. 

11. ca bas a la terre 

13 . Accole en auons de belles 

13. Sur les bancs et les escabelles 

14. Sans auoir crainte ne malheur 
Maintenant mangeons en mespris 
En pourete honte et dolleur 


* 


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84 


CRÉANCE 


Et fi ceftoit fleuve quartene 
Deux tours en repos nous lairroyt ' 
Pour nous remettre en aleyne 
Mais ce vilain mal fi nous eft 

Quotidianum. 

Si tu a quelque oigntment % 

Pour nous bien guérir et foubdain 
Je te supply trefhumblement 
Que nattendes pas au demain 1 2 3 4 5 6 

Da nobis hodie. 

Sans faire a perfonne K tort 
Donne nous par ta grant bonté 
Vng beau faulfconduy de la mort s 
Et force dargent et santé. 

Et dimitte nobis. 

Des mifes auons faict pour rien • 

Si grâces que ce/l pour reguyer 
Car si vendions tout nouftre bien 
A grant poyne pourrions poyer 

Débita noftra. 

Si cefte vilaine 1 maladie 
Venoift a tou/l en general 
Point ne leur pourteroye denuie • 
Quant vng chafcun auroit du mal 

Sicut et nos. 

Nous voyons voulétiers les dames 
Et les faysons bien feftoyer 
Mais quant font vieilles • et infâmes 
Que ne vallent rien au meftier *• 

Dimittimus. 

Nous enprontons " des alemans 
Ne nous en chault mefques “ on naye 
Dargent pour auoir doignemans “ 
Nous faifons refpondre de paye 

Debitoribus noftris. 


1. Demy iourt n i r*pos no 9 laisseroit 
Pour reprêdre vn peu nottre halayne 
Mail et villain mal ey noue hait 

2. Si tu as point quelque oignement 

3. Que naetendes point i demain 

4. de tort 

5. Vng beau sauf conduit contre mort 
Ante force argent et sancte 

6. Des misses auons faict pour tien 


Si grandes quau vray lessaytr 
Si nous vendons tout nostre bien 
A grant peine pourrons nous payer 

7. infâme 

8. Point ne en porterions tnuie 


9. villes 

I O. Je ne les osons pas toucher 

11. aux 

12. mais que en aye 

13. Argent pour auoir oignement 


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CRESSANCE 


85 


Nous fayfons veuj a faints * z faint 
Puur * garder nojlre humanité 
Nous * faifons a ton fil\ nous plainctes 
Mais fil* ne veuft quayons faute 

Et ne nos. 

Il y a des des 1 * 3 4 * б. fammes ioyeufes 
Et daultres • que font rebelles 
Et la plus part font amoureufes 

s 

Mais nous te prions que les belles 

Inducas in tentationem. 

Il y en a de' verouleufes 
Ou bien goutteuses pour les mains • 

Je te Jupply de ces rongneufes 
Ne nous met\ pas entre leurs mains 

Sed libéra nos. 

Or te fupplions que toufdis • 

Affin que foyons en ton liure 
Nous garde place en paradis 
Et en ce monde nous deliure 
A malo — Amen. 

Pour rocouurer bien toft faute ,0 
Sans auoir douleur trop amere 
Impetrons de la trinite 
La grâce du fil\ et du pere 
Et fpiritus fancti. 

Premièrement mon Dieu ie prie 
Affin que ne foye\ repris 
Que de ce fie faulce maladie 
Garde tous les feigneurs de pui. 

Amen. 


50. Cressance (Pierre de). La Maniéré de empter z planter en 
iardinSy z plu\\Jieurs aultres chofes bie ejlrâges z trefplaifantes 
doctrine de Pierre de creffance. Il — A la fin : Cy fine la maniéré 


I. tasainctes 

а. Notre exemplaire porte Puur . 

3. Et f tisons a ton fil\ nos plaintes 
Mais si ne veult que ayons santé 

4. Notre exemplaire ici porte fil ; mot inin¬ 
telligible et qui est peut-être une mauvaise 
lecture pour fille. 

3. Ici notre exemplaire répète le mot des. 

б . Et des autres 


7. des 

8. pour le moins 

9. Or te suppliôs q soyos a deliure 
Et nous garde place en Paradis 
Et en ce monde nous deliure 
Et que ne seyons plus icy 

Amen. 

10. Cette stance et la suivante manquent 
dans l'exemplaire de Ludre. 


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86 


CRESSANCE 


de empter z plâter a Lyon || imprimée en la mayfon de feu 
Barnabe chauffard. Près nre dame de confort. || 


*.* In-4* gothique, s. d., de 4 ff. Au titre, un jardinier et une jardinière; au 
verso, un livre. 

— Rubriques et notule : 11574.760. Efte libro cofto . 2 . dineros en mot pf- 
peller a . 21. de Junio de. 1525.y el ducado de oro vale. 564. dineros. —Alm 
credo me habere sub. n* ng4j. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 *. 


Nous ne connaissions jusqu’ici aucune édition lyonnaise de cette paraphrase 
du livre de Pietro Crescenzi ou de Crescentiis. 


51. Idem opus. La maniéré de enter || et planter en iardins. || 
— A la fin :... dit arbre fera de lofs [sic pro de lors] en auant 
laxatif || Finis || 

*,* In-8* gothique, s, 1 . n. d., de 6 ü., signât, aii, aiii; le verso du »•' f. et 
celui du dernier sont blancs. Sur le titre, trois jardiniers greffent des arbres. 
C’est le bois qui orne le titre du n« 186 du Catal. Rothschild, sauf que ici la 
ligne inférieure du cadre est marquée. Commence ainsi : En ce petit liure peut 
on bien fcauoir || cornet le doit fubtilement enter t planter t faire en iardins... 
du liure de pierre de croiffance || 

Bibliothèque nationale, S. 620 -f a. 

52. Idem opds. C La maniéré dé || ter et planter en Jardins. [| — 
A la fin : C Finis \l 

* ¥ * In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. absque nota. Le titre est de départ, 
suivi de 17 lignes. A la fin, grande et belle S ornée servant de marque ou 
d’ornement. 

Bibliothèque nationale, S. + 1189. 

L’édition en 4 £F. sans bois et s. 1 . n. d., citée par Brunet, III, 1366, ligne 21, 
porte en plus au titre : plufieurs chofes bien ejlranges. 

• 

53. Idem opus. La maniéré denter et || Planter en Jardins :. |j — 
A la fin '....feront toufiours frefches et en prenez quant bon vous 
femblera || Explicit |j 

%* In-8° gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., signât. A. ii, A. iii. Sur le titre, le 
même bois que dans l’édition précitée sous le n° 50; commence ainsi : Cy 
commence le iardinier ...du liure de pierre de creffenfis qui fut moult expert 
a fcauoir || chofes naturelles ||... 

Bibliothèque nationale, S. 620 a. 


1. Recueil pillé en 1884. 



/ 


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DAME — DÉBAT 


8 7 


Le présent est un abrégé fait et traduit par une autre main que les précédents 
et imprimé par un autre imprimeur, qui n’est pas non plus celui de l’édition 
décrite dans le catalogue Rothschild, bien que cette dernière porte au titre la 
même figure. L’exemplaire Rothschild, semblable à celui du catal. Potier, 
n* 390, (et sur lequel Pilinski a fait son fac-similé,) contient, en plus que le 
nôtre, au dernier verso, une chasse au sanglier. 


54. Dame. La belle dame |J q eut mercy. |J — A la fin : A Lyon 
imprime che\ Barnabe [| Chauffard. Xpo laus et gl’ia. || 


*** In-8* en gros caractères gothiques, s. d. (nombre de ff. omis); lettre 
initiale ornée; frontispice. 

— Rubriques en partie effacées et notule : 131 go . 7 igg8 . 10280. Efte libro 
cofto . 2. dineros en Leon por agofto de. 1535. y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 3 1 -4 *. 

0 

Les éditions citées par Brunet, I, 751, sont, l’une, sans lieu d’impression, 
l’autre, sans nom d’imprimeur, puisque le savant bibliographe se contente de 
dire • qu’elle a été imprimée avec les caractères qu’ont employé Pierre Maré¬ 
chal et Barnabé Chaussard, à Lyon vers 1500. » La présente édition est posté¬ 
rieure à l’année 1515, ayant été publiée après la mort de Chaussard. 


55. Dame. La belle dame || fans mercy || — A la fin : Cy finifl la 
belle dame fans mercy. (J 

*/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 20 £F., lettre initiale ornée. Sur le titre, 
une dame et deux galants. 

— Rubrique et notule lavées : 77.398. Efte libro cofto .4. dineros en Mont¬ 
pellier a .9. de Julio de . 1535. yel ducado vale .564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 31-4*. 

Les éditions citées par Brunet, I, 1814, et Dbschamps*, I, 250, sont en 6, 16, 
18 et même 20 ff., mais toutes avec des bois différents de la nôtre. 

« Selon Crescimbeni, cette pièce aurait été traduite en italien en 1471 [sic], 
par Carlos del Naro. Quadrio, IV, 588, dit ne l’avoir jamais vue. » (Note ms. 
de Mercier de St-Légkr.) 

56. Débat. Le débat de Nature z || de la Mort fur le trefpas 
de feu Monfei || gneur Clemens de Lers en fon vi || vant Baron 
dudict lieu. || 


X. Recuéil pillé en 1884. 

2. Recueil pillé en 1884. Il contenait un 
nombre considérable d'opuscules français et 
italiens. Nous narons pu retrouver la trace 


que de trois, dont un est le Mariaigt des 
Quatre fil\ Hajrmon , décrit infra . 

3. L'édition citée par ce bibliographe est 
à la Bibl. nat. Rés., Y. 6156, B. 2 et b. 3 


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88 


DÉBAT 


%* In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 12 ff., sign. a-b. Sur le titre, l’expo6ition 
du corps du défunt dans l'église, entouré de moines encapuchonnés. A la fin, 
une couleuvre enroulée autour d’un tibia. Commence ainsi : Jehâ Lheritier a 
fon bon frere et meilheur amy le Cheualier Grenet Salut . 

— Rubriques et notule : 11386.1445 / • EJle libro cofio . 5. dineros en auihon 
a .8. de mayo de. 1536.x el ducado vale.570 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

57. Débat. CT Senfuit le débat || des heraulx dar || mes de fronce 
et || dengleterre. || — A_ la. fin : Cy finift le débat des || heraulx 
darmes de fronce et dengleterre aultremêt dit pajfe temps || nou- 
uellement imprime a Paris. Q 

%* In-4* gothique, s. d., de 18 fl., à 2 cols. 6ign. jusqu’à D6. Titre imprimé 
en rouge et noir avec bois au recto et au verso. 

— Rubriques et notule lavées : / / 584.13305. Èfie libro cofio . 5. dineros en 
leon por otubre de. 1525 . el ducado vale . 574 . dineros. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil O. 79-16'. 

Édition seulement connue jusqu’ici par un exemplaire acéphale. Le texte a 
été publié, d'après les mss., par Léopold Pannier et M. Paul Meyxr, pour la 
Société des anciens textes français, 1877, in-8*. 

58. Débat. Le débat du Vieil Et du Jeune || — A la fin : 
C Explicité \ 

%* In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff. absque nota (ou rognées?), 29 lignes à la 
page pleine. Sur le titre, le messager et l’homme couronné de laurier; bois 
qui est répété au verso du titre. Au dernier recto, un hoqxme debout parlant 
à un homme couché par terre; bois grossièrement taillé qui se trouve répété 
au dernier verso. Commence ainsi : 

5 ! Cy comèce le débat du vieulx z du ieune 

Et premièrement parle le vieulx 

Je fuis le poure vieulx caffe 

Damours pour feruir longuement 

Sans y auoir rien amaffe 

Que regret angoiffe et tourment . 

Bibliothèque nationale , Y +4481 c( 1 ). 

La seule édition citée par Brunet, II, 550, ligne 36, comme portant au titre 
vieil au lieu de vieulx, n’a que 2 figures. La présente est peut-être celle qui a 
été reproduite dans les poésies gothiques françoises de Silvestre, mais dont 
l’éditeur, selon une habitude déplorable, n’indique pas le prototype. Il omet 


1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 


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DÉBAT 


89 


aussi de mentionner si l’édition renfermait des bois. C’est la pièce réimprimée 
par M. de Montaiglon, VII, 211-224, d’après une édition intitulée Le débat du 
jeune et du vieulx amoureux. 

La figure que nous appelons Le messager, est la suivante : 



Ici cependant le messager est reproduit non d’après Le Débat précité, mais en 
ses traits plus finement gravés, tel qu’il se trouve dans La Chasse Damours, de 
St-Gelays, éd. de la V»« Trepperel, associée à Jehan Janot; Bibl. nat., Y 4440. 
A en juger par les caractères et les bois, la présente est certainement une édition 
imprimée par Guillaume Nyverd I", à Paris, vers 1525. 


59. Débat. Le débat || du vin et || de leau. || — A la fin : Cy fine 
le débat du vin z de leau. A || Lyon iprime par Barnabe Chauffard. 
|| Près nofire dame de Confort. || Xpo la us z gloria. || 


In-8* en gros caractères gothiques; grande lettre initiale ornée, « perpen¬ 
diculaire, » dit Gallardo. (Le nombre de ff. est omis). 

— Rubriques et notule : 11378.4985. EJle libro costo . /. dinero en mom- 
peller a . 9 . de Julio de . 1 535 . y el ducado vale . 564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34*. 


1. Recueil pillé en 1884. 


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90 


DÉCLARATION. 


Brunet, II, 550*551, décrit huit éditions de cette pièce, toutes différentes de 
celle-ci. Chaussard, cependant, alors qu’il était associé avec Mareschal, a publié 
l’édition citée en tète de l’article du Manuel, et qui parait être la plus ancienne. 
La présente est de la fin de 1515, époque à laquelle Chaussard a imprimé seul. 

Ce Débat, œuvre, paraît-il, d’un nommé Pieire Japes ou Jamec, d’ailleurs 
inconnu, a été réimprimé par M. de Montaiglon, Recueil, IV, 103-121. 

Ces acrostiches donnent-ils toujours le nom de l’auteur? Une édition de La 
Vraye difant Aduocate des Dames, citée ci-après, donne en acrostiche le nom 
de Laurens Belin; cependant Clément Marot dit que ce petit poème a été 
composé par son père Jehan Marot, et l’insère dans les œuvres de ce dernier. 

60. Déclaration. La déclaration de la || Réglé des Seurs de la 
|| vierge Marie. || 

In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 37 ff. n. c. sign. A - Eiij et Aij - Bv. Dans 
le corps du livre, deux autres titres pour les Statut j generaulx et la Réglé des 
seurs. Bois de dévotion sur les trois titres; au premier, le Christ sur la croix 
et deux saintes femmes. Au verso du titre, on lit : Le frere Paul de Palme 
mi - 1 | niftre general de lordre des Freres mineurs || de Lobferuance ay efte 
inftantemant prie en noflre Chapijtre general célébré au Couuent de Lanonciade 
de Palme le Jour de la || Penthecofle mil.ccccc.xxix. d’enuoyer la Déclaration 
de vojlre Réglé . 

Bibliothèque nationale, Invent., H. 747. 

Ces statuts furent donnés par a le beau Père Reuerend frère Gabriel Maria, 
Général dudict ordre et Religion & la requefte de la fondatrice madame Jehanne 
de France », fille de Louis XI et femme répudiée de Louis XII, à cause de sa 
laideur. 

Selon Brunet, V, 1200, cette pièce se trouve aussi à. la suite de la Vie de 
Sainte Febronie, imprimée vraisemblablement à Alby, et avec les mêmes carac¬ 
tères, Dbschamps, Dictionnaire, 34. Les signatures cependant indiquent une 

s 

publication séparée, différente peut-être de celle qui accompagne ordinaire¬ 
ment la Vie précitée. Les religieuses dont il est question sont celles du monas¬ 
tère de Notre Dame de Fargues, d’Alby. 

% 

61. Déclaration. Singulière || Déclaration perpetuellemét || 
durant. Practiquée des excel || lents AJlrologues & Medi || ci ns, 
defquel\ les noms font || exprimé { en la prochaine pa || ge, & contiét 
en brief plufi - || eurs documéts trefutiles tou - || chant les quatre 
complexiôs || auec aulcunes proujitables || Receptes. (J — A la fin : 
C Cy finit la pronofiicatiô perpétuelle Imprime || a Lyon par 
laques Moderne près || nofire Dame de Confort. || 

x. 

Iû-8° en lettres rondes, s. d., de 16 ff. signés A 2 - D 3. Titre dans une 


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DEMANDES. 


9 1 

bordure faite d’ornements typographiques. Commence ainsi : Combien que ie 
voy entre plufieurs gis fcauâs . 

Bibliothèque nationale, p. V. 146. 

62. Demandes. Les demandes damours (] . — A la fin : Cy 
finirent les demandes damours Imprimes a Paris || par Jehan 
trepperel. |J 

***. In-4* gothique, s. d., de 6 ff. signât. Aii, Aiii; 33 lignes par page pleine. 
Sur le titre, bois finement gravé, à deux personnages : un homme et une 
femme, lesquels conversent ensemble, dans un appartement somptueux. 

Bibliothèque nationale, Y. 4421, a 10. 

Les éditions citées par Bbunbt, II, 580, et Dkschamps, I, 359, portent au titre, 
en plus, auecques les réponses, et aucune n’est au nom de Trepperel. 

63. Idem opüs. demâdes || Damours Auec les Refponces || — A la 

fin : CE Cy finirent les demandes damours . Imprime{ a Paris 

p Guillaume || Nyuerd demourât fl au Palays a |) la première || 
Porte. || 

%*. In-8 # gothique, s. d., de 8 ff. absque nota. Sur le titre, la femme à la fleur 
et le docteur tenant un rouleau de papiers. Au dernier verso, la marque de 
Guillaume Nyverd. Pièce en prose, qui commence ainsi : Cy commence 
plufieurs demandes damours. Et premièrement le vous demâde fe amours auoiit 
leur nô cornet les nomerieç vog refpoce plaifât faigejje . 

Bibliothèque nationale, Y *. 

La vignette reproduite à la p. suivante orne le titre de la présente édition des 
Demandes damours. Il est composé de trois morceaux, qu’on retrouve accolés à 
d’autres bois de même genre, avec ou sans la bordure, et parfois avec la bor¬ 
dure placée entre les personnages. La femme, que nous appelons La femme à 
la fleur, et l’homme que nous nommons Le docteur portant un rouleau, sont 
ici des copies, très fidèles, mais plus rudement taillées, de ces deux figures 
telles qu’on les voit dans le Vergier d honneur imprimé par Jehan Trepperel, 
(avant 1511 ), — la femme, seule, au verso de FF5, l’homme, accolé à La femme 
à la résille, (décrite infra n* 96) au recto de aaî. 

Nous avons dans le présent opuscule l’exemplaire-type, permettant de recon¬ 
naître, selon la méthode exposée dans notre avant-propos, une classe relative¬ 
ment nombreuse de plaquettes anonymes imprimées à Paris entre 1520 et 
1530, par Guillaume Nyverd, ainsi qu’une comparaison entre les bois et les 
caractères de cette pièce, et ceux desdites plaquettes publiées sans nom ou 
marque d’imprimeur, le démontre. C’est pour aider à identifier ces opuscules 
aussi précieux qu’intéressants, que nous avons reproduit les deux bois. Le 
Docteur, à l’état de copie faite pour Nyverd, se retrouve dans ses éditions de 
Le liure du faucon des dames, de Les fecret\ et loix De mariage, de Le plaidoye 


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92 


DÉPLORATION 


de lamant douloureux, du Recueil des repues franches et, comme ici, dans la 
quenoille Spirituelle. La femme se rencontre, accole'e à d’autres personnages, 
dans La vray difant aduocate des dames (décrite infra), et, réunie au page 
qui compte sur ses doigts, dans une autre édition du Livre du faucon des 
dames provenant également, selon nous, de Guillaume Nyverd, décrite dans le 
catalogue Rothschild, n° 571. 



64. Déploration. C La déploration || fur le trefpas de feu mon - 
feigneur le Daul - ||phin de France. Auec lepitaphe dudit fei || 
gneur et vng dizain a la louége du Roy (j Trefchreftien pour 
sa confiance cô (J tre fortune et mort. Enfem |j ble lepitaphe du 
Con || te Dampmar || tin. || 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ft., sign, Aii, Aiii, Bi, Bii, Biii. Sur le 
titre, des pleureuses le cierge en main ; au dernier recto, des funérailles royales; 
bois qui est répété au verso. Commence ainsi : 

Au beau verger et francoys territoire 
Diuine grâce a tranfmis des haulx cieulx 
Vng lys Jleury plain de triumphe et gloire 
Autour duquel foy a prins acceffoire . 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 


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DE PROFUNDIS 


DESCRIPTION 


93 


Ce petit recueil contient en outre trois épitaphes du compte de Dampmartin 
par trois auteurs différents, mais anonymes. Le dizain est signé Branville [Le 
Blond de) avec la devise Efperant myeulx. 

Le dauphin en question est François duc de Bretagne. « Il mourut au château 
de Tournon du poison que le comte Sébastien de Montecuculli, Ferrarois, lui 
donna dans une tasse d’eau fraîche comme il jouait à la paume dans Valence 
le io août 1536. » Anselme, I, 131. 

Aucune de ces déplorations et épitaphes, ne se trouve dans le Recueil de vers 
latins et vulgaires... composés sur le trefpas de Jeu M. le Daulphin, Lyon, Juste, 
1536, in-8*; Bibliot. nationale Y. 6133 d 2 -f a a. 

Ni le poème ni le dizain ne se trouvent non plus dans la Deplo || ration de la 
mort || de Francoys de val || loys Iadis Daulphin... par Lesclaue || Fortune. 
In-8 # , s. 1 . n. d., en caract. ronds, de 8 ff., portant au titre le même bois de 
pleureuses que la présente édition. La Déploration en caract. ronds commence 
ainsi, après le dizain : 

Las & quel dueil, quelle douleur extreme 
De perdre ainsi chofe que chafcun ayme . 

65. De profundis 0 des Amoureux. || 

%* In-8 # , caract. ronds, s. 1 . n. d.,'de 4 ff. Le titre est en gros caract. gothiques 
et porte une grande fleur de lys encadrée d'ornements. Commence ainsi : 

Dedans le goulfre tenebreulx 
Ou font amoureulx interdis 
Plübe 1 fuis moy pour amoureulx 
Las auquel * lieu De profundis ... 

— Rubrique : 1x412 (aucune notule). 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15 (?). 

Le catalogue Rothschild, n° 545, décrit une édition parisienne de cette pièce 
en caractères gothiques, réimprimée par M. de Monjaiglon, IV, 206-210. 

Le De profundis se trouve dans toutes les éditions connues du Teflament 
d’un amoureulx qui mourut par amours, et a été réimprimé à Chartres en 1832, 
par Garnier, à la suite de ce dernier ouvrage. 

66 . Description. En ce pnt Liure ejî la defcription de |] la quarte 
Galicane. Tant de/ca que [] delà les mons. Et aultres parties de || 
Leurope. Traictent de plufieurs belles ma - || tieres. || — A la fin : 
Cy finijl ce pnt liure Nouuellement imprime || a Lyon par Jehan 
mentele de fonlu demeurant || au dit lieu. Etfutacheue le.xi. iour 
daouft. Lan mil cinq cens trente z quatre. (J 

I. Textuel, pour Plungé. | a. Textuel, pour ouqucl. 


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94 


DESMARINS DE MASAN 


%* In-4* gothique, de 16 ff. n. c. f sign. a-d. 

— Rubriques et notule : / / 565. / 3533 . Efte libro cofto . 6 . dineros en Leon 
por fetiembre de . 1535 • y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15'. 

Du Verdier, I, 423, le catal. La Vallière de De Bure, II, 3070, et Brunet, 
II, 615, décrivent une édition semblable à celle-ci, sauf la date : mil cinq cens 
trente z cnq (sic), c’est-à-dire d’une année postérieure à la présente édition. 
Notons cependant la coïncidence du quantième dans l’une et l’autre : le 
xi iour daou/l. 


67. Desmarins de Masan (Bertrand). C Le roufier des da {] mes 
fiue Le pelerin damours nouuellement || Compofe par mejjire Ber¬ 
trand De/marins || de ma/an. || — A la fin : Cy finift le Roufier des 
dames. |j 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff. Sur le titre, un galant et une dame, 
séparés par un arbre en fleurs. A la fin, une chimère avec une harpe au côté 
(marque d’imprimeur ou de libraire?)Commence ainsi : ^ Lacteur a fon trej 
fingulier amy mejjire Jehan ferre de Carpentras Cogitant a par moy ces 
iours dernièrement pajfes par ta trop diutume abfence . 

— Rubriques: 11400. 13 658 (aucune notule ). 

Biblioteca Colombina, Recueil F, 31-20*. 


C’est bien l’édition dont le texte a été reproduit par M. de Montaiglon, 
V, 162-263, d’après le fac-similé Veinant, fait sur l’exemplaire alors le seul 
connu, ventes Heiss, 256, et Veinant (année 1860), 263. 

Brunet, II, 635, dit a imprimé probablement à Lyon vers 1530. » Notre fiche 
porte que le présent opuscule a été acheté par Fernand Colomb à Lyon en octobre 
1521. Selon nos notes, Fernand a passé tout l’automne de 1521 en Italie, d’où il 
s’est rendu en Allemagne, tandis que, revenant de Rome à la fin de 1531, il était 
à Séville le 27 novembre'de cette année. Nous avons donc ici, probablement, une 
erreur de transcription provenant du a ou du 3 sous forme de q, et c’est 1531 
qu’il faudrait lire. Une référence à VAbecedarium B, (ms. de la Bibliot.Colomb.) 
permettrait sans doute de résoudre ce petit problème. Nous ne pouvons non 
plus dire s’il faut lire Desmarius ou Desmarins. 


68 . Desmarins de M. (Bertrand). Le procès des || deulx amas 
plaidyant en la court \\ de Cupido la grac [sic?] de leur dame : 
faict par Bertrand des marins de majan. || — A la fin : Cy finijl 
le procès des deulx amans. || 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 16 ff., frontispice. Au bas du titre, un 


1. Recueil pillé pendant l'automne de 1884. | a. Recueil pillé en 1884. 

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DESMOULINS 


DEVOTE 


95 


cavalier et un moine. Le dernier f. répète au recto le titre et porte un bois des 
Gorgones ; le verso est blanc. L’extrême exactitude avec laquelle notre regretté 
ami M. le baron James de Rothschild reproduisait les textes, nous engage à don¬ 
ner ici le commencement de ce petit poème,—deux ou trois mots omis ou épelés 
différemment, pouvant être l’indice d’une autre édition de cet opuscule, dont 
on ne connaissait jusqu’à présent qu’un seul exemplaire : 

^1 Triollet a mon trefftngulier, 

Seigneur le noble Jehan flores 

Excuje\ moy nobles feigneurs de hault pris 
Enuers la grâce et le maintien des dames ' 

Si leur default cy dedens ay compris 
Excufe\moy nobles feighrs dhault pris 
Aulcunes y a quen amours ont maint pris 
Dont * ie dis mon aduis de tels femmes 
Excufe\ moy . 

Enuers la grâce z le maintien des dames .... 

— Rubriques et notule lavées : 114.00 . Q311 . Efte libro cofto . 3 . quartos 
en Turin a . 18 . de iunio de . 1531 .y el ducado de oro vale .312. quartos . 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil F. 31-20*. 

Le texte a été reproduit par MM. dk Montaiolon et Rothschild, X, 170-192, 
d’après l’exemplaire appartenant à M. de Lignerolles. 

Gallardo paraissait voir dans le Procès une imitation de VHistoire d'Aurelio 
et d’Isabelle, de Juan de Flores. 

69. Desmoulins (Laurens). La deploratiô de la feue Royne de 
fl ance Et duchejfe 0 de bretaigne. Compofee par Mai \fire laurens 
des moulins. || 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 16 £F. signât, a - b. Au titre, la re i dE a ssise 
sur le trône et revêtue du manteau fleurdelysé. A la fin, grand écusson aux „ 
armes de Bretagne. 

— Rubriques etjiotule : / 1386.13385. Efte libro cofto . 4 . dineros en Leon 

por fetiembre de 1535 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

Pièce décrite par Du Verdier, II, 576, et Brunet, II, 638. 

70. Devote. C Ce prefent traictie contient vne deuote |J contem¬ 
plation et oraifon , laquelle quicon || ques la dira et vouldra bien 
côtempler de - || uotement en vraye repentance de ces peche\ || il 
pourra obtenir de dieu confolacion en tou || tes tribulacions etexau- 

I. Damts, avec majuscule dans M. et R. 1 3. Exemplaire vendu à Paris en novembre 

3. « je dit, dans M. et R. | 1884 pour 40 francs. 


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96 


DIFFÉRENT — DITZ 


dicion de tout ce q’I || requerra a dieu falutairement. {| — A la fin : 
C Cy finiji le liure des cô/olations cotre || toutes tribulacions. 
Imprime a paris Lan || mil cinq cens z vng le derrenier (sic) 
iour de Je \\ptembre , par maijlre Pierre le Dru, pour P Durand 
gerlier libraire demourât a la rue || des maturins a lenfeigne de 
lejlrille fau - J( ueau. fl 

%* In-8» gothique, de 76 ff. n. c. sign. aii -i - iii. Il n’y a qu’un titre de 
départ, suivi de 15 lignes de texte et imprimé sur un f. signé aii. Ce f. est 
précédé d’un f. blanc, que Viollet-le-Duc, dont le présent volume porte Vex- 
libris, dit tenir au 8* f. et compléter le cahier. Un grand bois au verso de aiiii, 
et un autre à celui de d.iiii. 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 67950. 

Cet ouvrage, dont Brunet, III, 1132, cite des éditions aux noms de Marchand, 
de Lotrian et de Chaussard, porte au dernier recto : Priej pour celui qui a 
tranjlate ce pfent traictie de latin en frâcois, z la fait mettre en moule. Ce 
dernier mot, dans l’édition de Guy Marchant, est épelé molle. Selon la note de 
Mercier de St. Léger, citée par Brunet, « mettre en molle » voulait dire, 
au commencement du xvi* siècle, imprimer. 

71. Different. Le different, en || tre le Roy de France , z le 
Roy || Dangleterre. Contenant le Nunc | dimittis. || 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. signât. Aii, Aiii. Le premier et le 
dernier ff. ont le verso blanc. Commence ainsi : 

Faulx gloton lequel ma || uoys promis 
Paix z amour z toute loy - 1 | aulte * 

Maintenant croy ta grant dejloyaute 
Puifque te dis lâg de mes ennemys .... 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Le Nunc dimittis des Angloys, Brunet, IV. 139, appartient à une édition 
entièrement différente. 

72. Ditz. Les dit\ des Jâges || — A la fin : C Explicit. || 

%* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. absque nota. ISur le titre, trois person¬ 
nages assis, dont un porte une sorte de tiare. Le verso du dernier feuillet 
n’a que 5 lignes. 

Bibliothèque nationale, Y. Falconnet, 7702. 

L’édition citée par Brunet, II, 766, épèle le mot dits, 0 dietz », et porte deux 
.bois au lieu d’un seul. 

1. Cet deux vert dam l’imprimé sont coupés en 2 lignes. 


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DITZ 


97 


73. Idem opus. Les dicts des \\faiges. |J M. N. de la barre. || — 
A la fin : Explicit. Q 

*,' In-8 # gothique, s. d., de 8 ff. absque nota , imprimé par maître Nicole de 
la Barre, à Paris. Sur le titre, trois personnages à mi-corps chacun tenant un 
chapelet. Au dernier f., l’adoration des Mages. 

Bibliothèque nationale, Y. 6132, a. 

74. Idem opus. C Les dit\ des || Saiges || C On les véd a Paris en 
la rue neufue || noftre dame a lenfeigne Sainct Nicolas. [) — A la 
fin : C Cy finent les dit\ des Saiges. Nou || uellement imprimées a 
Paris. || 

*/ In-8* gothique, s. d., de 4 fif., signât. Aii, Aiii. Au titre, sur un seul bois, 
deux personnages, dont un en robe, causent ensemble. 

Bibliothèque nationale, Y. 4370 a. 

L’enseigne St. Nicolas a été celle de Pierre Leber, de Jehan Hérouf, de Jehan 
Bonfons, de Jehan Saint Denys, tous libraires, et de Pierre Sergent, libraire- 
imprimeur en 1531, dit Lottin. 


75. Ditz. Les dit\ et ventes damours. ||- 
finirent les dit\ et ventes || damours :. : :. : || 


A la fin : C Cy 


*In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 6 ff. signât. Aii, Aiii, 34 lignes par page 
pleine; 62 couplets. Au titre, l’homme au sabre; au-dessus, une banderolle 1 , 
portant en un mot, Lamant ; et la femme à la grande coiffe, au-dessus, autre 
banderolle, avec le mot Lamye. La pièce commence ainsi : 


Je vous vendç la blâche flour 

Damoifelle de bel atour 

Je requiers auoir vofire ramour [sic] 

Elle se termine de la façon suivante : 

Or fen vont mans [sic] acomplis. 
Pour faire tous leur bons defirs 
Si nen deueq de riens parler. 

Puis que chafcun fait fon plaifir 
Or leur doint dieu faire telle chofe 
Quen paradis il les repofe 
Auquel lieu fi nous parmaine 
Qui créa nature humaine 

Bibliothèque nationale, Y. 4421, Aii. 


I. Ce* banderolle» étaient creusées de ma¬ 
nière à permettre l'inaertion de caractère» 
mobile». C'est pour cette raison que ce double 
bols même, avec son défaut dans la bordure, 


se rencontre tantAt avec les banderolle» vides, 
comme dans La Complainl* dt trop tqjl 
maru précitée, tantôt avec des légendes, 
comme ici. 

7 


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98 


i 


DOCTRINAL 


Toutes les éditions de cette belle pièce citées par Bkunbt, II, 763, V, 1133; 
Deschamps, II, 858; De Montaiglon, V, 204, et surtout dans les description» 
sommaires mais si précises, du catalogue Rothschild, pp. 360-363, sont en 
8 ou en 10 ff., et présentent d’autres différences soit dans les bois soit dans le 
titre. Ainsi les exemplaires décrits jusqu’ici portent Les ventes damours ou Les 
dit{ damours et ventes ou bien, comme le nôtre, Les dit; et ventes d’amours, 
mais alors suivis des mots Auec les refponces, qui manquent dans le présent. 

Le présent opuscule a été imprimé avec les caractères employés par Jehan 
Trepperel, pour notre n* 62. Quant au bois du titre, (reproduit supra, page 76), 
il se retrouve dans la ChaJJe damours, de St. Gelais, Paris, V*« Trepperel et 
Jehan Janot. 

76. Doctrinal. Le doctrinal de sapiè || ce || trefutille [sic] ez toute 
per || fonne pour le falut de fon ame. Nouuellemét imprime a Lyon 
pàr Oli || uier Arnoullet. || — A la fin : Cy finift le doctrinal de 
fapiéce trefutile a toute perjone pour || le falut de fon ame. Imprime 
a Lyon par Oliuier Arnoullet Im || primeur demourant au près de 
noftre dame de'jconfort. Lan Mil. || ccccc. et . xxxi .etle . xviii . de 

V In-4* gothique, de 28 ff. n. c, sign. a - n. Au titre, le Christ sur la croix, 
les saintes femmes à ses pieds. 

— Rubriques et notule : 11643 • 5 l 79 - E A e ^ro cofto. /. fueldo enmôpeller 
a . 14. de julio de. 1535 .y el ducado de oro vale. 47 . fueldos. 

9 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15*. 

Jusqu’ici nous ne connaissions pas d’édition lyonnaise du xvi« siècle de cet 
ouvrage de Guy de Roye. a La classe des facéties renferme des livres qui 
offrent moins de traits plaisants que celui-ci, # dit Bkunbt, IV, 1438. 

77. Doctrinal, doctrinal fl Des filles Nouuellemét imprime JJ — 
A la fin : |[ Explicit fl 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. absque nota, 24 lignes à la page. Sur le 
titre, la femme à la fleur et le messager {supra, pp. 89 et ga[). Commence ainsi : 

? Fille pour faire bon trefor 

Craincte aye\ deuant voç yeulx 
Car en fille crainte fict mieulx 
Que le rubis ne fait en lor . 

Bibliothèque nationale, Y. Falconnet, 7702. 

Avec celle-ci, on connaît aujourd’hui neuf éditions de cette pièce, qui remon* 
teraitau xiv* siècle, puisque Chaucek en a fait une imitation dans l’année 1391 * 

) 1. Recueil pillé en 1884: 


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DOCTRINE 


DROIS 


99 


( Catal. Rothschild, p. 369). Elle a été publiée au xvi« siècle sous le titre 
ci-dessus, ainsi que sous ceux de Doctrinal des filles à marier, catalogue 
Rothschild, 559; — Doctrinal des filles a elles très vtile , Brunet, II, 781, 
ligne 30; — Doctrinal des filles pour apprendre a efire bien saiges; Deschamps, 
1 ,411 et Doctrinal des filles vtile et profitable. (Loc. cit.) 

Notre édition diffère des autres par le simple titre de Doctrinal des filles, titre 
succinct que nous avons rencontré seulement dans l’édition au nom de Pierre 
Mareschal et dans celle d’Angoulème en 6 ff., catal. Rothschild, n** 556 et 557. 
Elle est aussi différente par les bois. 

78. Doctrine. La doctrine des faiges || pour inciter chajcun a 
ver || tu z laiffer tout vice. || — A la fin : Cy finijt la doctrine des 
faiges Im || prime nouuellement a Lyon. || 

*.* In-8*, en gros caract. gothiques, s. d., de 8 ff. dont les deux derniers sont 
blancs. Au titre, le roi David, la harpe au côté. 

— Rubrique et notule: 5267. Efte libro cofio . / . dinero en leon por agofto 
de. 1 535 . y el ducado vale ■ 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

Il serait intéressant de s’assurer si le bois du titre est le même qui se trouve 
dans l’édition du Psaume VI de Clément Marot, décrite ci-après. 

Peut-être la présente Doctrine appartient-elle à l’édition citée au catalogue 
La Vallière de De Bure, II, 2945 et Brunet, II, 784, bien que ce dernier 
lui attribue 6 ff. seulement au lieu de 8, dont 2 blancs, il est vrai, et qui 
pouvaient manquer à l’exemplaire visé par le Manuel. 

79. Doctrinal. Le doctrinal des feruiteurs. || 

*/ In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. dont le dernier est blanc. Au titre, un 
moine assis. C’est le même bois qui se trouve au verso de Le régime du me/nage 
félon faint Bernard précité. Commence ainsi : 

Seruiteurs qui bons voulez efire 
Regardeq ces prefentes tables 
Aux quieulx font escripts dits notables 
Que bons feruans doibuent congnoifire . 

— Rubriques: 11558. 6725; aucune notule. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

Toutes les éditions de cette pièce dont nous ayons connaissance, portent au 
titre : Doctrinal des bons seruiteurs; Brunet, II, 781 et Montaiglon, II, 140-145, 
d’après une édition en 4 ff. 

80. Drois. Les drois nouue || aulx eftablis fur les femmes || — 
A la fin : Finis. || 


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100 


DU MONT VERD 


DYABLERŒ. 


\* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff., signât. Aii, 28 lignes à la page pleine. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

« 

L’exemplaire cité par Brunet, II, 838, porte un bois; celui du catal. 
Cigongne, 667, est au nom de Burges le jeune, imprimeur rouennais. Le texte 
a été reproduit dans'le Recueil dit de Barraud, en 1863, III, et dans celui de 
M. de Montaiglon, II, 838. 

A la Bibliot. nationale, Y non porté, on possède une édition in-8*, en 8 ff.. 
rappelant celle de Brunet précitée, avec cette différence qu’elle porte 34 lignes 
et non 26 à la page-pleine. Le bois du titre est la femme à la fleur avec la maison 
à clochers, bois qui se trouve au verso du dernier f. du Vergier doheur imprimé 
par la V™ Trepperel et J. Janot, mais qui paraît avoir fait partie du matériel de 
Jehan Trepperel, fondateur de la maison. Selon nous, le présent opuscule sort 
de cette dernière officine, et a été imprimé avant 1511. 

81. Du Mont Verd ( Raoul ). Sefuyt les Fleurs f| z Secret { de 
medecine, lequel traicte de plufteurs remedes , receptes z conferva- 
toires pour le corps humain cô - || tre toutes malladies corne de, 
Peste, || Fieures , Pleurejies , Enfleures, Ca - || terres , Grauelles. 
Et plujieurs aultres, compile par maiftre Raoul du || mont Verd. 
Puis traduyt de Latin en francoys, lequel liure ypocras en - || 
uoya a Jalius , lequel ejloit mallade || de plujieurs mq^pdies, tant 
exterieu || res que intérieures. || On les vend d Lyon fur le || 
rofne au près noftre dame de cô \\fort cheulx Oliuier Arnoullet. ]| 
— A la fin,: C Cy finijl vng petit traicte nom || me les fleurs z 
fecrets de Medeci - || ne Nouuellement imprime a Lyon || par Oli¬ 
uier Arnoullet le . viij. de Apuril. Mil . CCCCC . xxxv. jj 

V In-8 # gothique, de 8 ff. prélim. n. c. et de 79 ff. c. au recto. Frontispice; 
aux ff. lxix et lxxv, bois représentant les signes du zodiaque. 

Biblioteca Colombina. Les rubriques ont été lavées, puis arrachées 1 . 

On possède à la Bibl. nat. une édition imprimée par Bouchet, Poictiers, 6. d., 
ln-8* de 8 et 68 ff. ; deux de Paris : l’une, à l’enseigne de l’escu de France, 
l’autre, au nom de Alain Lotrian, 1538, in-8 # de J2 et 87 ff., ainsi que des frag¬ 
ments d’une quatrième qui n’est pas l’édition de J. Lecoq, de Troyes. Le 
privilège de l’édition de 1538 est aux noms de Lotrian et de Denys Janot asso¬ 
ciés, et daté du 19 janvier 1531, ce qui indique des publications faites par ces 
deux imprimeurs antérieurement à celle de 1538. 

82. Dyablerie. La petite Dya || blerie. Aultrement apel || lee 


1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 



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EDICT 


loi 


Lefglife des mauuais, dot lu || cifer efl le Chef. Et les membres j| 
font les loueurs inicques etPe f| cheurs reprouve || — A la fin : Ce 
prefent traicte ont fait imprimer a Paris || deux venerables doc¬ 
teurs en théologie, Maiftre thomas Varnet cure de fainct nycolas 
des champs H Et maiftre Noël beda, principal du college de mo || 
tagu. Imprime par Alain Loctrian et Denis J a || not, demourât en 
la rue neufue noftre dame a Len |] feigne de lefcu de France. || 

In-8° gothique, s. d., de 48 £f. n. c. sign. A-F. Sur le titre, plusieurs 
moines et cavaliers avec des tâtes de diables. Dans le corps du livre, vignettes 
grotesques, nettement grave'es. 

— Rubriques et notule : 13493. Efte libro cofto . 12 . dineros en Leon por 
Setiembre de . 1523 . y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil H. 43-35*. 

Don Rafael Tabarks, l’ancien et fidèle bibliothécaire de la Colombine, avait 
ajouté à cet exemplaire la note suivante : Este Tratado es casi un extracto de 
el sermon 42 de S. Bernardino de Sena contra alearum ludos. 

La petite dia \ ilerie dont lucifer est le chef ||, Bibliot. nat., Rés., D. 5975, a, 
signalée par Brunbt, II, 479, article Damerval, est le présent ouvrage, mais 
imprimé différemment et au nom de Alain Lotrian seul. Cette édition, ainsi 
que la nôtre, se termine par La doctrine et injlruction neceffaire aux crejliens 
et creftiennes, en 3 ttntbsque nota, avec 2 bois et un titre séparé. C’est cette 
pièce qui indique l’officine de l’imprimeur; mais nous ne saurions dire si la 
déclaration que le traité a été imprimé aux frais du curé de St. Nicolas des 
Champs et du principal du collège de Montaigu, s’applique aussi à La petite 
diablerie, la Doctrine pouvant avoir été publiée séparément par Lotrian et 
Janot, comme elle le fut par Trepperel, sous le titre suivant : 

La doctrine z inftructi || on neceffaire aux chrejtiens et chreftiennes\\— A la 
fin : Ce prefent traicte ont fait imprimer deux ve \\ venerables [sic] docteurs 
d’ la faculté de théologie a || Paris Maiftre thomas varnet cure de faict Ni || 
colas des champs . e maiftre Nouel beda princi\\pal du trefreigle college de 
montejgu || 51 Jehan Trepperel || 

*,* Petit in-8* gothique, s. d., de 4 ff. Au titre, le Père éternel sur son trône 
entouré d’anges. Au dernier verso, l’Offertoire. 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 54034. 

83. Edict du roy fur la trai - || cte etyffue des bled\ : vins et 
autres marchandises hors du f] Royaume Auec la declaratio des 
tonneaulx , poix et mefu - || res Nouuellement Publie a paris. || 

t. Exemplaire vendu à Pari» en 1884. 


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102 


EDICT 


ENTREE 


Cum priuilegio. || C On les vend a paris en la rue de la Juifrye 
a || lymaige fainct Pierre. Et a la première porte du || palays par 
Jaques Nyuerd. [] 

In>4* gothique, s. d., de 4 ff. Sur le titre, les armes de France. 

Bibliothèque nationale, F. 1903. 

» 

84. Edict du Roy || touchant les iuridictions des baillify , Wfenef- 
chaulx et autres iuges pre - \\fidiaulx.Et lespreuoft\ || chaftellains 
et autres || iuges inferieurs, y Mil cinq cens xxxviii. || — A la fin : 
C Imprime nouuellemét a Paris par Je - || han real pour Drouet 
de leaue demourant || en la rue de Montmartre près faincte Ma || 
rie legyptiene. Le viiii. iour de May lan mil U cinq cens trente 
et huyt. || 

In-8* gothique, de 12 ff. sign. Aii - Ciii. Sur le titre, écusson bien 
gravé aux armes de France. 

Bibliothèque nationale, F. 1897, en duplicata. 

85. Enfant. Lenfant fage a fl troys ans. |J — A la fin : C Cy 

finift le liure de lenfant fa - || ge a troys ans imprime a || Lyon par 
Claude || nourry. || __ 

In-8* gothique, s. d., de 12 fi. non chiffrés dont le dernier est blanc. Au 
titre, l’empereur Adrien assis sur son trône interroge un enfant. 

Bibliothèque nationale, Z. 2122 f. i + Ai. 

Nous ne connaissions jusqu’ici que des éditions de Rouen ou sans lieu 
d’impression, Brunet, II, 980. ^ 

86. Idem opus. C Lenfant faige a troys ans || interrogue par 
adrian empereur lequel luy rend refponce || de chafcune chose quil 
luy demande. || — A la fin : C Cy fine lenfant faige a trois ans 
imprime a P a || ris par Gafpard philippe demourant en la rue 
faint ia || que s au troys pigeons. |J 

V In-4° gothique, s. d., de 6 ff, signât, aii, aiii. Sur le titre, la belle marque 
de Gaspard Philippe; au verso, Adrien, debout, interroge l’enfant. 

Bibliothèque nationale, Z. 2122 p. 1. -f a. 

87. Entrée. C La triumphante entree et || couronnement de 
Fernant, de la royale maiefte de Hon - || guerie , et de Boheme, 
faicte a Stoel vvitté - || burch le dernier iour Doctobre. || Anno 
domini mil || cinq || cens vingt || sept. || — A la fin : Finis. || 


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EPISTRE 


103 


* 4 * In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., signât, aiii, aiiii. Sur le titre, des 
personnages dans un navire qui aborde à un port; au dernier verso, un pontife 
officie devant l’autel. Au dernier recto, commence une lettre envoyée de Stoel 
Wittenburch en Hongrie, le 8 novembre 1527. 

Bibliothèque nationale, M. 1191, c. 

L’édition décrite par Brunet, II, 1005, est au nom de Vorsterman, d’Anvers, 
datée du 18 décembre 1527, et porte au titre des différences : de fa royalle, 
Hongurie, z au lieu de et. La présente est probablement celle qui figure dans 
le catalogue La Vallière de De Bure, II, 3070, n* 9. 

88. Epistre. Lepijlre de Othea deejfe de ||prudence moralifee en 
laquelle font contenus || plujieurs bons et notables enseignemes 
pour || toutes perfonnes voulans enjuyuir les ver || tus et fuyr les 
vices nouuellement || imprime a Rouen pour Raulin || gaultier. || — 
A la fin : Cy fine lepijlre de Othea deejfe de prudence Imprimée 
a Rouen |]pour Raulin gaultier libraire demourant au dit lieu 
près le fardel. || 

In-4* gothique, s. d., de 24 ff. sign. a-f, imprimé sur 2 cols. Titre en 
rouge et noir; bois au dernier feuillet*. 

— Rubriques et notule omises. 

Biblioteca Colombina, Recueil T. 109-28. 

Cette pièce est l’œuvre de Christine de Pisan et se trouve dans ses Cent 
hystoires de troyes. La seule édition séparée autre, à notre connaissance, est 
celle de Paris, par la veuve de Jehan Trepperel, s. d., in-4*, Dkschakps, 
I, 259. 

89. Epistre. Lepiftre du che || ualier gris,enuoyee a la trejnoble , 
et H très Juperilluftre Augufie 1 et souueraine princejfe, et trej- 
Jacree || vierge Marie .... Lyon ... Jehan Labany. 

*,* In-8* gothique, s. d., de 12 ff. sign. a - b, bois sur le titre. 

— Rubriques et notule : 11420 ... 822. Efte libro cofto . 3. dineros en 
mompeller a. 6 . de Julio de . 1535 . y el dinero de oro vale . 564 • dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-20*. 

Edition décrite par Brunet, II, 1031, et Montaiglon, III, 268-289. 

90. Espitre. Cefi lejpitre f| qua voulu mander Frâce A la mere 
du J] roy pour aliance. || Cum priuilegio. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. absque nota. Sur le titre, les armes de 

I. Recueil pillé en 1884. 


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104 


ERREUR 


France. Le texte commence au verso du titre par une belle et grande lettre S 
ornée, suivie des vers : 

Sil eft ainfl O tu iu - * Q dich la fage 
Que par ton fens et\pudicque corfage 
Vifage exquis et vi g duite bonne 
Tu as tât fait par- g ta feulle perfonne 
Que la cite et tous || les habitans 
De bethulie en grât g peur dubitans . 

A la fin : 

Francoys Fera Fermement Flourir France 
Rayfon Régnant Riche Roy Régnera 
Aymant Accords Acquerra Aliance 
Noftre Noble/se Noblement Nourrira 
Croiant Confeil Criminelq Chaftira 
Oftant Oultraige Oppreffton Offence 
Inceffemment Justice Jufte Ira 
Sy ferôs Seurs Souftenus fâs fouffrâce . 

Vient ensuite le privilège suivant : 

De par le prevoft de paris. % Il eft permis a guillaume lenormant z pierre 
martin imprimeurs de pouvoir z faire imprimer ung petit livre intitule Lefpitre 
qua voulu mander France a la mere du roy [Louise de Savoie] pour aliance 
fors et excepte la chanfon de la Victoire cÔtre les fuiffes eftant a la fin diceluy 
et iceluy vendre z diftribuer a qui bon leur femblera et eft deffendu a tog 
autres imprimeurs de nô imprimer le dit livre du iourduy iufques a trois moys 
Jur paine de confifcation defd' livres damêde arbitraire, fait soubq noftre signet 
le mercredi v. iour de decibre lan M cinq cens z quinze, figne Axauky. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

La restriction imposée par le privilège de ne pas publier la Chanfon de la 
Victoire indique une édition antérieure de VEpiftre, mais à laquelle était 
ajoutée une pièce qui paraît être la suivante : 

Chanfon nouuelle de la ioumee Ifaicte contre les fuyffos [sic] pour le tref- 
victorieux Roy de France Q Francoys premier Roy de ce nom | Auecques la 
ballade des fuyjfes | Sur le champ de gentil promoguet g 

V In-8*, gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. La Ballade commence au milieu du aecond rer»o. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

91. Erreur. L’Erreur et abu\ || des mefchans vfuriers. [| 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff., lettre initiale ornée de grand format. 
Sur le titre, un usurier assis par terre, une grande écuelle à sa portée. 
Commence ainsi : 

Confidere le temps qui eft diuers 
Et qui chafcun fe fen va a lenuers 
En déclinant de bien, et de raifon . 

1. Ce» coupure» indiquent de» ver* en deux ligne». 


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EXPOSITION 


105 


— Rubrique et notule : 11477. Ffte Mro cofto . / . dinero y medio en mom- 
peller a . g . de Julio de . 1525 . y el ducado vale . 564 . dineros. 

Bibiioteca Colombina, Recueil G. 37-32. 

C’est la pièce connue sous le titre de Les erreurs du peuple commun, et dont 
MM. db Montaiglon et Rothschild, XIII, 232, ont republié le texte, avec une 
excellente notice. 


92. Esdin ( Géronyme ). Réglés communes || de plain chant 
auecques la fin des || tons tant réguliers que irréguliers || notee. 
Pour bien cbgnoiflre de quel ton eft le chant que Ion chantera. H 
Et aujji pour bien fcauoir et Jeure - fl ment hault ou bas entôner 
toutes for - || tes de plain chat. Lesquelles re || gles ont efte baillées 
par mef\\ tre Geronyme Esdin : bon mayftre de chant. et apres 
vifitees et corrigées U par aultres bons || maifires du - || dict chant. || 
Nouuellement Imprimées || en Auignon. || 

*/ In-8* gothique, s. d., de 8 ff. dont le dernier porte la marque de Jehan 
de Channey; musique notée. 

— Rubriques et notule : 2Ç4i • 14450. Ejle libro cofto . 4 . dineros en 
auihon a. 8.de mayo de. 1526.x el ducado vale.570 .dineros. 

Bibiioteca Colombina, Recueil G. 37-32. 

Les caractères de musique employés ici sont l’oeuvre de Estienne Briard, de 
Bar-le-Duc. Bruwbt, I, 1595, art. Carpentras. 

93. Exercice. C TrefexceUét || et Trefdeuot Exercice pour || 
ieunes gens lefquel\ veullét |J paruenir en brie/a per/ectiô || de leur 
eftat. Speciallement \\ pour les religieufes de lordre\\de faincte 
Clere. Et pour tou || tes autres. Et Je peut nomer fl Lexcercice 
dune ieune Reli - |J gieufe. vi./. || — A la fin : C Cy fini/l le liure 
intitule La iournee y dune ieune Religieufe. Imprime fl nouuelle¬ 
ment a paris par Alain || Lotrian Demourant en la || rue neufue 
nofire dame a || lenfeigne de lefcu de || France, fl 

*,* In-8* gothique, s. d., de 48 ff. n. c. sign. Aii - Fiii. Au titre, petit bois de 
dévotion; au verso, sainte Claire portant la crosse et un saint-ciboire. 

La pièce commence ainsi : Je fus Maria g ^1 Laumioee [sic pro La iournee] 
dune ieuen Religieufe . 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 19266. 


94. Exposition. Lexpofition fur le fermon q || noftre feigneur fifi 


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io6 


FAGOT 


FAICTZ 


en la motai || gne contenât. viij. béatitudes. |j — A la fin : Imprime 
a Paris p maiftre Pier Vidoue, Imprimeur demourât aù || près de 
Petit Pont a lenfeigne de la chie || ve pour Francoys Régnault z 
pour |J Jehan de la Porte demourâs audict Q lieu. || 

In-8* gfithique, s. d., de 96 ff. sign. a-l. Au titre, les marques de François 
Régnault et de Jehan de la Porte, Bruhbt, II, 344 et V, 1035; marques que 
nous n’avions pas encore vues accolées. Pièce en prose. 

— Rubriques et notule : 11435.5286. Efte libro cofto . 10 . dineros en leon 
por agofto de. /5 2 5 (ou 1535. ) y el ducado vale.370 .dineros. 

Biblioteca Colombina, J. 49-35. 

95. Fagot. Cy cômence le Q liure intitule le Fagot de Myerre, 
pre/che en leglife de faincte croix en la cite Dan || giers. Mil cinq 
cens . xxv. || — A la fin : Imprime a Paris pour yolâd bohbe 
veuf\ ue de feu thielmâ Keruer demourant en la rue faint Jacqs 
A lenfeigne de la licorne. || 

In-8* gothique, s. d., de 112 ff. sign. a -n 2. Bois bien gravé sur le titre, et 
marque de l’imprimeur au dernier feuillet. 

— Rubriques et notule : 11408.5033 . Efte libro cofto . 20 .dineros en 
mompeller a . 12 . de Julio de. 1333 .y el ducado de oro mie. 364 . dineros . 

Décrit par Brunbt, II, 1161 et Dbschakps, I, 477. 

96. Faictz. Senfuyuè les faict\ du chien in \\fatiable du sang 
chreflien 1 ql fe || nome Lempereur de Turquie. || Lefquel\ lui et les 
fiens ontfaict, aps quil || auoit g ai gne la bataille. Le . xxviii. iour 
du moys Daoufl derriemet paffe : aux nfs freres Chreftiens : au 
pays Dungrie : tout inhumainement : z enco - || re faict tous les 
iours. || Nouuellemêt tranflate Dallemât en Francoys. ||— A la 
fin : Finis. Lan . M. D. xxvj. || 

*,* In-4 # gothique, s. 1. [Genève?] de 4 ff. Lettre initiale ornée. Au titre, une 
ville dénommée Ofen. 

— Rubriques et notule : / 1523.13540. Efte libro cofto . 2 . dineros en leon 
por Setiembre de . 1535 .y el dinero vale . 370 . dineros. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil O. 79-15*. 

s 

% 

Il s’agit évidemment de la première bataille de Mohacz, remportée par 
Soliman II, le 29 août 1526, sur les Hongroisxommandés par leur roi Louis II, 
qui y perdit la vie. Voir le récit d’Étienne Broderith, dans Bonfiwüs, Rervm 
Vngaricvm décades , Basil. 1568, in-fbl., append., p. 757. 

% 

1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 


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FAITZ — FAMILIERE 



97. Fajtz. féfuiuèt || Les fait\ inftitutiôs et ordônances par || 
mejfignrs tes cardinaulx, archeuefqs || euefques, prélatabe^, et 
docteurs en fl chacune faculté. Par eulx ordonne\ et fait\ dedans 
la ville de Pise , pour com || mencer le concilie. Ce quil fut fait 
lan || de grâce Mil cinq cens z un\e le iour de || touffainct\, et que 
de puis a ejle faict || audict Pise. || — A la fin : Finis. || 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 fF. absque nota. La première ligne du titre 
est en gros caractères. Au verso du dernier feuillet, se voit la .marque de 
Guillaume Nyverd. La pièce se termine ainsi : % Item a ordonne le concilie 
et commande a tous pour les perilq et dangiers qui pouroient furuenir Je 
trouuer a Millan le huytiejme iour de décembre en la maifon de mÔJeigneur de 
faincte croix pour aduifer ce Q Je Jera a la quarte cejfiô qui Je Jera le iour 
Jaicte luce a Jon dôme de Millan. Finis. 

Bibliothèque nationale, B. Inventaire, 16859. 


A rapprocher de 1 ’Apologia Sacri Pisani Concilij Modemi (de Zacharia 
Ferreri ?) Per Palladium Bellonem Decium Jacri pijani concilij moderni calco- 
graphum; in-8*, caract. ronds, s. 1 . n. d. (mais Pise, 1511), de 27 fF. n. c. Sur 
le titre, des prélats au concile invoquent le Saint-Esprit. 


98. Idem opus. Senfuiuet les fait\ || infitutions z ordon [| 
nances p meffeighrs || les cardinaulx , archeuefques, euefques , 
prelat \, abbes et docteurs en chafcune faculté || Par eulx ordonne { 
et fait\ dedens la ville || de Pise pour commencer le concilie. Ce ql |) 
fut fait lan de grâce Mil cinq cens et vn\e. || le iour de tous 
fainct\ Et ce que depuis a ejle || fait audit Pife. || 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. absque nota. Les trois premières lignes 
du titre sont en caractères plus gros que le reste. Au verso du dernier F., Jésus 
sur la croix, les saintes femmes à ses côtés. 

Librairie Damascène Morgand. 


99. Familière Inftitution pour les Legionaires, en fuiuant les 
Ordônances || faictes fur ce par le || Roy, compofée nou |j uelle- 
ment. || m. d. xxxvi. || On les ved a Liô || en lamaifon de Frâ - || coys 
Jufte. deuât no || stre Dame de côfort. fl — A la fin : Imprime a 
Lyon en la maifon || de Francoys Jufte, deuant no - 1 | ftre Dame de 
confort, le. xix fl iour de Feburier. || 1536. || 

*,* In-8* gothique, de 68 £F. dont 1 blanc. Au titre, la marque de François 
Juste. Commence ainsi : Les deux plus Jeurs moyens qui Joient, Amis lecteurs, 
pour maintenir Jans péril tout prince ou Republique . 


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io8 


FAULCETE 


— Rubriques et notule : 1143g • 14430. EJ\e libro cofto . 12 . dineros en 
auihon a . 24 . de abril de . 1536 . y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, T. 34-23. 

On appelait légionnaires les membres des sept légions principales, de 
6000 hommes chacune, que créa François I" par une ordonnance du 24 juillet 
1534. Lanoue, 325, cité par La Curne de Sainte-Palaye, VII, 1G0, et Isambert, 
XII, n° 206, p. 390. 

100. Faulcete. La faulcete trahifon z les || tours De ceulx qui 
fui- 1 | uent le train d’amours Imprime a paris En la rue neuf- || ue 
Noftre dame a lenfeigne de lefcu de France. || — A la fin : Cy finift 
la faulcete et trahifon |J damours Imprime A paris par la veufue 
feu Jehan trepperel , et [J Jehan iehannot Demourans en la Rue 
neufue noftre dame A len Wfeignè de lefcu de France. |J 





*, In-4 0 gothique, s. d., de 52 ff. n. c. sign. Aii-viii. Sur le titre, le messager 
et la femme à la résille; au verso, rencontre dans un bois d’un cavalier avec 
une dame à cheval, et, dans deux banderolles, les mots : Amours, BelUJant ; au 
dernier verso, un homme, la main appuyée sur la garde de son épée écoute 


* 


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FRISES 


109 


une commère coiffée d’un bonnet *. Dans le corps du livre, 20 petits bois 
comme tètes de chapitres. 

Bibliothèque nationale, Y. 6136 + c. 

L’édition cité par^BauNET, II, 1192, est sans nom d’imprimeur. Celle du 
Bulletin du Bibliophile, 2<*« série, 1310, est en 58 ff. 

101. Fine (Henry de). La grande et vraye [J Prenoftication de 
louuain. Pour lan Mil cinq |] cens trente troys. Compofee par 
Maijtre hen || ry de fine docteur et aftrologue en luniuerfite de 
louuain. |j 

*/ In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, un zodiaque, au centre 
duquel il y a un astrologue. Commence ainsi : En enjuiuât lordre et maniéré 
de procéder de nos vieulx maiflres t docteurs .... 

Bibliothèque nationale, V non porté. 

Fleur des noels. Voyez Noels. 

102. Fontaine périlleuse. La Fontaine per illeu/e || auec la 
chartre Da Q mours. 0 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 32 ff. n. c. sign. a - d. Sur le titre, un moine 

ou scribe écrivant. Commence ainsi : 

• 

En mon lict nagueres dormant 
Le chief bas iuxte lorillier 
Trifte mat et lajje formant 

' Par pleurs fouspirs et long veiller . 

• • 

— Rubriques et notule : 11400 . 9383. Efte libro cojlo . 4 . quartos en turin 
a . 14 . de enero de . 753/ . y el ducado de oro vale .jtia . quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

Le fait que l’exemplaire de Soleinne est décrit par Brunet, II, 1325, comme 
ayant au titre les mots fontaine et périlleuse contractés, nous porte à supposer 
qu’il s’agit ici d’une autre édition. Voir pour une fidèle analyse du texte, 
Goujht, IX, 181-187 et x » 413* 

103. Frises (Laurent). Pronoftication nou JJ uelle pour lan Mil. 
CCCC. et. xxxi. faicte || et compofee par maiftre Laurés frises 
docteur |j en firourgie et medecine : tranflatee dallemant || en com¬ 
mun langaige félon lintetion dudictfacteur. Auec vng || Almanach 
pour trouuer les feftes mobiles. {| 


I. C’est le bols, mais plus finement gravé, reproduit dans le catalogue Rothschild, p. 347. 


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I IO 


GARSON 


GIRAULT 


*,* In-4* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff., signât. A.ii, Aiii. Sur le titre, bois bien 
gravé d’un guerrier tenant son chien en laisse. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

L’auteur est sans doute Laurent Fries ou Phrysius, médecin*, que M.d’Avkzac 
dit être Alsacien*, que Valerius Andréas* semble disposé à qualifier d’Alle¬ 
mand, tout en le classant parmi les écrivains belges, ainsi que le fait Sweer- 
tius, en ajoutant néanmoins natalis locus incertus *. C’est ce même Laurentius 
Frisius qui annota le Ptolémée à la date de 1522, ainsi que l’ouvrage géogra¬ 
phique intitulé Yslegung der Mercarthen *. 

A la vente Chartener, n* 114, il a passé une Prognostique pour l’année 1529, 
par Laurens Fries, écrite en français et portant que l’auteur résidait alors à 
Metz, où, en effet, il fut médecin officiel de la ville. La date et l’apparence 
du présent opuscule semblent indiquer aussi une impression messine. 

104. Garson (J.). Les châfons 0 Georgines Compofees par |) 
mai/tre iehan Garfon Penitentier de Paris. || On les vèd en la rue 
neuf- || ue noftre dame a lenfeigne de \\fainct Jehan baptifte, 
Près U faicte geneuiefue des ardâs. || 

*/ In-8* gothique, s. d., de 16 ff. Sur le titre, l’Annonciation; à la fin, la 
Vierge. Commence ainsi : 

% Proefme de lacteur 

Quêtât lung oeil enuers les cieulx ejlédre 

Dont le regard ejl fragille et trop tendre . 

— Rubriques et notule : 11421 . 13521. EJle libro cojlo . 4 . dineros en 
Leon por fetiembre de . 1535 .y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

• • • • 

M. Vallet de Virivillb, Biogr. générale, dit que cette pièce est celle de 

• • 

George Chastbllain intitulée Les Louanges de la très glorieuse Vierge, qui 
fut imprimée à Valenciennes sous le titre de Chanchons georgines, Brunet, 
I, 1820. Nous avons examiné le ms. de la Bibl. nat., Fr. 2226, (ex-8005) 
Louenge a la trefglorieufe vierge composée par mejflre George Chaftellain , 
ainsi que Les louenges de\\noftre dame ||, imprimées par Vbrard, Bibl. nat., 
Rés. Y, 6148 b, sans y trouver le Proesme et les deux vers précités. 

Girault (François). Voir infra , l’article manière {La maniéré 
dauoir de largent). 


1. Launntiut Pkrititu arlit Appolin c Joe- 
toret malkematicarum artium elitntulut. Notre 
Bibliolheea Amtrietma Vettulitsima , New- 
York, 1866, N* 1x7, p. 200. 


3. ■ De Colmar, » Waltjemüller, p. 15g. 

3. Bibliotktea, Louv. 1633, p. 573. 

4. Atktna Btlgiem, p. 516 pro 512. 

5 - Bibliot. Anurie. Vettut., N* 133. 



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GIROUFLŒR 


111 


105. Giroüfflier. C Le giroufflier aulx |j dames. |] C Enfemble 
le dit des j| dou\e fibilles Q nouuellement imprime en Auignô. [] — 
A la fin : Cy finift la pro || phetie des dou^e fi - || billes nouuellement 

0 

imprime en Auignô. [] 

V In-8* en caract. ronds, mais titre en lettres gothiques; (nombre de ff. omis) 1 , 
37 bois, dont un au pied du titre. A la fin," la marque aldine de Jehan de 
Channey. Commence ainsi : A lombre baffe dug giroufflier vermeil .... 

— Rubriques et notule : 11400.1438g. E/le libro cofto . 7 . dineros en 
Auihon a .17 .de março de . 1 326 .y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-20*. 

Malgré les mots /. redonda, portés explicitement sur notre fiche, cet exem¬ 
plaire nous paraît appartenir à l’édition décrite par Brunet, II, 1616, Du Ver¬ 
dier, II, 169, au catalogue La Vallière de De Bure, JI, 2894, et dans le Recueil 
de MM. de Montaiglon et Rothschild, XIII, 246, laquelle est donnée dans ces 
ouvrages comme étant imprimée en caractères gothiques. 

Selon l’abbé de Massilian', la présente édition du Giroufflier aurait été 
imprimée en 1509. Cette date ne repose sur aucune preuve arrivée à notre 
connaissance. 

Jehan de Channey n’était pas originaire d’Avignon, puisque M. Achard* 
mentionne une lettre adressée aux consuls de cette ville afin d’obtenir une 
indemnité pour son déménagement et l’exemption d’octroi pour les denrées et 
marchandises dont il aurait besoin en venant s’établir à Avignon. Malheureu¬ 
sement cet archiviste omet de donner la date de la lettre, et Mademoiselle 
Pbllbchbt n’a pu encore retrouver ce document dans les archives de la ville 
d’Avignon. 

On croit généralement que Jehan de Channey exerça d’abord sa profession à 
Lyon. En effet, une Vie de Jefu Crift porte au colophon : Imprimée a Lyon fur 
le rofne par Jehan de Chêney le xxij iour de Nouébre lan de lincamation de 
ihuchri/l M. ccccc. x*. Quand on voit à la même époque et dans la même ville le 
nom de l’imprimeur Claude Nourry imprimé sur une marque « Claude Nory, » 
il est permis de croire que Jehan de Chêney, avec une abréviation pour éviter 
de doubler l’n, est ici donné pour Jehan de Channey. D’ailleurs Brunet • qui 
décrit le livre de visu, dit que le nom De Channey se lit sur le frontispice à 
côté de la marque bien connue de l'imprimeur. C’est donc réellement notre 
Jehan de Channey qui exerçait encore à Lyon en novembre 1516. ^ 

siastique du siècle dernier, qui a laissé une 
bibliographie avignonaise, restée à l’état 
de ms. 

4. L 'Union de Vauelute, n* du 17 Janvier 
1875. 

5. Cat. La Vallière de De Bure, 1 , 150, et 
Pamzer, XI, p. 395 et Brunet, V, 1186. 

6i Manuel, V, Ilf6. 


Original frorri 

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I. Petit ln-8* goth. de 34 ff. de 36 lignes 
impr. en lettres de forme, sig. A-C. Bibliot. 
municipale de Versailles, E. 438 c, d'après le 
de podtiet françaises Recueil précité. 

2. Recueil pillé en 1884. 

3. Cité par M. Achard, Bulletin hitt. et 
artktvt. de Vauelute, Avignon n* de mai 1879, 
p. 187. L'abbé De Massilian et un ecclé- 


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GORROT 


112 

La plupart des éditions avignonaises de Channey ne portent pas de date 1 , 
et celles qui sont datées ne se rapprochent pas de l’année 1510. Par inférence, 
cependant, on peut faire remonter ses impressions à 1511. Ainsi, les caractères 
employés par Channey pour son édition du traité De peste de Sancto Nazario 
alias de Ripa, Avignon, 1522*, et un P majuscule gravé, des Ordonnances de 
François I" sorties de son officine, se retrouvent* dans les Statuta comitatus 
venayffini*, lesquelles sont datées Anno millefimo quingentejimo undecimo et 
die xv mer\fis Julij et ont été certainement imprimées à Avignon même. 

Ces statuts ne portent ni nom ni marque; mais à moins d’admettre que Jehan 
de Channey en venant à Avignon ait acheté le matériel de quelque imprimeur 
ayant exercé dans cette ville, on est fondé à croire que Jehan de Channey vint 
s’établir à Avignon au commencement de l’année 1511. Le Giroufflier aurait 
donc été imprimé après 1511, mais avant 1526. 

106. Gorrot (Jehan). Lentretenement de vie. || Jefus m a .- || Len- 
tretene || ment de vie. Q Summairement com-\(pofepar maijire fl Jehâ 
Cor- || rot do || cteur en me || dicine } etmedicin || du trefcrhetien [sic] 
Roy || Frâcoyspremier de ce nom. || Reueu z corrige de nouueau. || 
M. D. XXXIII. || On les vend a Lyon , en la || maijon de Frâcoys 
Jufte de H uât noftre dame de Cô/ort. || —A la fin : Cy fine Lentre¬ 
tenement de vie fum || mairement retire de toute medicine et || Chi¬ 
rurgie, diligemment preleu z || corrige félon les bons au- || theurs 
de medicine. Im || prime a Lyon par || Francoys Ju \\fte demourant 
en rue merciere deuant No- || ftre dame de Confort. || 

V In-8* gothique de 67 pp., dont 5 d’index; marque de l'imprimeur au recto 
du titre et au verso du dernier feuillet. 

Bibliotheca Colombina, Recueil F. 31-22. 

Jean Goeuro (ainsi que son nom se trouve épelé dans les premières éditions 
de cet ouvrage : Mercier de St-L£ger, note ms., apud Ou Verdier, I, 69; Cat. 
Libri, 1859, Brunet, ii, 1646) était originaire du Perche et protégé de 
Marguerite d’Angouléme. Il fut aussi médecin de Henri II, et mourut en 1551. 
Chereau, Les médecins de François !•', dans Y Union médicale, XIX, année 

1863, p. 149- 


I • Voir les éditions décrites, m/ra.Imprimeur 
officiel du Consulat d'Avignon, Jehan de Chan¬ 
ney avait imprimé des affiches dès 1514, néces¬ 
sairement datées, que M 1U Pillkchbt, dont on 
connaît la persévérance et l'habileté ne déses¬ 
père pas de retrouver dans les archives de 
cette ville. 

2. Bauxrr, V, 119. 


3. Cette constatation a été faite par feu 
M. Barjavel, bibliophile contadin qui a écrit 
de nombreuses observations sur les feuillets de 
garde de ses livres, légués par lui i la biblio¬ 
thèque de Carpentras. 

4. ln-4 # de 30 ff. Nous devons la plupart de 
ces renseignements à l'extrême obligeance 
de M u « Pkllechkt. 


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GRACES 


GRINGORE 


113 


107. Grâces a dieu. En francoys. |j 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 2 ff. Au titre, le Christ sur la croix; la 
Vierge et St-Joseph. Commence ainsi : 

Grâces foit rendues à dieu laffus 
De la bien venue de fon fil\ Jefus . 

— Notule : EJle libro cofto 1/2 dinero en Leon por of de. 1535.y el ducado 
vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

108. Grégoire (Jehan). Deuote expojition fus le Pater nojler. || 
— A la fin : Imprime en Auignon par Jehan || de Channey Impri¬ 
meur. || 

In-8* gothique, s. d., de 16 ff. sign. a-b. Au titre, le pape célébrant la 
messe; sur le dernier f., la marque aldine de Jehan de Channey. La dédicace 
commence ainsi : Frere Jehan Grégoire de lordre des Freres prefcheurs .. . 
Docteur en Théologie . . . a foeur Antonia de Balzac . .. 

— Rubriques et notule : / 1421.1444g. Efte libro cofto. 6. dineros en auihon 
a. 8.de mayo de. 1536 .y el ducado vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

Ce Jehan Grégoire est resté inconnu à Quénp et Echabd. 

109. Gringore (Pierre). Le blason f| des Hereti - || ques. || Les 
Heretiques Luthériens. || — A la fin : C Cy finijl le blason des here- 
ticques. Q 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff. signât, a-b. Au titre, une bataille 
entre des fantassins et des cavaliers; bois qui est répété au dernier recto. 
Il y a une fleur de lis au premier et au dernier verso. Commence ainsi : 

% La defcription figure ou || effigie de lheretique. || De tous efias lhere || 
ticque veult eftre Maifire et Seigneur || pour humains de ce— 1 | uoir ... 

— Rubriques et notule : / Z3g6 . g 2 34 . Efte libro cofto . 2 . quartos en turin 
a. 14. de enero de / 52/ -yel ducado de oro vale. 312 . quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37*18. 

L’édition donnée par Philippe Le Noir, Paris, 1524 (Bibliothèque de Char¬ 
tres, Th. 6968 bis, 103 b), porte un bois représentant l’hérétique (reproduit 
dans VApologia Pétri Sutoris, Paris, Le Preux, 1531), et contient un privilège 
du Parlement, daté le 21 décembre 1524. Bien que rien n’indique dans le 
libellé que cette édition soit la première, on est fondé à se demander si l’exis¬ 
tence du privilège, à moins de trois ans de distance de la date supposée de 
l’achat de l’édition de la Colombine, ne porte pas à croire qu’il y a une erreur 
dans la rubrique précitée, et que nous devons lire 1331 au lieu de 152t. Dans 

8 


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NEV 


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GRINGORE 


HECTOR 


114 


ce cas, nous n'aurions ici qu’une édition intermédiaire entre celle de Le Noir et 
la publication de Guillaume Nyverd; Brunet, II, 1757 et I, 1863. 

Le texte a été reproduit par MM. d’Hericault et de Montaiglon, Œuvres 
complètes de Gringore, Paris, Janet, 1858, 1 , 295. 

110. Gringore (Pierre). Le chajieau damours || MD XXXIII... 
Lyon en la mai Q fon de Francoys Jujte ... 

In-8* gothique, signât, a-k, titre en rouge et noir. 

— Rubriques et notule : 1 143g . 4924. Efte libro cojlo. 7 . dineros en mon- 
peller a. 8 . de Julio de. 1535. y el ducado de oro vale. 764 [sic] dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F, 31-22. 

Pièce décrite par Brunet, II, 1745. 

111. Gringore (Pierre). La complainte de Q trop tard marie. || — 
A la fin : C Fait z compofe par pi || erre gringore. Et Am - || prime 
pour icelluy a pa || ris Le premier iour docto - || bre Lan mil cinq 
ceus [sic] || et cinq. || 

*,* In-8* gothique, de 8 ff.; signât. Aii, Aiii. Le recto du i ,r f. ne contient 
que le titre, et le dernier verso est blanc. La page pleine porte 25 lignes. 

Bibliothèque nationale, Y + 4442, c. 

Les trois éditions mentionnées par Brunet, II, 1755, sont sans date. La présente 
est peut-être citée dans le catal. La Vallière de De Bure, II, 2922, pièce 20; 
notons cependant que la date dans ce catalogue est donnée entre parenthèses, 
ce qui ne serait pas le cas si dans l’opuscule même elle se trouvait portée au 
long sur le titre. 


112. Hector. Les faict\ et prouejjes du || puijfarit et preux hector 
mi || rouer de toute cheualerie. || — A la fin : Nouuellement imprime 
a Paris par Phelippe le noir libraire et relieur iure demourât Q 
en la grant rue fainâ Jacques a lenfeigne de la rofe blanche 
couronnée. (| 


*,* In-4* gothique, s. d., de 34 ff., imprimés à longues lignes. Bois sur le 
titre. Au verso du dernier f., marque de l’imprimeur. 

— Rubrique et notule: 5168. Efte libro cofto . 10 . dineros en mompeller 
a . 14 . de Julio de . 132 5. y el ducado de oro vale . 364. dineros. 

Biblioteca Colombina, «-Recueil O. 79-16. 


Brunet, III, 74, ne cite pas d’édition parisienne. Le fait que celle de du 
Verdier, II, 253, porte Hector de Troyes, indique une édition différente 
de la nôtre. 

Le présent est l’exemplaire même qui, sous le n* 225, a figuré avec neuf 


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HENRY 


HUE 


1 *5 


autres provenant de la Colombine, sur le 263* catalogue de la librairie Baillieu, 
du 20 décembre 1884 (n-40, 95, 175, 184, 241, 279, 462, 509), et qui portait 
encore le cachet de la Biblioteca Colombina. 

113. Henry (Jehan). Le liure de méditation fur la || réparation 
de nature humaine. Q C Enfemble le liure de || 9 folation fur la 
ioyeu \\fe méditation de la natiuitede Jefus. |j —A la fin : Imprime 
a Paris pour Jehan Petit || Libraire iure de luniuerfite de Paris 
De || mourant a la rue Sainâ Jacques a len || feigne de la Fleur de 
iis. U 

In-8* gothique, s. d., de 152 ff., signât, a-s. Sur le titre, la marque 
de Jehan Petit. Commence ainsi : Fait z compofe pat Scientifique perfonne 
Maiftre Jehan Henry, fn son uiuant confeiller du Roy noftre Sire... 

— Notule : EJie libro cofto . 28. dineros en leon por fetiembre de. 7555 .y el 
ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, H. 13-23. 

En 1510, l’enseigne de Jehan Petit était « a la fleur de liz dor », Brunet, II, 
382. Cet emblème ne figure plus ou pas encore dans son édition précitée du 
Vergier dhonneur, Brunet, V, 44. 

Édition citée par Du Verdier, II, 444. 

114. Hospital. C Lhofpital da || mours , lequel recite les merueil || 
leufes peines z et le moyen de la - || mant. Imprime nouuellement. || 
— A la fin : Cy finifl Lhofpital damours. Imprime a Lyon , par 
Claude nourry || dict le Prince, près noftre || dame de Confort. || 

In-8* gothique, s. cf., de 32 ff. n. c. Au titre, qui est imprimé en rouge et 
noir, une dame et deux galants. 

— Rubriques et notule : 1 i372 . Efte libro cofto . 6 . dineros en mompeller 
a. g. de julio de. 1523. y el ducado vale . 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, «-Recueil F. 31-20'. 

Brunet, III, 345 et le catalogue Rothschild, 577, 578, décrivent deux éditions 
lyonnaises, mais sans noms d’imprimeurs et qui sont du xv* siècle. Dans le 
catalogue La Vallière de De Bure, 2790, il est fait mention d’un ms. de cette 
pièce sous l’attribution erronée d'Alain Chartier. 

115. Hue (Cancieft). C Les dix belles et deuotes doctrines et |j 
inflructions pour paruenir a pfectià || nouellement imprimées a 
Paris || pour Symo Uojlre libraire : demourant en la rue || neufue 


1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 


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HYSTOIRE 


116 

noftre dame || a lenfeigne fainâ Q Jehan leuâ - \\ gelifte. || —- A la 
fin : Les cinquantes notes dejfufdictes font cô || pofees par venerable 
docteur maiftre Cancien hue en fon viuant confeffeur des Filles 
dieu || de Paris. || 

*.* In-8° gothique, s. d., de 16 ff., signât, a b. Sur le titre, la marque de 
Simon Vostre; au verso du dernier f., l’arbre de Jessé, très finement gravé. 

Bibliotheca Colombina (rubriques lavées) *. 

Ce petit traité était peut-être un appendice détaché de quelque livre d’heures 
publié par Simon Vostre. Il faudrait pouvoir comparer la planche précitée avec 
les Heures de 1498, Brunit, V, 1582,^42. Quant aux Filles-Dieu dont il est 
ici question, le lecteur n’ignore pas que c’étaient des religieuses hospitalières 
ayant pour mission d’enterrer les personnes qui mourraient en prison ou par 
accident. La maison-mère était dans cette ruelle de la rue Saint-Denis qui 
porte encore leur nom. 

116. Hystoire romaine || de la belle Clariéde , laquelle sauua la 
vie a fon || amy Reginus le Romain en habit de charbon - f| nier : 
auec la piteufe mort de Cicero. Nouuelle - || ment tranflatee de 
latin en francoys. || On les vend a Lyon en la mayfon du Prince. || ■ 
—A la fin : Imprime a Lyon par Claude nourry , || dict Le prince. 
Lan de grâce Mil || cinq cens vingt neuf. Le dou\iefme iour 
Dauft. || 

In-8* gothique, de 16 ff. n. c., signât, a-b. Sur le titre, deux bois disposés 
côte à côte; l'un, représente un galant, l'autre, une dame, et sur des banderolles 
on lit Clerende et Reginus. Au verso du dernier f. la marque de Nourry. 

Cet exemplaire fut acheté par Fernand Colomb à Turin, le 21 janvier 1531. 

• 

Bibliotheca Colombina, Recueil G. 37-18. 

L’édition lyonnaise citée par Brunet, V, 209, est la suivante, et de quatre ans 
postérieure à celle que nous venons de décrire. 

117. Idem opus. C Hifloire romaine || de la belle Cleriéde, 
laquelle faulua la vie a fon || amy Reginus le Romain en habit de 
charbon - || nier : auec la piteufe mort de Cicero. Nouuelle - || ment 
tranflatee de latin en francoys. || — A la fin : Imprime a Lyon par 
Claude nourry , || dict Leprince. Lan de grâce Mil || cinq cens 
trente z troys. || Le feptiefme iour de || Feuvrier. || 

In-8* gothique, de 16 ff. n. c., signatures a-b. Au titre, Reginus et 

I. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 


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INSTRUCTION — IRRISION 117 

Cleriende, comme dans l’édition de 1529* Au verso du dernier feuillet, la 
marque de Claude Nourry, (Brunet, IV, 172.)- 

— Rubrique et notule : 5665. EJle libro cofto . 2 . dineros en leon por agofto 
de. 1535.x el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

Pièce citée par Brunet, III, 209, d'après la Bibliotheca fayana, Paris, 1725, 
p. 84, N» 4297. 

1x8. Instruction. Cy cômêce vne || petite iftructib z maniéré 
de fl viure pour vne femme feculiere , cornent elle || Je doit conduire 
en penfees, paroles et oeu || ures tout au long du tout pour tog les 
tours [) de fa vie pour plaire a noftre feigneur iefu || crijl et 
amaffer richeffes celejles au proufjît j| et falut de fon ame. || On les 
vend a Paris en la rue neufue noftre Dame a lenfeigne de lefcu de 
France. f| 

In-8° gothique, s. d., de 32 £f. signât. a-D. Au titre, une dame et des 
moines. Autre bois au dernier verso. C’est probablement la vignette du Jardin 
spirituel, imprimé par Denys Janot et Alain Lotrian, supra, N* 17. 

— Rubrique et notule : 11417. EJle libro cofto . 8 . dineros en mompeller 
a . s 2 . de julio de . j 536 .y el ducado de oro vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-26*. 

L’édition citée par Brunet, III, 444, est à limage de l’écu de-France. Le mot 
enseigne indique peut-être une édition de Jehan Trepperel. 

119. Irrision. La grande irrifion des Lu |j theriens de Meaulx : 
Auec || la prefumption de deux heretiques || brulle\ en leur obfti - 
nation. Et la punition faicte a Lagni dung gar || fon heretique 
natif de Meaulx. || 

*,* In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 £f., frontispice et bois représentant un roi. 
Pièce en vers, commençant ainsi : 

Lacteur 

Doux ef iouir Ientendement 
Dun iour mallay 
iouer aux champs . 

— Rubriques : 11396 . 15588. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

Les luthériens qui ont donné lieu à la Grande Irrision sont sans doute l’éco¬ 
lier, disciple de Lefèvre d’Etaples, nommé Jacques Pavanes ou Pauvan, et 

I 

I. Recueil pillé en 1884. 


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118 


JEAN DE PARIS 


JEHAN LOUYS 


l’ermite de Livry, près Meaux. Crespin, qui rapporte les faits dans son Mar¬ 
tyrologe , éd. de 1619, p. 99, commet une erreur de date que M. N. Wkiss a pu 
rectifier d’après les documents. 

L’ermite de Livry fut poursuivi dès l’année 1523. C’était un pauvre homme 
d’une piété innocente qui endoctrinait les gens de la campagne. Nous ne con- 
naissons ni la date exacte ni la forme de son supplice. Quant à Pauvan, saisi 
et menacé de mort violente, il se rétracta le 24 ou le 25 décembre 1525, mais 
fut néanmoins condamné à la réclusion perpétuelle. Pris de honte et de regret, 
il retira sa soumission et se montra intraitable. Cette fois son procès se termina 
promptement par une sentence capitale qui fut exécutée le 28 août 1526. Quant 
au « garson hérétique natif de Meaulx > , il n’a pu encore être identifié. Beau* 
coup d’autres ouvriers meldois, presque tous cardeurs de laine, étaient alors en 
prison. C’était le moment où leur évêque Guillaume Briçonnet, après avoir 
lancé ces confiants prolétaires dans l’hérésie et le malheur, les avait tristement 
abandonnés et même persécutés lui-même. La Grande Irrision des Luthériens 
a donc été composée et publiée après 1526. 

Trois chansons luthériennes, — nous ne disons pas huguenotes, car ce mot ne 
date que de 1560, —sur ce lamentable événement, chansons qui se chantaient 
dans les rues de Meaux et que le lieutenant général du bailliage recueillit et 
envoya au Parlement en demandant les ordres des conseillers à ce sujet, ont été 
retrouvées et publiées par M. H. IJordier, dans son Chansonnier huguenot , 
pp. xv - XXI. 

120. Jean de Paris. Senfuyt vng très beau et excellent romant 
nomme Jehan de Paris roy de France. On les vend a Lyon fur le 
Rofne en la maifon de feu Claude Nourry dit le Prince. || — A 
la fin : Imprime nouuellement a Lyon par Claude Nourry dict Le 
Prince. [J 

In-8* gothique, s. d., de 36 S., figures sur bois. 

Biblioteca Colombina; rubriques lavées*. 

Brunet, III, 523, cite deux éditions lyonnaises, l’une par un imprimeur 
« dict le Prince », qui est Pierre de Ste Lucie; l’autre par Francoys et Benoist 
Chaussard, en 1554. La nôtre est antérieure à 1538, dernière date à laquelle 
Fernand Colomb a acheté des livres. 

121. Jehan Louys. Le rauifement du ^pelerin de vérité nome 
Jehan loys a qui il a efte re [) ueller par miracle diuine des fouue - 
rains remedes || pour nature humaine. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 fF., signât. Aij. Sur le titre, Jésus détaché 

r. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 


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JUGEMENT 


LAC U 


119 


de la croix, dans les bras de sa mère, entouré des saints personnages. Pièce en 
prose, commence ainsi : Plaijje vous fcauoir a tous le peuple de dieu q il ejl 
ariue en cefte ville le pelerin de vérité nome Jehan louys . 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 49673. 

% * 

122. Jugement. Le Jugemèt da-\\mour, auquel ejl racoptee 
Lhyftoire de || Ifabel fille du Roy Defcoces trâfialee D de efpaignol 
en Frâcoys nouuellemét. (J On les vend a Lyon cheulx || Oliuier 
Amoullet. || — A la fin : Cy finifi le Jugement Damour - (| nouuel- 
lemt imprime par oliuier || Amoullet le deuxieme de Decem f| bre. 
Mil. ccccc z xxvij . || 

V In-8* gothique, de 56 ff. n. c., signât a -g. Titre imprimé en rouge et noir, 
portant un bois d'Ysabele t d'Aurelio. 

— Rubriques et notule : 11368.4350. Efte libro cofto . io.dineros en 
mompeller a. 8 . de julio de. 1535.x *1 ducado de oro vale.564 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

Nous ne connaissions pas jusqu’ici d'édition de cette traduction en français 
de ce roman de Juan de Flores antérieure à 1530. Olivier Amoullet en donna 
une autre édition en 1532, in-16, dit Brunet, II, 1302. 


123 . Jardin. Le iardin de \\ paradis. || — A la fin : Cy finifi le 
iardin de paradis. Impri || me a Lyon par Barnabe chauffard || Xpo 
laus z afloria. || 


In-8* gothique, s. d. (sed 1515), de 16 ff., signât, a-b; grande lettre 
initiale ornée. Pièce en prose et en vers sur le Livre des Cantiques. 

— Rubriques et notule : 11417 . 482g . Efte libro cofto .3. dineros en mom¬ 
peller a .6 .de julio de . 1535 .y cl ducado de oro vale . 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27 (?). 


124. Lacu (Jehan de). La quenouille Q Spirituelle. || — Verso du. 
titre : Senfuit vne deuote contemplatiô ou || ou [sic] méditation de 
la croix de noftre fauueur z || redemptor iefuchrifi, que chacune 
deuote ||/<?mme pourra fpeculer en fillant fa quenouille materielle 
faicte et compofee par || maifire Jehan de lacu chanoine de lifie. || 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 24 ff. signât, a-c. Sur le titre, un adoles¬ 
cent agenouillé devant un vieillard ; au verso, sainte Véronique montrant sur 
un drap la sainte face. 

— Rubriques et notule : 11421. 13360 . Efte libro cofto. 6 . dineros en leon 
por Setiembre de. 1335 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 


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120 


LAET 


LA MARCHE 


Il ne faut pas confondre le présent ouvrage avec les Evangiles ou Livre des 
. quenouilles, Brunet, II, 1125. Notre édition diffère de celle s. 1 . n. d. du Ma¬ 
nuel, III,. 737, en ce que cette dernière porte au titre Quenolle et que la figure 
sur bois au verso est répétée sur le frontispice tandis que dans la nôtre, on lit 
quenouille, et le bois au verso est entièrement différent de celui du titre. 
L’exemplaire de la Colombine diffère également de l’édition du catalogue 
Rothschild, 498, et d’une autre mentionnée aussi dans cette excellente biblio¬ 
graphie, page 309, par le mot quenoulle, par le bois du titre qui représente la 
Mater dolorosa et par le vers : 

Auprès d’ung bois, par vraye devocion 
lequel, ici, est imprimé : 

Auprès dû boys par vraye deuotion. 

Le catalogue La Vallière de De Bure, II, 2888, cite une édition qui se rap¬ 
proche de la nôtre. Goujet, X, 448, analyse cette pièce, traduite du latin, ce 
semble, par Pierre Gringore. 

125. Laet (Jehan). C La grande pronofiica || tion Nouuelle 
pour lannee Mil cinq cens trente troys \\faicte par maifire Jehan 
laet fils de maifire || Gafpard laet docteur en medecine et Afiro - 
logue en lu - 0 niuerfite de Louuain. || 

',* In-4* gothique, s. I. n. d., de 4 ff., signatures Aii, Aiii. Sur le titre un 
zodiaque d’assez grandes dimensions. • 

Bibliothèque nationale, V non porté. 

Cet opuscule montre qu’il y a eu deux astrologues du nom de Jehan Laet, 
comme il y a eu deux Gaspard. Le présent est sans doute le fils et successeur 
de Gaspard I” et le petit-fils de Jehan I", chef de la famille. 

Avant de nous séparer de ces prédécesseurs et inspirateurs de Mathieu 
Laensberg, sur lesquels il y a encore beaucoup à dire, notons que La Pronof- 
tication compofee par Johannes Carionis Butilraymenfis , in-4* goth., de 8 ff., 
Brunet, IV, 902, est bien datée, dans le texte, de Berlin le famedy apres S. 
catherina. Anno M. D. et xxvm, mais qu’elle porte aussi à la fin : ^1 Imprime a 
Anuers. 

Mercier de St-Léger, dans ses notes mss. ajoutées à Du Verdier, III, 383, 
cite une Pronoftication pour l’année 1487, goth., s. 1 , n. d. de 12 pp., calculée 
pour Louvain, œuvre nécessairement de Jehan Laet I*\ et qui est le dernier 
almanach que publia cet astrologue avant de passer la main à son fils Gaspard. 
Voir Brunet, III, 789, pour la préface de la Pronoftication de 1488. 

126. La Marche (Olivier de). Le paremét z triü-^phe des 
dames dhôneur ... On les vend a Lyon cheulx Oliuier Amoullet. || 


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LE BLOND DE BRANVILLE — LETTRE 121 

In-8* gothique, s. d., de 120 ff. aigu. a-r. Au titre, bois représentant une 
dame et son amoureux assis sur un banc. 

— Rubrique et notule : / / 385.4568 . Efte libre cofio dos fueldos en mom- 
peller poftrero dejunio de. 1533 .y el ducado de oro vale . 47 . fueldos. 

Biblioteca Colombina, G. 37-17. 

Édition décrite par Brunit, III, 783. 


127. Le Blond de Branville (Jehan). CT Nuptiaulx vi || relays 
du mariage du roy Defcoce : et de ma || dame Magdaleine pre - 
miere fille de Fran - || ce enfemble une ballade de lapparition des || 
troys deejfes auec le blason de la cojfe en la (| quelle a toufiours 
germine la belle fleur de || Lys, Faiâ par Branuille. || — cum pri - 
uilegio. UC On les vend au palays au pmier piller en || la bouticq 
de Amoul et Charles langelier. (| — A la fin : — Efperant mieulx || 
C Finis. U 

In-8* gothique, s. d., de 4 ff., Sur le titre, le mariage de Jacques V avec 
Madeleine de Valois. 


Bibliothèque nationale, Y non porté. 

L’édition citée par Brunit, III, 905, et Bibliot. nation., Y non porté, et repu¬ 
bliée par M. 01 Montaiglon, II, 25-34, est sans lieu d’impression et porte au 
verso du titre un cavalier au galop, tandis que la nôtre donne en cet endroit, au 
lieu d'un flbis, une demande de privilège pour six mois, suivie d’un octroi 
pour deux mois seulement, signé J. J. de Me&mes, et daté du i* r janvier 1536. 


128. Lettre || nouuelle pour ma || niere de prouifion a tous ceux 
qui de || firent deftre ma || ries deux ou troys || foys z ce pour 
la prophétie. Crefci [] te z multiplieamini || z replete toute la terre : 
de tout bon Chrefiien. (| — A la fin : C Ainjy figne Piro - || fon 
confeiller des || amoureux. |{ 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., lettre initiale ornée. Au titre, un 
scribe à son pupitre. Pièce en prose. 

— Rubrique et notule : 3370 . Efte libro cofto i/a quarto en Turin a ai de 
enero de. 1531 .y el ducado de oro vale.31a . quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

La coupure des lignes du titre, la ponctuation, l’orthographe des mots sui¬ 
vants : Pirofon, troys, confeiller, deglife, lire \, en ma follie, indiquent une 
édition différente de celle qui suit. 

129. Idem opüs. Lettre nou || uelle pour maniéré de prouifion a || 


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122 




tous ceux qui de/ir en [ sic ] deftre ma |J ries deux ou trois foys z ce 
pour la prophétie Crefcite z multiplicamini z re - || plete toute la 
terre de tout bon chre - Q Jlien zc. || — A la fin : 

Ainjy figne Piro - 1 | Ion * confelier des || amoureux. || 

Seigneurs marchons z gens degliçe 
Qui lires ce prefent liuret: 

Naioutes foy en a [sic] follie * 

Pour veioir les femmes lay faict . 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, un scribe k son pupitre; 
au verso, une main blanche se détachant d’un fond noir. Au dernier verso, une 
grande fleur de lis ( la florentino-lyonnaise ?) 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-24. 

130. Livre. Le Hure du fau || con des dames. || — A la fin : ( ? ). 

',* In-8* gothique, s. I. n. d. ; fragment de huit feuillets signés Aii. Sur le 
titre, la dame k la fleur et le docteur qui tient un rouleau {supra, page 92) : 
bois de l’imprimerie de Guillaume Nyverd, ainsi que les caractères, la justifi¬ 
cation et les grosses majuscules de départ. 

Bibliothèque nationale, Y. 6133, c. 1. (La signature b, qui suit a, 
appartient k un exemplaire du PaJJe-temps Michault.) 

L'édition que Brunet, III, 1128, ligne 14, attribue k Nyverd k cause des deux 
bois du titre, est donnée comme contenant 24 ff. et nous paraît être un 
exemplaire complet de la présente édition. Celle en 24 ff., décrite dans le 
catal. Rothschild, 571, et qui est aussi sortie, selon nous, des presses de Guil¬ 
laume Nyverd, porte bien au titre la dame k la fleur de cet imprimeur, mais 
elle est accolée au page qui compte sur ses doigts. Nous reproduisons cette 
dernière vignette, supra, p. 73. 

1 3 1. Livre. Senfuit le liure de^clergie nomme lymage\\du 
monde tran/late de latin en francoys. || — A la fin : Cy finift le 
liure Sainâ || pierre de luxemborg. || Imprime a paris par Jehan 
treperl [sic] librayre demourant fur le pont nojlre dame. || 

In-4* gothique, s. d,, de 46 ff. n. c., k longues lignes, sign. Aiii-Giii; le 
verso du 1" feuillet et celui du dernier sont blancs. Sur le titre, la marque de 
Jehan Trepperel. 

Bibliothèque nationale, D. 3782. 

L’édition de cet imprimeur citée par Brunit, III, 1119, est de 28 feuillets k 
2 colonnes et porte un titre beaucoup plus étendu. 

Mercier de St-Léger, (additions ms. k Du Verdier, I, 428,) a connu cet 

1. La précédente édition porte ; Pirofon. | 2. L'autre donne •. Naioutt\ fojr en ma follie, 

\ 


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LIVRE 


LOUENGE 


123 


exemplaire, qu’il rapproche du Manuscrit de la Bibliothèque nationale, fonds 
français, n* 7929, intitulé Mappemonde. 

132. Livre. Le liure de la femme forte || et vertueu/e déclaratif 
du cantique de Salo || mon etprouerbes au chapitre qui Je commence 
Muliere fortem quis inueniet. .. — A la fin : Cefteprefente expo - 
fition fur le canticque Mulierem fortem , a ejle iprimee a Paris 
pour Jehan Petit libraire demourant en la rue faîâ Jaques a 
lenfeigne de la fleur de Lys. || 

*.* In-8* gothique, s. d. (nombre de ff. omis), signatures composées de deux 
alphabets, dont le second s’arrête à x. Sur le titre, la marque de l’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 50 g6 . Efte libro cofto. 40 . dineros en mompeller 
a. 12 . de julio de. 1535 •y el ducado de oro vale. 564. dineros. 

Biblioteca Colombina, K. 55-16. 

Brunet, III, 1121, attribue cet ouvrage mystique au frère François Le Roy, 
religieux de Fontevrault. 

133. Louange. La louange des dames || — A la fin : 

En fon corps vauft mille fois plus 
Que tout ce quil ejl dit deffus 
Cyfinent la louange des dames 
Imprime a Paris 

*/ In-8* gothique, s. d., de 6 £F. Sur le titre, la marque de Jehan Trepperel. 
A la fin autre marque, à nous inconnue, portant les devises : Lex et Regio. 
Qyi voyt fefbat. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Cette édition diffère de celle que citent Brunet, III, 1182, Deschaxps, II, 894, 
et le catal. Rothschild, 572, par la marque de l'imprimeur, par le mot louange 
au lieu de louenge et beauté , et par l’omission de la pièce en prose intitulée 
La beaulte des dames. 

134. Louenge de la victoire |] et conquefle du royaume - Q c/e 
Napples. Auec les piteux regret\ z || lamentacions du roy 
A Iphonce. || 

*,* In-8° gothique, s. 1 . n. d., de 6 ff. absque nota. Au verso du titre, le roi 
dans un navire, et, au dessus, ces mots : Le roy Alphonce. Commence ainsi : 

Tremble { tremble { mémelu; far ravins 
Juifs, me [créas, marras, payas, turqus 
Et redoubte\ le trefcrefiien roy 
Ne prene\ point exêplaire aux mutins 
LarrÔs rebelles defpiteux dti/larins . 


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124 


LOY 


L’opuscule se termine par ces vers : 

é 

Mais les francoys honnejiement 

Joyeufement 

Prudentement 

Y font entrer fans plus mot dire 
Prions au dieu du firmament 
Que le roy reuieigne briefment 
En france fes fubjetq iuftruire [sic] 

Amen. || Cy finent les lamentacions et re\\gret\ du roy Alphonce\\ 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Cette pièce appartient à une édition différente de celle du recueil factice 
conservé à la Bibliothèque de Nantes, n* 25433. Le titre de ce dernier opuscule 
est Louege de la victoire du très crejtien roy de France : obtenue en la 
conquefte de fa ville c cyte de Napples. Avecques les regretq e lamentacions du 
roy Alphonce, et le bois au verso du titre, représente le roi de France assis, 
entouré de sa cour, dans une église. La nôtre diffère également de celle qui a 
été reproduite par Lainé et Havard pour le libraire René Muffat, d’après 
l'exemplaire Lacarelle. Le bois de cette dernière représente au premier plan 
un chariot conduit par deux postillons, et porte à la fin une petite vignette de 
dévotion. Le titre omet aussi le mot piteux , et imprime aux premières strophes 
forgier, emploier, fongnars, efiandars, Qlors nefioient, tarente, bagaiges, là où 
l'exemplaire de la Bibliot. Nation, porte forger, employer, eftandartfoignars, 
quilq nefioient, tarante, bagages. 

Le style rappelle celui de La Vray difant aduocate des Dames. On y retrouve 
même un mot rare, sous cette forme : Plufieurs soignars ont voulu contredire. 

La conquête du royaume de Naples par Charles VIII et la fuite d’Alphonse II, 
quand il fut saisi de frayeur à la nouvelle de l’arrivée du roi de France en 
Italie, ont été l’occasion d’un grand nombre de publications existant aujour¬ 
d’hui seulement en exemplaires uniques; Brunet, II, 991, IV, 1191 et Joseph 
Blanc, Bibliographie italico-universelle, Paris, Welter, 1886, in-8 # , I, 642. 

/ 

135. Loy. C La loy salicq ||première loy des frâcoys faictep 

le Roy phara || mon premier . — A la fin : C Explicit le traide 

dèntre les roy s || de france etdangleterre... 

a 

*/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 64 ff., signât, a-h. Sur le titre, un bois qui 
est répété au dernier verso. 

— Rubriques et notule : 11303.13352. Efie libro cofio . / . fueldo en leon 
per Setiembre de . 1535 . y el ducado de oro vale . 47 . fueldos. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

Édition décrite dans le catalogue de la vente Didot, de juin 1881, n* 510. 


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MATHEOLUS 


125 


36 . Matheolus. Le liure de matheolus 

Qui nous monjlre sans varier 
Les biens z aujji les vertus 
Qui viennêtpour foy marier 
Et a tous faict\ confiderer 
Il dit que lomme nejl pas faige 
Sy Je tourne remarier 
Quant prins a ejle au paJJdge. 





V Petit in-folio, gothique, s. 1 . n. d., de 67 ff. n. c. à 2 cols, de 43 lignes à la 







126 


MATHEOLUS 


colonne pleine. Signât, a ii-iiii; les cahiers a-g sont par 8 ff., fi par 
6, t par 5. Au titre, la lettre initiale reproduite à la page précédente 1 : 

Dans le corps du livre, il y 835 vignettes, dont plusieurs sont des répétitions. 
A la fin, on lit : 

Pour lan que iefits mys en fens 
Retenez . M. e cinq cens 
Je vous prie oftes en huit 
Mette\ octobre le tiers iour 
Et prenez plaifir c fe iour 
Tout ainjy comme il fenfuyt 
Explicit. 

Bibliothèque nationale, Y. 4420, en duplicata. 

Ces vers ont été cités comme donnant la date d’impression du livre, c’est- 
à-dire le 3 octobre 1492. Déjà Paj<zbb, II, p. 296, avait dit : Adiecti sunt rhytmi 
sequents, ex quibus annus impressionis discetur. Mais « mettre en sens » ne 
signifie pas « imprimer. > Si l’auteur de ces vers n’avait pas voulu se servir de 
ce mot, il eût mis jette en molle, qui était alors l’expression consacrée (supra, 
n* 70) et changé la rime. D’autre part, si, comme l’affirme M. Moband, le Livre 
de Matheolus n’est qu’une traduction du latin mise en rimes françaises vers 
1340, l’année 1492 n’est pas non plus celle de la composition de l’ouvrage. Les 
différences relevées par M.Tbicotbl entre les mss.et les imprimés sont peut-être 
des retouches du texte de Jehan Le Fevre, faites par Alexandre Primet, dont le 
nom est en acrostiche dans les 16 derniers vers. Ce serait alors de cette manière 
qu’il faudrait interpréter les mots mettre en sens. De toute façon, l’ouvrage a 
été imprimé, selon nous, après octobre 1492. 

Bbunbt, III, 1526, ligne 56, cite une édition in-folio, de 67 ff. (Bibliot. nation., 
Y. non porté) qui diffère matériellement de la présente, bien qu’imprimée avec 
les mêmes caractères, bois et lettres ornées que cette dernière, et portant éga¬ 
lement à la colonne pleine 43 lignes (non 42). Cependant la plupart des cahiers 
sont par 6 ff., excepté le premier qui est par 8, tandis que dans la nôtre, tous 
les cahiers excepté les deux derniers sont par 8 ff. L’orthographe diffère aussi 
en maint endroit. Ici, par exemple, nous avons au recto de diij : 

Cheuaulchans parmy la champ aigne 

Le recto de e i, qui est la page correspondante dans l’édition citée par Brunet 
comme étant composée de 67 feuillets, porte : 

Cheuauchans parmy la compaigne. 


I. C'est la lettre dite ■ le grand L de 
Verard », tien que nous ne l'ajon* pas encore 
rencontrée dans un livre imprimé per ou 
pour ce célèbre imprimeur. Notre reproduc* 
tion est prise non sur l'initiale du présent 
Mdthtolus, mais sttr celle du Livre de Sapiertie. 


L'une et l’autre d'ailleurs sont absolument 
identiques, sauf pour le coup de rabot, que ne 
porte pas la lettre dans ce dernier ouvrage 
mais qui se voit dans le présent. Voir infr* % 
4 'article Vkmoemck, livre imprimé à Lyon 
par Claude Nory ou Nourry, en 1501. 


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MAILLARD 


127 


La lettre initiale ornée après la vignette àu recto de aij dans notre édition est 
gravée; dans l’autre, elle est calligraphiée et peinte en rouge. 

L’intérêt de la présente édition réside surtout en ce qu’elle a été imprimée 
par le même imprimeur qui a donné l’autre édition en 67 ff., et aussi celle en 
62 ff. et 45 lignes décrite par Brunet; édition que nous n’avons pu rencontrer, 
mais qui d’après le savant bibliographe c présente les mêmes caractères, les 
mêmes tourneures en bois, historiées, et les mêmes figures : par exemple, la 
lettre L gravée en bois et historiée qui se voit au premier f. et dont les orne¬ 
ments représentent plusieurs têtes, et entre autres celles d’un fou et d’une femme 
qui se baisent. » Brunet complète sa description de l’éd. en 62 ff. par l’attribu¬ 
tion suivante : Paris, Verard, J4g 2 ; attribution qu’il reporte à son édition en 
67 ff., et qu’il aurait également reportée à la nôtre, puisque celle-ci est incon¬ 
testablement imprimée avec les mêmes caractères, les mêmes 35 bois et le 
même L historié que les deux autres. 

Le bois de la lettre historiée, dans la présente édition, a subi un léger coup 
de rabot, destiné sans doute à égaliser le bord de droite, endommagé au cours 
de l’impression. Comme cette réparation ne se voit pas dans le bois de l’autre 
édition en 67 ff., cette dernière est antérieure à la présente. 

Ainsi que nous l'avons dit dans notre Avant-propos, la lettre initiale, la plu¬ 
part des lettres ornées et toutes les minuscules se trouvent dans la Doctrine de 
Sapience, imprimée par Claude Daygne à Lyon en 1497. C'est donc cet impri¬ 
meur qui a imprimé au moins deux des éditions in-folio du Matheolus; et si 
l’on revoit cet L historié et les mêmes caractères dans La Vengence, imprimée 
par Claude Nourry en 1501 (décrite infra), c’est que ce dernier a succédé à 
Claude Daygne ou est devenu acquéreur de son matériel, après 1498. Cependant 
comme le coup de rabot se voit aussi sur le bois de La Vengence, il se pour¬ 
rait que ce fût Claude Nourry qui ait imprimé la présente édition du Matheo¬ 
lus, sur le modèle de l’édition en 62 ff., et de celle en 67 ff., toutes deux publiées, 
à notre avis, par Claude Daygne, avant 1501. 

Les éditions décrites par M. Tricotbl, Le livre de Mathéolus, Bruxelles, 
1846, in-ia, pp. 488-90, diffèrent de la nôtre. Son n* 1 est sans doute l’in-folio 
en 67 ff. de Beunbt, III, 1526, et Biblioth. nation., Y n. p., bien que ce dernier 
porte au titre : liure, nous, aujfy, vieignent, faict\ lomme. Son n* 2, in-fol., à 
2 col., de 67 ff. n. c., signât. A-Lij, a un L initial représentant un serpent qui 
tient dans sa gueule la tête d’un fou. Les n®*.3,4 et 5 sont in*4\ et contiennent 
certains bois de grand format qui ne se trouvent pas dans les éditions sorties, 
selon nous, des presses de Claude Daygne. 


137. Maillard (Olivier). La confejfion || generale defrere Oli - 


uier maillard. || 


*,* In-8 # gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff., signât, a- 04; frontispice portant 
un bois; à la fin, une fleur de lis fortement teintée : probablement la fleur des 


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i 


128 MANDEVILLE — MARCHEPALLU 

Junte, si fréquente dans les impressions lyonnaises du commencement du 
xvi* siècle. Commence ainsi : Qui bien je * veult confejfer . 

Biblioteca Colombina (rubriques omises). 

Toutes les éditions de la Confession générale de Maillard citées par Brunet, 
HI, 1315. Deschamps, I, 922, et MM. Laboudbrib*, sont en 8, 10, 12, 14 ou 
17 feuillets. 

138. Mandeville (J. de). Le Lapidaire en || Francoys compofe 
par MeJJire || Jehâ de mâdeuil || le cheualier très - 1 | magnifique. || 
Imprime nou - Q uellement a Lyô. y 

*.* In-8* gothique, s. d., de 32 ff. n. c, sign. Aij - Diiij. Sur le titre, le mono¬ 
gramme du Christ et un homme en camail assis. Au recto du 31* f., la fleur de 
lis florentine; au verso, la mer, un navire et un gros poisson; au dernier recto, 
un éléphant attelé ; bois curieux. 

Bibliothèque nationale, S. 1312. 

La Bibliothèque française, de Du Verdier, II, 476, cite une édition de Lyon, 
sans date, qui est peut-être la nôtre. 

1 3 g. Maniéré. La maniéré dauo || ir de largent. Trefutille a 
toutes gens || Et pour viure vertueufement. || — A la fin : C Jusques 
a la fin. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., avec un simple titre de départ, 
t Bibliothèque nationale, Y. 6141, a. 

Cette pièce en vers a compofe par maiftre Francoys girault », ainsi que porte 
Le moyen defoy enrichir, Brunet, II, 1614, lequel est identique à la présente, 
appartient à une édition autre que celle du catal. Rothschild, 514. La nôtre 
montre des différences dans la longueur des lignes du titre, et au lieu de se 
terminer par la phrase tronquée Iusques a la, elle contient la phrase entière. 

140. Marchepallu (Jacques de). Les || vertus et excelléces || des 
fpeaumes [sic] du roy Dauid felô lor || dre du pfautier trâ \\Jlate 
de latin en francoys : felô les fente \ ces des docteurs de R fainâe 
Théologie : par Ihônorable do || cteur frere Jaques J] de Marche • 
pallu 8 d’ || lor dre du d’fainâ Frâ || coys. || — A la fin : Imprime 

I. Textuel pour fe veult. Cette dernière d’Olivier Maillard , Nantes, 1877, in-8 9 , 
lecture est celle que nous avons relevée sur pp. 166-168. 

toutes les éditions de la Bibliothèque natio- 3. Il est assez curieux de voir à Paris, au 

nale, au nombre de cinq ou six. XVI* siècle, une rue de Marckepalut . C'est 

3. Sermon de F. Olivier Maillard , Paris, là que demeurait l'imprimeur Denjs Janot, 

1836, in- 8 9 , pp. 35 et 43 ; Œuvres françaises avant d'aller dans la rue neuve Notre-Dame. 


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MARGUERITE DE FRANCE 


129 


en la noble cite de Lyon par Jacobü Modernü de Pinguento || en 
la gant [sic] Rue : Apres de |[ Puipelu. || 

*,* In-8* gothique, s. d., de 32 ff. signât. A-D. Au recto du dernier feuillet, 
la fleur de lis florentine ; au verso, une dame. 

— Rubriques et notule : 11365.5136- EJle libro cojlo .5. dineros en mom- 
petler a . 14 . de julio de . 1535 -y el duc ado de oro vale . 564 . dineros . 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-24. 

La Bibliothèque françoise , de Du Vbkdier, II, 288, cite une e'dition sans date 
donnée à Toulouse par Jacques Colomies. 

141. Marguerite de France. Le Miroir fl de trefchre - || 
Jlienne princejfe || Marguerite de France || Royne de Nauarre , || 
Duchejfe D'alen || qon & de Ber || ry : auquel el || le voit & \\fon 
neât, || & son || tout. || 

*,* In-8* en caractères ronds, s. 1 . n. d., de 36 ff., c. au recto, signât, aii — 
eiiii. Au verso du titre on lit : Ce Miroir a efte dili- || gemment recongneu, 

& || rejtituè en fon entier, fur || L’original efcript de la || propre main de la 
Royne de Na- 1 | uarre. Parquoy nul ne fefmerueille H ra J’il treuue différence 
entre les || aultres imprejfions & ce fie cy der- || niere. Mefmement au feuillet, j g. 
[sic] page 2. ligne 13. on trouuera quatre g vers, qui auoient eftè au parauant ■ 
|| tùutalement omis. Le premier fe || commence, Si la force d’une grand’ &c 
auec les autres trois enfuiuantç. 

Au verso du f. 35, se trouve Le VI. Pfeaulme de Dauid, tranflate\\ en Fran- 
çoys félon l’hebrieu, par || Clement Marot, Valet de || chambre du Roy. ||, 
lequel termine le volume au bas du verso du f. 36 par le mot fin. 

Bibliothèque Mazarine, N* 21660. 

La présente édition a été évidemment imprimée à Paris par Antoine Auge- 
reau, sur celle qu'il a donnée sous la date de 1533'. Cette dernière s’en 
distingue par les lettres ornées et la coupure des lignes du titre, par le dernier 
verso, qui est blanc, et par les quatre vers signalés dans l'avant-propos : 

Si la force d'une grand'maladie, 

Ou a la douleur d'une melancholie, 

Délirer faict la mort, A fouuent prendre 
Par ce noyer foubdain, tuer, ou pendre. 

Ces vers se trouvent en effet au verso du f. 19, tandis qutTdans l’exemplaire de 
la Mazarine ils sont au verso du f. 20. Les caractères d'ailleurs, y compris une 
certaine espèce d’e, sont les mêmes. 

142. Marguerite. Senfuit la || marguéri || te de vertus a - || uec 
lepces for - |J mal dung poure humain, fl — A la fin : C Amen, fl 

I. Bibliothèque Nationale, Véline, 2265, et Bkunet, III, 1413, ligne 58. 

9 


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i3° 


MARGUERITE 


MARIAIGE 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 6 ff. signât. Aii, Aii [eicj; 25 lignes à la page. 
Sur le titre, petit bois, médiocrement gravé, représentant un saint et une sainte 
agenouillés. Commence ainsi : 

% Les vertus des faicts per es. 

^1 Quât vng chafcun aura de noe la prudence 
En bon péri abraham la bonne loyoulte 
Et de fon filç Ifaac la vraye confidence : 

Du fuplanteur Jacob la longanimité . 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Brunet, III, 1420, décrit une édition en n ff. imprimée par Bamabé Chaus- 
sard, à laquelle il attribue la date de « vers 1520 ». Chaussard n'imprima seul 
que dans la seconde moitié de l'année 1515. L'édition que M. de Montaiglon 
a copiée, VIII, 29-48, est de 24 lignes par page pleine, et en deux cahiers, dont 
le premier est de 8 ff., le second, de 4; ce qui indique une composition suivie 
et inséparable pour les deux pièces; il n’y est pas fait non plus mention de 
bois. Nous pensons que la présente, est la première partie seulement, et qu’elle 
faisait corps, à l’origine, avec l'édition du Procès formai dun povre humain 
humain, décrite, infra. Notre Marguerite aurait donc été imprimée, ainsi que 
cette dernière pièce, à Paris, chez Trepperel ou ses successeurs. 

143. Marguerite. C S enfui t§ la marguerite d’s vtg auec le procès 
formai || dügpoure humain. || — Second titre : C Procès for || mal 
dügpou Q ure hümins. ||— A la fin : Imprime nouuellement a Lyon. |) 

*,* In-8* gothique, s. d.,de 12 ff., signât, a-b. Petite lettre initjale. Sur le 
premier titre, une femme portant au bras gauche une jarre, et tenant une fleur 
de la main droite. Sur le second titre, St Marc l'évangéliste, bois qui est répété 
au recto du dernier f., lequel porte, au verso, une grande fleur de lis. 

— Rubriques et notule : 4801. Vide quid aliud habes sub . n*. 13366 : 
Efie libro cofio . 2 . dineros en mompeller, a. g. de Julio de. 1535 ■ y el 
ducado vale . 564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

C'est une édition lyonnaise, autre que celle de Barnabe Chaussard décrite 
au catal. La Vallière de De Bure, II, 3088, et par Brunet, III, 1420. 


144. Mariaige et || iriumphe des Quatre || fil\ Hqymon. Et des 
fil || les damp Symon. || — A la fin : Cy fine le mariage des qua - 1 | 
tre fl\ aymon : z des fi || les dâp fymon. Q 

*.* In-4* gothique, s. 1 . n. d., (nombre de ff. omis). Sur le titre et à la fin, 
des bois grossièrement gravés. 


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MAROT 


> 3 » 


— Rubriques et notule lavées : 1140a . 9404. Efte libro cofto . 4. quartos 
a . ai. de enero de. 1531 .y el ducado de oro vale. 302 . quartos. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil F. 31-4.'. 

Le format, l’arrangement du titre et le mot triumphe indiquent une édition 
jusqu'ici inconnue de cette facétie, qu'il ne faut pas confondre avec le roman 
des Quatre fils Aymon. 

145. Marot (Clément). ([ Les Opufcules et petite Traiâe\de 
Clemét Marot de Qua || hors, et || Varlei de châbre du Roy. Côte - 
tiens H Chât\ royaulx Ballades Rôdeaulx Epi || Jlres Elegies, auec 
le Téple de Cupido, & || la plainâe de Robertet, en/emble plujieurs 
aultres chofes ioyeufes & recreatiues, redi || gees en vng & nouuel - 
ment Imprimées || a Lyon par Oliuier Arnoullet. || 

*,* In-8* gothique, s. d., de 40 feuillets n.x. Au titre, un scribe, (Marot?), 
écrivant, le papier sur les genoux. 

— Rubriques et notule lavées : 11372.47 Ç4 . Efte libro cofto. 8. dineros en 
mompeller a. 6. de Julio de . 1535 . y el ducado de oro vale. 364 . dineros. 

Biblioteca Colombina, «-Recueil F. 31-20*. 

Clément Marot s’est plaint, à plusieurs reprises, qu'on eût publié des édi¬ 
tions clandestines de ses ouvrages : « Le tort, que m’ont faièt ceulx, qui par cy 
deuant ont imprimé mes Oeuures eft fi grand, et fi oultrageux, qu’il a touché 
mon honneur, » écrit notre poète à Dolet*, en 1538. L’imprimeur Constantin 
mentionne également des publications « fans aulcun tiltre, comme un amas de 
diuerfes pièces* ». Aussi la première pensée du lecteur qui connaît les procédés 
des libraires lyonnais au xvi* siècle, est-elle de voir dans les Opufcules une 
entreprise suggérée par quelque édition collective faite récemment soit par les 
Roffet, soit par Guillaume Boulle. Olivier Arnoullet, copiste comme la plupart 
des imprimeurs de province à cette époque, et exerçant sa profession dans une 
ville où, plus que partout ailleurs, les oeuvres des poètes français étaient assu¬ 
rées d'un débit facile, aurait conçu l’idée de composer un recueil des poésies 
de Clément Marot en voyant le succès des éditions réunies qu’on publiait à 
Paris et à Lyon. Mais n’osant enfreindre ouvertement le privilège accordé à 
sas confrères 1 2 3 , notre imprimeur se serait permis de modifier le titre de son 
imitation, en substituant aux mots Ladolefcence clémentine ceux de Opufcules . 
& petit { Traicteq. 

Cependant Marot, dans l’épitre préliminaire de la plus ancienne édition 


1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 

2. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 

3. Les Otuum dt Clemtnt Marot. A. Lyon , 
au Logit de Monfieur Dolet. 1588, petit in-8*, 
en caractères aothiques, f. v., recto. 


4. Les OErrrei de Clement Marot. A Lyon, 
a l’enjeigne du Rocher. 1544, in-8*. 

5. Lee éditions des Roffet et celle de Guil* 
laume Boulle, Lyon, 1534, in-16, mention* 
nent un privilège. 



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MAROT 


132 

connue de Ladolefcence Clémentine 1 , donne pour principal motif de cette 
publication, « le defplaifir de ouyr, cryer & publier par les rues une grande partie, 
toute incorrecte & mal imprimée de fes œuures de jeunefle. » Une telle plainte 
démontre que la majeure partie des poésies composant YAdolefcence parurent 
antérieurement à la première édition collective de Pierre RofFet*. Arnouilet a 
donc pu réunir ces pièces volantes, — dont cinq au moins dans leur forme 
séparée nous sont parvenues, — et en composer un recueil, avant même que 
Marot eût songé à réunir ses œuvres. Dans cette hypothèse, le titre de Opufcules 
& petite Traicte\ % s’explique; car, à en juger par l'édition de YAdolefcence 
Clémentine que publia François Juste à Lyon, en 1533 4 , et °ù H n# y a aucune 
mention de privilège, les imprimeurs lyonnais non seulement n'hésitaient pas 
à copier les titres des publications parisiennes choisies par eux pour être 
contrefaites, mais ils y ajoutaient des pièces omises dans l'édition légitime. 
Olivier Arnouilet aurait certainement suivi l'exemple de François Juste s'il 
l'avait eu sous les yeux. 

Pour décider la question, le critique devrait pouvoir comparer les poésies 
contenues dans les Opufcules avec celles de la première édition de YAdolefcence; 
voir si le texte des Ballades, des Rondeaux, des Épîtres et des Élégies est iden¬ 
tique 1 à celui qui a prévalu dans les éditions publiées après 1532, et si parmi 
les Opufcules on trouve des pièces désavouées • ou omises dans l’édition donnée 


1. Paris, Pierre Roffet, 13 août 1533, in 8*. 
Nous no croyons aucunement à l'existence de 
l'édition de 1530, vaguement indiquée par 
Lenglet-Dufresnoy et par Niceron (d'après 
Lenglet). La phrase Le tout reueu, corrige et 
mis en bon ordre , qui figure sur l'édition de 
1533, ne vise pas, à notre avis, une édition 
antérieure, mais bien les pièces qui, jusqu'ici, 
n'avaient paru que séparément avec ou sans 
son aveu. Quant à la date de 1530 donnée à 
l'ÉpItre de Marot à se»frères, on ne la trouve 
que dans les éditions faites à dater de 1538. 
Toutes les éditions antérieures, notamment 
celle de 1533, qui doivent faire autorité, 
publient cette épitre avec la date du 13 août 
1533, date qui est justement celle de l'achevé 
d'imprimer. 

. 3. Année M. d. xxxu, 13 août; Catalogue 
Rothschild, n* 596. 

3. Il est évident que Lenglet-Dufresnoy, 
malgré le titre à'Opuscules donné à une 
bonne moitié du tome I* r de son édition de 
Marot, n'a pas connu notre volume, car il 
porte en note au Temple de Cupido : • Cette 
épitre manque dans toutes les éditions des 
auvres de Clément Marot. s Or cette pièce 
figure sur le titre de la plaquette volée à la 
Colombine et que nous décrivons ici. 

D'autre part, il est certain qu’aucune édi- 


\ 

tion collective des auvres de Marot, faite de 
l'aveu du poète, n'a porté le titre d'Optu- 
eûtes : ■ Voyant donc la première édition de 
noftre auoir efte intitulée Adolefcence, s dit 
encore Anthoine Constantin, dans sa belle et 
utile édition des OEvrres précitée. 

4. Année 1534* nouv. style, Catalogue 
Rothschild, n 9 597, exemplaire unique. 

5. Tous les textes de Marot imprimés sépa¬ 

rément au commencement du xvi* siècle ont 
été remaniés dans les éditions collectives. Voir 
les variantes relevées par LxNGLKT-Duraxs- 
not et par M. Guiffret, ainsi qu'un curieux 
exemple que nous jeitons infra , à l'article 
PSEAULMBS. ' 

6. Néanmoins les désaveux de Marot ne 
sont pas toujours un indice probant. Ainsi, 
dans l'épitre à Etienne Dolet, il dit en pro¬ 
pres termes : « La complainâe de la Bazo- 
che : l'Alphabet du temps prefent : l'Epi¬ 
taphe du Conte de Sales et plusieurs aultres 
lourderies qu'on a méfiées en mes Liures. • 
Cependant on trouve ces pièces non seulement 
dans l'édition privilégiée de Guillaume 
Boulle, mais aussi dans celle donnée à Paris 
par Bonnemere, en 1536, édition où se lit sur 
le titre la déclaration que les auvres de Marot 
y furent « reueues A corrigées félon fa der¬ 
nière recognoiffancc oultre toutes autres 


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T 

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MESSAGIER 


*33 


par Guillaume Boulle à Lyon en 1534, avec privilège. Il y aurait aussi intérêt 
à noter si ce recueil contient, parmi leô Chantf Royaulx annoncés sur le titre, 
le Chant de la Royal Conception noftre Dame * commençant par le vers: 

Dedans Syon au pays de Iudee. 

Si cette pièce s’y trouve en effet, les Opufcules auront été publiés après les 
éditions des Roffet, puisqu'elle parut pour la première fois dans la Svite de 
l’Adolefcence Clémentine, en 1534, et le volume d’Amoullet ne sera plus qu’une 
contrefaçon plus ou moins déguisée. 

En attendant cette constatation, le critique peut néanmoins déterminer les 
quatre années entre lesquelles Arnoullet fit sa publication. Ainsi, un biblio¬ 
graphe qui a eu le livre entre ses mains, pendant quelques minutes, nous dit 
se rappeler y avoir entrevu YEpitre à la reine Eléonore nouvellement arrivée 
d’Espagne avec les deux enfants du roi délivrés des mains de l’empereur. Or 
c’est seulement le 5 juillet 1530 que François I" communiqua au parlement 
que ses deux fils et sa fiancée étaient arrivés à Bayonne, deux jours auparavant. 
D'autre part, le 6 juillet 1535, Fernand Colomb acheta à Montpellier, pour la 
modeste somme de huit deniers, l'exemplaire même que nous venons de 
décrire. Les Opufcules ont donc été publiés au plus tôt dans l'automne de 
1530, au plus tard pendant le printemps de 1535. 

Pour un autre ouvrage de Marot en édition non décrite jusqu'ici, voir, infra, 
l’article Pseaulxe. 

146. Messagier. Le meffagier de tout bien par venerable fcien- 1| 
tijicque, & deuot prefcheur, religieux de lob\\/eruance de fainâ 
François le beat pere frere j| Joseph R. || — On les vent a Paris 
en la rue fainâ Jacqs JJ près fainâ yues a lenfeigne du Pellican. || 
Cum priuilegio ad biéniü vt pt\ p iftrument .. . — A la fin : Çy 
finijl le liure nomme le meffager de tout || bien 0 raifon Imprime a 
paris pour Englebert || et Jehan de Marne/libraires iure\ enluni - 
uer Jiyîfe de paris, demourâs en la rue fainâ Jacques || a lenfeigne 
du pellican deuant faint yues. || 

In-8* gothique, s. d., de 15a £f. signât. a-N 4. Frontispice. Au titre, bois 
« allégorique et apocalyptique » ; marque de Marnef au dprnier verso. 

— Rubriques et notule : / 1470.1432 . Efte libro coflo . 2 .fueldos en leon 
a. 13 . de . D* de 1535 .y cl ducado vale . 47 . fueldos. 

Biblioteca Colombina, H. 43-43. 

Brunet, III, 167a, dit que c’est un Traité de l'oraison en ai chapitres. 

impreffions contrefaiâes aufquellet a fon i. Il ne faut paa confondre ce chant avec 

grant déshonneur ont efte adioullees aulcuaes celui qui est intitulé de même, mais que 
œuvre* fcandaleuses mal compofees & incor- « Maiftre Crétin voulut avoir de l'Autheur », 
reâes ». Voir le catalogue Rothschild, 0*693. et dont il n'y a pas d'édition séparée. 


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1 34 


MESSAGIER 


MICHAULT 


147. Messagier. C Le petit fl mejffagi || er damours. || —A la fin : 
Cy fine le petit mejjagier da- || mours nouuellement imprime a || 
Lyon en la maifon de Barnabe || Chauffard près nofire dame de H 
confort. M D xxvij. || 

*,* In-8* gothique (nombre de £f. omis), frontispice, grande lettre initiale 
ornée. Sur le titre, 2 bois disposés côte à côte; l’un représente un homme, au- 
dessus duquel on lit en caractères d’imprimerie : Lamant ; l’autre, une femme, 
avec le mot : Lamie. La pièce commence ainsi : 

^1 Le petit mejjagier damours 
Eftant Jeulet châtât au coig dù boys 
En cheminât z faifât plufie's toours 
Vis cupido tenât fon arc turcquoys 
Avec venus la deejfe damours.. &c. 

— Rubriques et notule : / 14,00 .4470. Efte libro coflo . 5 . dineros en mom- 
peller. a. 27 . de.junio de. 1335 ■ y el ducado de oro vale .564. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-20'. 

Malgré le mot petit sur le titre, c’est bien Le Messagier damours dont Brunet, 
III, 1671, et MM. db Montaiglon et Rothschild, XI, 1—4, décrivent cinq édi¬ 
tions, toutes différentes de la nôtre. 

148. Meung (Jehan de). Les fept articles de la foy || etprouerbes 
dores Selon (| maiftre Jhean de Meung. || — A la fin : Imprime a 
paris le . xx . || lourdefeptembre lan mil . V . cens et. ni . | \pour 
anthoine verard marchand libraire |j demourant a paris deuant la 
rue neufue |J nofire dame a lenfeigne fainct iehan leuan || gélifié ou 
au palais deuant la chappelle ou len chante la meffe de mejfeigneurs 
les prefidens. || 

In-8° gothique, de 72 ff. n. c. signât. A-J. Le dernier f. ne contient que 
la marque de Verard. Dans le corps du livre, plusieurs bois curieux. 

—Notule: Efte libro ajfi enquadernado cofto. 2 . fueldos en leon por fetiembre 
de . 1533 .y el ducado vale . 47 .fueldos y media. 

Biblioteca Colombina, J. 49-26. 

Ouvrage dc'crit par Brunet, III, 1680. , 

149. Michault (Pierre). La dance des aueugles. |j —A la fin : Cy 
$nift la danfe des aueugles || imprimée a lyon. || 

• Petit in-4* gothique, s. d., de 44 fF. n. c dont le verso du dernier est 

1. Recueil pillé en 1884. 


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MICHEL 


MISSUS 


*35 


blanc; lignât, aii-f. (a, h, c, d et e sont par 8 ; / par 4), 27 lignes par page 
pleine. Le titre ne porte ni bois ni marque ; au verso, un homme appuyé sur 
un b&ton; au verso du 2* f., un homme assis et un ange dans les airs; le corps 
du livre contient 3 autres grands bois. 

Bibliothèque nationale, Y. 4423. (Exemplaire Yéméniz). 

Cette édition rappelle la première édition lyonnaise citée par Brunet, III, 
1701, si ce n’est que cette dernière porte la marque de Maréchal et Chaussard, 
et qu’elle contient 15 bois au lieu de 4 seulement. Du Verdier, I, 469, cite une 
édition vue par La Monnoye, imprimée à Lyon, sans nom de libraire ni d’im¬ 
primeur, qui peut être la nôtre. 

150. Michel dit de Tours (Guillaume). Laforefi de confcien 0 ce 
contenant la chajfe des princes fpirituelle. |j Cum priuilegio. || — 
A la fin : imprime par Michel le noir ... Le dernier iour daouft 
Mil cinq cens || et vingt. || 

In-8* gothique, de 128 ff. sign. a-f; figures curieuses dans le genre de 
celles du Caballero determinado, dit Gallardo. 

— Rubrique et notule : 4533 . Efte libro cofto . 30 . dineros en mompeller 
a . 27 . dejunio de. 15 35. y el ducado de oro vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, H. 43-49. 

Ouvrage cité par Brunet, III, 1704. 

151. Miracles. Aultres nouueaux miracles de no - || tre dame de 

fouffrance : cejlajjauoir || de deux en/ans mort\ne\ re/ufciten, z [| 
dungaultre fur lequel vng chariot charge || de pierres pajfa : lequel 
fut prefferue de la mort par la priere faite a la vierge marie . 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. Au titre, la Vierge. Pièce en vers. 

— Rubriques et notule : 11420.3532. Efie libm cofto . 1 . dinero en leon 
por setiembre de . 1535 . y el d... 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Voir Paulin Paris, Manuscrits, IV, 1-12; Migne, Dict. des Légendes, col. 516. 

152. Missus eft trâf || late de latin en frâcoys. Impri || me nou - 
uellement a Paris. f| — A la fin ; On les vent a Paris en la rue 
neuf - 1 | ue nojlre dame a Lenfeigne de lefcu de || France. || 

*,* In-8* gothique, s. d., de 8 ff. Sur le titre, l’Annonciation. 

— Rubriques et notule : / 3364. Efte libro cofto . 2 . dineros en leon por 
Setiembre de. 1535 .y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 


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136 MISTERE — MONITOIRE 

Notre fiche ne mentionne pas les fautes typographiques relevées par Brunet, 
III, 1776, dans sa première citation, ni l’abréviation dans la seconde, ce qui 
nous fait présumer que la présente édition n’est ni l’une ni l’autre. Peut-être 
est-ce celle du catal. La Vallière de De Bure, 2841, article 5. 

Nous avons vu attribuer cette pièce à Guillaume Alexis. 

153. Mistere. Sen/uit ung || beau mijle H re d Nojtre Dame a la 
louenge de fa trefgrolieufe [sic] Natiuite : dune ieune fille || la - 
quelle Je voulut habandonner a pe || che pour nourir fon pere et fa 
mere en || leur extreme pourete. Et efl a , xviij . pfonnages dot les 
nos fenfuyué cy a || près. Imprime nouuellemét a paris. J] — A la 
fin : Le prefent liure a efte nouuellemét Imprime a Paris pour 
Jehan fainct Denys || Lybrayre demourant en la Rue neufue no || 
Jlre Dame a Lenfeigne fainct Nycolas. || 

In-8* gothique, s. d., de 48 ff. n. c., signât, a-f. Au titre, deux bois acco¬ 
lés. L’un d’eux contient une lettre P, gravée, de grand format, et ces deux 
mot6: Vi : fueil (?). 

— Rubriques et notule : / 11420 . 13314. Efte libro cofto . 1 . fueldo en 
Leon por fetiembre de . 1335 .y el ducado vale .570 ... 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Nous ne connaissions jusqu’ici d’autre édition de ce mystère que celle d'Oli¬ 
vier Arnoullet. Lyon, 1543, Brunet, III, 1976, réimprimée en 1829, in-16, et 
citée par M. le comte de Doukt, Dictionnaire des mystères, p. 544, et M. Petit 
de Julleville, Hist. du Théâtre, II, 340. 

La présente notule de Fernand Colomb, démontre l’existence d’une impres¬ 
sion de ce mystère dès 1535, et recule conséquemment de huit ans l’époque 
qu’on était disposé à lui attribuer. 

154. Monitoire de par nojlre \\ fainct pere le pape contre || les 
vénitiens. D Cum priuilegio. || — A la fin : C Lan mil . CCCCC . 
z . ix . lindition . xn. le . xxvii. iour dauril du papaulte de noftre 

fainct pere Julius .C Tranflate fuerût hec prefentes 

littere apoftolice Sanctiffimi || dni noflri Julij scdi pape modemi 
de lingua latina in gallicam p || egregium virum magiftrû 
Johannem de gradibus , .... 

In-4* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff. signât. B. Au titre, gravées sur bois, 
les armes du pape Jules II. 

Bibliothèque nationale, K. 713. 

La Bibliographie Italico-Française, de M. Joseph Blanc, colonne 580, 


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MONTFIQUET — MYSTERE 


*37 


mentionne an monitoire de ce genre, mais a translate du latin en rime, Lyon, 
in-4, gothique, 1509. » 

155. Montfiquet (Raoul de). Le || liure du fainct facrement de 
lautel. Cô - || pofepar maijlre Raoul de montfiquet .. . — A la fin : 
imprime a Paris pour Anthoine verard. . . 

V In-4* gothique, s. d. Les signât, a - P sont par 6, excepté la dernière qui est 
en 8. Le dernier f. est blanc. Bois sur le titre. 

— Rubriques et notule : 7/59/ . 1370. EJte libro cofto. 2 . fueldos en leon 
por otubre de. 1535 . y el ducado vale. 47 .fueldos y medio. 

Biblioteca Colombina, M. 67-12. 

Ouvrage cité par La Caoix du Mains, IJ, 347, et Bxunst, III, 1863. 

156. Mort. Senjuyt la mort et epigra - 1 | me de feu mejjire 
Pierre Re || gnier en fon viuant Do - || cteur en droite Cheua - || lier 
EJcheuin de Poi Q ctiers z Lieutenât || general en la Je - (| nef - 
chauffée de || Poictou. || — A la fin : C Salufiius in Catilinario || In 
Luctu atcQ miferis mortem || erumnarum || Requiem : non cruciatû 
fi effe duco. |] 

*,* In-4* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. absque nota. Pièce en vers. 

Bibliothèque nationale, Y. non porté. 

L'épitaphe consacrée par Jehan Bouchet* à Pierre Regnier n'est qu’une para¬ 
phrase de celle-ci. De ces deux pièces on tire la conclusion que ce dernier 
naquit vers 1477, qu'il fut professeur de droit en 1499, lieutenant général de la 
sénéchaussée du Poitou de 1507 jusqu’à sa mort, arrivée en 1527 : 

Juge ie fu\ vingt ans non sans enuie 
... apres auoir longtemps garde le lict 
Je trefpajfay tout priue de déliét 
Lan mil cinq cens vingt et sept de décembre 
Jour, xix •. 

157. Mystère. Cy côméce Le || Myftere ou miracle de la glo - 
ri eu || Je vierge Marie q eft dung Jeu || ne enfant que fa mere dôna 
au dyable quât il fut engendre : auquel eft contenu la groffe Q pé¬ 
nitence z le gros trauail quil fift et eut. Corne il fut a Rome z en 
Hierufalem z com || me le dyable leporta en enfer en la prefence || 
du fainct Hermite finalement corne par la || priere z groffe deuo - 

1. Gtntalogitt, Poictien, 1545, in-fol.,f.8a. | 2. Verso du 3' feuillet. 


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! 3® 


NE RA U LT 


don quil eut a la glorieu\\fe vierge Marie fut rapporte denfer 
par les || anges de paradis z vefcut depuis faincte || ment. Et eft le 
dict myjlere a quinze perfon || nages. Ceftaffauoir le Prologue , le 
Fol y le |j Pere, la Mere, le Fil\, Lucifer, Sathan, AJlle (| roth, 
Dieu, la vierge Marie, Michel, Ga || briel , le Pape , Leuefque de 
Hierufalem, et || Lhermite des mons de Lyon. ||— A la fin : Cy 
fine le myjlere ou miracle de la glo U rieufe vierge marie q eft 
dûg ieune enfât || q fa mere dôna au dyable quât il fut enge || dre. 
Imprime a Paris nouuellement. || 


In-8* gothique, s. d. t de 32 ff. n. c.; signât, a-h. Commence ainsi : 

5 T Le Prologue. || 

Celuy dieu qui forma le monde 
Et tout par diuine science 
Nous gard, z falut a la ronde 
Et vous doint paix z patience 
Je vous pry que facie\ silence . 

— Rubriques et notule : 11420.13307. EJle libro cofto . 3. dineros en 

leon por setiembre de . 1333 . y el ducado vale . 570 . dineros. 

% 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 


Le Ms. de la Bibliot. nationale, fr. 819-820, publié par la Société des anciens 
textes : Miracles de Noftre Dame, I, 1-56, et cité par M. Petit dx Julleville, 
II, 228, contient un mystère portant le titre de Miracle de Nostre Dame d'un 
enfant qui fut donné au dyable quant il fut engendré, mais qui est différent du 
présent; ce ne sont pas non plus les mêmes personnages. 


158. Nerault (Symon). Le flagice de pe - || fte Compofe par ty 
venerable z reli- || gieufe pfonne frere Sy - || mon Nerault docteur 
en || théologie. || C Et font a vendre de - || uant les cordeliers a 
Poi || ctiers par Jacques Bou - 1 | chet Imprimeur . || — A la fin : Im¬ 
prime a Poictiers || par honefte perfonne Jacques bouchet Impri - 
meur || et Libraire. Le . xxiii. iour de Mars Lan mil H Cinq cens 
Trente. || 

In-8* gothique, de 44 ff. n. c. y compris 1 f. blanc & la fin du premier 
cahier signé A. Cette sign. est répétée pour le cahier suivant et se continue 
jusqu’à a, qui est en 4 ff. seulement. Le titre est dans une bordure ornée, 
portant les initiales I. B. et la devise Initivm sapientie. timor. domini. Au 
verso du titre et à celui du dernier f., marque d’imprimeur aux noms de 
Guillaume et de Jacques Bouchet. Cette marque procède de celle qui se voit 
dans VAchilléide de Stace, imprimée par Jehan Bouyer et Guillaume Bouchet 



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NERAULT 


1 39 


de compagnie, absque nota, et que Brunit, V, 1515*, dit être une édition 
parisienne. Dans le Flagice l’écusson est aux armes de la ville .de Poitiers et 
porte, à gauche, Guill. bouchet, à droite, Jaques bouchet *. 

— Notule : EJle libro cofto . /. fueldo en mompeller a 21 de Junio de. 153 5. 
y el ducado de oro vale . 41 . fuel dos. 

Biblioteca Colombina, F. 31-5. 

C’est La Flagice de peste citée par Panzir, VIII, p. 234, qui en a emprunté 
le titre à Du Verdier, III, 477. Brunet, IV, 40, décrit aussi cet ouvrage, et, bien 
qu’il ne paraisse avoir connu que la description de Du Verdier et celle du cata¬ 
logue du D r Baron *, le titre qu’il donne diffère à certains égards de celles-ci, 
sans être exact. En tous cas, Du Verdier n’a eu sous les yeux qu’un exemplaire 
très incomplet Le fait que ce bibliographe attribue seulement six ff. au Flagice 
montre qu’il n’en a vu que le premier cahier, moins le titre, reconstitué par lui 
arbitrairement. Ce qu’il a pris pour le livre même, n’est que l’épître dédica- 
toire, en prose et en vers, adressée à Antoinette d’Iliers, baronne de Clervaux 
et du Chêne doré, dame de Haussay, de la Boulouhere et de Maisoncelles, veuve 
de Robert de Chabot, lequel était l'onde paternel de l’amiral Philippe de 
Chabot. 

Ce que l’on sait de l’auteur est contenu dans les vers suivants, car la brève 
notice donnée par Quétif et Echard, II, 81, est tirée exclusivement du titre 
supposé par Du Verdier. 

Dont cette année vn notable Docteur 
( Lequel se dit voftre humble feruiteur) 

A fait vn liure en vn vulgaire honnefle 
Intitulé le Flagice de pefte ... &c. 

Ceft un traicté que chafcun deuroit lire 
Voire fouuent pour fuyr de Dieu dre ... &c. 

Cest enfeauoir, vne Aigle voilant hault, 

Trefgrâd prefcheur,frere Symon Nerault, 

Vn pretieux iojau, vne relique 

De l'ordre fainct, monfieur S. Dominique *. 

Quant à l’ouvrage, il n’a rien de médical. C’est une sorte de traité de morale, 
écrit en une prose très alambiquée, énumérant les fautes que commettent la 


I. Il faut en conclure que ces imprimeurs 
vinrent de Paris s'établir i Poitiers avant 
1512, car on connait un Valtriu» Maxim* t, 
Pamzu, VIII, p. 233, et un Luean, Des- 
CHAMPS, Diel. dt GiograpkU, p. 738, Imprttt. 
Pictavii», p*r magitlrum Iohanntm Bou/tr ac 
Guilltmum Bouchtt, anno quingtntitimo duo- 
dteimo tupra milUtimum. Bouyer mourut en 
1515, et bien que les livres sortis ensuite de 
cette officine ne portent que le nom de Jacques 
Bouchet, fils de Guillaume, le nom de ce der¬ 
nier sur la marque du Flagie*. indique une 


association entre Bouchet père et fils, après 
la mort de Bouyer. Dans cette hypothèse, c’est 
un même bois dont Jacques s'est servi en 1530. 

2. Nous complétons la description de notre 
fiche d'après l'exemplaire de ce livre aussi 
rare qu'insipide conservé à la Bibliothèque 
nationale de Paris. Inventaire, D. 13721. 

3. Paris, 1788, p. 210, n* 2773. 

4. Jehan Boocbet, Epitlret Moral*» et 
Familitrt» dv Travtrttvr, Poictiers, Jacques 
Bouchet et de Marnef, 1545, in-fol., recto du 
feuillet 1. 


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140 


NOËL 


NOELZ 


plupart des hommes, c'est-à-dire, la transgression des fetes religieuses, la 
simonie, l’adultire, l'orgueil, &c. &c., et indiquant les moyens de se les faire 
pardonner : porter processionnellement le corps de J. C., dire des prières, &c. 


159. Noël nouueau côpo ||/e{ par Sire Thomas de Vaillent a 
Ihonneur de lânutiatiô de la vierge Marie natiuite z pajjion re/ur - 
rectiô || z ajfention de fon benoijl fil\ Jhefu || Crijl. Faict fur le 
chant de maiftre Thomas tout doulx tout doulx. jj 


*,' In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 fi., frontispice, petit bois au titre et à la fin. 

— Rubriques et notule : 1139g . 14291- Ffte libro cofto . 2 . dineros en 
leon a . 10 .de. 1S35 -y el ducado vale. 570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 


160. Noelz nouueaulx \\faicts z côpofe a Ihonneur de la Nati - 
uite de noftre feigneur Je || fuchrijl et de la trefdigne mere Marie 
en facture honnejle fur plufieurs chant\ tog nouueulx Q lefquelç 
ne furent iamais impri || me que cejle prefente annee. || — A la fin : 
C Fin des grans noel\. || 

V In-8* gothique, 6. 1 . n. d., de 24 S., signât, x-i. Sur le titre, la Nativité. 
Commence ainsi : 

A la venue de noel. 

Chafcun fe doibt bien refiouir.... 

Viennent ensuite : 

Dlctô contemplatif fort plaisant qui Se chante z le roy boyt. 

Et le roy boyt, z le roy boyt 
Et ila beu, z ie layveu.... 

Sur le chant Noel Iterando noel 
Meignâ meignâ bien.... 


Sur le chant de Verdellet - 

Qui vous efmeult fuiffes... $ 

A dieu maifon ie men voys 
Voicy la fainct Jehan venue 
Penote fen va au molin. 


Sur le chant de la chanfon de Broudeux 
Jouy la caille au ble la caille... 

La belle toulura la la.... 

•— Rubriques et notule : 1429 . 14293. EJle libro cofto . 4. dineros en Leon 
a. to.de deciembre de. 1335 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueils G. 37*27 et G. 37-28. 


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NOELZ 


>4» 


iôi. Noelz nouueaulx || Nouuellement fait\ z cbpofe\ a Ikon - 
neur H d+ 4 a natiuite de Jefuchrifi z de la trefdigne || mere Marie 
en facture honejle fur plujieurs chât\ tous nouueaulx q iamais ne 
fnret imprimes q a cejlte prefente annee. |j Imprime a Lyon en la 

mai || fon de Oliuier Arnoullet. || 

* 

*,* In-8* gothique, s. d., de 16 ff. Au titre, rAnnoudation et de nombreux 
ornements. Commence par l’hymne Conditor aime syderum,.. suivie de : 

A la venue de Noël 

Chafcun se doibt bie rejiouir 
Car cejt le teftament nouuel 
Que tout le monde doift tenir.... 

Sur pennotte sen va au moulin 
Marie a bethleem fen va 
Le fi\\ de dieu elle enfanta . 

Joliet est marie a la fille düg abbe 
Joseph est bien marie 
Cejïoit chofe bien nouuelte- 
Dejtre mere z pucelle.... 

Noël a la pucellette 

Marionnette 
A ce noble iour de nan 
Chantons nan p dieu nan 
Hommes et femmes z fillettes 

Marionnette 

Hommes z femmes et fillettes 

Et quant vous fuftes grojfette 

Marionnette 
Joseph vofire bon mary 
Se trouua bien efbahy,... 

— Rubriques : 39g. 1408. ( La notule a été rognée à la reliure.) 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28 ou 27. 

Ce sont probablement ces noels que Jean de Tournes a réimprimés dans le 
recueil qu’il publia en 1557. Catalogue Tross, année 1869. 

162. Noelz nou- || veaulx fur tous les aultres || compofe\ allégo¬ 
riquement || félon le temps qui court Sur aucunes gayes châfons. 
Auec le noel des eglifes z villai - || ges du Lyônois, non iamais que 
a prefent || imprime || On les vend a Lyon en la maifon de Claude 
Nourry , dict le Prince. Près noflre dame de Confort. || 


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142 


NOELS 


*.* In-8* gothique, s. d., de 16 ff. n. c. signât, a-d. Trois bois, dont un sur 
le titre. Ce recueil contient les noels suivants : 

5 [ Noël nouueau Jur le chant de 
5 Ï Fringue^ [Trinquez ? ] fur lherbette 
• Marche { sur le iouc 51 ou fur 
51 Sil eft a ma poste 

Il aura mamour. 5 T Ou fur 
5 Ï Je suis trop ieuneutte [sic] 

Pour avoir mary 
Liron liron vijle... 

Noël nouueau sur le chant 
Lautre iour iouer majfoie 
Au ioly boys pour reuerdir... 

5 Ï Noël sur II fault que fefte [sic] die 
Adieu car ie men voys .... 

51 Noël en l&gaige LyÔnois rural 
Sur Monfeigneur de fauoye 
Que dieu vous fajfe honour ... 

— Rubriques et notule : 11399-9572. Efie libro çofio . 2. quartosen Turin 
a . 2i .de En*, de. 1531 . y el ducado vole . 312 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 


163. Noels. La fleur des Noels || nôuuellemêt notes en chofes 
/aides imprime% en Ihoneur de la na [J tiuite de nfe feigneur Je |) 
fuchrifle z de fa trejfacre mere. |] 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff. Musique notée sur cinq portées. Au 
titre, l'Adoration des Mages; au verso, autre bois. 

— Rubriques et notule : 11399 • 6897. E/le libro cojlo . 4 . dineros en 
Laon por agofto de. 1525 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 


164. Noels. La fleur des Noel\ || nouuellement imprimes, faid^ 
z com Q po/e\ a Ihonneur de la natiuite de Je \\fuchrifl, z de la 
vierge Marie Ja benôi || (le mere lesquel { font moult beaulx , fl z de 
nouueau cbpofe\. [| — A la fin : <[ Fin de la fleur des noel{. || 

In-8*gothique, s. 1 . n. d., de 16 ff. sign. a-d. Au titre, un berger avec son 
troupeau; dans les nuages, Oloria in excelsis. Commence ainsi : 

Conditor aime fyderum .... 

Puer nobis nafeitur .... 

A la venue de Noël 
Chafcun fe doit bien rejioyr 
Car ceft le testamit nouvel 
Que tout le monde doibt tenir . 


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NOUVELLES — OBSÈQUES 


143 


5 [ Noël nouueau fur le chant de 
Maiftre Thomas tout doulx tout 
doulx . 

51 Noël nouueau fur le chant 

Vous me rendre f mon carolus.... 

51 Noël nouueau sur le chant 

La la la la la la faictes luy bonne .... 

51 Noël nouueau fur le chant 

Ouy la caille au ble la caille .... 

51 Noël fort plaisant en langaige 

LyÔnoys rural. Sur te chat Monfeigneur 
de fauoye q dieu vous faffe honour..,. 

— Rubriques et notule: 1159g- * 4 2 9 2 • Efte Mro cofto . 3. dineros en leon 
a . 10 .de de^iembre de. J 535 - y et ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

165. Nouvelles. Les nouuelles ve || nues a Lyon de la réception 
de nos ftfeigneurs les Daulphin et duc Dorleans en France, jj Auec 
priuilege pour ung mois. || 

In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, les armes de France. 
Commence ainsi : Le ieudy feptiefme || iour du moys de Juillet. M. ccccc. xxx. .. 

— Rubriques : 11545 . / 3541. Acheté à Lyon en septembre 1535. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15*. 

Pièce citée par Brunet, IV, 121, et reproduite par M. Allut. 

166. Obsecro II enfrâcoys || Et le O intemerata Auec |j une autre 
oraifon de noftre || dame et les dou\e vedredis (| blàc\ auec leJeruice 
q 15 doit || dire a chafcü de/d’ védredis. ]j — A la fin : C Explicit. || 

'/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 9 ff.; signât. Aiii; frontispice avec médail¬ 
lons. Au recto du a 4 f. et à celui du 4*, un bois de dévotion; au verso du 8* f., 
Jésus assis sur la croix; au dernier recto, le Pire éternel sur son trône; au 
dernier verso, un saint parlant à des personnages, dont un tient une longue 
banderolle sans inscription. 

Bibliothèque nationale, p. Y*. 49. 

Cette pièce se trouve aussi à la suite des XVioijes de noftre dame (citées 

infra). Le Répertoire général de Moroawd et Fatout pour 1882, n* 60, décrit 

une édition séparée, en 8 ff., se terminant par une fleur de lis florentine. 

% 

167. Obsèques. Lordre qui fut tenue || a lobfeque et fune H raille 
de feue trefex || cellente et trefdébonnaire Jj princejje Anne par la 

le Recueil pillé «n 1884. 


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144 


^OBSÈQUES 


grâce de Dieu royne de France. Duchejfe de Bretaigne. tant aux 
eglifes que au chemin || depuis bloys iusques a labbaye de fainct 
Denys. |{ — A la fin : Imprime a Lyon par Jehan thomas demou - 
rat (| près Ihofpital du pht du Rofne. Mil ccccc . z . xiij. || 


In-8* gothique, de 8 ff. imprimés en jolis petits caractères. Au titre, les 
armes d’Anne de Bretagne. 

— Rubriques et notules lavées : 11386.14382 . EJtelibro cofto . 2 . dineros 
en auihon a. 17 .de mar^o de. 1536. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 


L’exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale, Lb 29.44, appartient à 
une édition différente de la nôtre. Il est s. 1 . n. d. et porte au titre un bois 
représentant les obsèques de la reine. 


168. Obsèques. Lordre qui fl, fut tenue a lobfeque et funeraille 
de (| feue Magnanime et très excellen || te princejfe Claude par la 
gra || ce de Dieu Royne de Frâce || et Duchejfe de Bretaigne. || 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Au titre, une fleur de lis de grandes 
dimensions; autres bois dans le corps du livre et ornements à la fin. Commence 
ainsi : Le dimanche quatiefme iour de novembre l’an 1526 arriva «... Paris 
le corps de la bonne Royne de France . 

— Rubriques et notules : 11386 .60 . Efte libro cofto. 1 . dinero en leon 

por agofto de . /5.../W ducado vale.570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Édition différente de Lb. 30, 37, de la Bibliothèque nationale. Ce dernier 
porte au titre les armes de France, et au dernier f. 2 bois; celui du recto repré¬ 
sente un seigneur assis entouré de personnages; l’autre, le Christ en croix et 
les saintes femmes à ses pieds. 


169. Obsèques. Lordre qui fut te || nue a lobfeque z funer aille 
du feu très chreflien roy de france y Loys dou\iefme de ce nom. || 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, trois cavaliers, la tête 
Couverte d’un chapeau à larges bords, arrêtés devant un ch&teau. Notre fiche 
porte que ce bois est répété au verso; mais nous ne saurions dire si c’est au 
verso du titre ou à celui du dernier feuillet. 

— Rubriques et notule : 11386 . 14385. Efte libro cofto. 2. dineros en Auifion 
a . 17 .de março de. 1536 .y el ducado vale. 570 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 31-33. 

L’exemplaire L b. 29. 53, de la Bibliot. nationale, porte un titre rappelant 
celui que nous venons de donner, et provient évidemment du même impri¬ 
meur, tout en présentant de notables différences. Ainsi, on n’y voit pas de titre 


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ORDONNANCES 


>45 


spécial et détaché ; il n’y a qu’on titre de départ, dont les trois premières lignes 
sont chacune en lettres d’un format différent : Lordre qui fut te || nue a lobfeque 
e funeraille du || feu très chreftien pere du peuple et magnanime Loys dou- 
qiefme de ce nom, et le texte continue. La vignette décrite ci-dessus ne ,6e trouve 
qu’au verso du dernier feuillet. 

Pour le texte, voir Sbtssel, Hist. de Louis XII, Paris, 1615, in-4*, p. 192. 

170. Ordonnances. Les ordonnances || Faictes par le roy noftre 

fire Sur le faict || des Hojlelliers Tauemiers et Dérees || quil\ 

vendit. Publiées a paris Le ieudy || t relief me iour de Juig Lan mil 

cinq cés || trente deux. Cum priuilegio. || — A la fin : <[ // ejl 

permis a Jaqs nyuerd. . . Ymprimer et vendre ces pûtes. . . Faict 

le . xvi. io 9 de iuing Lan mil cinq cés XXXII. Signe J. Morin. || 

# 

In-8* gothique, de 4 ff., absque nota. Sur le titre, les armes de France. 

Bibliothèque nationale, Invent., F. 1893. 

171. Ordonnances faictes par le || Roy nojlre Jire Sur la police 
de la ville de Paris , et pour U icelle tenir nette et efuiter les incô - 
ueniens de maladie Vtille || et necejjaire De fcauoir a tous afluans, 
manans et habitas (] en icelle ville. Pour foy fcauoir régir et gou - 
uerner , et garder || De tumber en perte et Dommaige Publiées a 
Paris le . xv . iour de Nouembre mil cinq cens xxxix. || Cum pri - 
uilegio. || C On les vend a Paris En la rue De la Juif rie a lymai - 1 | 
ge fainct Pierre. Et ioignant la première porte du Palays || par 
Jaques Nyuerd. || 

*/ In-8* gothique, de 6 ff., signât, b. Sur le titre, bois des armes de,France 
supportées par les salamandres. 

Bibliothèque nationale, Invent., F. 1900. 

A la vente de M. le doct. C***, Paris, Labitte, 1886, n* 28, il a passé un autre 
tirage de cette ordonnance, lequel porte au titre : novembre dernier passe, au 
lieu de novembre mil cinq cens xxxix, et contient un feuillet séparé en 
plus h la fin. 

172. Ordonnances nou - || uelles faictes par le Roy nojlre Jire 
touchant || les Legyons des gens de pied par luy || ordonne\ et mis 
Jus par lespro- 1 | uinces pour la tuition et || deffence du Royaulme. || 
Lefquelles il veult || ejlre objeruees || et gardées. |j C Auec priui - 
lege. |l C On les vend a Paris en la grant Jalle du |J Palais 

10 


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146 


ORAISON 


PATER NOSTER 


en la boutique de Galliot du pre || Libraire iure de luniuerjite. || 
C M.D . xxxUH. || 

In-4* gothique, de ii ff. signât, a-c. Le dernier feuillet ne contient 
que la marque à la galiote. 

Bibliothèque nationale, F. 2037. 

173. Oraison. Lorayfon denojlre \\feigneur Jefu || chrijl appellee 
le Pater no \\Jler, Auec laue maria. || C Le credo contenant les 
articles de la foy. || C Les dix commandemens de la loy || Auec les 
cinq de leglije. || t Et vne orayfon très deuote. || CE Item les enfer - 
me tes du corps || humain. || C Item la fcience de bien uiure || et bien 
mourir. || C Et vng petit enfeignement || pour bien fe gouuemer 
en ce monde y Et tout pour le mieulx. || — A la fin : Chrifio laus et 
gloria. y Au moys de Mars cy fujl faict Mille cinq cens vingt et 

fat- Il 

*,* In-4* gothique, s. 1 ., de 8 ff. Au verso du titre, le Père éternel dans les 
deux, un champ et deux vaches paissant. Pièce en vers. 

— Notule : Efte libro cofto . 1 . dinero y m° en mompeller a . 9 . de junio 
de. 1525 -y el ducado vale . 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

L’exemplaire Yéméniz, décrit par M. Dkschamps, II, 81, ne porte pas de date 
et présente des abréviations dans le titre, qui ne se trouvent pas ici. 

% 

174- Orayson de - Q uote a nojlre feigneur Jefuchrif. || 

*,* In-8° gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Commence ainsi : 

Ceft la fainte bouche 
Dont Jefufchrijl parla 
Et de la faincte mere 
Qui neuf moys le porta 
Et apres les neuf moys 
Poucelle en demoura 
Et comme nette et pure 
A ioye en enfanta. . . 

— Notule : Efte libro cofto. m° dinero en Leon por agofto de. 1525. 

Biblioteca Colombina, Recueil 37-28. 

175. Pater noster. Le Pater nofler y z le H Credo en francoys 
auec || une très belle : z trefutile expoji || tion z déclaration fur 
chafcun : f aide en forme de côtéplatiô z || orayfon fortprouffitable 
pour enflâber le coeur et le fperit en la - || mour de Dieu. || Life\ 


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PELERIN DE VERMANDOIS 


PETIT 


«47 


chreftiens z vog trouuere\ confolation. || — A la fin : La plénitude 
de loy : ceji dilection. || 

In-8* gothique, s. 1 . □. d., de 8 fF., signât. a-b. Au verso du titre, Adam et 
Eve au pied du pommier et le Père éternel dans les cieuz. 

— Rubriques et notule : 11430 .14384 . Efte libro cofto . 4 . dineros en 
Auiiion a . 17 .de mar^o de . 1336 .y el ducado vale ■ 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-22. 

176. Pelerin de Vermandois. Le chape || let damo’ fpi || rituelles 
faict || et compofe par trefexce || lente perfonne frere Pe J| 1 er in de 
Vermandoys , j| natif d’la ville de Dyiô |) docteur en la icte Théo || 
logie , religieux d’ lordre || de Clugny et Prieur de || noftre dame 
de Mons. || — A la fin : Nouuellement Imprime a |] Paris. || 

In-8* gothique, s. d., de 16 ff. signât. A. ii — B. iii. Titre dans une bor¬ 
dure composée de plusieurs bois. Au dernier verso, une sainte et des personnages 
agenouillés; au dessus, dans une sorte de médaillon, le Père éternel. Commence 
ainsi, au recto du 2 4 f. : Veni in ortum meum foror mea fpofa . 

Bibliothèque nationale, D. 5975, a. 

Cette pièce diffère matériellement du Chappelet Damours, Brunit, I, 1795, 
et Montaiglon et Rothschild, XIII, 137, lequel est un dialogue versifié entre 
un amant et sa maîtresse, tandis que ici nous avons un opuscule mystique en 
prose. Partant du texte précité du Cantique des Cantiques, le pieux cluniste 
tresse un chapelet, une couronne ou un bouquet spirituel composé de cinq 
fleurs : la fleur de lys, la violette ou viellete de mars, la roje vermeille, la noble 
foujflye ( le souci ) et le ioly muguet. Cet ouvrage n’est que le Chapelet de 
virginité sous un autre titre, mais avec des additions au verso du i* r f., 
additions qui ne se trouvent pas dans l’édition de Michel le Noir. 

177. Petit ( Pierre). La Chanfon de frere pe || tit Religieux de 
laue Maria, fl — A la fin : Cy fine la Canfon [sic] de Frere Pierre 
petit religieux de Laue maria. || 

V In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, dans un petit bois ovale, un 
malade au lit avec une garde. Au dernier verso, trois personnages. En vers. 

— Rubriques et notule : /1430.4800 . Efte libro cofto . 1 . dinero en mom- 
peller a .6 .de Julio de. 1535 .y el ducado de oro vale. 564 • dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil 37-33. 

Le catal. Cigongne, 1309, cite cette pièce, mais en portant sur le titre le pré¬ 
nom de Pierre, lequel ici ne figure qu’au colophon. 


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PIC DE LA MIRANDOLE 


POLICE 


148 


178. Picus Mirandulæ (Joannes). Côfeil proujfitable cô || tre 
les ennuys et tri - |J bulations du monde. [| 

*/ In-8* gothique, s. I. n. d., de 8 £F. absque nota. Au titre, Je'sus sur la croix 
et les saintes femmes. On lit au verso du titre : ... par... pic 9 mirandula 
conte de concorde a fon nepueu francois mirandula.. .. Laqlle epiftole maiftre 
Robert gagin. .. a conuerti de latin en francoys.. .. Fait aux maturis de 
paris le.xix. iour dauril es fériés de pafques [ 1498]. 

Bibliothèque nationale, D. 18408. 

Les éditions citées par Brunet, IV, 637, sont, l’une, à la marque de Trepperel, 

l’autre de 7 ff., avec un titre différent du nôtre : Jehan Pic Mirandula conte de 
Concorde mande et dejire falut a Fr. fon nepueu. 


179. Picard (Jehan). Les troys mi || rouers du monde Compofe { 
par frere || Jehan picard docteur en théologie a || Paris de lordre 
des freres mi JJ neurs, Veu\ et corrige\ par || venerable religieux 
frere || Claude de Campis || de lordre desfre || res prefcheurs. || Cü 
Priuilegio. || ll\fe vendent a Paris foub\ la fécondé |\ porte du Pa¬ 
lais en la maifon de Jehan Longis, et en la première boutique de la 
gallerie par ou on va a la Chancellerie. || — A la fin : Et fut acheue 
dimprime le premier iour Dauril Lan mil cinq cens trente. || 

*/ In-8° gothique (nombre de ff. omis). Titre bien imprimé en rouge et noir 
et portant la marque de l’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 11445 • 1 39 1 9 • Hbro cofio . 15 . dineros en 
leon a. 30 .de Oct. de. 1535 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, H. 43-5. 

Ouvrage cité par Brunet, IV, 629. 

180. Police fubjidiaire a cette quafi in § finie multitude des pou - 
ures furuenus a Lyon lan || Mil cinq cens trente vng y Auec les 
grâces || que les pouures en rendent tât a mef || Jieurs de leglife que 
aux notables || de la ville. Le tout fort exem || plaire pour toutes 
aultres cite\. || On les vend a Lyô en la maifon de Claude nourry |] 
dict le Prince : près noflre dame de Confort. || 

V In-4» gothique, s. d., de 12 ff. signât, a —c. Sur le titre, la marque de 
Cl. Noury, mais de grand module et différente à certains égards de celle qu’on 
voit ordinairement (Brunet, I, 969.) Au verso du titre, autre bois; à la fin, un 
roi de France en prières. 


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POYVREAULT 


PROCES 


149 


— Rubriques et notule : 11565. 5065. Efte libro cojlo . 5. dineros en mom- 
peller a. 12 .de julio de. / 535 .y el ducado de oro vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 97-15*. 

Du Verdier, III, 382, cite une e'dition donnc'e par Se'bastien Gryphius à 
Lyon en 1539. 

181. Poyvreault (Symon). Cy corne ce vng§ petit Hure intitule 
les dou\e deuotes jj contemplations prerogatiues ex || cellentes et 
grâces indicibles 0 du triumphât et victorieux || nom de Jefus nou - 
uel || lement imprime. || On les vend a Bourges a lenfeigne de || la 
fleur de lys près le cymetiere fainct Pierre || le puellier. || — A la 
fin : Cy flnent les dou\e contem || plations. . . Nouuellement im || 
prime a Paris , par Barthélémy Var |J tault marchand et libraire 
demourant a || Bourges a lenfeigne de la fleur de lys || près le 
cymetiere faht Pierre le puellier. || 

*.* In-8* gothique, s. d. (nombre de ff. omis) Sur le titre, le Père éternel. 
Pièce en prose. 

Biblioteca Colombina, J. 49-11. 

L’édition que cite Brunet, IV, 851, a été imprimée par Jehan Sainct Denys, 
libraire parisien à l’enseigne Saint-Nicolas. 

182. Préparations. C Senfuyèt aulcunes belles préparations 
pour deuotement recepuoir le fainct facremét || delautel. || — A la 
fin : C Cy flnent les préparations pour deuote - || ment recepuoir 
le faint facrement de lautel. |J Imprime a paris par yolant bon - 
homme de - || mourât a la rue fainâ Jacques a la licorne. || 
M. D . xxx. || 

*.* In-8* gothique, de 8 ff. signât, ai-aiiii, admirablement imprimé en rouge 
et noir. Il n’y a qu’un titre de départ. Au dernier f. la grande marque de 
Thielman Kerver. 

Biblioteca Colombina *. 

1 83 . Procès for - || mal dung poure humain. ||— A la fin: 
C Imprime nouuellement || a Paris : en la rue neufue no\ftre 
dame a lenfeigne de lef - f| eu de France. || 


1. Rocucil pillé en 1884. 

2. Cette pièce, venue de Séville à Paris, en 
1884, appartient au lot composé d'environ 


cinquante opuscules, la plupart italiens, 
cousus chacun dans une feuille de papier 
réglé à musique. 


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1 5 ° 


PRONOSTIC ATION 


',* In-8” gothique, s. d., de 6 ff. sign. b-i. Sur le titre, un homme dans une 
nef, ramant. Commence ainsi : 

^ Lhommc humain a dieu fe complaint 
Prince par deffus tous eftas 
Jefucrift en gloire etemelle 
Qui gouueme tout hault z bas 
Vers toy iadrejfe ma querelle . &c. 

Bibliothèque nationale, Y. non porté. 

Cette pièce, qui est un dialogue en vers, peut avoir été imprimée par Jehan 
Trepperel, par sa veuve ou par Denys Janot et Lotrian associés, qui ont tous 
exercé à l’enseigne de l’écu de France. C’est probablement la seconde partie de 
la Marguerite de Vertus décrite ci-dessus, au n* 142. Sinon, ce serait la seule 
édition séparée du Procès arrivée à notre connaissance. 

184. Pronostication. La prenoftication prebftre Jehan Q 

\ *,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. absque nota. Au titre, une main tenant 

une sphère armillaire entourée des vers Plufieurs me liront qui rien ny 
entendront Si ne me lijent tout au long. Au verso du 3' feuillet, Lepitaphe 
tribolet, et au dernier verso, un Rondeau; ces deux pièces sont imprimées en 
plus petits caractères que le reste. 

Bibliothèque nationale, Invent., R. 2600. 

✓ * 

Cette pièce a été imprimée avec les memes caractères et présente le même 
frontispice et le meme texte, que La Prenofttication frere Tybault, Bibliot. 
nation., Y * 1296, 2. a. 2. Cette dernière contient à la fin une Chanson nouuelle 
de la paix*, (à propos du mariage de Louis XII avec Marie d’Angleterre), qui, 
ici, est remplacée par le Rondeau : 

Ce font les filç ou parens des angloys 
Qui ne veullent du lys ouyr bien dire 
Et Jy défirent que tous les iours empire 
Au noble roy de france et aux francoys 
Mais qui sont ceulx Ç tienent aux aboys 
Le porc apic et qui luy veullent nuyre 
Ce font les fil\ 

Le temps pajfe on a veu plufieurs foys 
Sans faire mal vent z oraige bruire 
Quel { gês deuoient eftre mis en martire 
Je vous fupplye quon le die cefte foys 
Ce sont les Jil\ 

185. Pronostication. La grande pro || nojlication des laboreurs 
durant a per - || petuite faicte z compofee par les || anciens par 


1. Moktaiolon et RomcatLO, XIII, 15-17. 


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PRONOSTICATION 


PROPOSITION 


, 5 I 


vfaige de fcauoir || Imprime a Lyon che\ le Prince près ]| Noftre 
dame de confort. || 

In-8* gothique, s. d. t de 8 ff. signât. Aii-Biij. Sur le titre, un homme 
portant un sac, et les mots Le laboureur. 

Bibliothèque nationale, p. V. 149. 

Les éditions de la Grande pronoftication citées par Brunet, IV, 901, sont, 
l’une, de Paris, en 4 ff., l’autre, de Lyon, mais à la marque de la maison de 
feu Barnabé Chaussard, et sous la date de 154a. 

186. Pronostication. La grande prono [| fticatiô des labou || 
reurs durant a toufiamais faicte et com - || pofee par les anciens 
par || vfage de fcauoir. || — A la fin : C Imprime a Auignon. || 

t 

In-8* gothique, s. d., de 8ff., dont le dernier est blanc; signât. Aij, Aiiij. 
Titre de départ en grosse gothique avec lettre initiale ornée. 

Bibliothèque nationale, p. V. 148. 

187. Pronostication. La grande pno \\ftication des Laboureurs 
durât a tous - || iourfmais. Faicte z côpofee p les anciés || p vfaige 
de fcauoir moult vlile z pfita J] ble C Pronofticatiô nouuelle... 
Achate moy || quât mauras veu, Car tu ne feras poit || 

In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. signât. Aii, Aiii. Le titre est de départ, 
et la page porte un encadrement circulaire surmonté des armes de France. 

Bibliothèque nationale, p. V. 147. 

188. Pronostication. La grand || Pronoftication des la || boreurs 
durant a per - || petuite : faicte & compofee par les anciens || par 
vfaige de fcauoir Q 

'/ In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 8 ff., signât. A 2, B 3. Sur le titre, 
dans un bois circulaire, un astrologue tenant une sphère armillaire. 

Bibliothèque nationale, p. V. 150. 

Pour d’autres Pronostications, voir, supra et infra, les articles Fins, Frises, 
Lakt, Rkvelacion et Turrbl. 

189. Proposition faicte par les nobles bourgeoys gens de 
me || ftier manâs et habitas de la ville de milan a monfeign 
le || cardinal dâboife lieutenât du || roy duc de milâ. Et la 
repôce [) a eulx faicte par fon ordonnance. || — Commencement : 
Lan mil cinq cens le iour du grand vendredy oure xvii. dauril, 


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I 5 2 


PROTESTATION 


PROTHOCOLLE 


les nobles bourgeois z gens de meftier de la ville de milan en 
recbgnoiffant leur très grant faulte... || — A la fin : Imprime par 
lordonnance du roy, || et fon conjeil , par maiftre guillaume || 
balfarin imprimeur demourant a Lyon en rue merciere. || 

*.* In-4 0 gothique, s. d., de8 ff. Au titre, LouisXII, nu; au-dessous, les armes 
de France; autres bois au verso du titre et au dernier feuillet. 

— Rubriques et notule : / 1665.13534. Efte libro cofto .4. dineros en leon 
por fetiembre de . 1535 . y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 

C’est probablement la pièce que donne Seyssel , Histoire de Louis XII, 
Paris, 1615, in-4*, P- J 9 2 - 

190. Protestation de || la foy auècques fept côjider - |) ratios 
que doibt auoir vne || perfonne pour effacer z ejlaindre tous peche\ 
mortel\ Et || pour uiure feurement. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 24 ff., signât, a - ij. Le titre est en 
caract. gothiques et porte un St. Jérôme admirablement gravé. Exemplaire 
imprimé sur peau de vélin. 

— Rubriques et notule : / 1430.133^4. Efte libro cofto . 6. dineros en leon 
por fetiembre de. 1525 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

191. Prothocolle. Le prothocolle des [| Sectaires z aultres j| 
gens dejirans Jcauoir Lart z maniéré de di - || cter en bon Fran - 
coys toutes lettres Miffi - || ues z Epiftres en Pro/e. || On les 
vend a Lyon au près de nojlre || dame de côfort cheulx Oliuier 
Arnoullet. [] — A la fin : Cy ftnift le formulaire z || Prothocolle 
des fecretaires z'autres gbis dejirans fauoir lard z \\maniéré 
de dicter en bon francoys, (J toutes lettres mijjiues z epiftres (| en 
profe. Nouuellemet imprime a || Lyon par Oliuier Arnoullet. 
Le . || xxx . de Octobre. M. ccccc || xxxiiij. || 

In-8 # gothique, s. d., de 84 ff. c. Sur le titre, un scribe à son pupitre. 

— Rubriques et notule : 11381.13g 24. Efte libro cofto . 1. fueldo en Leon 
a . 20 .de oct. de. / 535 . y el ducado vale . 47 .fueldos y medio. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 27-20. 

Le catalogue Desq, n* 898, cite une édition donnée à Anvers, par Jehan Loe, 
s. d., in-8*. 

1. Recueil pillé en 1884. 


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PROÜFFIT 


PSEAULME 


‘53 


192. Prouffit. Le prou - §fit quon a de || ouijr mejfe ^ || 
A la fin : Laus deo. || 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 7 ff. absque nota. Sur le titre, deux petits 
bois; l’un, représente le Christ sur la croix et les saintes femmes; l'autre, un 
moine prêchant. Pièce en vers, dont la première strophe est ainsi : 

Cy peut on veoir et fcauoir 
Le prouffit z grâce haultaine 
Que toute créature humaine 
Pour ouyr mejfe peut auoir. 

Bibliothèque nationale, Y, Falconnet, 7702. 

L’édition décrite par Brunet, IV, 911, Catal. Cigongne, 700, et Coste, 131, 
est également en 7 ff. mais au nom de Barnabé Chaussard. 


193. Pseaulme. Le. VI. Pfeaulme^de Dauid, qui eji le pre¬ 
mier Pfeaulme des || fept Pfeaulmes z tranjlate en francoys par 
Clement Marot Varlet de chambre du Roy || noftre Jire au plg 
près de la vérité Ebraicque. U 

',* In-8» gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Lettre initiale renfermant St. Marc et 
le lion. Au titre, le roi David à genoux, la harpe au côté; dans les nues, un 
ange tenant une palme et une flèche. Au verso du titre, un évêque devant un 
lutrin. Au dernier verso, un écrivain [Marot?], assis à sa table, médite, la tête 
appuyée sur la paume de la main. 

— Rubriques et notule : 11421. 5 251. Efte libro co/îo medio dinero en leon 
por agojto de . 7525 . [sic ] y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

On n’ignorait pas que Clément Marot avait préludé à sa traduction versifiée 
des Psaumes de David en traduisant séparément le sixième psaume, plusieurs 
années avant la publication de son premier psautier, faite en 1539. 

Cet essai fut inséré dans l’édition du Miroir de la princejfe Marguerite 
donnée à Paris par Augereau en 1533, et dans La Suite de VAdolefcence Clé¬ 
mentine, publiée l’année suivante par la veuve de Pierre Roffet. Cependant les 
bibliographes étaient loin de se douter que le sixième psaume eût été l’objet 
d’une publication séparée, surtout du vivant de Marot et antérieurement à 
l’édition de 1533 du livre de la reine de Navarre. Le titre que nous venons de 
reproduire est donc aussi inattendu que curieux. Il incombe maintenant au 
bibliographe de déterminer l’époque à laquelle cet opuscule fut imprimé. 
L’annotation de Fernand Colomb sera d'un grand secours dans l’enquête; 
mais la date de 1525* inscrite sur la notule est tellement imprévue, que nous 
croyons nécessaire de l’examiner d'assez près. 


I. A priori, la date de 1525, n’a rien d’im- | Colomb a acheté à Lyon un certain nombre 
possible, car en cette année mime, Fernand I de plaquettes françaises. Voir Sm/tj. 


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1 54 


PSEAULME 


Le titre de cette précieuse et unique plaquette qualifie Marot de « Varlet de 
chambre du Roy nostre sire ». Notre poète fut-il en possession de cet emploi 
dis l’été de 1525? C'est la première question à résoudre, et elle se double ici 
d'un petit problème de biographie. Mais comme aucun document ne précise 
l’époque où François I" admit Clément Marot au nombre de ses serviteurs, 
c'est seulement par induction que le critique arrive à déterminer la date de la 
nomination, date plus importante qu’on ne le croirait à première vue. En 
réalité, elle permet de classer correctement certains écrits du poète et répand 
quelque lumière sur un point obscur de sa vie. 

Nous savons qu’après la mort de Jehan Marot, qui fut à la fois valet de garde- 
robe et valet de chambre de François I*', le roi nomma Clément Marot à ce 
dernier emploi : 

Il vous a pieu, Sire, de pleine grâce 
Bien commander, qu’on me mift en la place 
Du Pere mien, voftre Serf humble mort. 

La nomination suivit sans retard le décès.du vieux serviteur : 

Treforier on entend, 

Que vous paye\ (content) 

Marot, n’y faille^ pas, 

Des le iour du Trefpas 
De Jan Marot fon Père. 

Pour fixer l'époque où Clément Marot put prendre le titre de valet de cham¬ 
bre du roi, on doit donc préciser la date de la mort de son père, puisqu’il lui 
succéda immédiatement. 

LKifGLrr-DuFaasifor, voulant contredire l’assertion de Sallengre que Jehan 
Marot mourut en 1517, dit : « Cette date est fausse, par l’examen qui a été fait 
des États de la maison du roi François I, qui sont à la Chambre des Comptes de 
Paris. Jean Marot s'y trouve employé aux années 1522 et 1523, en qualité, non 
de Valet de Chambre, mais de Valet de Garde-Robbe, et il n’est plus sur les 
les États de l’an 1524. Et comme les États s’envoient à la Chambre au com¬ 
mencement de chaque année, il y a lieu de croire que Jean Marot mourut dans 
le cours de l'année 1523. » (Œuvres de Marot, La Haye, 1734, in-4*, t. IV, 
p. xviiii. Niceron, Mémoires, XVI, 100, rapporte le même fait; mais bien que 
le volume où on le relève soit daté du 1” août 1731, Niceron a seulement pillé 
Lenglet-Dufresnoy, tandis que Niceron, à son tour, a été copié par Goujet. 
Bibliot. françoise, XI, 3.) 

Cette supposition mérite d'être discutée, car Lenglet-Dufresnoy s’appuie sur 
un document. 

Les états de la maison du roi échappèrent à l’incendie qui détruisit la 
Chambre des Comptes en 1737; mais ils furent anéantis au nombre de plu¬ 
sieurs milliers de registres en 1790. Parmi les quelques volumes conservés 
& titre de spécimens, se trouve justement un des registres cités par Lenglet, 


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PSEAULME 1 55 

% 

C’est le compte des dépenses royales pour l'année 1523. Il corrobore le dire du 
savfcnt abbé, car au chapitre des Vallet j de Garderobbe on lit : 

Maiftre Jehan marot .//• xl. L. 

Mais nous y relevons aussi l’extrait suivant, que n’ont remarqué ni Lenglet 
ni les autres biographes: 

A maiftre Jehan marot, auffi varlet de chambre du Roy noftre fire, la tomme 
de deux cens quarente livres tournois a luy ordonnée par ledit feigneur et fondit 
eftat pour fes gaiges de l’annee efchevee le dernier jour de décembre mil V* 
vingt troys, pour ce cy par vertu d’icellui eftat & de fa quiâance fignee a fa 
requefte du feing maftuel de m* Jehan bochetel, notaire & fecretaire du Roy, 
noftre fire, le premier iour de feurier l’an mil V* vingt troys [ 15240. s. ]çy 
rendue la ditte fomme de II* xl. L. (Copie du Rolle & eftat s des officiers de 
Ihoftel du Roy pour l’annee commençant le premier Jour dejanuier mil V e vingt 
deux Et finiffant le dernier jour de décembre en fuyuant mil V* vingt troys. 
Archives nationales, K K 98, ff. îx, v*, et III** V, r*. ) 

C’est-à-dire qu'au i*' février 1524, Jehan Marot vivait encore. D'autre partry 
comme il conserva toute sa vie l'emploi de valet de chambre du roi, et qu'il 
était de ce monde en février 1524, on ne s’explique pas comment son nom se 
trouverait omis dans les états de 1524, si ces registres s’envoyaient à la 
Chambre au commencement de chaque année. Ici Lenglet s’est encore trompé. 
On voit par les quittances formant partie intégrante des registres, que ces 
livres restaient aux mains du trésorier pendant un an ou deux. La conclusion 
de Lenglet que Jehan Marot mourut en 1523 est donc erronée. 

M. Guipfrkt dit que Jehan Marot décéda a dans le courant de l'année 1527 ». 
Si cette assertion est exacte, il va de soi que Fernand Colomb n'a pas acheté 
la plaquette en 1525, puisque Clément Marot n'eût pu être qualifié de valet de 
chambre de François I** du vivant de Jehan Marot, lequel serait mort deux ans 
après, 1525. Mais la date de 1527 est inexacte. M. Guiffrey cite un billet adressé 
par François I w à « son cousin le grant maystre ». Cette pièce ne porte que le 
quantième du mois : le 25 mars. De quelle année ? L'an 1528 n. s., dit l’érudit 
commentateur de Marot. Admettons provisoirement sa date du 25 mars 1528 
n. s., et voyons les conséquences que le critique doit en tirer. 

Dans ce billet, nous remarquons d’abord le passage suivant : Pour ce que 
Clément Marot lung de mes valet{ de chambre fut oublyi en Leftat de l’année 
paffée. Le fait que Marot est qualifié de valet de chambre du roi dans un écrit 
qui serait du commencement de 1528 n. s., et où il est dit qu’on avait oublié de 
l’inscrire sur les états* l’année précédente, montre que notre poète était titu¬ 
laire de l’emploi au moins dès les premiers mois de 1527 n. s. 

Notons ensuite la phrase : « Je veulx et entcndz qu'il y foyt mis aux gages 

1. C'est-à-dire l'autoriser à toucher ses I non d'étre payé, d’une façon souvent aléatoire, 
appointements directement du trésorier et | au moyen de simples mandats, 


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*56 


P SEAULME 


contenus en fon acquiâ de Vannée pajfée. » Qu’il s'agisse de l'année commen¬ 
çant à Pâques ou de celle qui, selon les traditions restées en vigueur, datait du 
janvier, lorsque François I» dit, au 25 mars 1528 n. s., que Marot reçut un 
acquit « l'année paffée », il vise un payement effectué en 1527, et, selon nous, 
pour des gages échus à la fin de l'année précédente; car on ne payait pas 
d'avance les officiers de la maison royale, tant s'en faut! Clément Marot était 
donc déjà valet de chambre du roi en 1526. Or, comme il n’obtint pas cet 
emploi du vivant de son père, ce dernier n’a pu mourir « dans le courant de 
l'année 1527 ». 

Quelle est donc l'époque de la mort de Jehan Marot et quand son fils lui 
succéda-t-il comme valet de chambre du roi ? 

Dans VEnfer de Clément Marot on relève les vers suivants : 

Ceft du franc Lys l’ijjui Marguerite 

Et d’elle fuis l’humble valet de chambre. .. 

Le titre de ce poème porte qu'il a été • composé en la prison de l'Aigle de 
Chartres ». Or la Gallia Christiana 1 contient l'ordre en vertu duquel Marot fut 
écroué dans cette bénigne maison d’arrêt. Il est daté du 13 mars 1525 
(1526 n. s.). Clément Marot était donc, au printemps de 1526, toujours valet 
de chambre de Marguerite d'Angoulême, et, conséquemment Jehan Marot 
vivait encore & cette époque, puisque ce fut son fils qui lui succéda dans la 
place de valet de chambre du roi, et Clément n'a certainement pas cumulé les 
deux emplois. 

La pièce citée dans la Gallia précise l’époque après laquelle Marot fut 
nommé. Un autre document donne celle où il exerçait déjà ses fonctions. C’est 
une lettre de Marguerite adressée à a fon nepveu le grand maiftre », où se lit 
la phrase suivante : a Auant mon partement de Compiegne pour aller en 
beart, je vous priay de ne vouloir oblyer marot aux prochains eftatz*. » La 
princesse fait allusion à son voyage, lorsque mariée avec Henri d’Albret, elle 
l’accompagna dans son royaume. Fiancée à ce prince le 26 décembre 1526, 
Marguerite l’épousa le 31 janvier suivant, à Saint-Germain, ville qu’elle quitta, 
sans nul doute, immédiatement après les huit jours de joutes et de tournois 
donnés à l’occasion de ses noces. 

Elle n’eût pu adresser une semblable requête du vivant de Jehan Marot, et sa 
lettre ne pouvait être motivée que par un retard apporté non dans la nomina¬ 
tion de Clément Marot, mais bien dans son inscription sur les états ou listes 
d’émargements. Ceci implique un délai qu’on peut fixer à deux ou trois mois, 
et qui nous reporte à novembre ou décembre 1526, comme époque approxima- 


I. Ludovicut [ Guillard] epite. Clementem 
Marot eareerihu mancipandum jubet. Gallia 
Ckrùtiana, tome VIII, instr. cxxxiv-xv. 
col. 408. ). 


3. Bibliothèque nationale, Manuacrita , 
fond* français, n* 3026, f. 18, et GiMiK, 
Lattre» de Marguerite d'A n goule me, n» 66, 
p. 238. 


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PSEAULME 


137 


tive de la nomination du poète à l’emploi de valet de chambre du roi, vacante 
par la mort de Jehan Marot, son père. 

D’autre part, cette faveur était subordonnée au retour de captivité de Fran¬ 
çois I e * et à la propre sortie de prison de Clément Marot. Le roi arriva à Saint- 
Jean-de-Luz le 22 mars, mais il ne vint à Saint-Germain que le 19 novembre, 
après des séjours plus ou moins prolongés à Bordeaux, où il resta deux mois, 
fc Cognac, à Tours, à Amboise. Quant à Marot, il fut élargi le 1*’ mai. Rien 
n’empèche que notre poète soit allé solliciter la place lorsque le roi se trouvait 
dans une des villes de province, ou qu’il l’ait obtenue à la suite d’une pétition 
envoyée de Paris après être sorti de la prison de Chartres. Comme les docu¬ 
ments ne permettent pas de donner la préférence à l’une de ces hypothèses, on 
en est réduit à dire que Clément Marot obtint la place de valet de chambre du 
roi en mai ou novembre 1526, et que la mort de son père se produisit pendant 
cette période même. 

Il résulte de cette petite analyse que Clément Marot ne possédait pas en 1525 
le titre de valet de chambre du roi ; conséquemment, que la notule ajoutée 
par Fernand Colomb à son exemplaire de l’édition séparée du VI* psaume porte 
une date fautive et qu’on doit lire 1535 au lieu de 1525. 

Le bibliographe est néanmoins en droit d’affirmer que cet.opuscule sortit des 
presses avant 1535 et qu’il a môme précédé l’édition de 1533 du Miroir de 
l’Ame pécherejfe. L’antériorité se prouve en comparant le texte du premier 
verset du psaume, tel qu’il est inséré dans le livre de Marguerite d’Angoulème, 
avec le texte de la publication séparée. 

Dans le Miroir, les six premiers vers du psaume VI sont ainsi : 

le te fvpplie o Jire, 

Ne reprendre en ton ire 
Moy qui t'ay irrité : 

N'en ta fureur terrible 
Me punir de l'horrible 
Tourment qu'qy mérité. 

Ce texte est aussi celui de la Suite de VAdolefcence Clémentine, de 1534, des 
Trente Pfeaulmes publiés en 1541 par Étienne Roffet, et de toutes les impres¬ 
sions subséquentes, sauf une légère variante omise dans la plupart des psau¬ 
tiers huguenots, et que nous relevons pour la première fois dans l’édition des 
œuvres de Marot donnée à Lyon par Dolet, en 1543 : 

Ne uueilles pas, ô Sire 
Me reprendre en ton ire. 

Or le Psaume VI de la Colombine présente un texte qui diffère notablement, 
au moins dans les premiers vers, de toutes les éditions publiées depuis. Voici 
le premier verset : 

Je te fupplie 0 Jire 
Ne reprendre en ton ire 


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* 5 » 


PSEAULMES 


PURGATOIRE 


Moy qui tay irrite 
Nen ta fureur doubtable 
Chartier moy coulpable 
Qui pis ay mérité. 

Nous avons ici une version évidemment de premier jet, que Marot n’a pas 
voulu conserver. 

Le fait principal qui ressort de notre examen, c’est que Clément Marot pré¬ 
luda à sa traduction des Pfeaulmes de David avant l’année 1533, et que ce pre¬ 
mier essai fut, à l’époque même de sa composition, l’objet d’une publication 
séparée, absolument inconnue jusqu’ici des bibliographes et des marotistes. 
Ainsi tombe la légende que notre poète commença à traduire les Psaumes à son 
retour de Ferrare. On voit aussi que Jehan Marot ne mourut pas en 1517 ou en 
1537, mais pendant l'été de 1526; qu'enfin Clément Marot, succédant à son 
père, devint valet de chambre de François I* à cette époque même, et non en 
1527, comme le rapporte son biographe le plus autorisé. 

194. Pseaulmes. Les fept pfeaulmes du royal pro || phete Dauid 
expofees : puis nagueres diuulguees pour donner a tous maniéré 
de Je retirer de peche , et Je || conuertir a dieu : et le prier deuo - 
tementj félon la maniéré q a enfeigne |1 le fainct efprit par Dauid 
en fes || fept pfeaulmes penitentiaux. || Pour Hierofme Denys 1 li¬ 
braire demourant a Paris en la rue fainct Jaques a lenfeigne 
de la croix blanche., fj — A la fin : 

A Jamais Sans Fin iujte fera 
Qui Paouure Et Le al demeurera. 

',* In-8* gothique, s. d., de 96 ff. signât, a -1 2. 

Biblioteca Colombina, ex-K. 55-11 *. 

Les Sept Pseaulmes en français, Brunkt, V, 293, ont été imprimés à Lante- 
nac, à Vienne et à Lyon. Quant à la Paraphrase et dévote exposition attribuée 
par le savant bibliographe à Gringoré, Manuel , II, 1755, sans raisons, ce 
semblé, et dont il ne cite qu’une impression faite en 1541, ce peut être le même 
ouvrage, mais le titre indique une autre édition; d’ailleurs la nôtre est néces¬ 
sairement antérieure, puisqu’elle fut acquise par Fernand Colomb qui mourut 
en 1539, deux ans après avoir cessé d'acheter des livres. 

.195. Purgatoire. Le purgatoire des maulvais mary s Auec || 
lenfer des mauluaifes femmes. Et le pu (J rgatoire des ioueurs 
de Des z de cartes z || de tous aultres ieulx femblables. || 

1. Libraire resté inconnu i Lomir. | 3. Exemplaire vendu à Paria en 1884. 


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QUATRE — QUINZE 


1 59 


*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 20 ff. signât. A-D4. Sur le titre, le Père 
éternel, deux diables et un homme su. Pièce en prose. 

— Rubrique et notule : rjça5. Efte libro cofto . 4. dineros en Leon por 
otubre de. 1525 .y el duc ado vale. 570 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

L’édition citée par Du Vebdibb, III, 386, est au nom de Barnabé Chaussard, 
et celle que décrit Bbunet, IV, 979, porte la marque de Guillaume Nyverd. 
Cette dernière est à la Bibliothèque Nationale, Y bis, 1299. b. 

196. Quatre. Les quatre chofes || 

',* In-4* gothique, s. 1. n. d., de 20 ff. n. c. signât, a en 8, b et c en 6. Le 
dernier f. est blanc. Sur le titre, un docteur tient à la main un rouleau de par¬ 
chemins; bois qui est répété au verso. Commence ainsi : 

Sen fuyt le livre appelle les quatre | chofes. |j Quatre chofes font necef^ foires 
a foy bien gouuerner H en ce monde. | 

Penfer au temps paffe 
Difposer au temps prejfent 
* Pourueoir au temps auenir 

Et déclarer la chofe doubteufe . 

— Rubriques : 11558.6736. 

Biblioteca Colombina, (Cote omise). 

L’édition citée par Bbunet, III, 1114, porte sur le titre les mots Senfuit le 
livre , et est attribuée par le savant bibliographe à Pierre Mareschal, à cause ' 
du bois qui se retrouve dans un Doctrinal des filles sorti des presses de cet 
imprimeur lyonnais. 


19 7. Quinze. Les . xv . ioijes || de noftre dame moult deuotes. || 
C Les Jept requeftes. || C Obfecro en francoys. || C Et deux 
belles et deuotes orai/ons en francoys. — A la fin : Imprime a 
Lyon par la beufue de feu Barnabe Chauffard |] Le . xxxvi. 
de || Juin g . Mil cinq cens , XXXIII. || 


*.* In-8 # gothique, de 8 ff. Sur le titre, l’Annonciation. Au dernier verso, 
autre bois. Pièces en prose et en vers. 

— Rubriques et notule : / 1420.10521. EJte libro coftÊt. 2 . dineros en leon 
por agofto de . 1525 [sic pro 1535] y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 


On ignorait jusqu’ici que ces pièces eussent été imprimées, et elles étaient 
connues seulement par la publication qui en a été faite à Tours en 1862 *, 


1. Les Qvinjt jojtt Nottre dame; Tour», Borner «y, 1862, ln-8*, 32 pp. 


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i6o 


REFFECTION 


REGNART 


d’après un manuscrit rédigé, paraît-il, entre les années 1347 et 1438*, et 
faisant partie d’une collection privée de la Touraine. Il est probable que les 
deux belles et deuotes oraifons citées sur le titre de la présente édition sont au 
nombre de celles qui se trouvem dans le livre d’heures, dit d'Anne de Bre¬ 
tagne, de la Bibliothèque municipale de Tours. 

198. Reffection. C La reffection fl Spirituelle de la - || me 
deuote Auec la pfefjion de fl religion , contenant en Jojr . xx \\pe - 
tites parties comme il appt \\ par la table fequente Com\pofe 
par vng deuot religieux de fl laue maria, viij. f . |j — A la fin : 
C .. . Nouuellemèt imprimée fl a Paris par Alain Lotrian i - fl 
primeur z libraire , demourât || en la rue neufue noftre Dame || a 
lenfeigne de lefcu de France. || 

*/ In-8* gothique, s. d., de 64 ff. n. c., signât, a-h. Au titre, deux bois de 
dévotion d'inégale grandeur. Au verso, une sainte portant la couronne royale, 
ainsi que le manteau fleurdelisé et tenant une crosse d’abbesse; deux petits bois 
après le colophon, et au dernier f., bois au recto et au verso. Pièce en prose. 

— Rubriques et notule : 11418 • 5055 . Efte libro cofto . 10 . dineros en 
môpeller .a. 14 . de julio de . 1535 .y el ducado de oro voie. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27, et Bibliothèque nationale, 
Inventaire, D. 19813. 

199. Idem opüs. La refectiô fpi fl rituelle de lame || deuote cô - 
tenât en soy . xx . peti || tes parties corne il apert par la table 
fequente Côpofe par || vng deuot religieux de laue maria, fl 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 56 ff. n. c., signât, a-g. Sur le titre, trois 
petits bois de dévotion sur la même ligne; au verso, un prêtre à l'autel élève 
l’hostie consacrée; au verso du dernier f., Jésus et les pèlerins d’Emmaûs. 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 49612. 

A la vente Potier, du 29 mars 1870, n* 163, il a passé une édition portant le 
même titre que le présent opuscule, mais imprimée par la veuve de Jehan 
Trepperel, associée à Jehan Janot; petit in-8*, s. d. 

200. Regnart (Pierre). Lexcercice du cueur crucifie. |J— A 
la fin : Imprime a Paris en la rue neufue noftre fl dame A len - 
feigne de lefcu de france. || 

*,* In-8* gothique, s. d., de 24 ff. n. c., signât, a-c. Sur le titre, un cœur 
entouré de la couronne d’épines, et au milieu, le monogramme du Christ. Au 

I. Réimpression de Tour», introduction signée C. Ch. 


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RE G RE T Z 


REMEDE 


161 


recto du dernier f. de la sign. b, Jésus-Christ chez les pèlerins d’Emmaûs. Pièce 
en prose, se terminant ainsi -.Efcript au conuent de fontenay le côte ce xxiiii. 
iour de décembre par vng poure pecheur et indeuot religieux Pierre regnart. 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 34357. ■ 

201. Regretz. Les regret { de || Picardie : et de J| Tournay 
a . xxix . cou || plet\. 0 — A la fin : Finis. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, des soldats prenant une 
ville d’assaut. Pièce en vers. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

L’édition citée par Brunet, IV, 1190, et Deschamps, II, 441 (exempl. Yémé- 
niz, ) est en 8 ff. et à la marque de YEcu de France . 

M. de Montaiglon, Recueil, IX, 294, en décrit une troisième qui porte le bois 
de la nôtre, mais au verso du dernier f., et, sur le titre, au lieu de la ville prise 
d’assaut, il y a un roi de France en armure. 

202. Regretz. Les gras Regret^ |J du prebftre fortune || Dict\ 
au logis dinfortune || Par mal vouloir defordonne || Remply de 
cruelle Rancune. || — A la fin : Fin des Regret { du prebjlre for - 
tune || Par A uarice. || 

*,* In-8* gothique, s. I. n. d., de 4 ff. Sur le titre, bois grossièrement gravé. 
Commence ainsi : 

* ' Helas qui me prouocqua ire 

Contre mon maiftre z mon feigneur 
Pour endurer cruel martyre 
Qui me tire 

A cruelle angoiffe z douleur . 

— Rubriques et notule : / 14.10.48S . Efte libro cofto . 1 . dinero en mom - 
peller a . 6 . de julio de-, 1535 . y el ducado vale . 364 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34*. 

203. Remede. Le Remede de |J Lame, fl On les vend a Paris en 
la rue neufue no || Jlre Dame a lenfeigne Sainct Nicolas. — A la 
fin : Cy finijl le Remede de Lame Nouuelle - 1 | ment Imprime a 
Paris pour Jehan Jainct || Denys demourant en la Rue neufue 
noftre || Dame a lenfeigne Jainct Nicolas. || 

•/ In-8* gothique, s. d., de 40 S., signât, a-e. Sur le titre, le Christ, en 
tunique courte, élevant la croix. Pièce en prose et en vers. 


1. Recueil pillé en 1884. 



y 


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16 s 


REPLIQUE — REPOS 


— Rubriques et notule : 11417.13362 . Efte libro cofto. 10 . dineros en 
Leon por fet 4 de. 1535 . y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

Brunkt, IV, 1210, cite une édition de 36 ff. 

204. Répliqué. Senfujrt la re \\ plie que. Faicte par les dames 
de paris con || tre celles de Lyon fur le rofne. || — A la fin : 
C Finis. || 

*/ In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. absque nota, 20 lignes à la page pleine. 
Le verso du i*' f. et celui du dernier sont blancs. Aucun bois. 

Bibliothèque nationale, Y. 6154, a. 

L’édition décrite par Brunit, IV, 1240, porte la marque de Paris; celle dont 
M. de Montaiglon, Recueil, VIII, 241, mentionne trois exemplaires, contient 
des bois et fait suite à l’opuscule intitulé La Reformation des Dames de Paris, 
tandis que la présente est une édition séparée. Ce n’est pas non plus la seconde 
partie de l’édition citée par M. de Montaiglon, loc. cit., p. 242, car cette 
dernière est signaturée b. 

4 

205. Répliqué. Senfujrt la replicque faicte par les || dames 
de paris $tre celles de lyon. || — A la fin : Finis. || 

*,* In-8* gothique, s. I. n. d., de 4 ff., signât, bii; 20 lignes à la page. Au 
recto du titre, sur 2 bois disposés côte à côte, la dame à la fleur, surmontée 
d’une banderolle portant les mots De Paris, et la dame à la grande coiffe, avec 
une banderolle aux mots De Lyon*. Au verso, la femme qui se retourne et celle 
à la résille. Le verso du dernier f. est blanc. 

Bibliothèque nationale, Y. 6154, Aa. 

Le présent exemplaire porte, au dernier verso, la signature manuscrite de 
Guyon de Sardiere, mais il doit être autre que celui cité par M. de Montaiglon, 
VIII, 241, car on n’y trouve pas la Reformation des Dames de Paris. Cet érudit 
fait remonter la composition de cette pièce et de celle qui l’a provoquée aux 
séjours de la cour à Lyon pendant les guerres d’Italie, à la fin du xv« ou au 
commencement du xvi* siècle. Cependant nous avons ici une édition imprimée 
par Guillaume Nyverd* qui ne paraît pas jusqu’ici avoir exercé avant 1507. 
On s’explique difficilement l’à-propos de cette publication. 

206. Repos. Senfujrt le Repos de confcience Très vtile et necef - 
faire a chafcun || bon crefltien z creflienne pour fauuer leurs 


I. C'est A peu près le seul exemple que i a. Arec ses ctractires de quatorze (?) points 
nous connaissions de bois de Nyverd dont les typographiques et quatre de ses propres 
banderolles contiennent des lettres. I vignettes les plus connues. 


a 


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RESCRIPTION 


RESOLU 


163 


âmes. Contenât [J cinquante chapitres contemplatifs . auec 

plufieurs belles hyftoires de laduenement Mort et paffion Refur- 
rection et affamtion de noftrefeigneur Jefu crift. || — A la fin : Cy 
finijl le repos de confcience Imprime a paris p (J Michel le noir 
demourant a la rue faint Jac || ques a lenfeigne de la Rofe 
blanche couronnée. || 

*,* In-4* gothique, s. d., de 36 ff. signât, a-i. Bois sur le titre, et, au dernier 
verso, la marque de Michel le Noir. 

— Notule : Efte libro cofto . 18 . negmits en Anvers a .27 .de Julio de. 1521. 
Y el ducado de oro vais. 220 . negmits. 

Biblioteca Colombina, P. 85-28. 

Nous ne connaissions jusqu’ici que l’édition imprimée par Gilles Couteau, 
Brunit, IV, 1243, et celle de Jehan Trepperel, Dkschamps, II, 464. 


207. Rescription. La refcription de || gros Iehan. A fon frere 
Michea de Nyort. || Do fet des grans iours de (| Poeters || M. 
J. M . || — A la fin : C Lettre enuoyee par gros Jehan [| chapea 
a fon frere Michea demou || rant a Nyort do fet do grans tours || 
de Poeters. || 

*,* In-8* gothique, s. I. n. d., de 4 ff., absque nota. Au dernier f., un 
écrivain à son pupitre. Commence ainsi : 

Mon frere Michea de || morat a Nyort 
A te y me recomman || de ben fort 
Te rendant refponce de la lettre 
Que tu mas ben voga tranfmettre. 

11 y est fait mention d'un luthérien .* 

Un labourour que fl et ben veil 
Quel auet dit, y nen fes ren 
Il difent quil eftet luterre en 
Et auffi lont il baille bille . 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 


208. Résolu. Le refolu en mariage. || — A la fin : C Cy finijl 
le refolu en mariage. Imp - || me a paris nouuellement par Jehan 
trep\\perel libraire et imprimeur. Demourant || en la rue neufue 
noftre dame a lenfeigne |J de lefcu de france. 

*,* In-4* gothique, s. d., de 68 ff. n. c., signât, en 6, excepté s et l qui sont 
en 4. Sur le titre, un homme et une femme sous de6 banderolles intitulées 


( 


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i64 


RICHARD SANS PEUR 


respectivement mariage et Le re/olu en. Dans le corps du livre, 32 bois. Au 
dernier verso, la marque de Trepperel. Commence ainsi : 

En vng beau pre 
verdoyant et poly 
Fri/que plaifant 
amoureux c ioly 
Dvng iour pajje 
gaillard mefiouiffoye . 

Le commencement du Rebours est : 

De femmes fornes tous venus 
Autant les gros q les menus 
Pourquoi celluy qui en dit blafme 
Doit eftre repute infâme . 

Bibliothèque nationale, Y. 4421 4- a. 

L’édition la plus ancienne nous paraît être celle de Vérard, Dkschamps, 1 ,880 ; 
viennent ensuite la présente, que M. Tricotel regrettait de ne pas avoir ren¬ 
contrée, l’édition de la veuve Trepperel, Panzer, VIII, p. 209, Brunet, III, 
Manuel, 1128, et celles qui se trouvent à la suite du Rebours de Matheolus, 
Brunet, IV, 1133. 

209. Richard sans peur. C Senfuyt Le romant y de Richard 
fâs paour || duc de Normendie lequel fut fil\ de Robert le dyable. 
Et fut \\ par fa prudence Roy Dangleterre , lequel fijl plufieurs 
nobles conqueftes et Vaillances, Imprime nouuellement a Paris. Q 
— A la fin : C Cy finifl Le rommât de Richart fans paour duc de 
Normandie, nouuellement Imprime a Paris pour De || nis Janot 
Libraire , demourât en la Rue de Marche || palut vis a vis de la 
Rue neufue noftre dame a Len - \\ feigne de la corne de Cerf. || 

V In-4* gothique, s. d., de 20 ff. n. c.; signât, a-e, Au titre, imprimé en 
rouge et noir, un cavalier, la lance au côté; à droite, un château d’où sortent 
des gens qui vont à sa rencontre. Au dernier f., marque d’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 11584 . 5180. Efte libro cofto . 9. dineros en 
mompeller a . 14. de julio de. 1535 . y el ducado de oro vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 '. 

Les éditions citées par Brunet, IV, 1282, sont en 24 ff. et au nom de Alain 
Lotrian, associé à Denys Janot, ou à celui de Simon Calvarin. Quant à la pré¬ 
sente, le lecteur remarquera qu’elle ne fut pas imprimée par Denys Janot, qui 
tait cependant à la fois libraire et imprimeur, mais pour lui, et que le lieu où 


l. Recueil pillé en 1884. 


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RUSES 


165 


le livre se trouvait en vente n'était pas au premier pilier de la grande salle du 
palais, ni dans la rue Neuve Notre Dame, comme lorsqu’il imprima ce roman 
en société avec Alain Lotrian, mais bien dans une boutique qui paraît avoir été 
la sienne propre. Ces détails permettent peut-etre de fixer la date de cette publi¬ 
cation, antérieure, de toute façon, à 1535, puisque Fernand Colomb en acheta 
un exemplaire à Montpellier le 14 juillet de cette année. 


210. Rues. c Les Rues et || Eglifes de Paris , Auec la defpence 
qui Je faict chafcun iour a Paris. || Le tour et lenclos de ladicte 
ville. || Auec lenclos du boys de Vincennes. || Et les epitaphes de 
la grojfe tour du - || dict boys, Qui la fonda || Qui la parfijl , et 
acheua. Et auec ce la longneur, la largueur , z la hautteur de la 
grant eglife de [| Paris. Auec le blafon de la dicte ville. || Item 
plus les crits que len crye par || my ladicte ville de Paris. || Item, 
les noms des colleges de ladi || cte ville de Paris. || C On les 
vend a Paris en la rue neuf - || ue nojlre dame a lenfeigne faict 
Nicolas. || 


*/ In-8* gothique, s. d., de 12 ff. signât, a-b. A la fin, belle marque 
d’imprimeur aux initiales I. D. 

— Rubriques et notule : 11361.13373- Efte libro cofto.3 . dineros en leon 
por fet.• de . 1533 . y el ducado vale . 370 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 


Bkunet, IV, 1452, décrit des éditions de Le Caron et de Soquand. A la Biblio¬ 
thèque nationale il y a, en duplicata, une édition de Jehan Trepperel; 
Debchamps, II, 534. La présente a été imprimée non pour Jehan Denys, libraire, 
que nous ne voyons figurer dans Lottin qu'au xvii* siècle, mais pour Jehan 
Saint Denys, qui, en effet, de 1521 à 1530, demeura en la rue neufue nojlre 
dame à lenseigne Sainct Nicolas. Voir notre Avant-propos. 


211. Ruses- Les rufes et || cautelles de guerre. Nouuellemét 
imprimées a paris. || On les véd a Paris a lenfeigne fa l ct D Jehan 
baptifte En la rue neufue nojlre dame près de Jaie te geneuiefue 
des ardâs. 0 

In-8* gothique, s. d., de 64 ff. n. c. sign. a - h. Sur le titre, la grande 
marque de Jehan Janot, lequel mourut en 1522. Au verso du titre, autre bois. 
La dédicace commence ainsi : 

trefuertueulx z illuftre\\ prince monfeigneur le duc || de bourbon et 
dauluergne. |j Remy rouJJeau humble et petit orateur. |J Salut. [| 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

Brunet, II, 1409, cite une édition de Jehan Petit, à l’article Frontinus, car 


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166 


SABRAN 


cet ouvrage est en grande partie la traduction des Stratagèmes, de Frontin, 
faite par Emery de Saincte-Rose. 

212. Sabran (Pierre de). Briefue\ Cronicques || des roys de 
Secille et || de leurs lignées faides a Rome lan de grâce Mil . || 
CCCCC . etxx. du moys || Feburier. || — A la fin : Cy finijfent 
les briefue\ || Cronicques des roys de || Secille et de leurs li - H 
gnees Jaides a rô - || me lan de grâce ]J mil . ccccc . z . xx . z du 
moys U de febru 0 ier. JJ C Imprime nouuelle - || ment en Auignon 
par || Jehan de channey. |j 

*/ In-8* en gros caract. gothiques, s. d., de 24 ff. dont a blancs. Sur le titre, 
un roi à cheval suivi de fantassins ; au verso, l’auteur à genoux présente son 
livre au souverain. Sur le dernier verso, la marque de Jehan de Channey, à 
l’ancre aldine. La dédicace commence ainsi : Au Roy très chrejfien 
Francoys de Valois premier de ce nom roy de France, Pierre de Sabran 
duc Dariam et feigneur de beaudifner . 

— Rubriques et notule : 143go. Efte libro cofto . 6 . dineros en Auirion 
a . 77 .de mar^o de. 1326.y el ducado vale.570 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. 

La plus ancienne mention que nous ayons trouvée de l’auteur est dans le 
colophon de La Vie de St. Aul{ias de Sabran *, où il est dit que ce dernier 
ouvrage « a efte imprime à la requefte de honorable feigneur Pierre de Sabran, 
efcuier feigneur de beaudiner, du pays de prouence, lequel fe dit eftre de la 
lignye dudit faint conte Aulzias de Sabran. » En effet, cette Vie se termine 
par des vers de P. de Sabran parmi lesquels nous relevons les suivants : 

Très glorieux conte de grant parage 
Que darian en auie\ la conte 
O bon baron extrait de grant lignaige 

Car ie fuis pierre extrait de ta lignee 

Et de fabran de furnom commè toy . &c. 

Quant aux auteurs qui en parlent, nous ne connaissons que J. P. Papon * et 
Robert de Briançon *. 

Des Sabran vinrent à Naples en 1266 avec Charles d’Anjou. Ils furent sans 
doute chassés de Naples en 1442 après la défaite du roi René. Un d’eux, qui 
figura à la bataille de Bénévent, Hermengaud ou Ermengard, fut fait comte 
d’Ariano : de là le nom de Dariam qu'on lit dans la dédicace. 


I. Exlraiete par reuerend M. J. Raphaël de 
lordre de Saint Dominique du pays de Prou - 
ence. Pari®, Trcppcrcl, s. d., in-4% Bibliot. 
nation. L. 37, n. 18169. 


2 . Histoire générale de Provence, Pari®, 
17.88-86, io-4% voL IV, p. 47, note 1. 

3. État de la Provence dans sa noblesse, 
Paris, 1693, in-12, vol. III, p. 17. 


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SALVE 


SECRECTZ 


167 

\ 

Pierre de Sabran, seigneur de Beaudinard, était fils de Jean de Sabran et de 
Yolande de Saint-Marcel, sa femme. C’est par suite d’une succession faite par 
son cousin Hélion de Sabran en 1503, qu’il acquit le titre de comte d'Ariano, 
ainsi que tous les droits de la famille sur les biens situés dans le royaume de 
Naples. Il vivait encore au 21 janvier 1525 *. De son mariage avec Louise de 
Vintimille naquit un fils, Louis, qui lui succéda dans le titre de Beaudinard. 

Gallardo porte en note, sur sa fiche, La ded. e es la obra : la cual es muy 
curiosa para la Historia de Espaha. 

213. Salve. Le Salue regina\\en francoyg [si c] faict a la 
louenge de || la vierge Marie. || — A la fin : Cy finijl le falue || 
regina en francoys. Nouuelle || met imprime a paris par Alain || 
Loctrian et Denis Janot. De || mourans en la rue neufue noftre || 
Dame a lenfeigne de lefcu de frâ (J ce. || 

*,* In-8* gothique, s. d., de 8 ff. Sur le titre, l’Annonciation. 

— Rubriques et notule: 114.5266. Efte libro cofto . / . dinero en leon 
por agofto de. 1525.y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

L’édition citée par Brunet, V, 100, est au nom de Lotrian seul. 

214. Secrectz. Les fecrect\ et loix || De mariage Compofe\ 
par le \\fecretaire Des dames. || — A la fin : Finis. || 

*/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff. n. c. Les signatures commencent 
au second cahier par B i et se continuent jusqu'à C. Sur le titre, le docteur 
portant un rouleau et la dame à la fleur [supra, page 92) avec la bande ornée 
entre les deux personnages. Au dernier recto, le môme docteur, mais avec la 
femme à la résille; au dernier recto, la marque de Guillaume Nyverd. 

Bibliothèque nationale, Y. 6133, c. 1. 

La présente édition ne contient pas l’acrostiche au nom de Jehan Divry. Celles 
décrites par Brunet, II, 775, par M. de Montaiglon, Recueil, III, 168, et au 
catal. Rothschild, 483, sont en 20 ff. et portent des bois différents de ceux qui 
sont dans la présente. Celle que Brunet mentionne, loc. cit., ligne 60, avec un 
titre sans abréviations, n’est attribuée par le savant bibliographe à Nyverd, qu’à 
cause d’une des deux figures du titre que cet imprimeur a employées à la fin 
de son édition des Repues franches de Villon, et non par la marque de Nyverd, 
évidemment absente de son exemplaire. 


I. M. Félix Rbynaud a bien voulu relever 
à noire requête plusieurs document* concer¬ 
nant Pierre de Sabran sou* le* dates de 1483, 


1495 et 1496, confirmant ses privilèges de 
« mère et mixtes impère * dans ses terres de 
Provence. 


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*• 



i68 


SEPT SAGES 


SERMON 


\ 


215. Sept sages. (T Cy cômence vng petit traicte intitule les | 
fept fage* romains et obtient le procès diceux |j fept fages cotre 
la féme de lempereur dyocle || cian qui vouloit faire mourir le 
fil\ de lempe |J reur de fa première féme. j| — A la fin : C Cy 
finijï le Hure des fept fages de rome. || 

*,* In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 55 (56 ?) ff. n. c., signât, a.iii-g.iiii. Sur le 
titre, l’empereur donne audience aux sept sages. Au dernier verso, la marque 
de Pierre le Rouge. 

Bibliothèque nationale, Y. 2. 1. 

C’est la seule édition que nous connaissions où l’on lise sur le titre les fept 
fages romains, au lieu de les fept fages de Rome; Bbunbt, V, 297, et Des¬ 
champs, II, 636 . Ce dernier indique bien une édition imprimée par Pierre le 
Rouge, mais il ajoute a pour Pierre le Caron », spécification qui ne se trouve 
pas dans la présente. 

216. Sermon de \\ landouille nou - || ueau et fort ioy-\\eulx 
pour rire. j| 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Au titre, deux personnages agenouillés 
devant une dame. Commence par Referti || funt . 

— Rubriques et notule : 1410 ... 248 . Efte libro cojlo medio dinero en leon 
por agofto de . 1535 y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

M. de Montaiglon a inséré cette facétie dans son Recueil, IV, 87-93, d’après 
une copie manuscrite faite, ce semble, sur un imprimé où le mot Andouille 
est épelé Endouille. Elle a été aussi publiée, nous ne saurions dire d’après quel - 
texte, dans le Recueil des pièces rares et facétieuses, dit de Bareaud, III, n* 6. 
Une note de M. de Montaiglon, Recueil, I, 148, semble indiquer que 1 e Sermon 
de l’andouille avait été déjà réimprimé parmi les poésies récréatives ajoutées 
aux Œuvres de Guill. Coquillart, édit, que Brunet, II, 267, croit être du 
xviu* siècle, bien que portant la date de 1597. 

217. Sermon || ioyeux dung fiance q || épronte ung pain fur || la 
fournee a rabatre U fur le teps a venir. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Lettre initiale ornée. Sur le titre, une 
femme qui porte au bras gauche une jarre et tient une fleur dans la main 
droite. Au dernier f., une fleur de lis. 

— Rubriques et notule : 11410 . 939/. EJle libro cofto 1/2 quarto en Turin 

a. 14. de enero de. 1531 .y el ducado de oro vale. 312 . quartos. 

# 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 



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SINGVLIERE 


SONGES 


169 


Le bois qui se trouve sur le titre est celui môme de l'édition précitée de 
la Marguerite des vertus, imprimée à Lyon. L'exemplaire Cigongne, dont 
M. de Montaiglon a republié le texte, Recueil, III, 5-10, porte des bois très 
différents des nôtres. 

218. Singvliere || Déclaration perpetuellemet\ durant, Practi - 
quée des excel || lents AJlrologues & Medi - |] cins, dejquel\ les 
noms font || exprimé\ en la prochaine pa || ge, & contiét en brief 
pluji - || eurs documets trefutiles tou - || chant les quatre com - 
plexiôs 0 auec aulcunes proufitables || Receptes. || — A la fin : 
C Cy finit la pronoflicatiô perpétuelle Imprime || a Lyon par 
laques Moderne près || nojlre Dame de confort. || 

V In-8° en lettres rondes, sans date, de 16 ff., signât, a— d. Titre dans une 
bordure d'ornements typographiques. 

Bibliothèque nationale, p. V, 146. 

219. Songes. Les || Songes daniel prophète || tranjlate\ de latin 
en francoys. || — A la fin : C Cy finiffent les fonges daniel nouel - 
lement || tranjlate\ de latin en francoys. fl 



*,* In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., signât. Ai., imprimé avec les caractères 
de Jehan Trepperel. Au titre, le grand L historié reproduit supra, p. 125, mais 


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170 


TARDIF 


TE-DEUM 


au type particulier de cet imprimeur. Voir Le vergier dôneur, Bibliot. nation., 
Lb. 28. 15 b, et notre Avant-propos, pour des considérations sur quatre types 
de cette lettre initiale. Au verso du titre, le bois précédent si souvent copié. 

Bibliothèque nationale. Invent. A. 5176. 

L’édition citée par Brunet, V, 441, est en 7 ou en 8 ff., celle que décrit 
Deschamps, II, 666, porte la marque de Guillaume Nyverd. Peut-être la nôtre 
est-elle mentionnée au catal. La Vallière de De Bure, 1633 


220. Tardif (Guillaume), lart de faulcô - || nerie et des chiens 
de chaffe. |J — A la fin : ... Au bien || de la chofe publicque Dieu 
deuotementprieray. || 


\ * In-4* gothique, s. 1. n. d., de 34 ff. n. c., sign. a, c et / en 6, b, d, e et g en 4 ; 
34 lignes par page pleine; le verso du dernier f. est blanc. Sur le titre, trois 
cavaliers. Au verso du titre, on lit : ^ Auroy trefereftien Charles huytiefme de 
ce nô. Guillau- | me tardif du puyen vellay fon lifeur très humble recomman¬ 
datiÔ Wfupplie et requier . 

Bibliothèque nationale, S. 122. 

Les éditions décrites par les bibliographes sont au nom de Vérard, à celui 
de Trepperel ou au nom de Sainte Lucie dit le Prince, de Lyon. 


221. Te-Deüm. Le Te-deum pour (| leglife Lutheriéne : en || 
Francoys z en Latin. || Auec la Ballade et la |j chanfon dyceulx 
Lu || theriens. tout de uou - || ueau imprime augmé || te z corrige. || 

*,* In-8* gothique, de 8 ff. Sur le titre, plusieurs musiciens jouant de leur 
instrument; dans le corps du livre, sept petits bois. Commence ainsi : 

Te deum : in eccle || Jtam Lutheranam 
The Lutherum damnamus : 
te hereticum confttemur 
Te erroif patrem omni terra dejleftatur . 


% Hexametre pour lacteur par maniéré d’intitulation 

fur la fequente matière. 

Cy apres f enfuit en vulgaire francoys. 

Du dejfufdit la vraye expofition : 

Ou (fe mieulx veulx dire) tranflation 
Compiler par vng quidam Courtoys 
Le $1 vouldroit ql neuf de lannee croys 
Et des Luthers ne fuft tant mention .... 

— Rubriques et notule : //590./J598. Efle libre coflo. / . dinero en Leon 
por set.e de . ts35 .y el ducado vale. 570 . dineros. 

Bibliotcca Colombina, Recueil F. 37-28, 


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TENEBRES 




Le ms. 17527 du fonds français, de la Bibliothèque nationale, ff. 8 et 9 que 
M. N. Wsiss a eu l’obligeance de nous signaler, contient le texte latin de cette 
pièce, sans variation importante. Nous espérions trouver dans ce curieux et 
volumineux recueil, qui paraît avoir été fait sur des pièces imprimées, de 1529 
à 1538, le texte de nos autres opuscules protestants, mais on n'y rencontre que 
le Te-deum. 

Quant au présent opuscule, c’est en réalité un recueil, puisqu’il contient la 
Ballade et la Chanson, décrites supra,n.** 12 et 13. Cette nouvelle édition semble 
devoir coïncider avec la persécution qu’ordonna François I*’ à la suite des 
placards de l'année 1534. 

222. Tenebres. Cy enfuiuét || en brief langaige || 

Les tenebres de mariage 
Lefqlles furent fans métir 
Côpofees par vn vray martyr 
Leql fut dix ans au feruage. .... 

In-8* gothique, s. 1 . n. d. (nombre de fF. omis). Lettre initiale ornée de 
très petit module. Sur le titre, un prêtre bénissant deux fiancés. Cet exemplaire 
contient les neuf leçons. 

— Rubriques et notule : / 1402.13488 . E/le libro cofto . 2 . dineros en 
leonpor fetiembre de . 1535 .y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34*. 

Les éditions gothiques décrites par Brunet, V, 697, sont au nombre de trois, 
toutes du format petit in-8* de 8 ff. La première porte au titre le sixain complet, 
tandis que dans la nôtre, il y manque le vers : 

Comme appartient au mariage. 

La seconde a une fleur de lis sur le titre, tandis que la nôtre porte un bois 
avec un certain nombre da personnages. 

La troisième a été imprimée en 1546, tandis que la nôtre fut achetée en 
1 535 - L’exemplaire de la Colombine appartient donc à une édition non décrite; 
car les trois éditions citées par M. de Montaiglon, Recueil de Poésies fran¬ 
çaises, I, 17, ne ressemblent pas non plus à la nôtre : son A est de Chaussard, 
à la date de 1546; son B porte au titre trois ou quatre bois; quant à C elle 
n’est pas mentionnée comme étant ornée de figures. 

La réimpression de Techner est faite sur l'édition de Pierre Mesnier « portier 
de la Porte Saint Victor »; celle de M. de Montaiglon a suivi le texte de 1546. 

223. Idem opus. C Cy enfuiuét || en brief langaige : || 

Les tenebres de mariage 

% 

1, Recueil pillé en 1884. 


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172 


TESTAMENT 


Lefqlles furent fans mentir 
Côpofees p vng vray martir 
Leql fut dix ans au feruage . 

*,* In-8* gothique, s. I. n. d., de 8 ff., signât. Aii, Aiii, 24 lignes par page 
pleine. Sur le titre, un mariage, bois qui est répété au dernier recto; au dernier 
verso, un guet-à-pens : le mari sort à l'appel de sa femme, tandis que l'amant 
embusqué derrière une porte, se tient prêt à le frapper de son épée; bois qui, 
avec les mêmes hachures, se retrouve dans le cahier h du Résolu en mariage de 
Jehan Trepperel, supra, n* 208. La pièce se termine ainsi : 

Tous ceux qui font fubmis en ce feruage 
Ne difent pas leftat de leur mefnaige 
Car a moy feul ilç ne font defcouuers 
Tous les tourmens qui font en mariaige 
f Explicit. || 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Les éditions décrites par Bbunet, V, 697, donnent au titre le vers qui com¬ 
plète le sixain, ou bien, sont des impressions aux noms d’imprimeurs lyonnais. 
Les éditions gothiques citées par M. dx Montaiglon, I, 18, sont sous les signa¬ 
tures a-b ou bien sous celle de a seulement, tandis que ici, on lit Aii et Aiii. 
La présente se rapproche plutôt de l’exemplaire de la Colombine précité, si ce 
n’est que cette dernière porte au titre, mentir, b vng vray martir, au lieu de 
métir, par vn vray martyr. Le bois du frontispice est identique dans les 
deux éditions et provient de la môme planche. 

224. Testament. Le teftament de || Martin leuter fl auec fes 
difciples. |] — A la fin : Fin du teftament de Leuther. H 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. dont le dernier est blanc. Sur le titre, 
un homme agenouillé offre un livre à un personnage assis. Au verso, le Père 
éternel dans les deux, et, au-dessous, des diables se précipitant dans la gueule 
d’un grand dragon. Commence ainsi : 

On a permis la diuine puiffance 
Dauoir vefcu en horreur erratique . 

— Rubfiques et notule : /13Q6 . 13570. EJie libro coflo . 2 . dineros en 
leon porfetiembre de . 1525 .y el ducado vale.575 .dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. , 

Achetée à Lyon en 1525 par Fernand Colomb, qui mourut en 1539, elle ne 
saurait a avoir paru après la mort du grand hérésiarque, arrivée en 1546 », 
ainsi que le disent Brunet, V, 733, en décrivant une édition sans figure, portant 
au titre ces mots: Pereat Leutheriana heresis, et M. de Montaiglon, I, 194, 
dans sa savante reproduction de ce texte curieux. 




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TESTAMENT 


THEATRE 


«73 


225. Testament. C Le teflamèt dung || amoureulx || qui mourut 
par amours. Enfem || ble fort epitaphe cOmpofe nouuellement. f| 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, deux dames et un galant ; 
au-dessous du bois : Omniù laborîi premiatrix eft gloria, et les initiales F. B. 
qui sont peut-être pour le nom de Félix Baligault, imprimeur à Paris. Cepen¬ 
dant François Bignet et François Birkman, exerçaient aussi dans cette ville, 
l’un en 1502, l’autre en 1513. 

— Rubriques et notule : / / 372.14381 . Efie libro cofto. 2 . dineros en Aui- 
hon a. 17 . de mar^o de. / 336 .y el ducado vale. 370 . dineros'. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil F. 31-20 *. 

Les éditions s. 1 . n. d. décrites par Brunbt, V, 734, présentent des différences 
dans le» titres et y annoncent le De Pro/undis des amoureux, qui manque ici. 
C’est sur une de ces dernières, en 8 ff., dont 2 pour le De Pro/undis, que 
M. de Montaiglon, IV, 193, a fait sa réimpression. 

226. Testament. Le teftameni dung \\ amour eulx qui mourut \\ 

par amours. Enfemble || fon epitaphe compofe (J nouuellement. || 

« 

tE Et le deprofundis || des amoureulx. |J — A la fin : C Cy finift 
le deprofundis || des amoureulx. || 

•' *,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff., signât. Aij, Aiiij, 31 lignes par page 
pleine, aucun bois ni devise. 

Bibliothèque nationale, Y non porté. 

Brunet, V, 734, décrit deux éditions de cette pièce. L’une est à la marque de 
Paris, l’autre ne porte pas au titre Enfemble fon epitaphe, le mot amoureulx 
y est épelé sans /, et au lieu de Et le, on lit Cest le. La présente édition est 
peut-être le n* 2922, pièce 2, du catal. La Vallière de De Bure, et celle dont 
M. de Montaiglon, IV, 193-210, a reproduit le texte. 

227. Theatre II de francoife || defolation fur le Q trépas de la 
trefaugujle Loyfe : louable admiration de Sauoye & de féminine 
gloire : reprefente |j dung vray \ele. || 

In-8° en caractères ronds, s. 1 . n. d. Au titre, l'écusson fleurdelisé et la 
devise : Sub umbra alarum vestrarum. Elégie en prose et en vers, commençant 
par le vers suivant : 

Si pour plourer gémir ou fondre en larmes . 

— Rubriques et notule : 11386.4732. EJle libro cofto .4. dineros en mom- 

peller a .6 .de julio de . 1335 .y el ducado vale . 564 • dineros. 

% 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-21. ^ 


1. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 



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>74 


TISSERANT 


TRAICTE 


Dung vray qele est la devise de Jehan de Vauzelles, aumônier de François I", 
et dont presque tous les ouvrages furent imprimés à Lyon, sa ville natale, de 
1526 à 1542. 

228. Tisserant (Jehan). C S enfuit le dicte en francois der ere 
[sic pro frere ] Jehan tifferant docteur z fre || re mineur de lordre 
de lobferuance || lequel il fait châter a fon fermon. || — A la fin : 
C Çy finiJi fent les oroifons z di || cte du bô z deuofi pere frere 
Je || han tifferât docteur en theolo || gie frere mineur de lob - 
feruâce. || 

•/ In-8° gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. absque nota. Sur le titre, une sainte 
agenouillée devant un ange, et les mots : aue gra plena. Au verso du titre, 
musique notée. Pièce en vers. Commenee ainsi : 

Maria, eftoille de mer 
Plus clere que foleil neft cler 
In hac tenebrofa via 
Conduy nous : aue maria . 

Bibliothèque nationale, Y. Falconet, 7702, et Y. n. p. 

Cet auteur est le TissAaaANT de la Salutation sur les fept feftes de Noftre 
Dame, in-4*, s. 1 . n. d., goth., de 8 £f. Quant aux caractères, nous croyons les 
reconnaître pour ceux de Claude Daygne ou de son successeur Claude Nourry. 

229. Traicte de exhor J| talion de paix , déclarât plufieurs 
bons || moyens , par lefquel\ les Roys et prin || ces de toute la 
chrefiiente , par le plaifir de dieu le || créateur doibuent eftre 
bien tofi pacifieet deftrui || ront les infidèles, félon la reue - 

lotion dung bon an || tien Pere de faincte z vertueufe vie . 

Auecpriuilege. fl — A la fin : Cy finifi le traicte des exhortation 
de paix. Imprime a Lyon || par Gilbert de villiers, demeurant 
en rue Merciere a lenfeigne || fainct Jehan baptifie. Lequel de 
villiers a eu permifiion de ce || luy qui a le priuiliege, pour cinq 
ans. Scele du grant fcel du || Roy. Et figne P. Grabot. des 
lannee . Mil cinq cens vingt. |j Le . vij . iour Daoufi. || 

In-4* gothique, de 32 ff., signât, a - h; contenant cinq bois dont un repré¬ 
sente un écrivain à son pupitre. 

— Rubriques et notule: 11665.4881. Efte libro cqfto . 1 o . dineros en 
mompeller a. 7. de julio de. 1535 .y el ducado vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 '. 

1. Recueil pillé eo 1884. 


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TRÉSOR — TRIOMPHES 


*75 


230. Trésor. Le trefor de fapience et fleur de toute bonté , 
remply de plufleurs bonnes authorite\ des faiges philofophes, 
et aultres : lequel enfeigne la voye || & le chemin que Lhomme 
doibt |] tenir en ce monde durât le temps || de fa calamiteufe 
vie. |{, On les véd a Lyon en la boutique de Romain Morin 
libraire || demourant en la Rue Merciere. fl — A la fin : . . . 
Nouuellement imprime || a Lyon par Denys de Harjy, pour 
Romain Morin || libraire demourant en la rue Merciere. || M. 
D . XXX . || 

*.* In-8* en lettres rondes, de 88 ff. signât, a - k, figures sur bois très bien 
gravées, titre en rouge et noir. 

— Notule : EJle libro cofto . 15. dineros en mompeller a. 8.dejulio de. 1535. 
jr el ducado de oro vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, H. 43-45. 

« C’est la traduction du Sophologiwn, lib. III, de Jacques le Grand », dit 
M. Deschamps, I, 919. Brunet, III, 1302, cite une édition donnée également 
par de Harsy, mais en 1542. 

231. Triomphes. Les grandes triumphe\ \\faictes par madame 
la Re [| gente z par madame Mar || garite. A Cambray. || Auec 
le traicte de mariage\. || — A la fin des triomphes : A Cambray 
le viij iour du moys de Juillet. || — Titre des traités : C Les 
traicte\ des mariages [| faict\ en frâce : en Efpaigne \\ Angleterre 
z Lorraine. || — A la fin : A Cambray le x iour de Juillet. || 

• V 

•** (Format omis). Sans lieu ni date. Sur le premier titre, quatre dames; sur 
le second, un cavalier et une dame qui tient une couronne de fleurs. 

— Rubriques et notule: 11408.14452. EJie libro cofto . 2. dineros en 
Auikon a. 8 .de mayo de. 1526 .y el ducado vale . 570 . dinervs. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

Ce volume est sans? doute un recueil de pièces contenant le récit des fêtes 
données & l’occasion de la paix signée à Cambrai par Louise de Savoie et 
Marguerite d’Autriche, ainsi que les actes de la Ligue de Cambrai conclue le 
10 décembre 1508. Quant au mariage mentionné sur le titre, c’est probable¬ 
ment celui de François I #r avec Éléonore, stipulé en effet dans la Paix des 
dames. Cependant ce dernier traité est du 5 août 1529, et la notule porte que 
le livre fut acheté en 1526. D’autre part, nous ne voyons pas que Fernand 
Colomb ait acquis en 1526 des livres à l’étranger. Il y a donc dans la notule 
une erreur de transcription, «t il faut lire, selon nous, 1536, au lieu de 1526. 




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176 


TRIUMPHE 


TURREL 


232. Triumphe. Le triumphe |j Des dames || — A la fin : C Cy 
fine le triumphe z exaltation des dames imprime a pa - || ris par 
Pierre le caron demourant en la rue de la iuyfrie a len - \\ feigne 
de la rofe, ou en la court dupalays a la première porte. || 

',* In-4 # gothique, s. d., de 20 ff. n. c. signât, aii - diii. Au titre, une femme 

richement vêtue se promène dans un jardin; la mort, tenant des dards, descend 

% 

du ciel. Au dernier verso, la dernière marque de Pierre le Caron, telle qu’on la 
voit dans Brunet, I, 967. Pièce en prose. 

Bibliothèque nationale, Invent., R. 934. 

0 

Le prologue annonce que cet ouvrage a été traduit d’un livre espagnol com¬ 
posé par « Jehan rodrige de la Chambre ». En effet, c’est une version du Triunjo 
de las donas, de Juan Rodriguez de la Càmara, dont le texte espagnol a été 
récemment publié par la Sociedad de los bibliôfilos espaholes, avec une tra¬ 
duction française empruntée à deux mss. de la bibliothèque de Bourgogne à 
Bruxelles, et faite par Fernant de Lucenne, d'après le ms. 10778. 

L’édition citée par Brunet, V, 948, a été imprimée par Pierre Sergent. C’est 
aussi la seule que connaisse Antonio, Bibliotheca nova, I, 770, et uniquement 
d’après lecatalogue des ventes de Francfort ( Bibliot. exoticee, II, 165), quoique 
Du Verdier, III, 554, décrit déjà une édition, donnée par Michel le Nojr. 

La Bibliotheca Marckiana , 1727, p. 3, n* 35, mentionne une traduction ms. 
sur peau de vélin. On conserve à la Bibliot. nation, de Madrid, Q. 224, deux 
mss. de notre auteur : La Historia de dos Amadores et El Sierro libre de amor. 
C’est à tort que Antonio attribue à notre Juan Rodriguez la Comedia llamada 
Florinea ; cette comédie est l’œuvre de Juan Rodriguez Florian, écrivain d’une 
époque postérieure. 

* # 

233. Turrel (Pierre). La grant Pronofiication || Auec lama - 

nach bien au long calculée pour Lan Mil . ccccc . et xxiii . 
Comencent le . x . iour de Mars et finijfant Lan reuolu a icelluy 
iour A lori\on et hemif\\phere de la trefrenômee et bône ville 
de Dijon , z côpofe\\p maifire Pierre Turrel recteur des efcotes 
de lad’ ville : || CE On les vend a Diion deuant nofire Dame || en 
la maifon de Pierre grâgier Libraire, y 

V In-4* gothique (incomplet). Sur le titre, un astrologue dans un jardin; au 
ciel, un soleil et une lune à face humaine. 

Bibliothèque nationale, p. V. 166. 

Un autre ouvrage de « l’Astrophile en la ville de Dijon », Deschamps, II, 815, 
est aussi à la Bibliot. nat., p. V. 167. La présente pièce n’est pas citée dans 
l’ouvrage de M. Clément Janin, Imprimeurs de la Côte d'or, 1883, in-8*. 


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VAILLENT 


VALLA 


177 


Vaillent (Thomas de). Voyez Noël noudeau. 

234. Valla. — Laurent Valle, Poete z Ora - 1 | teur Romain, 
fur la Donation || de Conjlantin Empereur. || — A la fin : C Cy 
jinift Laurent\ Valle , Poete z Orateur || Romain, fur la donation 
de Lempereur |j Conjlantin. || 

*,* In-4* gothique, s. I. n. d., de 53 ff. chiffrés au recto et 1 blanc Sur le 
titre, quatre petits ornements typographiques. Filigrane, une roue dentée. 

Bibliothèque nationale, Invent., J. 2842, et Bibliothèque Ste-Geneviève, 
Réserve, E 3035*, en duplicata. 

Les lettres initiales ornées et le caractère gothique dénotent une impression 
faite entre les années 1520 et 1530, probablement à Lyon. L’opuscule est divisé 
typographiquement en cinq chapitres : 

I. Que Conjlantin ne feit onques la donation au Pape Sylveflre. 

IL Comment lempereur Conjlantin prefuppose encore quil eujl Jaiâ la diâe 
donation a Leglise. 

III. Réprobation et condemnation de la Carte et Injlrument. 

IV. Tranjlation de lempire Grec et Latin. 

V et dernier. Comment les Papes ne poeuent et ne doibuent repeter par armes 
ou aultrement. 

L’opuscule commence par la préface de Valla et porte, imprimés en marge, 
des renvois à l’Évangile. 

C'est évidemment une publication protestante et clandestine faite vers l’année 
1522. Cette date nous est suggérée par le fait que l’opuscule omet la préface de 
Ulrich de Hutten, qui, le premier, publia le traité De Jalfo crédita et ementita 
Donatione Conjlantini, dont nous avons ici une traduction assez- fidèle, dans 
un style heurté, mais ne manquant pas de saveur. Or cette préfacé, bien que 
adressée à Léon X, était faite pour plaire aux premiers partisans de la Réforme, 
et le traducteur ne l’eût pas omise s’il l’avait connue; d'autant plus que Hutten 
était alors lu et apprécié en France, comme on le voit par son traité sur le 
bois de galac, traduit et plusieurs fois imprimé à Paris et à Lyon, de 1520 à 
1 530. Et de fait, on trouve cette fameuse préface dans les plus anciennes édi¬ 
tions latines ( Nickron, Mémoires, XV, 265; Bœcxing, Ulrici Hutteni Opéra, 
Lipsiæ, 1859-70, I, 18), ainsi que dans le Fafciculus rerum Expetendarum, 
dit de Gratius, in-fol., s. 1 ., 1535, f. 64, et dans le Syntagma, de Schardius, 
Argent., 1609, in-fol., f. 398. 

L’édition s. 1 . n. d. que M. Ed. Bœcking pense avoir été imprimée à Bâle en 
1522, apud Valent. Curionem, contient aussi la préface. D’autre part, celle qui 
porte la date de 1520 et la fleur de lis des Junte (Bibliothèque Ste Geneviève, 
Rés., I, 231 ), ne donne pas la diatribe du fameux pamphlétaire. C’est peut-être 
un motif pour voir dans cette dernière, l’édition sur laquelle la présente tra¬ 
duction a été faite. Rappelons cependant que la division par chapitres, indiquée 

12 


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178 


VENGENCE 


dans la préface de Valla, mais que nous ne trouvons dans le corps d’aucune 
publication, et les manchettes qui ne sont pas non plus reproduites ailleurs, 
bien que le Fasciculus ajoute des notes marginales à sa réimpression, sont des 
particularités qui peuvent servir de points de repère pour quelque autre 
édition jusqu’ici non décrite. 

A ce propos, nous avons vainement cherché l’édition latine du présent traité 
de Valla, que Hutten aurait publié « en 1517, à l'aide de presses clandestines 
établies dans son château délabré de Steckelberg », selon l'étude historique 
ajoutée en tête d’une traduction du De Donatione Conftantini imperatoris, 
Paris, Liseuz, 1879, P- uxxm, donnée comme faite « en Français pour la pre¬ 
mière fois. » La préface de Hutten est datée Ex arceSteckelbergCalend.Decemb. 
Anno post millesimum et quingentesimum, decimo septimo [sic]; mais il n’y 
est nullement question, d’un imprimé. Panzbr, en citant, IX, 126. 179, d’après 
la Biblioth. Thot. VII, p. 182, une édition s. 1 . de 1520, demande si est fortajfe 
editio repetita ? On connait des éditions, s. d. qui paraissent être antérieures, 
mais sans remonter à 1517. M. Edouard B<ECKiNG,en citant dans sa remarquable 
publication des œuvres complètes de Hutten l'édition du De Donatione Cons- 
tantini qui, selon lui, serait la plus ancienne (in-4*, s. 1. n. d.,de 50 ff. ).'dit 
seulement : und derDruck ist, wie ich glaube,anfangs 1518, in der Schoefferschen 
Officin qu Mainq gemacht. 

Quant au présent opuscule, il est mentionné par Ou Verdibr, II, 578. 

235. Vengence. La vengence de (J nojire Jaulueur et rédempteur 
ihefucrijl : et la dejlruâiô de iherufa || lem faiâe par vefpafiert 
empereur de romme. || — A la fin : Imprime a Lyon fur le rofne 
par [| Claude nory [sic]. Le dernier iour de mars . Lan mil. 
ccccci. || 

V In- 4 * gothique, de 21 ff. n. c., signât. Ai-Dm. Sur le titre, le grand L 
historié reproduit supra, p. 125, à l’article Matheolus. Au verso, Ste Véronique 
apporte la sainte face à Vespasien. Dans le corps du livre, 17 bois comme têtes 
de chapitres. 

Bibliothèque nationale, H. 966. 

La lettre initiale du titre et les caractères sont ceux employés par Claude 
Daygne, dont on a des impressions jusqu'en 1498. Nous concluons de ce fait 
que Claude Nourry fut le successeur de Claude Daygne à la fin du xv* siècle. Le 
présent ouvrage est le plus ancien qu'on connaisse de Nourry, car son édition de 
La Grant danfe macabre est du 30 août 1501. C'est dans ce dernier livre qu’il 
change son nom de Nory en Nourry. En 1518, il y ajouta dit le Prince, surnom 
qu’il ne quitta plus; car nous voyons sa veuve l’employer en 1533. C’est proba¬ 
blement pour cette raison que Pierre de Ste Lucie le prit à son tour lorsqu'il 
épousa la délaissée de Claude Nourry. Voir M.-A. Péricaud, Bibliographie 
lyonnaise, Additions , p. 27. 


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VERGER 


VIAT 


179 

En 1517, Nourry'donna une autre édition de ce mystère, dont M. Petit de 
Jullryillb, Histoire du théâtre français, cite sept impressions. 

236. Verger. Le verger celefte \faiâ z compofe a la requejle 
dune\\deuote z reuerende Abejfe de\\lordre de cyjleaulx pour 
la confolation des efpoufes ihejucrijl || On les vend a Paris en || la 
rue neufue noftre dame a || lenfeigne de lefcu de France. — A la 
fin : Cy fine le verger celefte. Imprime nou || uellement a Paris. 
Par la veufue feu Jehâ trepperel. Demourant en la rue neufue 
no J] ftre dame A lenfeigne de Lefcu de France. || 

In-8* gothique, s. d., de 36 ff. signât, a-b. Sur le titre, petit bois de 
dévotion; au verso, remplissant la page, le Père étemel présidant au jugement 
dernier, bois qui est répété au recto du dernier f., lequel f. porte au verso la 
marque de Jehan Trepperel. 

— Rubriques et notule : 11417.2828 . Efte libro cofto . 7. dineros en mont - 
peller a . 6 . de junio de . 1535 .y el ducado vale. ^64 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

Le fait que l’exemplaire de la Biblioth. nationale, D, 5975, a, porte au titre : 
deuotte et, au lieu de de devote z, et des ^ ^T, non relevés sur notre fiche, est 
l’indice (sauf erreur dans la transcription sévillane), d'une autre édition. Quant 
à celle que cite Brunet, V, 1136, elle est à la marque de Vérard. 

237. Vertus. Les vertus et lefticace || de leaue benoifte en la || tin 
z enfrancoys. J| 

*,* Jn-8 # gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. n. c., signât. Aii. Au titre, Dieu le père 
sur son trône entouré <Ptfnges et de personnages; une banderolle portant les 
mots paix, miséricorde, justice, vérité, les entoure. Pièce en prose. La partie 
française commence gu verso du 4* f. en ces termes : Tous bons e vrais creftiens 
doiuent fcauoir que aîji que témoigné la Jainâe efcripture . 

Bibliothèque nationale, Invent., D. 18408. 

238. Viat. Le Viat de falut neceffaire et vtile a tous chrefttens 
pour par || uenir a la gloire eternelle : Imprime par la permi/Jion 
de Trefreuerend pere en dieu || Monfeigneur larcheuefque de 
Lyon ou de fes vicaires. Compofe par Reuerend pere || en Dieu 
Monfeigneur Leuefque de Troyes || Jadis confeffeur du roy 
noftre fife> || —A la fin : C Imprime nouuellement. || 

*,* In-8 # gothique, s. d., de 56 ff., signât, a - g. Sur le titre, la Vierge ^au 
dernier f., Jésus assis et fouetté de verges. Pièce en prose et en vers. 


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i8o 


VIE 


— Notule: Efte libro ajfi enquadernado cofto. 16. dineros en leon a dos de 
fetiembre de . 1535 . y el ducado vale .570. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27. 

Fernand Colomb a ajouté sur le titre : Joannes columbi fuit huius operis 
autor. Si cette attribution est exacte, il ne faudrait pas confondre le présent 
ouvrage avec le Viat de Salut de Guillaume Petit, imprimé à la même époque 
à Paris, à Lyon et à Bar-le-Duc; Brunet, IV, 393. L’auteur serait Jehan 
Columbi, de l’ordre des frères mineurs, pénitentier du pape à Avignon, recteur 
du comtat en 1511 et évôque titulaire de Troyes, bien que non mentionné 
dans la Gallia Christiana parmi les prélats qui occupèrent le siège épiscopal * 
de cette ville. 

239. Vie. Senjuyt la vie de fl Jefucrijl en frâ || coys. Imprimée || 
a Paris nouuellement A la vérité de la sain - 1 | âe efcripture. 
Concordee z affemblee au texte || des quatre Euangelijles Pof - 
tillee et expofee || félon les glofes et concordances des excellens || 
et fouuerains Doâeurs de noftre mere fain - || âe Eglife. || — 

(E On les vend a Paris en la rue neufue noftre Dame a len/ei || gne 
de lefcu de France. || Par Alain lotrian. Q 

*,* In-8* gothique, s. d., de 54 fF n. c.,signât. Aii - Miii. Sur le titre, les Mages 
adorant l’enfant Jésus; au dernier verso, le Christ sur la croix et deux saintes 
femmes. Dans le corps du livre, 18 petits bois. 

Bibliothèque nationale, H. 953. 

La seule édition parisienne connue jusqu’ici de ce livre, Brunet, V, 1184, 
d'après le catal. Hbber, I, 3957, est au nom de Siçion Calvarin. Cette dernière, 
qui se trouve aussi à la Bibliot. nationale, est un in-4* goth., de 44 £f. n. c., 
s;gnat. Aii - Liii, portant au titre, l’Adoration, au dernier recto, un fleuron 
qu’on croirait emprunté à un livre du xvn* siècle, et dans le corps du livre, 

13 bois. Le préambule annonce que cette Vie a été corrigée par Jehan Petit, 
docteur en théologie de la faculté de Paris. 

240. Vie. La vie de ma || dame fainâe Chriftine vierge et 
mar || tyre Auec lantienne et Oraifon. || On les vend a paris en 
la rue |j neufue nre dame a lêfeigne . s . nicolas. [| 

In-8* gothique, s. d., de 12 fF. Sur le titre, la sainte nue à mi-corps ; deux • 
gardes lui tirent des flèches. Commence ainsi : 

Au nom de dieu viâorieux 
y Vueil racôpter mot% gracieux 

Qui font de pieufe mattre . 


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VIE 


181 


— Rubriques et notule : / / 393 .7 ig- Efte libro cofto. 1. dinero y medio en 
leonpor agofto de . 1525 .y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

Peut-Être avons-nous ici la Vie rimée en vieux français, qui selon M. le comte 
db Douhbt, Dict. des légendes, 289, aurait été signalée par Claude Fauchkt, 
mais dont on ne trouve aucune mention dans le Recueil de l'origine de la langue 
et poéfiefrançoije, de ce dernier auteur. 


241. Vie. La vie de Mada |] me fainâe Oportune. || — A la fin : 
Cy JiniJi la vie de ma dame fl fanâe oportune Imprimée Nouuel- 
lement a Paris. || 

In-8* gothique, s. d., de 8 ff. Sur le titre, un prêtre administrant la com¬ 
munion à une religieuse revêtue d'un manteau noir. Commence ainsi : 

Ainfi qu e\ fainâs liures on lift 
Noftre doux fauueur ihefuchrift . 

— Rubriques: 11343.13382. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

242. Vie. La vie de mô^feigeur [sic] Saiâ || Mathurin. || — 
A la fin : Cy finijl la vie monfeigneur fainâ Mathurin de LAr - 
chant hyjloriee. Nouuellement Imprimée a Paris. || 

*,* In-8**gothique, s. d., de 24 ff. n. c. signât, a-g. Au titre, un diable 
volant dans les airs avec des ailes de chauve-souris. Dans le corps du livre 
se trouvent 14 bois, grossièrement gravés. 

— Rubriques et notule : 11393.13318. Efte libro cofto . 6 .dinerosen leon 
por set.» de. 1535 ;. y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

L’exemplaire, Paris, s. d., pet. in-8* gothique, cité par Brunet, V, 1195, d’après 
le n° 4002 du catal. d’Aguesseau, diffère du présent par le titre. Pour le texte 
et une excellente notice bibliographique, voir le Recueil de MM. de Montaiglon 
et Rothschild, XII, 347. 


243. Vie. La vie de |J Sanâ Nicolas. [] — A la fin : Cy finijl 
la vie fainâ Nicolas. || Imprime a || Lyon par Barnabe chauffard. || 
Xpo laus z gloria. || 


In-8* gothique, s. d., ( sed 1515), de 8 ff. Sur le titre, bois de saint Nicolas. 
Cette pièce commence ainsi : Interprète du nom de fainâ Nicolas. Nicolas 
eft dit d’nycos q eft a dire viâoire : c laos, peuple . 


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182 


VIE 


— Rubriques et notule : 11593- Efte libro cofto . 1 . dineros y medio en 
mompeller a . 9 . de julio de. 1525 .y el ducado vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil H. 43-35 '. 

Nous n’en connaissions que deux éditions, l'une et l’autre données par Jacques 
le Forestier, Rouen, s. d. 

244. Vie. La vie de mon | \Jieur fainâ roch. || — A la fin : Çy 
finiji la vie de monfeigneur faiâ Roch || Nouuellement imprime 
a Paris pour Je || han fainâ Denys Libraire demourant en || la 
Rue neufue nojlre dame a lenfeigne \\ fainâ Nycolas ? || 

V In-8* gothique, s. d., de 8 ff. Au titre, bois représentant saint Roch et son 
chien. Pièce en vers. 

— Rubriques et notule : 11393.5281. EJle libro cofto. 1. dinero en leon 
por agofto de. 1525 . y el ducado vale . 370 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. 

245. Vie. La vie de fainâ\SebaJlien. D — A la fin : Cy fine 
la vie fainâ Sebaflië A [J Lyb iprime ctleu\ Barnabe chauffard. || 

*,* In-8 # gothique, s. d., de 8 ff. absque nota. Au titre, bois de saint 
Sébastien. Pièce en prose. 

— Rubriques et notule : 11393. Efte libro cofto. 1.dinero y mfl. en mompeller 
a. 9. de julio de . / 535. y el ducado vale. 564 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-27 (?). 

246. Vie. La vie du glorieux amy de dieu mon \\feigneur fainâ 
Anthoine. || — A la fin : Cy fine la vie du glorieux amy de dieu |) 
monfeigneur fainâ Anthoine. Nouuelle || ment imprimée a Lyon. 
Le. xxviii. iour du moys de Mars. M. D . xxvij. [] 

V In-8* gothique, de 12 ff. Au titre, le saint, des maisons et un campanille. 
Pièce en prose qui commence ainsi : Deuoft peuple qui enquere { fcauoir de 
fainâ Anthoine la droite z fainâe vie.... 

— Rubriques et notule : 11395.4453■ Efte libro cofto . 2. dineros en mom¬ 
peller a . 9. de julio de . 1525.y el ducado vale. 574 . dineros .. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

Cette vie de St. Antoine est différente pour le texte de celle qui se trouve 
décrite au Manuel, V, 1188; car l’édition de Troyes, imprimée par Yves Gy- 
rardon, 1670, pet. in-8°, copiée sur celle de Lyon, 1555» in-4*avec figures (livre 
que nous n’avons pu consulter), commence ainsi : A la louange de Dieu le 
créateur et de toute la cour céleste . 

>. Recueil pillé en 1884. 


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VIE 


183 


Les autres vies de ce saint citées par Brunet, V, 1195-1196, sont l’une en 5 ff., 
l'autre, en 6, et du format in-4*. 

247. Vie. La vie et les miracles Du glorieux con - \fejfeur 
et amy de dieu monjieur fainâ jj Eujice Imprimée a Paris nou - 
uellement Pour cle - || ment longis libraire demourât en ladiâe 
ville foub\ || la porte du palais du roy nojlre Jire près la chappel - || 
le fainâ Michel. || Cum puilegio ||,— A la fin : 

El eft nouuelle imprimée a paris 
La vie de monjieur fainâ Eufice 
Prions tous quil nous foit propice 
Ceft a Ihoftel clement longis 
Qui de bon cueur le feruira 
De fes maulx aleige fera . 

'/ In-4* gothique, 6. d., de 75 ff. n. c. signât, aii-rii. Sur le titre, marque 
de l’imprimeur; au verso, les armes de France et un privilège daté du 19 sep¬ 
tembre 1516. Dans le corps du livre, 30 bois. 

Bibliothèque nationale, Y. non porté. 

C’est probablement La vie et les miracles de Mr. St. Eusice abbé dans le 
Berry, du catal. Secousse, Paris, 1755, n # 5149. 

Le libraire Clément Longis est resté inconnu à Lottin. 

248. Vie. La vie et paffib des glorieux z trefviâorieux || che - 
ualiers de nre faulueur ihefucrijl Les dix || mille martirs. Auec 
vne deuote orayfon fai - || te nouuellemet en lôner de la uierge 
Marie. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 16 ff, dont le dernier est blanc. Au titre, 
un grand nombre de crucifiés. Pièce en vers; commence ainsi : 

A la louenge et Ihôneur 
De ihefu crift nre fauueur . 

— Rubriques et notule : 11393 . 14397. Efte libro cofto . 4 . dineros en 
Auihon a. 18. de mar^o de. 1326. y el ducado vale. 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

a 

249. Vie. La vie madame fatâe barbe || et les miracles qnelle 
[sic] faifoit\\ — A la fin : C Cy finift la vie madame fainâe 
barbe et plujieurs || beaulx miracles de la diâe fatâe. Laquelle a 
ejie Impri || mee a Paris par Jehan treperel demourant fur le pot 
no || Jire dame Le . xxii. iour de deffebre mil quatre cens quatre || 
vigt\ z tre\e. || 


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184 


VIE 


VILLON 


*/ In-4* gothiques, de 10 ff., signât. Aii-Av. Sur le titre, la marque de 
Jehan Trepperel. Le texte commence au verso par une jolie vignette d’angle, 
qui représente la sainte tenant une palme. Opuscule en prose; commence 
ainsi : Au temps que lempereur dioclefié qui fut vng cruel tirant et le plus 
grant perfecuteur de fainâe eglife qui oncques . 

Bibliothèque nationale, H. 967. 

L’édition citée par Brunet, V, 1197, est datée de Lan mil cccc quatre vingtf 
et xix, et postérieure, conséquemment, de six ans à la nôtre. 

La vie manuscrite de Ste. Barbe, Bibl. nat., fonds français, 975, exempl. de 
la dame de Beaujeu, est entièrement différente, et commence ainsi : Barbara 
en langue fyrienne vault autât a dire comme eftrange . 

250. Vie. Au temps q lèpereur diocleci || — A la fin : Amen. |J 

V In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff. signât, a.i -a.iiif, à 38 lignes par page 
pleine, sans titre aucun, mais commençant par une vignette d’angle qui repré¬ 
sente sainte Barbe tenant un saint ciboire. 

Bibliothèque nationale, Invent., H. 1034. 

251. Vie. La vie Sainâe 0 Marguerite. || — A la fin : Cy finift 
la vie de Sainâe || Marguarite. Imprimée a Lyô || par Pierre de 
Sainâe Lucie || près nojlre Dame de Confort. || 

*.* In-8* gothique, s. d., de 16 fF. Au titre, la sainte et un dragon ailé. 

— Rubriques et notule : 11343. EJle libro cofto . 3. dineros en mompeller 
a. 9 . de Julio de. 1 535. y el ducado vale .364 dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28. . 

L’édition lyonnaise décrite par Brunet, V, 1202, est en 22 ff. et au nom de 
Claude Nourry. En l’absence de citation, nous ne saurions dire si cet opuscule 
reproduit un des textes cités par M. Paul Meyer, Romania, VII, 339, VIII, 275, 
et par M. Nisard, Livres populaires, 2* édit., II, 167, ou bien celui du ms. porté 
au catalogue La Vallière de De Bure, 2817-20. 

252. Villon (Fr.). Le recueil des re || pues franches de maiftre 
Fran - || coys villon z et Jes compaignons. || — A la fin : Finis. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 24 ff. n. c., signât, a-c, 27 lignes par page 
pleine. Sur le titre, le docteur tenant un rouleau et la femme à la résille, 
séparés par une mince bordure, bois qui est répété au recto du dernier 
feuillet, mais avec une séparation différente. Au dernier verso, la marque de 
Guillaume Nyverd. 

Bibliothèque nationale, Y. 4417. 


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VRAY DISANT 


1 85 

La Bibliot. nation., p. Ye. 29, possède une autre édition de 24 ff., décrite au 
Bulletin français des acquisitions et entrées depuis 1882. Elle diffère de la pré¬ 
sente par l’absence d’une marque d’imprimeur et par trois bois, au lieu de 
deux. Un de ces bois, qui est répété, représente l’homme appuyant la main sur 
le pommeau de son épée et écoutant une commère; l’autre, un personnage 
haranguant des hommes armés. 

253. Vision. La vifton miraculeu/e \\veue par le grand Turch 
en la renommee cite de || Conftantinoble : Auec autres mer - 
ueil || les : interprètes par les ajlro || logues de ladiâe || région. || 
On les vend a Lyon en la rue Merciere a || lenfeigne fainâ 
Jehan. || — A la fin : Dône en Conftantinoble le . xxv . iour || de 
Octobre . M. D . xxiv. |j 

In-8* gothique, s. d., de 4 ff. Au titre, une vignette divisée en 6 compar¬ 
timents. Commence ainsi : La déclaration premier, z publication des horribles 
z plus que merueilleux fignes z fpe\\âacles apparut en Conftantinoble apres 
vng [| fonge que eu le grand Turch. Auec la pronoftication de Barberoufe. || 
^ La mifftue . 

— Rubriques et notules : 11565 • 14199- Efte libro cofto. 2 . dineros en 
leon a . 28 . de diciembre de . / 535. y el ducado vale . 570 . dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79-15 *. 

254. Vray. La vray di - \\fant aduoca |J te des Dames. || 

•/ In-8* gothique, s. I. n. d., de 16 ff. n. c., signât, a-b. Au titre, deux 
bois, dont l’un représente un roi sur un lit avec une dame à ses côtés. 

— Rubriques et notule : 11398.13370. Efte libro cofto .3. dineros en leon 
porlet .* de. 1535 . y el ducado vale-.570 .dineros. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

Cette pièce commence ainsi, après le prologue en prose : 

Nofe; * icy mu far s mufeq 
Roignars * vfe\ et reffuse\ 4 
Qui defprife { Ihonneur des dames 
De blafmes fere\ accufeq 
Et recufe\ 1 2 3 4 

Si bien toft ne vous excufeç 

De vos parler • villains infâmes.. ... 

1. Recueil pillé en 1884. 5. Ce ver* manque dana Lenglet, mai* 

2. (Lenglet-Dufresnoy et exemplaire il te trouve dan* le m*. de la connétable 

de la Bibliothèque royale de Dresde). et dan* l'imprimé de la Bibliothèque de l'Ar- 

3. Foignars (Dresde). Fongnart ( Lenglet). senal. 

4. et trti usej (Dresde). 6. parler» (Dresde). 


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186 


VRAY DISANT 


Lenglbt-Dupbbsnot a publié 1 2 3 cette pièce d'après un exemplaire acheté à la 
vente de M. l’abbé Brochard >, et dont il fit comparer le texte avec celui d’un 
ms. de la bibliothèque du duc de Bourbon. Ce ms. fut restitué aux Condé en 
1815, mais la Bibliothèque nationale en possède un double qui a appartenu à 
« Madame la duchesse connétable de France-** » Nous avons conféré le texte 
de Lenglet ainsi que le nôtre sur ce ms. afin de voir si tous les textes connus 
proviennent du même prototype. 

Le ms. de la connétable commence ainsi : 

Mufe\ icy mufars mufe\ 

Rongnars vfe\ et refuse f. 

L’exemplaire de la Colombine donne : 

Nofe\ icy mufars mufe; 

Roignars vfe\ et reffufe {. 

L’imprimé conservé à Dresde présente les variantes suivantes : 

Mufe\ ici mufars mufe% 

Foignars ufe\ et très vfe\. 

Brunet, V, 1382, dans sa description trop succincte de cette pièce, car il ne 
dit pas si elle porte un bois, donne cependant un renseignement précieux : « En 
réunissant la première lettre de chaque vers d'un acrostiche qui termine cette 
pièce rare, on a le nom de l’auteur, Lavrens Belin. 

Cet acrostiche ne se trouve ni dans le ms. de la connétable, ni dans Lenglet, 
ni dans l’exemplaire de Dresde. Notre fiche, au contraire, confirme l’assertion 
de Brunet à cet égard, car elle porte que en unos versos anagram ; al fin se lee 
el nombre Lauebns Belin. 

Lbnglet-Dufresnot, lui, attribue cette pièce à Jehan Marot, sans doute 
d’après l’affirmation de Clement Marot qu'on relève dans YEpitre aux dames de 
Paris. La note du ms. précité l’attribue aussi à Jehan Marot. 

Il y a donc eu trois éditions au moins de cette pièce, toutes de 16 ff. impri¬ 
més en caractères gothiques au commencement du xvi* siècle. Extérieurement 
elles se distinguent l’une de l’autre par la vignette qui est sur le titre : L’édition 
de la Colombine porte un roi étendu sur un lit avec une dame à ses côtés ; 
celle de Dresde représente une femme debout tenant un vase à la main ; enfin 
sur le titre d’une édition décrite ci-après, on voit la dame à la fleur et le doc¬ 
teur tenant un rouleau; bois reproduit supra , p. 92. 


1. Œuvra de Marot, Paru, 1729, in* 12, 
tome V, pp. 278-313, 

2. Catalogue des livret de M. l'abbé Brochard; 
Pari», 1729, p. 171, lot. 1699. 

3. Fond» françai», 1704. C'est un assez 
beau ms. sur rélin, dont le dernier f. porte un 
écusson richement enluminé: au 1 et 4 paie 


d'azur et d'or au chef chargé de 3 lambels de 
gueules ; au 2 et 3 d'or à un écu de gueules 
dans le centre, entouré de 6 pots (ou bourses 
ou écailles) de sinople. Au revers de la couver¬ 
ture, on lit, d'une écriture du siècle dernier : 
a Pareil ms. se trouve de M. le duc de Bour¬ 
bon, à l'Hôtel d« Condé. ■ 


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VRAY DISANT 


.87 


255. Vray disant. C La vray difant aduocate || des Dames. || — 
A la fin : C Finis. || 

*,* In-8* gothique, s. 1 . □. d., de 16 ff., abtque nota. Sur le titre, la dame à la 
fleur et le docteur tenant un rouleau de papiers : bois de Guillaume Nyverd 
reproduit supra, p. 92. Au recto du 2 4 f., dans un cercle orné’ qui pourrait être 
un O de grandes dimensions, un ange déployant un rouleau. Après le prologue 
en prose, la partie versifiée commence ainsi : 

Mufe\ icy mu/ars mufe j 
Foignars vfe\ z rejfufeq 
Qui defprife { Ihonneur des dames 
De blafmes fereq accufe\ 

Et recu/eq 

Si bien toft ne vous exeftf [ sic ] 

De vos parles vrillains [ sic ] infâmes... 

Bibliothèque de l’Arsenal, N* 7230, b. l. 

Cette édition ne contient pas l’acrostiche. C’est l’exemplaire même de la 
vente Brochard, n* 1699, encore dans son recueil original, et, conséquemment, 
celui dont Lbnolbt-Dufrksnot s’est servi pour sa réimpression. 


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SECONDE PARTIE 


PIÈCES ITALIENNES 


256. Abaco. C Libretto de Abbacho. [| 

*,* In-8* s. I. n. d., gothique, de 8 ff. 

— Rubriques et notule : Efte libro cofto en Roma dos quatrines. Efta Regif- 
trado . 246g . 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29 

Simple abrégé du traité d’Arithmétique de Paolo Dagomari, vel Paul de 
L'Abaque, traité aussi célèbre que fréquemment imprimé au xv* et au 
xvi» siècles. 


257, Achillini (Gio. Philotheo). Collettanee Grece-Latine e (| 
Vulgariper diuerji Auâori || Moderni, nella Morte de lar || dente 
Seraphino Aquilano , Per Giouanne Philothes Achillino Bolo - 
gnefe in uno cor\\po Redutte. Et alla Di |] ua Helifabetta Fel H 
tria da Gon\aga || Duchejfa di || Vrbino di || cate. || — A la fin : .. . 
Per Caligula Ba\aliero || di quefia Cittadino imprejfe. Gubemante 
il Secondo Bentiuo || glio. Nel . M . D . //// . di || Luglio. j| 


*,* In-8 # en lettres rondes; signât. A-M 4. 

— Notule : Efte libro cofto en Roma . 7 . quatrines blancos. ano . 1512 .y 
vale el ducado de oro . 307 . quatrines . Efta Regiftrado 3888 . 

Biblioteca Colombina, H. 43-21. 

Pièce cité par Brunet, II, 38. 


258. Agogo mago. Opéra nobilijjima compo/a per || lo excellente 


1. Recueil pillé en 1884. 


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r % 



ANASTASIO 


ANDREA 


189 


maifiro Agogo mago re. De tute le pafion vien a falconi aftori 
e fparaveri. Q — A la fin : Compito che lo libro Agogo mago 
a Galliciano Re de tutte le pajfione uien a falchoni ha Haftori 
& fparaueri. || Finis. || 

*/ In-8* en lettres rondes de 8 ff., s. 1 . n. d. Sur le titre, qui est en capitales 
romaines, un chien, deux personnages et un perchoir portant quatre faucons. 

— Rubriques et notule : 43i$.Efte tratado cofto . vn quatrin en Roma. 
Efta Regiftrado 2470 . 

Biblioteca Colombina, F. 31-29* . 

259. Anastasio. <E Incomincia el plago del uenerabile Anajlajio 
armarijla cioe guar || diano de libri délia fedia apoftolica al uene¬ 
rabile padre Vefcouo || Sabinefe Cardinale délia fanâa chiefa 
Jopra la paffione de dieci - || mila martyri crucifixi di Iefu Chrijlo 
dequali fcriue fanâo Giro - || lamo nel fuo martilogio che furono 
crucifixi adi . xxii . di giugno. || 

In-8* s. 1 . n. d., en lettres rondes, de 8 ff., Sur le titre, les martyrs selon 
la chronique martine. 

— Rubriques et notules lavées ou rognées *. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

260. Andrea venitiano. Lamento duna Cortigiana Ferrare \\Je, 
quale per hauere il mal France Je || / conduxe andare in carrecta : 
Côpo || fia p Maeftro Andrea Uenitiano || Aggiûtoci vn Soneâo , 
z vna Can - || \one Jopra al deâo Lamento da vn |J nouo Authore. || 
— A la fin : ImpreJJo in Perofia, || per Cofmo di Verona : ditto 
Bianchino dal Leone. |] 

In-8* s. d., en lettres rondes, de 4 ff. Sur le titre, la courtisane traînée dans 
une brouette. Commence ainsi : 

O Dio, ah Dio, ah cielo, o forte, ah forte 
O furia infernal , morbo Francefe 
Chempaurito fax fugir la morte ... &c. 

— Rubriques et notule : 10520.167 2. Efte libro cofto en peruso . vn qua- 
trino .a 4 de sets de 1530 .y el ducado de oro vale .420. quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15 et, ou, 13-2-16. 

Toutes les éditions que nous connaissons jusqu'ici étaient de Venise, de Sienne 
ou sans lieu d’impression et des années 1532, 1536 ou 1546, tandis que celle-ci 
est de 1530. Ici les mots nouo Authore au lieu de altro authore, qu'on lit sur le 

1. Recueil pillé en 1884. 1 3. Pièce vendue à Parie en 1884. 


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ANDREA 


AVARITIA 


190 

titre des exemplaires décrits par Brunet, III, 794, semblent indiquer une des 
premières éditions de cette facétie. 

261. Andrea (Zoanne). Quejta e vna opéra molto vti || liffijrna 
a e efcehaduna pfona che trata dello male che \\Ji chiama facrum 
igné tanto adiré foco eter || nale cioe quello che Ji chiama mal 
fran fl cefe la quale efta f| ta côpojla dal || lo digno z || CelentiJJimo 
mifer Zoanne Andrea Vineciano i la cita de [| Vinecia laquale 
decla fl ra in che modo Je dé || no remediare quel || que ardeno d ’ 
que j| Jio fuoco. || — A la fin : Finis C Inprejfo [sic] Neapoli 
per Cola Mar\e. || 

V In-8* gothique, s. d. f de 4 £F. Commence ainsi : Sonno multe pfone che 
ardeno de que || ftofoco p poco faper e p nô poter tro || uar medicina ... 

0 

— Rubriques et notule 15134. Efte libro cofto en viterbo medio quatrin por 
otubre de 1515 . EJte regifirado 2242 . 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29 et Registrum B, n* 2242. 

262. Aretino (Pietro). Il diuino Pietro Aretino a lo fl Impe - 
radore : ne la mor || te del Duca Dur - || bino. || — A la fin : Di 
Venetia aima al me\\o di Genaro. Ne Vanno Mille Trentejimo 
Nono. Fine fl Stampato in Roma in Campo de Fiore per Antonio 
Blado nel || Anno . 153g. fl 

*,* In-8*, caract. ronds, de 4 ff., signât. Aii. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, revers d’un bronze de Marc-Aurèle : trophé entre une Germaine en 
pleurs assise sur un bouclier et un Germain debout à droite; légende : girha- 
nico avc . imp . vt. cos . ni. s. c. Commence ainsi : 

César Sacro egit è morto il Duca fido, * 

Del quai ilpgio, él grado del honore 
In eterno viura nel comun grido 
E benche non conuenga à real core . & c. 

Bibliothèque nationale, Y. 4169. 

Pièce omise dans la bibliographie qui fait suite à la Vita di Pietro Aretino, 

de Mazzuchelli, Brescia, 1763, in-8°. Le héros est Francesco-Maria délia 

• • • 

Rovere, troisième duc d’Urbin, mort le 20 octobre 1538. 

263. Avaritia. C A Monfigno fl re Mejfer || Paolo || Francefco || 
P al a fl vicino. || Délia ava || ritia || de Prend f| pi mo || demi, fl 

i. Recutil pillé en 1884. 


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BALDACHINO 


BARTHOLOMEO 


191 


*,* In-8% s. I. n. d. t en lettres cursives, de 12 ff. signât, a -c. Frontispice. 
Pièce en prose, qui commence ainsi : % Délia avaritia de Prencipi Moderni 
Novella. Tralle infelicita, o fcia gure che le vogliamo chiaman , grandi 

— Rubrique : 10621 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-22. 

264. Baldachino (P.). Ad Reueren. in Xpo patre\ z Dnm dnm 
Siluiü 0 Pafferinum Corytanu pontificalem fecretariü || z apojio - 
lice fedis prothonotariü ac da - || tariü dignijfimû : z benefa - || 
ctoré vnicü. (| — A la fin : <[ Ex augufia . Perufia . IX. Klen . 
Aug . M . D . xiii . Philip . Bal fl dachinus cory tanus. || C Peru - 
fie per Blanchinü imprejfe ad lattis Leonis. || 

*,* In-4*, en lettres rondes, de 4 ff. Au verso du dernier, les armes papales de 
Léon X. Cet opuscule est en italien et contient deux poèmes, de huit stances 
chacun. Le premier, adressé à Silvio Passerini, est daté Ex augusta Perusia 
septimo edus octobris . M. D . XIII . Le second, adressé à Agostino Spinola, 
porte la date qui précède le colophon donné ci-dessus. Commence ainsi : 

Noue & cafte forelle, biondo Apollo, 

Se mai fu tempo, e, hora. 

Le chio me omate di piu uerde lauro 
Ad odorat colui chel mondo adora : 

Et daltri hal pefo in collo, 

Di quanti Jlringe in fe lindo col mauro .... 

Biblioteca Colombina (rubriques lavées *). 

265. Ballata del Paradifo. ||— A la fin : Se védeno al pote de 
Rial fl to de Comino librato. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre,qui est imprimé en 
caractères gothiques, bois d'une femme agenouillée et du Père éternel dans les 
cieux. Commence ainsi : 

Laudati lo Signore 
O uui [sic] chriftiana gente 
Laudatll ftdelmente 

& fen\e fraude . 

— Rubriques : 10537 -7577 • 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

266. Bartholomeo. La || dicharatiôe délia chiefa di Jcâ . M . 
delloreto & corne ella uene Iucta ëterna. |) 

1. Exemplaire vendu à Parie en 1884. 


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BENEDICTION 


BERNARDUS 


192 

*,* In-4*, s. I.n. d., en caractères ronds, de 2 ff., imprimés sur deux colonnes. 
Au titre, qui est dans une bordure, la Vierge et l’enfant Jésus entourés de séra¬ 
phins soutenant les colonnes d’un dais. 

— Rubriques et notules : 2435 . Efte libro cofto en viterbo m* quatrin por 
octubre de 1515- 

Biblioteca Colombina (cote omise)’. 

Ce petit écrit est l’œuvre de Bartholomeo monaco di Valembrosa & priore di 
sanâa Verdiana di Firen^e. 

# 

267. Bénédiction De || la Madonna || Molto Deuo [| tijjima. Q 

*,* In-4*, s. I. n. d., en lettres rondes, de 4 ff. Sur le titre, bois représentant 
la Vierge entourée des saints. 

Biblioteca Colombina. — Rubriques et notule lavées *. 

268. BENEDicTiONE.La benediâione U delà Madona. || —A la fin : 
C Stampata in Turino per Joanne || Angelo z Bernardino fra - 
telli : || de Sylua. || * ||. 

In-4*, s. d.,en grosse et belle gothique, de 4 ff. Sur le titre, l'Annoncia¬ 
tion, très bien gravée. Pièce en 21 octaves. 

Biblioteca Colombina, e-x-Recueil G. 37-34 *. 

269. Baldi (Bernardino di). Receptario nouo de moite recepte 
non ma ]|piu Jlampate per maejlro Bernardino di Bal || di Citadino 
Vefentino. || 

In-8* gothique, s. I. n. d., de 4 ff. Commence ainsi : Recepta p /are vna 
acqua da far dormire .... 

— Rubriques et notule : 5076 . Efte libro cofto en roma vn quatrin per 
fetiembre de 1515 . Efta Regiftrado 2201 . 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29 4 . 

Il ne faut pas confondre ce Bernardino di Baldi avec le célèbre Bernadino 
Baldi, de Guastalla ou d’Urbin, qui vécut quarante ans plus tard. 

270. Bernardus (S.). Epijlola di fanâo Bernar || do a lo 
aunculo fuo Ray - || mundo Caualieri : del mo Q do de gouernare 
la fua fa - || miglia : utile ad ogni uno di || che conditione e Jlato fi. 
fia. || — A la fin : La prefente & foprafcrita Epifiola hae redutto \\ 

t. Pièce Tendue à Parie en 1885. I 3. Exemplaire Tendu i Paris en 1885. 

2. Pièce Tendue à Paris en 1885. I 4- Recueil pillé en 1885. 


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BOCCACCIO 


BUSTI 


*93 


in lingua materna latina frate Nicolao da Lucha (del ordine 
de San || âa Maria del Car - || mine ) feruile creatura : & per - 
la || idio gra || tia mae || Jlro in || Diuina Jifcritura |) regnan || do. 
M . || CC . L . || xxxi . || grâ || de pe \\ftilen || tia. || Et imprejfa 
in Venetia per Simo |J ne de Luere nel. M . ccccc . x. || 

*/ In-4*, en lettres rondes. Titre en gothique, portant un bois ovale qui 
représente un savant couronné de lauriers occupé à écrire dans son cabinet. 

— Rubriques: 10621.7267. Acheté par Fernand Colomb & Cesena le 
15 octobre 1530. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21 

Pour plusieurs traductions italiennes, faites d’après des mss., voir Razzouni, 
Quatro epijlole, Firenze, 1848, et Palbuco, Raccoltà di testi inediti, Napoli, 
1849, a ‘ nsi 9 ue le * reimpressions, Venise, Grimaldo, 1856, in-8\ et Bologne, 
Romagnoli, 1866, in-16. 

271. Boccaccio. Laberinto d’Amore di. M . Gio || vanni Boc - 
cacio con una Epiftold a Mijfer Pino de Ro/\\Ji confortatoria 
del me || defimo autore. || — Au verso du titre : Epift . del impr+. 
Bernardo de Giunta. a gli amatori délia Lingua Tofcana. — A la 
fin : Impreffo in Firen\e nellâno del Signore . M. D . XXV. || 

',* In-8*, (en caractères ronds?), de 72 ff. 

— Rubrique : 10725. 

Biblioteca Colombina, H. 43-37- 

Bbuhxt, I, 1016, paraît douter de l’exactitude de la date : 1516 ovvero 152 5 ; 
mais c’est bien ce dernier millésime qui est exact. 

272. Breue e Jtgnoril modo dil fpi || ritual viuere e di facilmete 
peruenire alla chrijlia Q na perfectione : dittato délia càdidijfima 
e bea H ta virgine Helena ( ditta da Bologna ) alla il || luftrijfima 
madâma Anna Mar chef a — || na di Monferrato fua Jpiri || tuai 
diletta figlia. || 

*,* In-8% s. 1 . n. d., en lettres rondes, de 4 ff. Sur le titre, sainte Hélène. 

— Rubriques lavées : 10560.7370. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil G. 37-34 *. 

273. Busti vel Bustis (Bernardino de). Nel nome del nro Jt - 

1. Recueil pille en 1884. I 2. Exemplaire vendu à Paria en 1885. 

'3 


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J 94 


CAMPAN 1 


CANZONA 


gnore iefu xpo. Incoècia la coroa de la beatijjima vlgene maria... 
— A la fin : Quejla opa deuotijjüma Ji he appel lato thefauro \\Jpi - 
rituale : el qle he cauato nel \ardio de frati minori : Imprejfo 
in Milano per Rocho z Fratelli da vallo || ad inftantia de Mejfer 
Nicolo de Gorgb\ola adi. iii. de Auojlo . M. CCCCC . XVII. || 


*»* In-8* gothique de 48 ff. n. c., le dernier est blanc. Signât, a-f. Sur le 
titre, un ruban enroulé sous une étoile, et portant les mots: Nicolavs Gorgon¬ 
zola. L’ouvrage commence par une Epiftola fratris Jamuelis de Cafinis 
ordinis minorum fcripta fratri Bernardino de Bufti .... 

— Rubriques et notule : 10324. Efte libro cofto en plaqencia de Lombardia . 
10 . quatrines a . 10 . de diq.* de. 1320 .y el ducado de oro vale . 430. qua- 
trines. 

Biblioteca Colombina. (Rubriques omises. ) 

Le Thesaurç spirituale mentionné dans le colophon, et dont le présent 
ouvrage est dit n’étre qu’une nouvelle édition sous un autre titre, fut publié 
d’abord à Milan, par Scinzenzeler, en 149a et 1494, Brunet, I, 1426. 


274. Campani (Nicolo). Egloga bellijjima A la martorella inti - 
tulata Strafci || no : cbpojla da fl lo Eximio Ho || mo Nicolo || Câ - 
pani || da Sie || na. || Strafcino. Q — A la fin : Imprejfo in Siena 
per Symione di || Niccolo : & Giouâni di Alixan fl dro Librai 
da Siena. Adi ||. ***. di G'enaio U MD . XI. fl 

* # * In-8* en lettres rondes, de 8 ff., signât, a* n. 

— Rubrique et notule : 3904. Efte libro cofto en Roma dos quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

Strascino était aussi le surnom de Cakpani. 

% 

275. Canzona. La Canton a de Auer\i || Marcolina : con la 
rif |J pojla injieme di Marcolina : & vna || bella Branata : & vno 
bello So || netto : flampata nouamente. f| — A la fin : Stampata per 
Giouânpiero || Stampadore. || 

Petit in-8*, s. 1 . n. d., en caract. ronds, de 4 ff. Sur le titre, qui est 
imprimé en caract. gothiques. Marcolina, la tete ceinte d’une couronne, regarde 
son amoureux. Commence ainsi : > 

^ • 

/ Deh ! averti Marcolina 
Va con dio Jcarpe pontie 
Io vlgno da bottega 
T ’ ho porta un Chrifto in pie 
iDeh! averti, cara mare 
Che lo fono il tuo amore 

\ 


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CARMINA 


CASCINA 


«95 


Non mi fare pia parare 
Che 10 t'ho donato il cuore 
Non mi fare ftar di fuora 
/ Deh! aperqami la porta 
The portato una gran forte 
Et anchora una fajfna 
; Deh ! averti Marcolina. 

Va con dio /carpe pontie 
Risp. 

Va con dio per la toa fe, 

Non mi dar tanto impajfo; 

Chio non voto Crifto in pie 
Ne tua tort a con melaqqo . 

/ Ahi, putana infranqofata 
Vil bagafcie, brut a, efporta 
Tu foi ben una ver a porca . 

— Rubriques: 10648 . j 56 i. 

Biblioteca Colombina, «--Recueil G. 37-34 

276. Carmina appojita Grillo || Monoculo : ad Pafquillü || M . 
D, xxvj. || — 

*.* In-8* en lettres rondes, s. 1 ., de 12 ff. Sur le titre, qui est en caractères 
gothiques, quatre personnages, deux grillons et un édifice. Au verso, autre bois. 
Commence ainsi : Epijlola de Marforio a Luca Grillo d La natura laquali 
icieli me ha conceffa . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-28 (ou 25). 

Ce poème burlesque, dont nous n’avons peut-être ici qu’un fragment, est 
une sorte de macaronée. On y relève les passages suivants : 

Pa .Pa . Carmina in exultatione Paefi. 

Pace peroptata potimur, Pax prelia pellit... 

^1 Pau. Pau . ad Grillum. 

Gloria Grillorum Gril lus, Gratijfima Gallos... 

Recipe (Grillo) fucco di flnocchi 

Non pigliar grilli, e non perderai locchi. 

Per me occhio, che a perfo Luca grillo 
Certo ne perdera, mafiro Pafquillo. 

Statuti de la venerable compagnia Grilla 
Publicati i uia Grilla, nel giorno de 
fan grillo .M.D. XXI (sic J. 

277. Cascina ou Cascia (Simone da). Lordine dej\la ver a 


1. Pièce Tendue à Pari* en 1885. 


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CASIO DE MEDIC 1 


CATO 


196 


vita chrijliana inquel || che duce far l’anima & lo cor || po copofto 
da frate Simoneda\\cafcina Eremitano, & da mef\\/er Ti\\one 
gaetano di Poji di || ligentemente riuifto. || Con gratia. || — A la 
fin : Imprejfo in Vinegia per Girolamo da Lee || co a Di 24 di 
Décembre 7527. || 

*,* In-8® en lettres rondes, de 152 ff. n. c. signât, à-h. Au verso du titre, le 
Christ sur la croix entouré d'une foule; au dernier f., un Pégase. 

— Rubriques : 10632.6307. 

Biblioteca Cotombina, G. 37-22 et Bibliothèque Bodléienne. 

I 

L’ouvrage est dédié A la III. & Eccell. donna Giouanna Orjina di Gon^aga 
& di Aragona. 

C’est, sous un autre titre, l 'Opéra devotiffima de la vita Chrijliana, impri¬ 
mée à Milan par Augustino de Vicomercato en 1521, in-4®, et réimprimée en 
1779, Stamperia Reale, Turin, in-8*. Voir Brocchi, Vite de’ Santi e Beati 
Fiorentini; Firenze, 1742, in-4*, Par » H» et la 4 "* édition de l’ouvrage de 
Zaxbrini, Cat. di opéré volgare, page 229. 

278. Casio de Medici (Girolamo). Vita et morte di Giefu 

chrijlo , compofta per Hieronimo Cafio di Medici cavaliero lau - 
reato, et de Fel || fineo ftudio reforma || tore. Dopo il retomo 
fuo da Terra fanta . lo an [] no del giubileo. |j M . D . XXV. |) Ad 
imitatione di vna can || \one del Petrarca che |] comincia . che 
deo || bio far y che mi configli , 0 amore . 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 ., de 8 ff. 

— Rubriques : 10651.7266. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21 *. 

La date de 1525 est celle du jubilé et sans doute de l’impression du livre, car 
Casio de Medici fit son pèlerinage en Terre Sainte dans l’année 1497. 

279. Cato (Dyonisius seu Valerius). Cato traduto de verfi 
La || fini in vulgari , con diligentia per Noctur (| no Neapolitano. || 
— A la fin : Stampato in Venetia p . Paulo Dâ\a. Nel An || no 
M. D. XXVII. Adi . xv Mar\o. 0 

*/ In-8* en lettres rondes, de 8 ff. Le titre, dont la première ligne est en 
caractères gothiques, porte un bois. 

— Rubriques : 10666 .7 324. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-20. 


I. Rtcueil pillé tn 1884. 


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CATO 


CLÉMENT VII 


197 


Nous ne connaissions jusqu’ici d’autre édition vénitienne que celle de Mat. 
Pagan, 1555, citée par Paitohi, I, aoo. 

280. Cato. Q uejio fie la Cato difponito || el quale infegna molti 
belli || amaijlramenti z e molto vtile alla géte che \\fe dilcetano de 

virtu z boni coftumi per || loro e per la familia fua. || 

\ 

In-4» gothique, s. 1. n. d., de 20 ff. n. c. signât, a - a. 

— Rubrique et notule : 10878 . EJ te libro cojlo. 15 . dineros en genoua. . . 
diciembre de 1530 . 

Biblioteca Colombina, Recueil O. 79*15 *. 

Texte latin avec la traduction italienne rimée, faite, peut-être, par le petit 
prodige Michèle Vbbini. Nous ne connaissions jusqu’ici que l’édition donnée 
in Milano, per Valerio et Girolamo fratelli de Meda. In-8% s. d., citée par 
Paitoni, 1 , 20 1. 

281. Cingulo (B.). Opéré del pre -|| clari/Jimo poe f| ta . B. 
Cingu || lo Nuoua || méte Jlâ || pâte. Con multepue Ope ch! nô Jono\\ 
negli altri : Cioe. H Soneti. || Barcellette. || Capitoli. || — A la fin : 
Imprejfo in Siena per Symione di || Niccolo, & Giouanni di Ali || 
xandro f,ibrai da Sienna . Anno Dhi . M. D . XI . Adi . xii. || 
di Gennaio. || 

Format et nombre de pages omis. 

— Rubriques et notule : 4898. Efle libro cojlo en Roma . 8 . quatrines 
blancos. aho . 75/2. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

L’auteur est aussi appelé Benedetto da Cingoli. Tibaboschi, VI, 1255, cite 
une édition de l’ouvrage ci-dessus, qui aurait été imprimée à Rome en 1503. 

282. Clément VII. Bando di N. S. || Papa Clemente || VII. 
contra li fubditi fuoi Du | chi, Marcheji , Conti , Baroni || & altri 
Signori, & Feudatarii , || Vicarii , Vafalli & Capitanei di || Arme 
quali anderanno, 0 per - || metteranno che fubditi loro & H Vafalli 
uadino al foldo daltri || fen\a licentia di. S. S. o difoi || Commif- 
Jarii & deputati, fotto || grauif/ime pene. || 

*/ In-8* s. 1 . n. d., en lettres rondes, de 4 ff. La pièce est datée : Roma in eI 

Pala^o Apoftolico .jri. di Giugno M. D. XXVI;. date qui est sans doute 

aussi celle de l’impression. 

r. Recueil pillé eo 1884. 


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198 


COLONNA 


CONFESSIONS 


— Rubriques et notule lavées: 1053g . 7930. Ejte libre cojto en Rotna . 2. 
quatrines a. 20 . defet *. de 1520 [sic pro 15 30 'J y el ducado de oro vale .420 . 
quatrines ». 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37*34, en duplicata 

283. Colonna ( Agostino da). Opéra nouamente compo H fia del 
Di/pu{amento Del mundo in ter\a ri || ma : & hyftoriata Partita 
in Capitoli XXXII . & vno temale Délia Q noftra Donne délia 
Seraphina : & vna Aue ]| Maria Dijpofta. (j 

In-8*en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 Cf. n. c. signât, a-b. Au titre, quatre 
personnages foulant aux pieds des mitres et des couronnes. Au verso du titre, on 
lit : Que/to libro e Del Defpu^amento del mondo novamente redutto Di latino 
in vulgare in terqa-rima per me Frate AuguJHno Da Colonna di lordine di 
Santo Auguftino . 77 quale libro gia feu Innocencio Papa III . 

— Rubrique : 10545. Le dernier f. étant pourri, la notule de Fernand 
Colomb a disparu. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 '. 

284. Comedia || di piu frati da recitare ad ogni conuito : li 
quali p feguire lamore las (| caro il loro conuento . cofa mol || to 
dileteuole da intendere. Q — A la fin : In Bologna adi. xv . de 
Nouembre. \\M.D. XXV. || 

*,* In-8* en lettres rondes, de 4 ff., sur deux colonnes. Au titre, une femme, 
un cupidon, et deux religieux sortant d’un couvent. 

— Notule : EJle libro cojlo en bologna. / . quatrin a. 13.de nou.t de 1520 . 
[sic pro 1530].y el ducado de oro uale.456. quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15. 

285. Concilio. C El côcilio del. Re de Francia la prefa del 
JIgnore Profpero Colonna la Roda de Q begui\ari a Milano & la 
prefa del caftello : de la prefa de Orbino . & de fan leo. || — A la 
fin : C Per lautore perofeino de la rotonda. (| 

In-4\ s. 1 . n. d., en lettres rondes, de 4 ff. Grattages et lavages sur le der¬ 
nier f., montrant encore quelques lettres de l’écriture de Fernand Colomb. 
Poème en octaves. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil 4 . ? 

286. Confessione a condurre il \ peccatore a vita etema. Q 


I. En l5ao v c'éuit Adrien VI qui occupait 
le siège pontifical v et à cette date Fernand 
Colomb se trourait dans les Pays-Bas, 


a. Pièce vendue à Paris en 1885a 

3. Recueil pillé en 1885. 

4. Pièce rendue à Paris çn 1885. 


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CONFESSIONE 


CORNAZZANO 


'99 


V In-8* en lettre* rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. An titre, un crucifix. Commence 

ainsi : Dapoi che vidi dio cruciato idiJJi ame medefimo o négligente . 

— Rubrique* etJiotule : 10516.7865. Efte libro cofto en Roma . 1. quatrin 
a. 17 . de fetiembrede 1530 .y el ducado de oro vole. 420 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

287. Confessiohe nuouamente compojia brieue |j et molta diuota 
z di grande vtilita a || contritione del peccatore. || 

In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff., Au titrp, un Ecce homo. 

— Rubriques et notule lavées : 10516. 8o70. Efte libro cofto en Roma.I. 
quatrin a 22 defet.* de. 1520 .y el ducado doro vale. 420 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, rx-Recueil G. 37-34 *. 

288. Contem pl ati o ne de Iefu in Croce. || 

V In-8», en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 8 ff. Au titre, le Christ sur la croix. 
Cette petite pièce de dévotion versifiée commence ainsi : 

Iefu mio : Iefu mio 
Che fei tu : che fon io 
Io fon homo : e tu fe dio 
E per me fei morto in croce . 

— Rubriques : 10651.6001. 

Biblioteca Colombina, Recueil? 

289. C Copia délia lettera délia uiâoria di Orano {| cita de 
Aphrica mandata al Sanâijfimo nrv || fignor Julio papa . Il. dal 
Serenijfimo & catho || lico Ferdinando Re de Aragona. U — A la 
fin :. .. Scripta in uilla de ual de oleto : Prima die Q menjis 
Junii. Anni. M. d. ix. || 

V ln-4* en lettres rondes, s. 1. n. d., de a ff., 26 lignes par page entière. 

— Notule effacée : Efte libro cofto en Roma medio cuatrin, por Deciembre de 
de 1515. 

Biblioteca Colombina, Registrum B, n« 2454 et ex-Recueil*? 

Voir, infra, la Noua Lettera. 

290. Cornazzano (Antonio). La Vita z pajjione de || Chrijlo : 
cbpojla per Mijfer Anto |j nio Corna^ano in Ter {e Rima || noua - 
mite iprejfa z hyftoriata. — A la fin : Stampata t Venetia per 
Nicolo did Zojjpino. & Vincétio compagni. Nel anno\\ délia 

1. Pièce rendue à Périt en 1885. | 2. Pièce vendue è Périt en 1883. 


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200 


CORONA 


CYNICUS 


incamatiôe del nojtro Jigno f| re Mifer Jefu chrijto , M . D . H 
xix. Adi . xxv , del mefe || de . Oâobre. || 

*,* In-8* en lettres rondes; signât. A A—HH4. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, un gentilhomme lisant. Autres figures dans le corps du livre. Au 
verso du titre, on lit un sonnet A la IHuJtre Madàma Lucretia Borgia Du- 
chejja di Ferrara. 

— Rubriques : 10651.6556. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21. 

Cornazzano est le poète que Tiraboschi, VI. 1259, appelle Tl Comaq^ari dal 
Borsetti, et dont il cite une édition donnée par Zoppino en 1517. Panzer, XI, 
p. 526, et le catal. Floncel, n* 2007, décrivent une autre édition du même 
imprimeur datée de 1518. Il paraît qu’on he sait si la Vita di Maria Vergine, 
de Cornazzano, est, comme la présente Vita de Chrijto, dédiée à Lucrèce 
Borgia ; Poogiali, Memorieper la Storia letter. di Piacen\a, 1 , 64. 


291. Corona de la beatiffima vergene maria ( Nel nome del 
noftro Jignore iefu xpo ). E quejla\\ deuotioue Je dijlingue in 
fefanta trei capituli : fecôdo || li anni : che viuete ejfa imaculata 
matre de dio in || quejlo mondo . . . || — A la fin : Quejla opéra 
he ordinata da vno fratre minore de || obferuantia de la prouincia 
de 


V In-8» s. 1 . n. d., de 48 ff., le dernier est blanc, signât. a-f4- Au dernier f., 
la marque de Gotardus de Ponte ( de Milan ). 

— Rubrique : On ne distingue plus sur la notule de Fernand Colomb que 
la date de Mars 1521. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-25. 

C'est probablement une réimpression de la Corona imprimée à Milan par 
Leonard Pachel, d'Ingolstadt, en 1490, in-16* gothique, mentionnée parMoLmi, 
Operette, p. 117, et Brunet, II, 292. 


292. Cynicus (Hiero). La pajjione reduâa || in Tragedia per 
el U Çynico nouamenta imprejjd. || — A la fin : Ann . IX . Leonis . 
X . Pont . Max . Il 


*.* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 48 ff., n. c. signât, a-p. Sur le titre, le Christ 
en croix, les saintes femmes et une foule. Au verso, bois de la descente de 
croix et le passage suivant Hiero Cynicus Rome fue S. P. Phedro vulterano 
e Francefco Thomafi Senefe : Celeberrimi homini al fecul hro : Luno per 
Oratore z lettro per Mercante : in nello anno currente Guardiani de la 
cÔpagnia del Confalone a la quale specta el vener Sancto reprefentare la 
pajjione del N. S. yhefu Chrijto a ColiJJeo impojfero a me Hiero : Cynico 
Typhemate le Jtàqe de prefata ... 


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DANZA 


DATI 


20 ! 


— Rubrique et notule : 10651 • EJte libro cogo en Roma. 6 . quatrinet a a» 
de set*... 

Biblioteca Colombint, Recueil G. 37-ai. 

293. Danza (Paulo). Legenda z oratione che\\Ju trouate alli 
piedi de Santa Maria da |] Loreto. Cô il prego al Crucifixo, 0 — 
A la fin : Côpojla & Jlampata per Paulo Dan\a. || 

In-8*, en lettres rondes, de 4 ff. Sur le titre, N. D. de Lorette. Commence 
ainsi : 

A te ricoreo dolce virgo pia 
Che fei de peccator fermo fojtegno 
. Pauolo Fiorentino fece . 

— Rubriques : 10534.7571. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

Poème en octaves. Peut-être ignorait-on que Dansa fut à la fois poète et 
imprimeur, ainsi que Florentin d’origine, quoique établi à Venise. 

294, Dati ( Juliano). Hiftoria z legenda di Sâ || âo Biajio 
Vefcouo z martyre compojla in rima per Mejfer |] Giuliano Dati. y 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff., les deux derniers ff. sont imprimés 
en caractères plus petits'que les premiers. Au titre, bois de St. Biaise. Poème 
en octaves; commence ainsi: 

Omni pot en ta idio padre e Signore 
O fomma fapientia 0 Verbo eteme .... 

— Rubriques: 1052g. 7083. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-24. 


295. Dati (Juliano). Incomincia la pajjione de || Chrifio hif - 
toriata i rima vul || gare fecondo che recita e reprefenta de 
parola i parola : la dignijjima côpagnia del cô/allone di Roma 
lo Veneri Santo in lo loco detto Colifeo. Coreâa & expurgata 
da varii errori & verji e Jlancia e meftieri de la pajjione \ontx || che 
mancauanoper Paulo Dan\a. || — A la fin : Stampata in Venetia 
per Paulo Dan\â neli || anni del Signore. 1526. adi 17. Mar\o. || 


*,* In-8* (caractères ronds?) de 48 ff. signât, a-F. Sur le titre, qui est 
imprimé en rouge et noir, bois du Christ sur la croix; à ses pieds, une sainte 
femme tenant un rosaire. 

— Rubriques : 1605 .5925. 

Cette édition est restée inconnue à Colomb db Battnbs, qui cependant décrit 


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202 


DIALOGO 




vingt-trois éditions de ce mystère publiées entre la fia du xv* siècle et l’année 
1728; Bibliogrqfia delle antiche rapprcsentaçione; Firenze, 1852, in-8\ p. 19. 

296. Dialogo de Fioren [] e de Milano. g 

V In-8 # en gros caract. gothiques, s. 1. n. d., de 8 ff. Au titre, un galant et 
une dame sortant de chez elle. Commence ainsi : 

C Fioren\a 

Laffato ho damo le dolente arene 
Sfor\ata dfll peruerfo mio deftino . 

— Rubriques et notule : 10565 . g8g6 . E/te libro cq/to en Milan por he- 

brero de 1521 .(le reste a été rogné). 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15 (ou 13-2-16). 

297. Dimostration fattcK il Giouedi f| di Cameuale in Venetia || 
fopra la Piœ{\a di fanto || Marco , Con il Prolo -\\ go al SereniJ - 
fimo || Principe , & alla Q IlluftriJJima || Signoria. fl M . G . H m . d # . 

xxviii. || 

In-4* en caractères ronds, s. L, de 4 ff. Le titre est intercalé'dans une 
jolie bordure très ouvragée. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

Cette pièce, qui est en vers, fut probablement achetée à Venise par Fernand 
Colomb en 1530. La fête dont il est question se trouve décrite dans les Diarii 
de Marin Saxuto, ms. de la Mardana, XLIX, 301. 

298. Doctrina vtile aile religiofe [| maxime aile nouitie. g 

V In_ 4* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. Au titre, un personnage portant la 
tiare et à qui un ange offre une couronne. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil ? *. 

299. Enea (Paulo). Paffio domini iefu chrijli. || Compofto per 
Paulo enea. fl — A la fin : Finijfe il deuoti/Jimo pianto de la glo - H 
rio/a uirgine Maria. Imprejfo in Venecia fl Per Bertholomio di 
Zanni da Porte/e nel || . u , ccccc . v . adi xxvii. de Zugno. fl 

In-8* en lettres rondes, de 56 ff. signât, a-h. Au titre, deux bois. 

— Rubrique : 10651. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21. 

l. Piè<* rendu* à Perie en 1885. ( 3, Pièce rendue à Peei» en 1885. 


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EPISTOLA 


EUSTACHIUS 


203 


300. Epistola delle [J Dominice. || 

In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, imprimé en gothique, 
le Père éternel imploré par les ftmes du Purgatoire. 

— Rubriques: 10537.6615. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

# 

301. Epistola || dri\ata per vn feruo de Dio al D la fetta delli 
A garent ditti Saraceni, annontian - || doli el gran myfterio che 
lo omnipotente Dio || Ie/u Chrijlo vero Signore tene a punir le 
ini - H quita de falji Chrijliani per re/ormare, & cô \\fortare li 
boni a far bene, & patir male. &\\per conterire prefamente, 
& conuer - || tire le Mahumetice genti alla fua fe || de orthodoxa 
fantijfma. R || — A la fin : P. A. 

*,* In-8* en lettres rondes, s. I. n. d., de 8 ff. Sur le titre, un roi sur un 
trône, entouré de sa cour. 

— Rubriques lavées : 10560.7555. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

302. Epistola EccleJiae ad || Chrijlvm. || — A la fin : rftov || 

•/ In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. dont le dernier est blanc. Sur le titre, 
une foule de personnages, dont un porte un petit écriteau daté 1520. 

— Notule lavée : Ej le libro eojlo . 2 . dineros en mompeller a. 14 .de julio . 
/535 >X el ducado de oro vale. 564. dineros. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

303. Eustachids vticensis. Li ftupendi z marauiglioji miracoli || 
del gloriofo Chrijlo di Santo 0 Rocho nouamête Jlampati. || — A 
la fin : Eujlachius Vticenjis fecit. Cum gratia. || 

'/ In-8* gothique, 6. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, le Christ, la corde au col. 
Sous la vignette, on lit, imprimé sur deux colonnes : 

Chriflo/auto gloriofo I Humil rai cornu fit agntllo 

Cht patifli vn lai Jlagtllo I Mtjlo in volto & lacuma^o. 

— Rubrique : 10651. ( La notule a été rognée. ) 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-ai •. 

304. Eustachiüs. Li Stupendi et marauiglioji miracoli del | 
Gloriofo Chrijlo de Sanâo Roc. || cho . Nouamente Imprejfa. || 

I. PMm vradtM à Paris «a 1885. | 3. Peut-être est-ce an des recueils delà 

3. Pièce veadae 4 Paris en 1885. | Colombine qui furent pillés en 1884. 


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204 


EXEMPLO 


FIORETTI 


In-4* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. imprimés sur deux colonnes. Au titre, 
le Christ portant la croix, suivi du bourreau. On lit sur le bois, Euftachiua 
Utinensis fecit. 

Biblioteca Colombina, rubriques et notule grattées *. 

Cette édition paraît être différente de la précédente. Nous l’avons sous les 
yeux. Les lignes du titre sont coupées différemment; on y lit : Imprejfa, au 
lieu de Stampati, et Utinenfis, à la place de Uticencis, forme qui d’ailleurs 
n’était plus guère usitée au xvi* siècle. L’auteur (et non le graveur) serait donc 
de Udine ( Utinum, Utina ), au lieu de l 'Uticencis pagus, du pays d’Ouche, dans 
l’Orne, ou du monastère de Saint-Evroul, comme l’était, par exemple, Orderic 
Vital : ccenobii uticensis monachi. 

305. Exemplo z copia de le || lettere de lo Re de Hun || garia 
al Turcho. || 

*.* In-8* en caract. ronds, s. 1 . n. d., de 2 ff. Commence ainsi : Ludouico 

per dio gratia Re de Hungaria . Berfgyneth faluta. — Imperatore de 

Turchi. Hauemo recepute le tue lettere delli tuoi imbajfatori, pierre de minac- 
cie.... Data in Buda 6 Martij 1522 . 

— Rubriques et notule : 1053g . 8273 . Efte libro cofto en Roma . 1 .qua- 
trine a . 28 .de Jets de. 1520. y el ducado de oro vale . 430 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 *. 

Voir infra, Lkttbre. 

306. Fiore. C Qui comen\a el primo jiore de la contempla - 
tione || dél matutino. || — A la fin : Qui finijfe el Trifiore celefte. 
A laude de lo omni || potente Dio e de la gloriofa madré uergine 
Maria. || ImpreJJo in Milano per Ioanne Angelo Jcin\en\e || 1 er. 
Nel anno del S ignore . M . cccccxi . adi xyiii || 

In-8* en lettres rondes, de 16 ff., le dernier est blanc; signât, a-b. Bois 
bien gravé sur le titre. 

Biblioteca Colombina. (Aucune notule ni rubrique.) 

307. Fioretti di paladini. || — A la fin : Stampata in Roma ad 
injlan || tia di maejlro Ioanne Car || minate de Lodi. [| 

*,* In-4 # en lettres rondes, s. d., imprimé sur 2 col. Au titre, le bois qui est 
reproduit à la page suivante. 

Biblioteca Colombina; notule et rubriques lavées *. 

1. Pièce vendue i Paris en 1885. I 3. Exemplaire vendu i Paris en 1885, et 

2. Recueil pillé en 1885. | cité dans notre Colombine. 


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206 


GBNERATIONE 


G IG ANTE 


Poème en octaves appartenant au cycle de Charlemagne, représenté ici par 
une édition inconnue aux bibliographes. Celle du catalogue La Valliëre, II, 
p. 532, n* 3735, est certainement différenfe (à cause des mots: di Francia); 
il en est de même de l’édition citée par Melzi, Bibl. dei roman^i, page 47, qui 
est de 18 ff., et s. 1 . Les Fioretti, de Brunit, II, 1265, ne sont que ceux de 
Melxi. La présente édition nous paraît être antérieure aux autres, et elle ne 
contient pas la pièce in ter^a rima. 

308. Generatione. La gene || ratione délia j| Vergine || Maria. |j 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d. de 2 ff. Bois sur le titre. 

— Rubriques et notule : 10524.7732 . Efte libro co/to en Roma. 1. quatrin 
a. x4 . de fet .« de 1530 .y el ducado de oro vale. 430 . quatrines. 

Biblioteca Colombina ( Cote omise. ) 

309. Ghibellini (Lorenzo). Lamento [| del Jignor Ale\\xandro 
di Medici , di fl Fioren\a Duc a || primo || Compofto per Lorenzo fl 
Ghibelini da Prato. || — A la fin : C! Stampato in Roma per 
M. Valerio || Dorico , & Luigi fratelli brefciani. |) 

In-8 # s. d., en lettres rondes, de 8 ff. signât. A ii — A iiy. Sur le titre, 
bois d'un scribe écrivant. 

Bibliothèque nationale, Y. 4168. 

Le catal. Libri de i 85 g, n* 1374, cite un Lamento sur le même sujet, mais 
sans nom d’auteur et imprimé à Milan. Brunit, III, 793, en décrit un autre, 
mais sans lieu d’impression. Cette pièce contient aussi des vers sur la mort de 
Hyppolyte de Médicis, arrivée en 1535. Quant au duc Alexandre, il périt assas¬ 
siné à Florence, le 6 janvier 1537. Voir Morini, Bibliog. d. Toscana, I, 424. 

310. Gi gante. Libro Del Gigante morante. & de re Carlo. & de 
tutti || li paladini. & del conquifto che orlando Fece de || la cita 
de fannia , fl — A la fin : C Impreffo in Venetia per marchion 
Sejfa || nel. M. ccccc . xi . adi xx . de . Zugno. || 

*/ In-4* en lettres rondes de 16 ff.n.c., à 2 cols. Au titre qui est en caractères 
gothiques, le géant Morgan appuyé sur un bouclier à l’emblème du scorpion. 
Dans le corps du livre, sept petits bois; à la fin, marque de l’imprimeur. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule lavées f . 

Milzi, Bibliograjta dei romanji e poemi caval. ital., p. 219, ne connaît pas 
d’édition antérieure à 1534; celle que citelLmf, II, 44, est s.l.n.d. 


1. Exemplaire Tendu à Parie en 1884. 


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HYL 1 CIN 1 


INDULGENT 1 E 


207 


311. Hylicini (Bernardo). <[ In quejia Opa Ji côtie\\ne uno 
belliffimo Cafo fopra piu magna imi || ta, & cortefie ufate ïfra due 
gentili Homi y ni Sanefi : Recitata da vna dignijfima || Matrona, 
in uno fplendiffimo conuito, & ornatijjümo colle || gio di Giouani , 
& bellijji - J| me douane : Cô una no U tabile difputatione || facta 
da tre Jingulariffime Gio || uane fopra el detto Cafo. {| Opa dilec - 
teuole & nuoua délia Cortejia, Gratitudine, & Liberalita. |] Côpofta 
i parlare elegàtifjimo dallo Exi || mo Philofopho Maejlro Ber - 
nardo Hyli - fl cini ciptadino Sanefe. (J — A la fin : Impreffo In 
Sienaper Simione di |j Niccolo, & Giouanni di Alixâ || dro Librai 
da Siena : Adi ||. xxxi. di Ottobre Ano. || M. D . || XI . Fontis 
Blandi In || fignia. |j 

In-8*(en caract. ronds?) de 56 ff., signât, a-h. Au titre, un génie sur une 
louve entre deux grues. Au verso, autre bois. 

— Rubriques et notule : 10574 . Efte libro cofto en Roma . 4 . quatrines 
blancos aho. 1512 .por otubre . E/ta regijtrado 3887 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

C’est le Lapini da Siena, de Quadbio, également décrit par ce laborieux écri¬ 
vain 1 en ces termes : Bernardo Illicino da Montalcino, nel contado di Siena, 
Medico & Filoso/o. 

L’édition de 1511 que cite BauifXT, III, 406, présente des différences dans le 
titre : Opéra dilettevole et nuova de gratitudine, &c., &c. Cependant l’une et 
l’autre sont datées du 31 octobre 1511, et proviennent des mêmes imprimeurs- 
Cette jolie nouvelle, a été réimprimée plusieurs fois sous différents formats 
et jusqu’au siècle dernier*. 

312 Indulgentia conceffa ala fcola del Wfpirito fanâo de Venetia 
me |] bro del facro & apojio. |) lico Hofpitale de § fanâo fpirito fl in 
faxia di Roma. |) — A la fin : C Numéro deli anni. 1314116. fl 
C Numéro dele qrantene , 157956. fl 

V In-8* en lettres rondes, s. 1. n. d., de 8 ff. Sur le titre, médaillon portant 
la ccpix grecque, surmontée du Saint-Esprit. Au verso, la Vierge sous une 
énorme lettre N, qui a dû servir à quelque autre publication. 

Biblioteca Colombina, Rubriques et notule effacées 

t. Storia & ragiont d’ogni II, 348. S. P«r Gaetuo PoooiAU, Sortllt di aulori 

Voir aussi CafacuisftMl, Ittorié dtlla toigar Stntti, Londres ou Livourne, 1798, in-8». 
pottia, II, pats s, p. 166. 3. Exemplaire vendu à Paris en i88ÿ* 


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INDULGENT IB 


JULIA 


108 

313. Indülgentie. C Le indulgentie z \ftatibe de roma y per 
tutto |] laho. H — A la fin : C In Venetia per Bernardino Benalio. | 

In-16 gothique, s. d., de 16 ff. n. c. signât. Ai — Aviij et 8 ff. non signa¬ 
tures. Sur le titre, St. Augustin bénissant les fidèles, et les mots ora. fro. 

NOBI8. BEATS PATEE 8 AVGVST1NE. 

Biblioteca Colombina. ( Cote omise.) 

314. Interiano (Giorgio). La vita : z Jito de Zichi : chiamati 
ciarcajji : hi |) Jtoria notabile. (] Cum gratia z Priuilegio. || — A 
la fin : Finis || Ne quis hec Typis Impune [sic] fl Excudebat : 
Cantum eft. g 

In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff., dont le dernier est blanc. 

— Rubriques '.10621.7481 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 31-22. 

C'est sans doute la réimpression faite sur l’édition aldine, mentionnée suc¬ 
cinctement par Brunet, V, 1321. Pour le texte, voir la Raccolta de Raxusio, 
édition de 1583, II, pièce 10. 

315. Istoria. C La deuotijjima IJloria de\\li beatiffimi fanâo 
Pietro & fanâo Paulo apo \iJtoli de Chrifto cô el loro marytio 
[sic] & mot, || te [sic] e corne furno miracolofamente tro || uati li 
loro corpi in vn po\\o. || — A la fin : C Slampata per Guada - 
gnino di Vauaffori. || 

In-4* en lettres rondes, s. d., de 4 ff., Sur le titre, saint Pierre et St Paul. 

— Rubriques lavées : 1053g .7103 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 *. 

L’imprimeur est probablement Giovanni Andrea Vavassore detto Guadagnino, 
qui imprima à Venise dès 1530 et jusqu'en 1552, ces beaux livres de broderies 
si recherchés des amateurs. 

316. Julia (Madona). C lncomen\a vno diuoto pfalmo cô || ora - 
tione da impetrare gratie da dio. || Compofla per madona Julia. g 
—» A la fin : C Impreffum Sauone per Jofe - C fl C phum de 
Barruerijs Anno C|| C Dhi. M. ccccc . xxj . die xx € H Jullij €L fl 

*.* In-8* gothique, de 5 ff. Sur le titre, la Vierge entourée des saints. 

1. Recueil pillé on 1885. 


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JUSTINIANO 


LAMENTO 


209 


— Rubriques et notules arrachées : 11627. g 2J7 . EJÏe libro cojlo . I. quarto 
en Turin a . 14 . de enero . 1531 .y el ducado de oro vale . 212 . quartos. 

Biblioteca Colombina, «--Recueil G. 37-34 *. 

317. Justiniano (Agostino). Precatio pietatis pie - 1 | na addevm 
omnipoten - 0 tem compojita ex dvo || bvs etfeptvaginta 0 nominibvs 
divinis || hebraicis et la - |j finis vnd cvm || interprète || commenta |) 
riolo. || 

% 

*,* In-8° en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 17 ff. n. c., le verso de l'avant-der¬ 
nier et le dernier sont blancs'. Sur le verso de Aiiii et au recto du f. suivant, 
un grand bois; au recto de B, une page d’hébreu. Le texte est imprimé en un 
caractère bizarre, ressemblant à du romain môlé de semi-gothique. Commence 
ainsi : Augvstinvs Ivftinianvs genvensis, predicatorii ordinis, Stephano Savlo 
salutem. Bononia Catien. Aug. m.d.xiii. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules lavées *. 

Selon Qu 4 tip et Echasd, Scriptor. ord. preedic., II, 98, cette pièce aurait été 
imprimée à Venise par Alessandro Paganino di Paganini, en 1513. 

318. Lamento. Lamento de lo || illvftris || Jimo dvca de || Vrbino || 
Nouamente Jlampato. || — A la fin : Stampata in perogia per || 
Belardino da uilla || Tuori. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. d., de 4 ff.absque nota. Le titre, dont la pre¬ 
mière ligne est en majuscules gothiques, se trouve entouré d’une bordure 
ouvragée. Commence ainsi : Ogni celefte & alto nume in uoco & quei che Jono 
intorno al facro fote per volerui narrar dun cor di foco. D’vrbin Duca quefto . 

Bibliothèque nationale, Y. 4171. 

Il s’agit de Francesco-Maria délia Rovere, mort en 1338; mais cette pièce est 
différente du Lamento composé par Pietro Aretino, supra, n* 262. 

319. Lamento. Il pietofo lamento di Jefu Chrijlo || noftro 
redem \\ptore. ||— A la fin : Stampata in Turino per Joanne || 
Angelo z Bernardino fratelli de Sylua. || 

’/ In-8* en gros caractères gothiques, s. d. Au titre, le Christ les mains liées. 
Pièce en octaves. 

— Rubriques et notule : 10651 • 5250 . Efte libro cojlo medio dinero en leon 
por agojlo de 1525 .y el ducado vale . 570 . dineros . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21 •. 


1. Exemplaire vendu à Pari» en 1885. I Grandeur et diead. de la Colombine, n* 5, p. ag. 

2. Pièce vendue à Pari» en 1885. Voir notre | 3. Recueil pillé en 1884. 

«4 


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aïo 


LA MENTO 


LEGENDA 


320. Lamento nouo || De la Vergine Q Maria |J 

*/ In-8* gothique, s. 1 . a. d., de 8 ff. Sur le titre, le Christ au tombeau. Pièce 
en octaves, commence; ainsi : Ave regina benedeâa fanta || Verace madré qui 
delfigliol de dio . 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G* 37-34 *. 

321. Idem opds. Lamento Nouo || De la Uergine (] Maria. (| || 

*,* In-8 # gothique, s. I. n. d., de 4 ff. Même bois que le précédent sur le titre. 

Biblioteca Colombina. (Cote omise.) 

On ignorait que cette pièce eût été imprimée anciennement. Elle figure dans 
la Scelta de Romagnoli, Bologne, 1862, mais d’après des mss. commençant 
ainsi : Ave Regina immaculata e Santa Verace Madré del Figliuol di Dio . 

322. Legacci (Pier Antonio). C Egloga rujlicale || compoftap 
lo faceto giouane Pieran || tonio Legaci , inti || tolata || Nicchola. || 
— A la fin : Impreffo in Siena ad injlantia di || Giouâni delle 
cômedie. a . di. 3 g. JJ di agojlo . 1416 [sic pro 1516]. || 

*,* In-8° (caract. ronds?) de 8 ff. Sur le titre, un soleil. Dans un encadrement, 
nous ne savons à quelle page, se trouve % Egloga alla martorella : interlocu- 
tori U Nicchola uedoua Renaldo : Scarpina : el Sere : Scalmato . 

— Rubrique et notule : 10520 . EJle libro cofto . 2 . quatrines en Milan por 
hebrero de.152j.yel ducado de oro uale . 4g 0 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-20*. 

L’édition de cette églogue citée par Brunet, III, 933, ainsi qu’au catal. Pinelli, 
p. 454, a été imprimée à Sienne en 1516, mais par Simone di Niccolo Cartajo. 
Quadrio V, 65, dit que l’auteur était artiste peintre et cirier. Panzer, XI, p. 532, 
cite une édition séparée de Y Egloga alla martorella, Venet., P. da Lçcco, 1528 ; 
mais comme les églogues de Legacci ont généralement un sous-titre, nous ne 
saurions dire s'il s’agit de celle-ci ou de l 'Egloga alla Martorella, intitolata 
Savina, dont on connaît plusieurs éditions, ou bien de l'églogue à la martyre 
intitulée Meqquchio , du catal. Libri. 

323. Legenda. C Incomê\a la legenda de fanâa Gulielma || 
figliola del Re de Inghelterra z moglie del || Re de Vngaria. 
Intitulata a la dignijfima || Signora M. Margarita Breppia. || — 
A la fin : Impreffo in Milano per Mifer Jo. [| An || gelo Scin\enqeler 
ne lanno del || Signore . M . D . xxv. adi || xxiiii. del Me/e 
de || Décembre. || 

1. Exemplaire rendu à Paris en 1885. | 2. Recueil pillé en 18851 


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LEGENDÀ 


LEONARDO d’aREZZO 


21 I 


In-£* en gros cafact. gothiques, de 64 ff. ( ?) Signât, a -1 ou a -1. 

— Rubrique et notule : 1052g . Efte libro cofto .4. quatrines en milan por 
hebrero de. 1521 .y el ducado de oro vale. 440 . quatrines. \ 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-29. 

C'est sans doute la légende qui a inspiré la Representatione delta vita de 
S. Guglielma figluiola del Ré d’Inghiltera, Venise, 1613, citée par Allacci, 
Drammaturgia , col. 430, avec quatre autres éditions. 

324. Legenda. Quefta e la legenda e la vita || de fanâo Donato. || 

V In-8* en gros caract. gothiques, s. 1 . n. d., de 8 ff. Sur le titre, une femme 
et un diable. Commence ainsi : 

Se qualche dôa hauejfe voglie dhauere 
Vnfioloper fua confolatione 
Hauendo vogliapoi di quel goder e 
Fora a fanâo donato le fui oratione . &c. 

— Rubriques et notule : ioSag . Q488. Efte libro cofto . 1. quatrin a.4. de 
hebrero de . 1531 .y el ducado de oro vale . 443 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-24. 

325. Leonardo d’Arezzo. f[ Quefta fte, Vna Nouella bellif - || 
ftma di Antioco ftgluolo di Seleu - || co fucceffore di Alixâdro 
Magno , U & Re di Syria : Elqle Antioco fi in - || namoro di Stra - 
tôice fua matr ’ gna || elqle p’ lo tâto iuetrato amore di uêne in 
grade malatia , p nô uoler || màifeftar il fuo amore : El medico |) 
conojcedo el fuo amore mâifefto |j alpadre, elqle p nô pdar el 
figlolo U li deâe Stratôice fua fpofa p mo - || glie || C Compofta 
da Miffer Leonardo || dAre\o p oppoftto delà No - 1 | uella di 
Giufardo et Gif - || môda figluola di Tâ - || crdi Principe di Sa - || 
lerno. Nouella f| del Gento. || — A la fin : C Impreffo in Siena 
per Simione di Nicco - || lo , & Giouanni di Alixandro , Librai || da 
Siena. Adi . xxvm . di Giéna || io . Anno Domimi. M. || D . XI. || 

*,* In-4* en lettres rondes, de 8 ff. Le titre est dans une bordure. 

— Notule arrachée : Efte libro cofto en roma vn quatrin por fetiembre de 
1515. Efta Reg.*> 2ig6. On discerne encore, de l’écriture de Fernand Colomb, 
le mot por. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil F. 31-29 *. 

Cette pièce précieuse a fait partie d’un recueil factice composé du temps de 

1. Exemplairs vendu à Paris en 1885. 


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212 


LETTERA 


LETTERE 


Fernand Colomb et contenant une table sur laquelle on lisait : 2ig6 . Leonardi 

de Are\o nouella de antioco en Toscano. Quant à l’opuscule môme, il a été 

• • 

décrit par Gamba, Testi, 1060, et par Molini, d’après l’exemplaire de la Palatine, 
jusqu’ici le seul connu. Les Novelle antiche, Florence, 1817, reproduisent le 
texte d’après un manuscrit de la Bibliotheca capitolare de Vérone, qui présente 
quelques différences. 

326. Lettera. Noua Lettera de la prefa delà Cipta || de Orano 
in Affrica : in ella quale par JJ ticularmete fe contiene il modo de 
la Q Viâoria piu profufamête che in ella [| lettera de la Catholica 
Maiefta man - || data alla Sanâita d’Nro Signiore. [J — A la fin : 
De Cartagine a . xxiiii . de Magio de . M. D . IX . || 

*,* In-4» en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Le titre est en caract. gothiques. 

Biblioteca Colombina, cote omise, rubriques et notules lavées, mais 

on distingue encore une partie de la rubrique 4176 *. 

% 

Le Registrum B, dressé par Fernand Colomb, nous permet de rétablir les 
annotations effacées. Sous le n* 2433, à la suite de la description du présent 
opuscule, que nous ne trouvons cité nulle part et qui paraît devoir contenir 
des détails sur cet événement important, omis peut-être par Alvaro Gomez de 
Castro *, Bemaldez *, et Pierre Martyr d’Anghierra 4 , on lit : Edita per Georgio 
de Varacaldo, traducida de caftellano en vulgar italianopor Baltafar delRio*. 
Cofio en Viterbo un cuatrin, por Diciembre de i 5 i 5 . 

Voir supra, n. 289, la Copia délia Lettera •. 

327. Lettere del Turcho al (| SereniJJimo re || de Vngria. D 

'** In-8° en caract. ronds, s. 1 . n. d., de 2 feuillets. Au verso du titre, on lit: 

5 F Cefare Imperator de turchi, fj Et de Greci, Et sereniffimo figliuolo di Ma - 
homett. Re de Babylonia, & Re de Samaritani || Re de Elamitani, Re de Per- 
Jia, Re de Moabite || Re de Egypto, & cujlode de li tre flumini. Prepofito de lo 
paradifo terreftre Et proteâor del Sepulchro del Crucifix : da lo leuéte allô 
ponè | te Re de li re, & fignor de li fignori Et principe de || tutti li principi : 
Nepote del dio Sabaoth, || Ee . de Machometto del Lordone: Confiliario de epfi 
& perfecutor de la fede || Chriftiane, . &c. 

Al ferenissimo principe Signore Ludouico || Re de Vngaria. Berk. 

Il principe de Turchi te faluta. Accioche adeffo fappi che fe appreffa il tempo 

de la nofira amicitia . Dabta in la noftra terra de Belgrado, A di xxix de 

Febr. M. D. XXII. |j 

I. Exemplaire rendu à Pari» en 1885. 5. Amtonio, Bibliot. Hiap. nova , I, 185. 

3. Da vila et retua ftfiia a F. Ximenio, 6 . Comment se fait-il que la présente Noua 

Compluti, 1569, in-fol., f. 96, atq. Lettera, qui déclare contenir des détails omis 

3. Hittoria de loa Rtyte catolieoa, Sarilla, dans la relation enroyée à Sa Sainteté, soit 

1870, II, 331, atq. datée du 34 mai 1509, tandis que la Copia est 

4. Opua Epift., epist. 413, 418. postérieure da six jours ? Voir tupra, n» 389. 


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LIBO 


MARCO POLO 


**3 


— Rubriques et notule : 10 53 g . 8274. Efte libro cofto en Roma . 1 . quatrine 
a. 28,de Set.* de 1530 .y el ducadode oro vale. 420. quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34'. 

Voir supra, n* 305, l’article Exkmplo. 

328. Lïbo. ,C Aenigme compoJle\per . D . Libo alias Colle 
Poeta et || Philofopho. Q 

•/ In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d. Il ne reste plus, dans le présent exem¬ 
plaire, que a ff. Sur le titre, qui est encadré, un turc, assis, lisant; à ses pieds, 
une sphère annillaire. 

— Rubriques et notule effacées: 10654. Efte libro cofto. 4 . quatrines en 
mâtua a. 16 .de mar^o de. 1521 .y el ducado de oro vale. 42 2 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

329. Magdoli da Colle Valdelsa (P. L.). C Dve prediche da || 
more carnafcia || lesche : côn vna U epiftola ad amicam : et |j vno 
capi || tolo. || Copofto per Pier Luigi di Frâcé \\fco Magdoli da 
Colle di || Valdelfa. Q — A la fin : C Stampato in Siena . Adi . 
xxv . di Giugno : p || Michelangelo di Bart. F. Ad inftantia || di 
Maejlro Giouâni di Alexâdro || Libraro. || Nel ||. 1524. || 

',* In-8* en lettres rondes, de 8 ff. Le titre est dans une bordure. Au verso, 
une vignette aux armes papales et les initiales G. L. La pièce est en vers. 

— Notule lavée : Efte libro cofto en p [adua ?].a . quatrines a .4.de Jet.* de 
/ 530 . y el ducado de oro vale... 20 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil F. 31-26 *. 

330. Marco Polo da Veniejia\\de le marauegliofo co\\fedel 

Mondo. — A la fin : Finito lo libro de Marco Polo da Venetia 

* 

delà Q marauelioja co/e del mondo. || ImpreJ/o in Venetia per 
Melchior Se/fa. Anno Dni. M . ccccc viii .Adi . xxi . \ugno . || 

V In-8 # en lettres rondes, de 56 ff. n. c. signât, a -g. Le titre est en caract. 
gothiques, et porte la marque de l’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 4245. Efte libro cofto en Roma. 9 . quatrines por 
de^iembre de. 1515. Efta Regiftrado 2284. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29 4 . 

C’est l'abrégé dont Sessa avait déjà donné une édition en 1496, Brunet, III, 
1494. Lorsque nous visitâmes la Colombine, on montrait un exemplaire de 

1. Recueil pillé en 1884. I 3. Exemplaire vendu à Paria en 1885. 

2. Exemplaire vendu à Paria en 1885. I 4. Recueil pillé en 1884. 



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214 


MATUTINO 


MESCOLINO 


l'abrégé fait en latin par Pipino, mais annoté de la main de Christophe Colomb. 
Voir nos Notes on Columbus, p. 218, çt les Additamenta à la B. A. V., p. xiv. 

331. Matutino (El.), C Nelhora del matutino. || — A la fin : 
Imprejfe in Pauiaper M . || Jacob dal Borgofrâcho. || 

*/ In-8* gothique, s. d., de 4 £f. Bois sur le titre et 8 vignettes dans le corps 
du livre. Commence ainsi : 

O Peccatore vifuella vn poco la tefta 
Quan do fe aprejfa Ihora del matino . 

— Notule : E/le libro cofto en plœçencia de lombardia . 5 . quatrines a . 9 .de 
deciembre de. 1530 .yel ducado de oro vale. 480 . quatrines. 

Biblioteca Colombina ( cote omise ). 

332. Medici (Lorenzo de'). Stance belij/ime || et om\\atiJJime 
intitulate Le felve d'amore compojie dal ma - 1 | gnifico Lorenzo 
Dipiero di co \\Jimo de || Medi || ci. || Opéra nvova. || — A la fin : 
Impreffo in Siena per Symione di Nie || colo, & Giouanni di 
Alixandro Librai . Adi . xii . di Febraio Ano . M . D . XI. || 

V In-8* en lettres rondes, de 48 £F. n. c.; signât, a-F. Titre en lettres 
capitales, ni frontispice ni bois. 

— Rubriques et notule : 38gy. Efie libro cofto en Roma . 3. quatrines blan- 
cos. Efta Regiftrado 3830. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

Nous ne savons laquelle des deux Selve composées par Laurent de Medicis 
est celle-ci. C’est probablement la Selve dont on ne connaissait jusqu'ici que 
l’édition donnée à Pesaro par Girolamo Soncino en 1 5 i3, et celle des frères 
di Rusconi, Venise, 1522, in- 8 *. 

333. Mescolino. C! Eglogapaftorale || di Maggio . Côpofta p 
Lionardo di f. Ambrogio . Alias Me/colino. || 

*.* Format non donné; s. 1 . n. d. Au titre, deux femmes et un enfant ; à la 
fin, la charité avec trois orphelins et, au-dessous, en triangle, les lettres G. D. 
L., qui paraissent être le monogramme de l’imprimeur (Giovanni da Lecco, 
de Venise?). 

— Rubriques : 10320.4642. La notule a été rognée, on n’y lit plus que la 
datp tronquée 132.... 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-20*. 

Quadrio, V, 64, 280, et Allacci, mentionnent cette églogue, mais, ce semble, 

1. Recueil pillé eo 1884. 


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MINIATORE 


N 1 COLO 


215 


sans l’avoir vue. L’auteur de la Drammaturgia donne Marcolino, au lieu de 
Mescolino, comme pseudonyme. 

334. Miniatore (Bartolomeo). Formulario & epiftolario\\da 
Littare littere a ogni\\perfona & etiam infe\\gna a refpondere 
a || tutti cô omato & |j elegâte plare & || de tutte le ma \\Jione 
mijfi || ue & re || fpon \\Jiue. || — A la fin : Stampato in Venetia || 
per Zor\i di Ruf - || coni Milane - || Je ne lanno del || nto Si - 
gnore || M . ccccc . || xij . Adi vltimo de Aprile. || 

*/ In-8* en lettres rondes, de 88 ff. n. c. signât, a-k; imprimé sur deux 
colonnes. Frontispice. 

— Rubriques et notule : 5377. Efte libre cofto en rome . 7 . quatrinespor 
Julio de. 1516. Efta Reg.*° 2337. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29’. 

Cette édition paraît être la dernière qui fut donnée de ce formulaire, qu'on 
commença à imprimer à Venise dès 1487. 

335. Misteri. Quefti fonoli mijieri che fono\\fopra el Monte 
di Varalle. (] — A la fin : Imprejfum Mediolani per Ma || giftrum 
Gotardum de ponte. || Anno domini . M . ccccc . || xiiij . die xxix. 
Marcij. || 

*,* In-8* gothique, de 12 ff. Frontispice. 

— Rubriques et notule : 10651.9775. EJle libre cofto . 1 . quatrin. il2 . in 
milan por hebrero de. 152 / .y el ducado de oro vale . 440 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

336. Narnese (El). Sonetti del || Narnefe. U 

•/ In-4* gothique, s. 1. n. d., de 4 ff. à 2 cols., avec titre en capitales 
romaines, et bois, d’un page qui joue de la mandoline sous, la fenêtre de sa 
dame, comme dans les Strambotti du catal. Rothschild, I, 1029. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule lavées*. 

Nous ne saurions dire si il s’agit ici du Narnese dont Bindoni publia plusieurs 
poésies ( Opéra nova) b Venise en i 5 o 8 , ou de Casio da Narni, auteur bien connu 
de La morte del Danese, et qui est peut-être le même que ce dernier. 

337. Nicolo de Marca Anconitana. In noie jhefu x°. Amen 
Incbmen\a el libro die e diâo Quadrige fpirituale. || 

*/ In-4* ( nombre de ff. omis), s. 1 . n. d., mais du xv* siècle. 

i. Recueil pillé en 1884. | 2. Exemplaire rendu à Paria en 1885. 


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216 


NOTTURNO 


— Notule : Efie libro cofto en bolofia afp enquadernado . 50 . quatrines a. 14. 
de n.« de. 1520 .y el ducado de oro voie . 456 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Y. 42-126 et, en duplicata, 43*127 (?) 

338. Notturno. Opéré de Notturno Nea - |) politano ne la quali 
fi Q cotiene vn capitulo in laude dil f| Bembo : || z alcuni Jlram - 
bôtti || amoroji in comparatione , fl 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff., Sur le titre, qui est imprimé 
en caractères gothiques, un aigle. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

Ce nom de Nocturno est évidemment un pseudonyme, mais on ne sait pas 
encore quel auteur il cache. Selon Crkscixbbni, II, p. 172, ce serait un Floren¬ 
tin prénommé Cristoforo. Quadrio, II, 214, dit qu’il s’appelait Angeio. Mklzi 
en fait au contraire un véritable Napolitain, de Cassano, et lui donne les pré¬ 
noms de Antonio Simone. D’après Brunet, IV, 87, on présume que c’est 
Antonio Caracciolo. Tiraboschi, VI, 1252, reste indécis, et Tom, qui a fait de 
si consciencieuses recherches pour retrouver les écrivains napolitains, ne le 
mentionne pas dans son volumineux ouvrage. 

339. Notturno. Opéra noua amorofa de || Notturno Neapo - 
litano y ne la quale vi fono vn || capitulo di dol |J ce\\a vn altro || 
delle bel || le\\i di madonna Syrena. || 

In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Titre en gothique, portant un 
bois ovale, dont'le Sujet est omis dans la fiche. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

Sauf celle-ci et la suivante, toutes les éditions connues des Opéra amorofa 
de Notturno, portent une date d’impression (1517, 1518, 1520, 1521) ou un 
nom d’imprimeur ( Pietro Bergamascho, H. di Beneditti, Cosmo da Verona, 
Gotardo da Ponte). Voir aussi l’édition suivante non décrite : 

Opéra noua amorofa de || Noâumo napolitâo || ne la quai fi côtiene. || Stram- 
botti. Sonetti || Capitoli Q Epiftole fl Et vua difperata. || — Colophon du 
livre XIII : Impreffo in Milano per Magiftro Gotardo da Ponte ad inftantia. 
Do. Io. Iacobo t fratelli da Legnano. Anno D. M. ccccc. xviii. adi xvi Oâober. 

V In-8» de 192 ff. n. c., signât. a -hh. Divisé en 14 livres, dont chacun a un titre spécial avec 
bois et un colophon à la fin, sauf le dernier livre. 

Bibliothèque nationale, Y 3946. 

340. Notturno. C Opéra noua amorofa || de || Notturno || Nea - 
politano, ne || la quale Ji || con - [| tie - || ne Epiftolè Capitoli || 
Sonetti Strâbotti. || 


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NOTTURNO 


217 


In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 12 ff. signât, a-c. Au titre, bois 
représentant un minotaure. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

341. Nottürko. Opéra noua amorofa de 0 nottumo Neapo || li - 
tano nela qu || ali Ji con || tiene. (J Vn capitulo . Sonetti Q EJlram - 
botti. || — A la fin : Impreffo in Perufia per Cofmo da Verona : 
Detto Binachino [sic] || Dal Leone. || Finis. || 

In-8* en lettres rondes, s. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est en gothique, bois 
ovale représentant un jeune homme revêtu d’une armure. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

342. Nottürno. Opéra noua de Not f| tumo nella quale Je || con- 
tiene tre capi || tuli. || Vn depatientia. || Vn déplanta || Vn altro de 
feguire Q vna donna. || — A la fin : Impreffo in Perufia p Biâchino 
dal Leone. || Finis. || 

*/ In-8* en lettres rondes, s. d., de4ff. Titre imprimé en caract. gothiques, 
portant un bois. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

343. Nottürno. Capitulo de la in/al || libil colpo damore com - 
poftoper H Nottumo || Neapolitano. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, dans un bois oval, une chasseresse. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7? 

344. Nottürno. Cofmographie di not || tumo ! neapolita || no. 
Coja || noua. || — A la fin : Impreffo Perufia per Bianchino || del 
Leone. |] Finis. || 

4 .* In-4*, en lettres rondes, s. d., de 4 ff. Sur le titre, bois d’un astrologue 
observant les astres. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7 ? 

345. Nottürno. Di/pirata di noâumo || Neapolitano |J Noua. || 
— A la fin : Impreffo in Perofia per Cofmo da Verro U na : Ditto 
Bianchino dal Leone. || 

*/ In-8*, en lettres rondes, s. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est en caractères 
gothiques, des adolescents jouant d’instruments de musique. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 


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2l8 


NOTTURNO 


346. Notturno. Egloga nouamente recitata || interlocutori \\ 
Nottumo, e || Syrena : J| coït |j diuerft fonetti. || Com §po - j| Jla (] 
per || Nottumo Neapolitano. || — A la fin : Stampata in Perofcia 
per || Cofomo [sic] da Verona Q delto el || Bian || chi Q no || dal || 
Leone. || 

In-8‘ en lettres rondes, s. d., de 12 ff. Snr le titre, une imprimerie et an 
scribe écrivant à son pupitre. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7 (?). 

% 

347. Notturno. C Indouini et miraculi de || alcuni Ziagani, 
iquali uanno U dinançi alcun || cbuito. Q . Compofti per Nottumo 
Neapolitano. 0 

ïn-8* ( nombre de ff. omis), 8. 1 . n. d. Sur le titre, un Titan. 

— Rubriques et notule : 10534. 7746. Efte l. cofio en peruifio. 1 .qua- 
trin a. 4. de fet. de. 1530 . y el ducado de oro vale.420 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15 (ou 13-2-16). 


348. Notturno. Miracoli ftupendi de || amore. f| Compofti ||per || 
Nottumo || Nea || poli fl tano. || 

V In-8*, s. 1 . n. d. Au titre, dans un bols ovale, un faucon sur son perchoir. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7? 

349. Notturno. Opeka nova amorofa da Madon || na Syrena 
Neapolitana || nela quai vi fonno || Capituli || Epiftole. (J — A la 
fin : Imprejfo in Perugia p Biâchino da Leone. || 

V en lettres rondes, s. d., de 4 ff. Sur le titre, une sirène. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 


Ces pièces se trouvent comprises dans l’édition intitulée : Opéra nova 
amorofa de Nodumo napolitano, Milan, Gotardo da Ponte, 1518, in-8*. 

3^o. Notturno. Serenata amorofa || de Nottumo Nea\\poli - 

• • • 

tano. JJ — A la fin : Imprejfo in Perufia per Bianchino || dal 
Leone. || 

V In-8*, s. d., de 4 ff. Sur le titre, bois d’une femme entourant de ses 
bras une licorne. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 


/ 

t 


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NOTTURNO 


ai 9 

351. Nottürno. Sette peccati mortali de {) Atnore, con diuerfi 
Sonnetti || Compofti |J per |( Nottumo || Nea |] po || li || tano. || 

*/ In-8*, 8. 1 . n. d., de 4 ff., Au titre, dans un bois ovale, tin jeune homme 
émergeant d’une jarre. 

Biblioteca Colômbina, 13.2.16 (cote moderne). 

352. Nottürno. La fantifflma e miraco (] lofa Vita dil gloriofo 
fanto || Pietro Celeftino, nouamen || ta tradutta di Latin a profa || 
in Verfo uulgare per il Cia || rijjimo et facondo Poeta Not |{ tumo 
Napolitano, ad injlantia dil Riuerendo e dignijji || mo\padre 
Priore de U gli Celeftini Don || Alexandro da || la Croce Bo || lo - 
gnefe J|. — A la fin : Stampata in Ptologna [sic] per Maeftro 
Hieronymo H di Beneditti de lanno M . D . XX . del || Mefe de 
Aprile. || 

*/ In-8° en lettres rondes (de 58 ff.), avec un grand nombre de bois tris 
bien gravés. En ter fa rima. 

— Notule : E/le libro cofto .15.... milan a dos de marfo de 1524 ... 440. 

Biblioteca Colombina, J. 49-9. 

353. Nottürno. C Strambotti noui de || nottumo Neapo || litano 
ad a U micam. Q 

%* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, un musicien jouant d’un instrument. 

Biblioteca Colombina, Recueil«G. 37-7 ? 

354. Nottürno. Tre fefttine de Nottürno J| Neapolitano uoue || 
amorofi : fotto \\fpecie di || vêla || me fabricata. || 

In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d. Sur le titre, qui est imprimé en caractères 
gothiques, dans un bois ovale, un étudiant tenant un livre. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

355. Nottürno. Viaggii e Cosmographie || di dua peregrini : || 
luno || in fiance || laltro in canfone. fl Compofti ^per Nottumo (| 
Neapolitano. Q 

•** In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, deux cavaliers et un ermite. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-7. 

356. Nottürno. Vifione z vaticinio de\\la Diuina Creatione 


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220 


0LYMP0 


OPERA 


délia Sanâita dil || Sommo Pontifice Hadriano Fia |J mengo Tor - 
tofa, Con gli Ti || toli, Nomi , Cognomi , || S Paefi de tuâi gii |) 
Illuftri z Re - fl uerendijffimi Car. J] In vn Trium Q pho ; Compofio 
per || Nottumo Neapolitano. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 6 ff. Au titre, bois représentant les 
armes du cardinal Adrien. 

— {lubriques et notule arrachées : /0594. 8248. EJle libre cofto en Rama . 
2.quatrines a. 28 . defetiembre de... 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil G. 37-34 *. 

357. Olympo (Baldassare). Parthenia. \\Libro novo di cofe fpi - 
ri || tuali chiamato Parth.* côpo \\Jio per C. BaldaJJare Olym ||po 
da Saxo ferrato . .. |j vtile z notabile a chi brama di faper uiuere 
al mondo. |f—A la fin : Stampate in Venetia per Benedetto z 
Augujlino di Bindoni nel Anno del Signore M. D . XXV. a 
di || iiii f de Decembrio. J| 

•/ In-8* en lettres rondes (88 ff.?), signât, a-k. 

— Rubriques'et [notule : 10677. EJle libro cofto en Genova.48. dineros a . 
30 . di agofto de. 152g . y vale vn ducado de oro. 864 . dineros. EJla Regis- 
trado. 484. 

Biblioteca Colombina, Recueil H. 43-39. 

Cette édition est citée par Brunet, IV, 180. 

358. Opéra deuotiffima ne la - || quai Je contiene el modo del [| 
uiuere de vna vera religiofa || 0 religiofo. || Item vna altra ope - 
reta deuo || tiffima de tuto quello de far || ogni fidel chriftiano 
quado || va a la giefia per aldire la fan |j da mejfa. || 

V I n_ 8 # gothique, s. 1 . n. d., de 8 ff. Au verso du titre, un saint agenouillé, 
et, dans les airs, le Christ sur une croix ailée. Belles lettres initiales. 

— Rubriques lavées : 10545.6482. 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

359. Opéra in laude dello inuieto z iri- || lufre Senato di 
Venetia. || 

!• Pièce Tendue à Paris en 1885. Dans y avait récemment, un duplicata ou une autre 
te recueil de la Bibliothèque Colombine, édition de cette )>ièce curieuse, 
rubriqué par TababIs: G. 37-22, il y a, ou il 2. Exemplaire vendu à Paris en 1885. 


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ORATIONE 


221 


» • 


In-4* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. à 2 cols. Commence ainsi : 
Giufta mia pojja una dôna honor&do fatijfato il difio de penfter tniei quefte la 
mia motiua incomiciendo .... 


Biblioteca Colombina. Rubriques lavées 1 2 ; on distingue encore : Efte 
libro. ...en padua [avril 1 5 a 1 ?] 


360. Oratione deuota. || — A la fin : Quejla deuota oratioe 
ejia stâpadai Venetia p\\pcuratioe dél reuerédo padre maejlro 
Anroio || di bhdeâi de Venetia del ordine deli frati pdica || tori 
priore del couento de fan \uane e paulo ne || li ahi del Jignor mille 
cinque cento e cinque a di f) tredeci de Mar\o. [J 

*,* In-4* en lettres rondes, de 4 ff. Sur le titre, l’ange apparaissant à la Vierge. 
Commence ainsi : 1 T Qualunque perfona cheuole impetrar alcuna gratia . 

Biblioteca Colombina. Rubriques lavées*. On distingue'encore les 
chiffres 13160.5040. 

• • v 

361. Oratione deuotiffi D ma di fanto Mat - fl theo apoftolo |l z 
euenge || lifta. \\ M. D . XX VIL || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 ., de 4 ff. Titre imprimé en caract. gothiques. 
Pièce en octaves. 

— Rubriques et notule : 10627 . 8830 . Efte libro cojto . I . quatrin en 
Padua a. 4. de april de . 1531 .y el ducado de oro uale 280 beços. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 


362. Oratione. C Quefta e la oratione de Madona Sanâa || 
Martha che la dira o vero la fara dire con || deuotione ogni 

gratia che domandara per || amor di quella li fara conceduto. || 

/ 

*,* In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff. Sur le titre,'Sainte Marthe et le dragon 
qui avale un méchant. 

— Rubrique et notules lavées : 10627 . gçg4 . Efte libro cqfto . 2 . quatrines 
en milan à dos de março de . 1521 .y el ducado de oro vale . 440 . quatrines . 
(La rubrique ggg 4 est encore visible.) 

Biblioteca Colombina, «^-Recueil G. 37-34 *. 


363. Oratione || divotiffxma H de la gloriofa z vergine fanta || 
Pollonia || E vtilifftma a la Doglia De Den [| ti o che la porta 
adoffo, 0 1 | che fi tenga in cafa per fua De || uotione. Q 


1. Exemplaire vendu à Paria en 1885. 3. Exemplaire vendu à Paria en 1885, avec 

2. Exemplaire vendu à Paria en 1885. un certain nombre de pièce* aemblablea. 


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222 


ORATIONE 


PERPIGNANO 


*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Dans un titre encadre’, bois 
représentant la sainte. Pièce en octaves. 

— Rubriques lavées : 10627.760x x . 

% • 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34, 

# 

364. Oratione deuotijjima de Q Sanâo Michael |] Archangelo. || 

*.* In-8* gothique, s. 1 . n, d. Sur le titre, l’archange domptant le démon. 
Pièce en octaves. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 *. 

365. Parti. C Le parti uuole hauere la côfejjxone || z loratione 
délia fada Comunione. Q — A la fin : Fece iftampare maefiro 
Zanobi délia j| Barba. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d. (mais Florence) de 4 ff. Sur le titre, 
Saint-Pierre; au dernier f., le Christ sur la croix. Pièce en prose. 

— Rubriques et notules lavées : 8158.10535 . Efte libro cofto en Roma. 
r . quatrin a 24 de setiembre de . 1520 . y el ducado doro voie. 420 . qua- 
trines*. 

Biblioteca Colombina, ejr-Recueil G. 37-34. 

366. Paulus Angélus. Epiftola Pauli Angeli\\ad Saracenus : 
cum libello côtra Alcoranü : §prO puida : preuiag difpqfitione 

• * * t 

conuerjionis infidelium oüun mirabiliter : et fere repente . ad 
Iefum Xpm Düm Deum || noftrum uiam, ueritatem & uitam plene 
fatietatis : cui foli fit femper || omnis laus , honor y & gloria. no |j bis 
autem obedentia fidelis , & pur a tantum. {| Amen. || 

In*4* en lettres rondes, s. 1. n. d., de 59 ff. c. les deux derniers sont 
blancs. Sur le titre, la Justice, et les lettres A. B. Au f. 17, on lit : Prologo de 
Frate Ricoldo del ordine de Predicatori, gia mirabilemente obferuanti la Apof- 
tolica Régula per lo Aurelio compilata SanâiJJlma, nel libello Aureo contra lo 
Alcorano ; per el fopranominato Paulo, di cognomento Angelo, in materna lingua 
(per la promejfa/atta a Papa Hadr. IL) fidelmente tradutto . 

— Rubriques : 5445.10675 • 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 4 . 

Il s'agit probablement du dominicain florentin Ricoldo de Montecrucis dont 
parle Fabucius, BibJiot. Latina, Florent, i 858,.V (et VI, 592.). 

367. Perpignano (Ant.). Epulario Regio Compo || Jlo per lo 

t. Exemplair* vendu à ParU en 1885. I 3. Exemplaire vendu à Paria en 1885. 

2< Recueil pille en 1885. I 4. Recueil pillé en 1884. 


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PICO DELLA MIRANDOLA 


POEME 


223 


Experto & ApprobatiJJimo. M. Anto . Per [J pignano Maiordo - 
momo [sic] de piu Principi del Regno || e for del Regno, Opéra 
noua || e bella || nella quale || Je contiene el modo || de ordine de 
fare apparechi. || » 

In-8*en lettres rondes s. 1. n. d., d’au moins 42 ff., ( l’exemplaire est incom¬ 
plet). Sur le titre, imprimé en caractères gothiques rouges et noirs, un bois 
grossièrement gravé représentant une cuisine. 

— Rubriques : ‘.1054g *783 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

L’auteur, maître queux émérite, ce semble, s’intitule, dans le prologue : 

M. Anto. Perpignano del Regno de Napoli. 

368. Pico della Mirandola (Giovanni). Opéré fpirituali del Q 
Pico della Mira Q dola di latina |] in Tofcana Q lingua || tra |1 
doâe. || 

*/ In-8* en lettres rondes, de 4 ff. Titre en gothique. Au recto du a d f. on lit : 
% Dodici regole di Giouanni Pio [sic] della Mirandola : parte Excitatione, 
partediriçatiue glhuomini alla battagliafpirituale.... 

Rubriques : 10535.8272. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

C’est sans doute une version des Regulce 12 partim excitantes, partim 
dirigentes hominem in pugna spirituali. 

369. Poeme en octaves, de 43 stances. 

• # * In-4* gothique, de 48*. à 2 cols. Le premier feuillet manque; il contenait 
sans doute le titre et un bois représentant peut-être Charles VIII ou Louis XII 
à cheval, ou quelque allégorie. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules lavées '. 

N’ayant pas rencontré ce poème parmi les pièces nombreuses publiées en 
Italien au XVI* siècle sur les guerres d’Italie, nous nous sommes adressé aux 
savants de ce pays les plus compétents en ces matières. Comme ces érudits ne 
connaissaient pas non plus ce récit versifié, si intéressant à tant d’égards, nous 
avons pensé pouvoir reproduire ici au moins les dix-huit premières et les trois 
dernières stances. 

Quel ch’ p noi fui legno d’là croce 
fi degno d’mortr fol p faluame 
z per fcanpame dal démon feroce 
in terra venne z preje hwnàna carne 

1. fexemplaire rendu i Pari* en 188 J; 


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224 


POEME 


z leuo poi del regno ajpro z atroce 
li fanâi padri : z noi per falui famé 
la lege cimoftro quale hor tenemo 
z falui ci fara fe lobferuemo 

lo non inuoco le noue forelle 
ne ancho ilJacro fonte de pamafo 
che mi parebbon mai nô fuffen belle 
le rime : auendo piu pretiofo vafo 
non che io difpre^i le lor opre ifrelle 
z le virtu de quel caual pegafo 
ma per auer affai meglior obiecto 
aquel ricorero driqqi el mio detto 

Per delectarfe oghuo de cofe noue 
di quellefon difpofto di traâare 
z f dimoftrar tuâi fadi z le proue 
con le mie rime intendo di narrare 
le cofe : acio chel ver dipoi Ji troue 
z corne quelle febbono apajfare 
duna antiqua cita faniofa z degna 
che gia regette il mÔdo la fua infegna 

Nellanno mille z quatrocen nouâta 
z quatro : agiomi noue de nouembre 
corne Ji dice la corona Janta 
di Carlo re di frâcia a Pifa infenbre 
intro con lafua gente magna tanta 
z partitofi poi parmi in decenbre 
nâdo a Fi or en ça z Pifa liberata 
refto ; poi in la cita fece lintrata 

Et ciafche dû cridando liberta 
che effer nô volia piu feruo gniuno 
dicëdo hor che fortuna voltato ha 
fua rota : tenpo parci hora oportune 
che ql che Ihuomo puo fare z nÔ fa 
per liberarfi e dogne hodor digiuno 
cuji deliberati con gran fpene 
Japartehiomo [sic] aile future pene 

Vedendo quefto la gran Jignoria 
de Fiorëça : ebbe cio molto adifpetto 
E quelli allor che che loffitti ténia 
fe cominqomo ametterfi in afetto 
z diffen in confeglio : villania 
parci fatta cefia : onta z difpetto 
z poi paffato qualche mefe a giorno 
deliberono el canpo darli intorno 


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POEME 


225 


i 


Et capitano Paulo vitello 
elexero per far la grande imprefa 
z per dolente farciafchun ribello 
z ciafchü habitante dentro in Pifa 
z qui de gente femo vn grâ drapello 
per far tal gente dogne ben côquifa 
z cofi el canpo con furia z tenpefta 
a Pifa ando fen\a far altra refia 

Certo farebe vn longo racontare 
le guerre fatte z li paffati affanni 
z delli capitani e loro affare 
z quelli che di cio nebbon grâ danni 
ma per che intëdo al prefento narare 
corne fia Jlata pfa z gia quanti anni 
quafi continuo el câpo alla lor porta 
txuto gliabia z che gête fia morta 

Quante fian fiate di lor le paure 
z le triegue z le guerre z li lor danni 
Jannolo infino a fari z le pianure 
e quanti fiano ftati i loro affanni 
fannolo epietre ch’fian fopre a mûri 
che hanno hognora rinouato i pâni 
fol per lartigliarie e el gran fracaffo 
che men danno aria fatto fatanaffo 

Tacefi delle cofe ruinate 
per terra z pofte fcale per le mura 
tacefi anchor corne di donne armate 
fian morte fol pet nô temer paura 
che per la patria fon fiate priuate 
ne délia vita loro hauto cura 
z como rotti piu volte e bafiioni 
z dentro intrati e ne mici baroni 

Ma per tornare alla conclufione 
vegniamo al orimonfo bon ppofio 
ne ti poffo narar qui le perfone 
fia morto z ijl ch’alluo z lalto e cofio 
nel tenpo vo nararti z la fiagione 
che nô vorei poi trouaffo loppofto 
ma tqccherotti acio che tiramenti 
corne fian viffi mefchini z dolent i 

Sa parechio paffato el Cinquecéto 
de bella gente vna fi grade armata 
che qualfuffi magior nô mi ramento 
che par quella di Xerfe fia tornata 

«5 


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22Ô 


POEME 



e defpiegato in confalone al vento 
folo per dar a Pi/a afpra giomata 
z fu di que fi a il degno capitano 
Marchâtonio colôna alto z foprâo 

Al tépo ch’regnaua el Soderino 
degno cÔ/allonier Fiera chiamato 
che di côfiglio pajja ogni latino 
z dogne anpla virtu dal ciel dotato 
z delibro/fi chel canpo al camino 
verfo di Pi/a fia tofto inviato 
per /ar lultima gu erra intorno aqlla 
ne fia piu a Fiorentin giamai ribella 

Et mojjo il câpo ogniü cô /uria adoffo 
criâdo tutti quâti mora mora 
z li Pijani /enté dol : larme in do/Jo 
fi metean /en^a /ar altra dimora 
z chi guardaua mura e tal vn foffo 
chi alla canpagna fi vedea di/ora 
z di pofti morir per mantenere 
la liberta : z anche il loro hauere achille 

Se vn parea vno Heâor vn altro 
/e vno orl&do vn altro vn paladino 
delle dône vedeui gia piu de mille 
coperte tuâe duno aciaro mo 
tutti mandando in fino al ciel lefirille 
mora cia/cun ingrato Fiorentino 
ma el detto capitan el tépo a/petta 
per/ar de/uoi nemici a/pra vendetta 

Quai fi porta/fi allor la gête francha 
col capitan qui non diro mente 
ch' le mie rime col mio fiil mi mancha 
che /o che gia Ihifioria auete amente 
z /o per leger troppo Ihuô fi ftancha 
z el tenpo breue dir nô mel co/ente 
z /o che di tal guerra nai Ihifioria 
pero non euro adurtela amemoria. 

Hor giôto lâno cinquecento z noue 
di /opre a mille auoler dire il uero 
che p mÔfirar ogniü le/ue gr& proue 
/u /atta liga fra cia/chun impero 
cio e qllo ch' tien luoco de Gioue 
z tra linperator tra laltrifiero 
z cô el re di francia Ludouico 
z re di /pagnia ancor de qfii amico . 


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POLITIANO 


227 


Contro san marcho ouer venetiani 
ch' ciafchedü intende de riauere 
quello teneua del lor nellefuoy mani 
z gionto el tenpo da farfe temere 
vedendo quefio e Fiorentin foprani 
dijjeno adejfo e il tenpo de vedere 
ch * no han venetian ch' li dia aiuta 
fi che per lor la fperan^a e perduta 


Quella alegreqqa ch' fufatta in roma 
nô contarebe mai verun poeta 
in pro/a o in verfi fero idioma 
z fu di Fiorentin la voglia lieta 
dicédo ogniü tâto intoralla chioma 
dato lhabian che venuto e la meta 
delle guerre z le riffe z locifione 
quale ogni anno era de nofire pfone 

Tarei quifcritto e pattio mio lettor 
ma anchor dilor nô ho linteligen^a 
z délia verita tutto il tenore 
ma corne hautilharo da Fiorenqa 
contarolli che atutri e gran honore 
z alongo contaro la refiftenja 
quale abiafatto ognù foi per faluare 
ellor honor corne varo amofirare 

Ringratio il fignor chel tutto vede 
z che degni ci fa délia fua gloria 
prego che noi alla fua fanta fede 
conducari z abaian delui memoria 
z del fuo ben al fin cifacia erede 
' z côtra al nimico âcor ci dia uiâoria 

ringratiâdol dipoi che ma donato 
memoria che de Pifa abia côtato. 

Finit. 

E C F. 

370. Politiano (G. C.). Egloga alla martorel\\la intitulata 
La Meca : compojla p el || Felcito homo . M . Giouahi Criftino 
Politiano gia Q i nella fua adolefcentia. — Interlocutori : |j Pela 
côtadino : Frace , cbtadino : Meca cotadina : El Ma\a uecchio 
contadino. || — A la fin i Finita la Meca : Stampato in Siena p 


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228 


PREDICA 


PRIEGO 


Michelagelo di Bart •. F. Ad inftancia f] di M. Giouàni Librai 
Adi . xiiii . |J di Dicèbre . 1521. fl 

•/ In-8* en lettres rondes, de 6 ff. Au titre, trois hommes et une femme. 

— Rubriques et notule: 10520.8313. E/te libro cogo en Roma. r . 
quatrine a . 28.de fet* de. 1520 [sic pro 1550) yr el ducado doro vale . 420 . 
quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15'. 

371. Predica K nouamente Compofta\\per vno diuoto Seruo. 
C Servo Ad amore\. || — A la fin : C Stampato in Venetia per 
Man || fredo de Môte ferrato Nelan || no del noftro Jignor . M . 
D .*|| VII. Adi. viii de Luio. || 

*,* In-8* gothique, de 8 ff. n. c., signât. A-B. Commence ainsi : 

Omnia vincit amor, z nos . 

Nacque al mondo per amare 
Nacque fol per te Jeruire 
Sio credejfe di morire 
Mai ti voglio abandonare . 

— Rubriques et notule : 4 g 4 o . Ejle libro cofio en Roma . 2 . quatrines por 
junio de. 1513 . Efia Reg.io 3g48. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

372. Predicatio amoris. Incipit tema || 

In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., sur trois colonnes. Au titre, bois d’un 
prédicateur dans un champ entouré de fidèles. 

— Rubriques et notule lavées et arrachées *. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

Le seul autre exemplaire connu jusqu’ici se trouve à la Bibliothèque de 
WolfenbQttel. Voir la note de M. G. Milchsack, dans l’appendice des Due farse 
del secolo xvi, Bologna, Romagnoli, 1882. 

373. Priego a la gloriofa || vergine Maria. (| 

V CD lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Titre en caract. gothiques, enca¬ 
dré et portant deux vignettes de dévotion accolées. 

— Rubriques et notules grattées : 524 . 6824. Une partie de cette dernière 
aveq son cadre se discerne encore. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34 *. 

1. Ce recueil est sigtulé par Gallàido I 2. Exemplaire vendu à Paris en 1885. 
comme contenant beaucoup de pièces. 1 I 3. Exemplaire vendu à Paris en 1885. 


\ 


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PSALTERIO 


PSAUTIER 


229 


374. Psalterio ouero Rofario del || la Gloriofa Ver gin e Maria : 
Con li Juoi myjlerii. Nouamente [j Imprejfo || — A la fin : Imprejfo 
in Venetia per Georgio di || Rufconi Milanefe : Nel . M. D . || 
XVIII. Adi. xiiii : del me J] Je de Décembre. j| 

*/ In-8* en lettres rondes, de 24 ff., les deux derniers sont blancs. Sign. a - c. 
Sur le titre, dont la première ligne est en caract. gothiques, la Vierge et le 
bambino. Dans le corps du livre, 16 bois curieusement gravés. 

— Rubriques et notule : 10625. Efte libro cofto en modena. 8 . quatrines 
a. 28 .de nouiembre de . 1530 . y el duca de oro vale. 468 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

375. Psautiers : 

Efea Dauid Prophète in gran dolore 
Softenendo tormento e penne ajfay 
Per lo peccato fuo z grande errore 
Non potendo fojlenire tanti guay . 

— A la fin : M cccc || Ixxxxiii || die xi de || mexe de || nou e bre || 
Stampito p || Joanne || Jacomo di || Rixe. || 

*,* In-8* gothique, de 12 ff., signât, a-h. Au titre, le roi David, flanqué 
des lettres P. et D. Au-dessous, la marque de l’imprimeur, Joanne Jacomo 
di Rixe, de Milan. 

— Rubriques et notule : 10577. EJle libro cofto . 2. quatrines en milan por 
hebrero de. 1521. y el ducado de oro vale .... quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil Gi 37-25. 

Ce sont les sept pseaulmes pénitentiaux, mis en vers, tandis que les versions 
antérieures, de Mallbrki, et de Paulo Fiorkntino, (Bibliothèque nationale, 
parmi les vélins), sont en prose. 

376. Psautier. Quejli Jonno li fepti pfalmi \\penitentiali con 
la expoji || tione volgare fecôdo li || excellent z famoji do (J âori. 
hieronymo au |J gujlino. Remigro z cajjiodoro. traduâa .‘z volga - 
ri\ata \\p frate paulo da || napoli. di lor - || dine da fanâo || febas - 
tiâo da || Venetia. || — A la fin : Imprejfum Mantue Per Antonium 
De Zanchis. || Milli . ccccc . xij . Die Vero . 24 . Oâobris. || 

*.* In-8* gothique, de 48 ff, signât. A*F. 

— Rubriques et notule : 105g2 . Efte libro cofto . 2 . quatrines en ferara 
a . 20 . de marco de . 1521 .y el ducado de oro vale . 426 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-29. 


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230 


PSAUTIER 


RAPRESENTATIONE 


377. Psautier. Pfalmi || di David nvo || vamente dalla || Hebraica 
uerita , tra || dotti in lingua\\ Tofcana\\per Antonio Brvcioli . 
MDXXX . [sic] fl Cum priuilegio dello IlluftriJJi || mo Senato 
Veneto. || — A la fin : Fine de pfalmi di Dauid ImpreJJi || in uine - 
gia nelle café de Luc * an || tonio giunti Fiorentino . Nel ||. M . 
D . XXXI . || A carte . 108 . doue dice prece à dir precetto. |] 

*.* In-8* en lettres rondes, de 8 ff. n. c. pour titre et épître dédicatoire 
adressée au comte Guido Rangone, et 128 ff. c. au recto, signât. A-G. Sur le 
titre, la fleur de lys des Junte, flanquée des initiales L A et du millésime 
MDXXX, lequel, dans les deux exemplaires de la Biblioth&que nationale de 
Paris, Inventaire. A. 6205-4, est, sur le titre : MDXXXI. 

— Notule : Opus prohibition. 

Biblioteca Colombina, L. 61-31. 

L’exemplaire de la Colombine (d’après notre fiche) ne contient pas le cahier 
préliminaire: ce fait ajouté à la date MDXXX sur le titre permet de supposer 
deux tirages différents. 

On trouve une brève mention de cette première édition de la traduction pro¬ 
testante des Psaumes en italien, dans Lblong, Bibl. Sacra , 653 et, Paitoki, 
V, 65. Le catal. Floncel, 35, et Molini, ne citent que l’édition donnée h Venise 
par Aurelio Pincio en 1534. C'est par erreur que le P. Lelong ajoute : Commen- 
taria in Psalmos. Le commentaire ne se trouve pas dans l’édition, ici décrite, 

de MDXXX - MDXXXI. 

Quadrige spirituale. Voir, supra , Nicolo de Marca Anconit. 

378. Rappresentatione di Salamone. || — A la fin : Finis . 
Sala. || 

V In- 4 * en lettres rondes, s. 1 . d., de 4 ff.; signât, aii. Le titre est en caract. 
gothiques et porte deux bois superposés, représentant, l’un, un ange, l’autre le 
jugement de Salomon, figure qui est répétée au recto du dernier f. 

— Rubriques et notules lavées et déchirées, mais on distingue encore dans 
un cadre 9065. 

Biblioteca Colombina (cote omise)’. 

Allacci, Drammaturgia, 692, cite une édition, Sienne, alla Loggia del Papa, 
s. a., in-4 # , et une autre, Florence, 1554, in-4 0 . 

379. Rapresentatione. La Reprefentatione del gloriofo martyre 
fan || âo Herculano de Perofia : nouamete \ftampata : et deligen - 

1. Exemplaire rendu A Pari» en 1885. 


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RAPPRESENTATIONE 


REGULA 


231 


temente corretta. || — A la fin : C ImpJJo in Pe - 1 | rojia p mi 
Cof - 1 | mo de Verona || dido el Bianchi - 0 no dal Leone. || Adi. 
15 . de || Agofio 0 1520. || 

In-8* en lettres rondes, de 8 ff. n. c. signât. A-Aiiii. Sur le titre, qui est 
en caract. gothiques, des cavaliers armés de pied en cap suivis de pages. Au 
verso, un combat de cavaliers; le dernier f. porte, au recto, le saint décapité; 
au verso, les armes de Pérouse. 

— Rubriques et notules grattées *. 

Biblioteca Colombina (Cote omise). 

t 

380. Rappresentatione di fan || âa Barbara nvoua Q mente com - 
pojta. || — A la fin : CE Fece Jlampare Maejlre Francefco || di 
Giouanni Benuenuto : Sta dal || canto de Bischati. || 

In-4» en lettres rondes, s. d., de 6 ff. Le titre est encadré dans une large 
bordure style florentin et porte un grand bois de la sainte foulant aux pieds un 
homme armé. Au dernier verso, la décollation de sainte Barbe. 

— Rubriques et notule lavées *. 

Biblioteca Colombina (Cote omise). 

Le catal. Pinelli, 2576, cite une édition en 6 ff. s. d., mais de Sienne. M. le 
Prof. d’ANCONA, Sacre Rappr., II, 71, cite une édition du même imprimeur que 
la nôtre, in-4*, s . d., et une.autre de Florence, Alla Badia, 1518, citée égale¬ 
ment par Colomb db Bâtîmes, 48. Allacci, 137, ne connaît que celle de Florence, 
>554. >»-4 # - 

381. Regolette. Quefto fono Jette Regolette || ouer cojigli délia 
sera vita chriftiana : laffa || te in ultima memoria dal Reueredo 
padre || Predicator di fâô Joâni z Paulo ad tu || tt° le pfone 
deuote z dejiderofe aqjlare cô - || feruare z augumétare in Je la 
diuina gra : z p || uenir i || Jino al porto delà falute. Et prima. || 

In-4* en lettres rondes, s. 1. n. d., de 4 ff. n. c. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, un moine écrivant sur un pupitre, et le mot silbntivm. 

— Rubriques lavées : 10560 . 74g a *. 

Biblioteca Colombina, ex- Recueil G. 37-34 • 

382. Régula del patriarcha Jofeph || 

In-4» gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Les deux derniers ff. tiennent encore 

I. Exemplaire vendu à Paris en i 885 . j 3. Exemplaire vendu à Paris en 1885 et 

3. Exemplaire vendu à Paris en 1885. | revendu à Rome en 1886. 


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* 3 * 


RICCIO 


ROSILIO 


ensemble. Sur le titre, bois de la Vierge et des Mages adorant l’enfant Jésus 
dans l’étable de Bethléem. 

— Rubriques et notule lavées : 10637.10128. Este libro cofto . I. quatrin 
en ferrara a . 12 . de março de . 1521 . y el ducado de oro vale . 426 . qua- 

* trines . 

Biblioteca Colombina, ex-Recueil G. 37-34 *. 

383. Riccio da Ldgo (Bart.). La PaJJione del || no/lro Jignore\\ 
per Bartolo - fl meo Riccio da || Lu go. || — A la fin : A 3 a die 
pajjtonis in éde diuë Marié Formol : per eüdem Bartolomœum 

* Riccium tanto fre - || quencijfimo Chriftianorum cœtu : ut parum 
abfuit : quin templum dirvmperetur. Venetiis oâauo idus || Aprile 
M. D . XX. H Nouamenta compofia. [| 

*,* In-8*en lettres rondes, sauf le dernier f. qui est en caract. gothiques; 
56 ff., sign. a-g. Au titre, le Christ sur la croix. 

— Rubriques : /065/ . 7347 . 

Biblioteca Colombina, G. 37-21 •?. 

C’est, parait-il, une sorte de mystère facétieux, bien que dédié Alla Reueren- 
diss. M. S. Dïodata de VE. Sig. di Vrbino. Cette dédicace montre bien la 
vanité qui a rendu Bartolomeo Riccio si ridicule aux yeux de-xes contemporains. 
Il s’y vante d’avoir improvisé en dix matinées 1700 vers. Quauaio ne cite de 
cet humaniste, en fait de pièce, que Le Balie. 

384. Rosilio da Füligno (Marco). Froâola recitate da || Vno 
Giouano : El quale per troppo || Amore Jifece Heremita : nella 
qle || côtiene due belli Capitoli, & || una Epiftola. Compojla p || lo 
eximio dodore Mae (|y?ro Marco Roji- D lio da Fuligno || Opéra || 
Nvo || va. U — A la fin : Imprejfo in Siena per Symione di Nie - 
colo || & Giouanni di Alexandro Librai da || Siena. Adi. xxiii . 
di Dicembre || Anno Domini M. D. XI. Fonds Blandi infignia. || 

In-8* (format non-donné). Au dernier f., un génie monté sur un loup. 

— Rubriques et notule : 4655. 10570 .E/le libro cofto en Roma dos qua- 
trines. Efia registrado 2832 . 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

Non seulement poète, mais philosophe, médecin et chanoine, Rosolio mourut 
à Fuligno, sa ville natale, le 13 novembre 1508 .11 est nommé dans ses ouvrages 
tantôt Rosiglia ( Jokchkr, sur l’autorité de Jovius) tantôt Rosiglio ou Rosilia, ou 

^0 

1. Exemplaire Tendu à Paris en 1885. | 2. Recueil pillé en 1884. 


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ROSILIO 


SALÜZZO 


233 


simplement Marco de Fulgino [ Fulginium pro Foligno], et en latin Marcus 
Rosilio; Brunet, IV, 1397. 

385. Rosilio (M.). Rifpetti Damore di\\MaeJlro Marco da 
Fuligno z di piu || auâori : Nuouamente Jlâpati. || — A la fin : 
Imprejfo in Senia p Symione di Nie || colo : & Giouanni di Ale - 
xandro || Librai da Siena. Adi . xxvii . Anno .fl M. D . XII. 

In-8* en lettres rondes, de 32 £F., signât, a-d. Sur le titre, qui est en 
caract. gothiques, un joueur de luth et des danseurs. 

— Rubriques et notule : 4&90 . 1057 4 • Efte libro cofto en Roma . 2 . qua- 
trines blancas . Efta Regiftrado 388g. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-6. 

386. Salomon. Prouerbi de Salomone || molto vtilij/imi a || ciaf - 
cuno. (| — A la fin : Stampato in Venetia ne laho || del Signore 
M.D . XVII . || Adi . III . di Zenaro. || 

V In-8* en lettres rondes de 4 ff. Le titre est est en caract. gothiques et porte 
un bois de quatre personnages. Commence ainsi : 

Al nome de Dio fe de comëçarc 
Tutte le chofe che Ihomo uol fare 
, Intendi figluolo fe tu uoi iparare 

Sapientia 

Senno, bontade, e cognofcentda 
A quello chio dico, habbi prouidentia 
Quefte parole fon tutte luftentia 
In ueridade... &c. 

— Rubrique: 10537. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

387. Saluzzo. C Hijloria celeberrima di Gualtieri Marchefe |) 
di Salu\\o il quale eleffe di maritarfi in Grifelda contadina a lui 
grata ma pouerij/ima Jo || lum per fugire la bejliale fubjeâione 
doue per dotta molti trabucchano. Vnde con acu || tijjimi experi - 
menti quella prôuando refulfe con tal perfetta fede e patiente 
conftan - || tia che lingua humana tal cofa difficil Jarebbe poterla 
exprimere. Per tanto quelle || donne felice dir potrannojji chai - 
cunaperfectione in exemplo de la conftan - || te e paciente Grifelda 
ne feguirranno. Nouamente Jl amp ata. || 

In-4* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. à 2 cols. Sur le titre, dont la 


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*34 


SANTA GULIELMA 


SAVONAROLA 


première ligne est en caract. gothiques, un bois représentant la rencontre du 
marquis de Saluces avec Griseldis. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule effacées 1 . 

Dans la même liasse de plaquettes provenant de la Colombine, se trouvait 
l’opuscule suivant, échappé à nos premières recherches : 

Hiftoria dello Anello. || — A la fin : H Stampata in Modena per || Antonio 
Rocociolo. | 

*. * In-4* gothique, ». d., de 4 ff. Sur le titre, boit de troit femmes, Pièce en octaves. 

— Rubriques : 3790, La notule a été lavée •, 

Biblioteca Colombina (cote inconnue). 

388. Sancto. Qui comincia la hiftoria di fanâo Ma || gno 
Epifcopo di Vinegia. || 

In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 ff. Sur le titre, bois représentant l'évèque ; 
à la fin, l’Annonciation. 

— Rubriques : 10543.7611. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37*30. 

/ 

389. Santa Gulielma Impératrice di Roma (J — A la fin : 
C Ioannes diâus Florentinus. 

*,* In-4* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff., signât. A, A ii et a blancs. Le 
titre est en caract. gothfques. Poème en octaves de 79 stances, imprimées sur 
deux colonnes. Commence ainsi : 

Narra Vincentio fanto e gloriojo 
CÔme a Roma vno ipator f-gnâdo.... 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules effacées *. 


390. Savonarola. C Predica de larte del bene morire fada 
dal || Reuerendo padre fratre Hieronymo da Fer || rara a di : ii . 
di Nouembre . Mcccc . Lxxxxv et fl racolta da Ser Loren\o Violi 
dafa viua || voce del proteâo padre mentre che \predicaua. |) — A 
la fin : C Imprejfo in Milano per Magiftro Alderico Scin\en - 
\eler || Ne lanno del Signore f Mcccclxxxxviiij . adi . ii .de 
Mar{0. || . 

V In-4« gothique de 14 ff. n. c. Le titre est au verso du premier f. Au recto, 

/ 


X. Exemplaire vendu à Paris et revendu à 
Rome en 1885. Article à transférer, supra , 
p. 207, ainsi que le suivant. 


a. Pièce vendue à Paris en 1884. Catalogne 
Rossi, Rome 1886, n* 369. 

3. Exemplaire vendu à Paris en 1885. 


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. SCALE 


SOPRA SCRIPTE 


235 


bois bien gravé de la mort, qui, debout sur un corbillard attelé de quatre 
boeufs, fauche des êtres humains. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule lavées *. 

On ne connaissait jusqu’ici d’autre édition milanaise de ce célébré sermon de 
Savonarole, que celle qui fait partie de la collection imprimée à Milan en 1510. 

391. Scale del Paradifo Uiâoriofo |j— A la fin : ImpreJJa 
in Milano in caja de mefer Io . A ngelo Scin\en\eler . .. ne (| li 
anni del Signore Q M . CCCCCXXI . adi. xxyiii. de Mar\o. jj 

In-8* en lettres rondes, de 152 ff. n. c. signât. a- s. Bois sur le titre. 

— Rubrique et notule : 10530 . Efte libro cofto . 30 . quatrines en Milan por 
hebrero de 1521 .y el ducado de oro vale . 440 . quatrines . 

Biblioteca Colombina, J. 49-37. 

Peut-être cet ouvrage n’est-il qu’une traduction de la Scala Paradisi de Jean 
Climaquk, si souvent imprimée et traduite. 

392. Sette. Le Sette dolori dello Amore. f| Le Jette allegreçe 
dello Amore || La canton a dellamicitia (1 La canton a di lajja far 
ami || La epijlola del Tibaldeo cioe |] Non afpetto giamai con tal 
difio. Q La rifpojla di Non afpetto giamai con tal difio || Capitolo 
di verji Sdrutfoli. || Sonetto délia Fedelita || Sonetto dun amâte 
allô idio cupido || Sonetto a vno amante che giace || morto in 
fepoltura. (J 

In-4* en lettres rondes, s. 1. n. d.,de 4 ff., imprimés en deux colonnes. 
Sur le titre, au milieu de la page, et suivi par le commencement du texte, une 
femme vêtue, le bras transpercé par une flèche que Cupidon vient de décocher. 
Cette femme porte la main gauche sur l'épaule d’un jeune homme assis, et le 
menace d’une Ipée qu’elle tient dans l’autre main. Au-dessus, une banderole 
portant ces mots : chi pvo non wol ■ chi wo lb non pvo 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules lavées*. 

393. Sopra scripte z lettere fcripte || da mandare a uarie per - 
Jone Wfecôdo la degnita loro. || — A la fin : Fece Jlampare maeftro 
Zano || bi délia barba pouerino . che no ricoglie ne pane ne uino. || 

*,* In-8* en beaux caractères gothiques, s. 1 . n. d., de 8 ff., signât, a, b. Sur 
un f. on lit : Vale. Ex ciuitate Cajlelli die ultime Januari. M . cccc Lxxxvi. 

— Rubriques et notules : Efte tratado cofto en luca por enero de. 1515 . vn 

i. Pièce vendue à Par» en 1883. | 2. Pièce vendue à Paris en 1885. 


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236 


SPLENDRO 


SYMONE 


pataco, y .4 • pat. vaten vn bolonia, .773. bol. val en vn ducado doro largo. 
Efta regiftrado 2178. Sur la table du recueil on lisait : Suprafcriptiones in tos- 
cano Se vuoi mandate 2178. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29*. 

Le catal. Libri de 1847, n« 2803, cite une édition de ce formulaire d’adresses, 
mais de format in-4*, s. 1. n. d., et avec des différences dans le titre. 

394. Splendro anime. || 

*,* In-8* gothique, s. 1 . n. d., de 4 £f. Frontispice. Pièce en prose. Commence 
ainsi : Queft a opereta fe domâda fplende Anime... 

— Rubriques et notule : 10631 .9995 . Efte libro cofto ./. quatrin en milan 
a dos de marjo de . / 321. y el ducado de oro vale . 440 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-21 •. 

395. Stramboti dogni forte : & Sonetti alla || bergamafca gen - 
tilijjimi da cantare infu |{ liuti et uariati Jlormenti. || 

In-4* gothique, s. 1. n. d., de 6 ff. imprimés à 2 colonnes. 

Au titre, une dame prenant le menton d’un jeune homme. Le v* du dernier f. 
est blanc. Pour filigrane, losange fleuronné dans un cercle. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule lavées '. 

Ce petit recueil de poésies chantées par les amoureux à leurs maîtresses 
n’était connu jusqu’ici que par un exemplaire unique d’une autre édition, laquelle 
porte au titre un page jouant de la mandoline. Catal. Rothschild, 1029. 

396. Strambotti compojli nouamente da diuerji || auâori che 
fono in propojito a ciafcuno || che e ferito damore. (J 

*,* In-4*, en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. sur 2 cols. Titre en caract. 
gothiques et bois de quatre personnages, dont un joue de la mandoline et 
deux dansent. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules lavées 4 . 

397. Symone da Milano. Quejla e vna opereta da intendere e 
ve || dere moite gentile\\e experimentate da moite excellentijjïmi 
homini, || Approbata per Symone da Milano. || 

f 

',* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Titre en caract. gothiques. 
Commence ainsi : A fare li fpechi di foco . 

I. Recueil pillé en 1884. 1 3. Exemplaire vendu à Paris en 1884. 

a. Recueil pillé en 1885. | 4. Pièce vendue à Paris en 1885. 


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SYRENA 


THOMASSO 


2 37 


— Rubrique et notule : 3065. Efte libro cofto en Roma vn quatrin por fet. t . 
de 1515. Efta Regiftrado 3/97. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-29 *. 

Les bibliographes ne connaissaient jusqu'ici que les éditions de la traduction 
française faites au commencement du xvu siècle ; Brunbt, V, 612. 

Syrena (Madonna). Voit supra, p.216, Nocturno Napolitano. 

398. Theodoro da Suigo. ConfeJ/ionario utilijfimo a ogni per - 
fona de magiftro || Theodoro da fuigo de lordine di predicatori. [| 

— A la fin : Impreffo in Milano per Ioanne Angelo Scin\en\eler. 
Nelanno del Signore . M . cccccx . Adi. xx . de Mar\o. || 

*/ In-4* en lettres rondes. Nombre de ff. non donné. 

— Rubriques et notule : 10864.7844. Efte libro cofto en Roma . 40 . qua- 
trines a .7 .de otubre de . 1520 . y el ducado de oro vale . 420 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, Recueil P. 85*27. 

Auteur omis par QuéTipetEcHARD;mais mentionné par Argblati, Bibl. Script. 
Mediol., 1429, qui cite même trois éditions du présent ouvrage données en 
1496, 1505 et 1518. A la Biblioteca Casanate, de Rome, il y a une édition de ce 
Confejftonario, Milano, Scinxenzeler, u. o.xxm, in-4% de 126 pp. 

399. Thesauro. Quefto e vn thefauro de || infinita valuta cioe 
che qualüche dice qfio poco || officio glie concejjo tutte le indul - 
gentie che hâno ql || li che vifitano el fanto fepulchro i Hierulé .. .. 

— A la fin : Stampate per Paulo Dan\a nelle Anni del Signore || 
M . D . XXVI . || Adi . xxii . de Mar^o. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . (sed Venise), de 8 ff. La première ligne du 
titre est en caract. gothiques. Frontispice. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

400. Thomasso salmanticense. La deuotiôe de la madona : la 

# 

qua || le hapredicato il Reuerendo pâtre |j fra Thomajfo Salman - 
ticeje del ordi || ne de Sâo . Dhico : predicatore apo || Jiolico : 
fummo theologo : z philofo || pho excellé - || tijjimo : ne la quale 
moite || excellentie de la madôa deuotijjime || Je côteneno predicate 
per lo diâo Re || uerendo pâtre fra Thomajfo fopra || la expo - 
fitione del Magnificat. Et Q sen\a dubitatione obtenera ogni grâ || 

I. Rccuiil pillé «a 1884. 


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238 TIBALDEO — TYBERINUS 

1 

da da epfa deuotamente dicendola . (| — A la fin : Impreffum 
Taurini per Io . Angelu\ z Bernardinû fratres de Sylua (| Anno 
• dni. M . ccccc . xvij . || 

*.* In-8° gothique, de 8 ff., les 2 derniers sont blancs. Frontispice. 

— Notule : Efte libro cofio . a . quartos en Turin a . 14 . de enero de. 1521 . 
y el ducado de oro vale. 212 . quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-26. 

Auteur omis par Qu£tif et Echard, ainsi que par Antonio. 

* 

401. Tibaldeo (Antonio). C Epiftola del Tibaldeo de Ferrara 
che Jinge chel || habia faâa una donna e mandata a lui. E capitolo f| 
medefimamente Damore a Sdru\olo bellijimo . E can\ona di 
Patientia. E piu Can\onette mortale || Como e que lia del Viuere a 
Speran\a, E fu ferrato (J nel dolore e Lajfo oime che glie gran 
tempo, e Vox |) clamantis in deserto, E tutti quefti trouereti 
ijlam [|pati in quejlo foglio col principio el fine. Q 

In-4 0 gothique, s. 1. n. d., de 4 ff., dont les trois premiers sont sur 2 cols. 
Le titre est en caract. ronds. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notules lavées *. 

VEpiftola se trouve dans l’édition des Opéré de Tibaldeo, donnée à Venise 
par Alex, de Bindoni en 1511, avec cette différence que dans cette dernière, le 
premier vers commence ainsi : Oexpedo gia mai con taldifto; tandis qu'ici, 
on lit : Non expedo gia mai con tal difio . Cette édition est restée inconnue 

àBARUFPADI,àBAKOTTI,àPATBRNO,àDOLCE,àCA8TBLVBTRO,àPlNA, àAüDIPFRKDI, 

à Hain, à Panzer et à tous les bibliographes qui se sont occupés de Antonio 
Tibaldeo, prénommé par Jobchbr ( Algemeines Lexicon) « Jacobus », par suite 
d'une confusion avec Jacobus de Thebaldeis, cousin d'Antonio et auteur de 
l'épltre dédicatoire des Opéré. 

402. Tÿberinus (Johannes-Mathias). Liberali 0 vm artivm, et 
medicine doctor : \nagni (| ficis rectoribg : fenatvi populoqq 
Brixiano . S . H — A la fin : In Sââo vrfio . vincé. distrià . 
Iohanes de Reno ImpJJit. Finis. || 

V In-4* en lettres rondes, de 4 ff. absque nota, a 28 lignes par page pleine. 
Biblioteca Colombina. 

— Rubriques et notule lavées ; on distingue encore le cadre d'une rubrique 
et le mot cofto *. 

I. Pièce Tendue à Péri» en 1885. 1 2 . Pièce rendue à Péri* en 1885. 


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VENTURINO 


VERBUM 


239 

Cette édition de la Relatio de Judeorum quorundam malitia in puerum 
Chriftianum faâa a été décrite par Panzkk, III, p. 522, n* 88 , et Haih, 15652. 
Si nous la décrivons à notre tour, c’est à cause d’une singularité. La plaquette 
est précédée d’un feuillet qui paraît faire corps avec l'opuscule et porte les 
feuillets à cinq. Ce feuillet contient, au recto, l’effigie en pied du roi Emma¬ 
nuel de Portugal qu’on trouve dans le Vespuce allemand imprimé à Nuremberg 
par Wolffgang Hueber en 1505 *, et au verso la superbe marque de Thomas 
Wolff. Nous aurions donc ici une édition qui ne serait f pas vicentine, malgré 
le colophon au nom de Johannes de Reno, mais bien une impression bftloise 
du commencement du xvi ( siècle. Cependant, en regardant ce premier f. avec 
attention, on remarque des pontuseaux differents des autres et une partie de 
filigrane dont la suite ne se trouve pas dans le f. correspondant. Il a donc été 
imprimé sur du papier différent et doit appartenir à une autre plaquette reliée 
dans le même recueil et qu'on a maladroitement détaché de l’opuscule dont 
il était le frontispice. 

403. Venturino da Pesaro. Laude délia ferenijji f) ma : cita de 
Venetia || compofta da Ven [| turino da Pe \\faro. || — A la fin : 
Impreffum Venetiis p Nicolaum Zopinum. || Con gratia et Priui - 
legio penario. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. d., de 4 ff. Commence ainsi : Alma Regina, del 
mare Adriano Venetia : vincitrice, e, Triomphale, che exalti, e, paffi, el gran 
nome Romano . 

— Rubriques: 1064g. 7590. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-15. 

404. Verbum caro. || 

*,* In-8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 ff. Au titre, Ecce homo à mi- 
corps dans un saint-ciboire. Commence ainsi : 

Verbum caro factum est 
de Maria per noftro amor 
verbum caro dolce manna 
in altare dico ofanna 
iefu dolce mio fignor. 

Verbum caro pane fanâo 
facramento dolce tanto 
iefu noftro caro amor 

Verbum caro fangre degno 
per noi fpanto fu nel legno 
per faluar noi peccator. .. de. 

t. Bibliothtca amtrieana niuttiitima, n* 33. 


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VICTORIA 


240 VIAZO — 

» 

— Rubriques lavées : 10524.7531 *. 

Biblioteca Colombina, «-Recueil G. 37-34. 

405. Viazo. Quefto fotto fcritto fie tut - 1 | to el via^o de andare 
in || Jerufalem & per || tutti li lochi |J fanâi. || * || — A la fin : 
C Stampato in Venetia per Alexandro di Bindoni. H Nel Anno. 
1522 . A di. 21. del mefe di Luio. 0 

*,* In-8* gothique, de 8 ff. n. c. Au titre, le Christ sur la croix entoure' des 
saintes femmes; 4 autres bois d’un caractère religieux dans le corps du livre. 

— Rubriques et notule lavées: 1066g. 8768 . Esfte libro cofto en modena 
1. quatrin a . 28 . de noviembre de . 1 530. y el ducado de oro vale . 468 . qua- 
trines. 

Biblioteca Colombina, «-Recueil G. 37-34 *. 

Pièce inconnue à Tobler, à Chitrowo, à Ponomarew, à Rcehricht à Meisner, 
et à tous les bibliographes. La description qui en approche le plus est celle 
que donne Ternaux, Bibliot. africaine, 142, sous la date de 1320. Rien dans le 
livre ne permet de déterminer quand ce voyage fut accompli, ni par qui. On y 
voit seulement que c’était un noble pèlerin : Questo inayfo ha fatto vno dignis- 
fimo pelegrino gentilhuomo. Cependant Lkchi, Tipografla brefciana nel fecolo 
xv, page 110, donne un titre en tout semblable à celui-ci, mais dont lecolophon 
porte : Stampato in Salo [ville du Milanais], ad inftantia de Alex. Paganino 
diPaganini brixiano, nel anno mdxvii. Quant au voyage même, Lechi l’attribue 
à un nommé Francisco de Alexandro da Modena, personnage, d’ailleurs, 
complètement inconnu. 

406. Victoria. Nova || Viâoria del S. Re de Portugallo in 

India z delà prefa de la || Cita de Malacha che fa Fochi . 25 . 
milia z de molti altri || infule z regni liquali afubiugati ala fede 
Chriftiana z de || loro habiti e coftumi portalure de arme cô lo car- 
richo || de tre Naue groJfedeMercantia portate da India || In portu¬ 
gallo, la uia e lo modo de conquiftare || terra Sanâa con moite altre 
gerttile\e : qua || le Je tu legerai la intenderai apleno : ca || uata da 
una leâera del Sereniffimo || Re de Portugallo : mandata ala || 
Santita del Nofttrb Sanc || ti/Jimo Leone Deci || mo Pontifice 
Ma || ximo || || 

•J In-4* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 4 if. Sur le titre, bois des armes 
royales de Portugal. 

1. Pièct rendu# à Piris en 1885. | 3. Pièce rendue à P#rif en 1885. 


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VILLA CH IA RA 


VIRTÜ 


241 


— Notule lavée : Efte libro cofto en Roma un cuatrin, por Setiembre de . 
7525 . et, sur le titre, traces encore visibles du cachet de la Colombine 

Biblioteca Colombina, Registrum B. n* 2429. 

C’est probablement une traduction de YEpltome potent. ac invect. Emanuelis 
regis Portugalice.... de victoris habitis in India et Malacha. Ad S. D. Leonem 
X. Olisipone 8 Idus Iun., m.d.xiii, s. 1 . n. d., in-4 # , relatant les conquêtes 
nouvelles d’Aüfonso d’Albuquerque. 

407. Villa chiara (Bartolomeo). Littera de\\Le Marauigliofe 
battaglie (] apparfe Nouamente\in || Bergamafia. || — A la fin : Data 
in Caftello de Villa Chiara adi uentrite de De [| cembre. Mille 
cinquecento decefette. || 

•/ In-4* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 2 ff. Sur le titre, qui est en caract. 
gothiques, un combat de cavaliers. 

— Rubriques et notule lavées : 103 ... 254a. 

Biblioteca Colombina. (Cote omise) *. 

L’épître dédicatoire est adressée par Bartholomeo de Villachiara Al fuo 
ChariJJimo Mijfer Honofrio Bon. nuncio Veronefe. 

408. Virtu. Quejle Sono || Le Virtu || di Pfalmi. || — A la fin : 
Imprejfum Venetiis per Io. Baptijlano Seffa. A nno. M. ccccc i . |1 
Die vero . xxiiii. Decemb. || 

*,* In-8* en gros caract. gothiques, de 16 ff. signât, a-b. Au titre, marque 
de l’imprimeur. 

— Notule : Efte libro cofto en Roma dos quatrines por otubre de. 1512 . 
Efta Regiftrado 3384 • 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-2. 

1. Exemplaire vtndu à Paris en 1885. | 2. Pièce vendue à Paris en 1885. 




16 


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TROISIÈME PARTIE 


PIÈCES LATINES & DIVERSES 


409. Abstemiüs (Laurent.). Laurentii Abjlemii libellus de com - 
pluribus verbis communibus . que nunc male appellantur deponentia. 
Ad Sigijmundum fecretarium Apoftolicum. || — A la fin : ImpreJJum 
Fani per Hiero || nymum foncinum Q anno Chrijliane Salutis 
M . D . V. die . vii . maii . || 

‘ (Format et collation omis). 

— Rubriques et notule : 4683. Ejte libro cofto en Roma. 15. quatrinespor 
junio de. 1513. vale el duc ado . 30 . Efta Regiftrado 2300 . 

Biblioteca Colombina, F. 31-3. 

Cette pièce n'est citée ni par Gruter, ni par Mazzuchelu, ni par Fabricius. 

4x0. Agrippa (Henr.-Com.). Henrici Corne -\\lii Agrippe. || 
De Sacramento || matrimonii de - (J clamatio. f] 

*,* In- 8 * gothique, s. 1. n. d. de 35 ff. n. c„ signât, a-e. Au recto de k i on lit : 
Brefue déclama || tion du faint facremêt de mariage : côpoje | en latin per Hen- 
ricum Comeliû Agrippâ || et par luy traduit en vulgaire francoys. | 

Bibliothèque nationale, Invent. D. 65136. 

Opuscule dédié à Marguerite de France, duchesse d’Alençon. Une épitre 
d’Agrippa 1 * 3 montre que cette petite apologie * fut composée en 1526, probable¬ 
ment à Lyon, date et ville ce semble de l’impression. 

I. Epitl. lib. IV, »pûl. I, (Uni les Opwrs, tion de cet écrit, il n'avait connu qne les joies 

Logduni, i. d. ; in-8*, II, 831. du mariage, et ne s'était pas encore vu obligé 

3. On sait que ce philosophe cabalistique de répudier sa troisième femme ; Inut, de 

fat marié trois fois ; mais lors de U composi- A tagû, p. III, cité par Batle, Dia. crû. 


v 


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ALCANYIS 


APPELATIO 


H3 


411. Alcanyis (Loys de). Regimet pferuatiù e curatiü delà 
pejlilêcia cô || poft per meftre Luys A l'canyis mejlre en mede (| 
cina. || — A la fin : Loys de alcanyi\ || minimns medico || rum. || 

gothique, s. 1 . n. d., de 14 ff. n. c., signât, aij-bvj. Le texte commence 
par une superbe lettre orne'e de grand module. 

— Rubrique visible : 9774. 

Biblioteca Colombina (Cote et notule lavées '). 

Ce traité rarissime est succinctement cité, de seconde main, par Haller, 
Bibliotheca medicinœ, II, 342. Fernand Colomb en possédait un autre du même 
genre, tout aussi rare : Compendium contra la peftilencia , de Valasco de 
Tarento, traducido de latin en catalan por Juan de Villar. Barcelone, 1509, 
in-4. Registrum B, n* 3857. 

412. Apobolymæus (J.) Lutherian |j ti lutherana opéra, fratris || 
Joannis Apobolymei, alias [J Findeling Minorité Stauronejii, 
congefta. AJJertionis Lutherane confu || tatio centum locorum , In 
quibus ipfe Lu || therus tibi ipfi contradicit, per modum dia - 
logi iam pri || mum excuja .... Cum priv. 0 Ducum Bavarie , 
M . D . xxviii || — A la fin : M . D . xxiii *. || 

*,' In-8*en lettres bâtardes, s. 1 ., de 112 ff. n. c., signât. A-N. 

— Rubrique et notule : 6g 17 . EJle libro cofto . 14 .fenin. en augu/la a . 27. 
de mayo de . 1521 [ sic * ]y el ducado de oro vale .215 .fenin. 

Biblioteca Colombina H. 43-44. 

WADDiNG,Scripfor. ord. Minor., 388, cite une édition d’Anvers de 1518. Celle 
que mentionne Le Mire, Elogia, ko, est sans lieu d’impression. 

413. Appelatio vniver \\Jitatis Parri/i || enfis. || 

V I n *8* en lettres rondes, s. 1 . n. d., de 8 ff. signât. A. Commence ainsi : 

Vniverfis Prefentes literas inspeâuris Rector & vniverfitas magijlrorum doâo- 

rum & fcolarium parifius Jludeh. Salutem in domino . Datum & aâum Pari- 

fiis in nfa congregatione generali apud fanâuni Bernardum folemniter cele- 
brata Anno dhi millefimo quingentejimo decimo feptimo die vicefima feptima 
menfis Martij ante pafeha.. ... &c. 

— Rubriques et notule : 5007 . Efte libro cofto en aquifgrano tnt fenin por 
hebrero de . 1522 .yelflorin de oro vale . 224 . fenins . Efta Regiftrado 7Q2. 

Biblioteca Colombina. Recueil G. 37-17. 

1. Pièce vendae à Pari* en 1885. 1 mai 1521, Fernand Colomb était en Italie. 

2. Sic pro xxviii? D'ailleurs le livre porte la date de 1528 ou 

3. 11 faut probablement lire 1531» car en I tout au moins celle de 1523. 


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244 


BENIGNUS 


BELENZINUS 


La pièce est signée par Pedro de Valle (Pierre de la Vallée ( ) docteur en théo¬ 
logie, et Arthur Alouff, maître ès arts. 

/ 

414. Benignvs. Reuerendo in Chrijl . patri . d .d . Auguftino 
fanfo || no abbati clareuallis Mt’i ordinis Ciftercienfis ac Congre - 
gationis Sanâi Bemardi regionis 15 || bardie prejidenti necnon et 
moderatori emerito. || — A la fin : Calculate rationes ante 
fcripte per ve || nerabilem d . Benignum monachum || cijlercienjis 
profejjum clareuall, mt’i 1495 || In Columbaplacentina....Siquis |J 
hanc tabulam cupit habere vadat in || uicü fiue contratam || vaira - 
riorum ad Jignum fci Rochi Mt’i || 

'/ In-8* gothique, de 8 ff. imprimés en rouge et noir. 

— Rubrique et notule : 3251 . Efie libro cofto . 2 . quatrines en milan por 
hebrero de . 1321 .y el ducado de oro vole . 440 . quatrines. 

Biblioteca Colombina. Recueil G. 37-29. 

C’est un calendrier pour les années 1495-1574. Le nom de l’auteur est omis 
dans la Bibliot. Script, ord. Cist., de db Visch. 

415. Bernard (St.). Doârina que mueflra || como coda vno deue 
régir z gouer || nar fu cafa : ordenada por fant || Bemardo 
Adicionada z Q buelta de latin en caftella H no por el maeftro 
naua || rro canonigo delà || fanâa yglejia de || Seuilla. || ifc || 

In-8* gothique de 8 ff.n.c., dont le dernier manque dans le présent exem¬ 
plaire. Sur le titre, un homme et une femme dans une rue. 

Biblioteca Colombina, Rubriques et notules lavées 1 . 

Le chanoine de la cathédrale de Séville qui a traduit ce traité s’appelait 
Martin Navarro. Nous ne saurions dire si c’est le Martinus Navarrus mentionné 
par Jobchkr ou celui dont parle Amtonio. 

416. Belenzinus (Bart.). C Traâatus de Charitatiuo sub || sidio : 
et Décima beneficiorum || — A la fin : ImpreJJum est hoc opus 
de \\fubfidio charitatiuo z || Décima papali béneficio || rum Mu || 
tine per magi \\Jlrum Antoniü Mifcho || minum z Dominicû 
Ri || chi\ola focio , Anno dhi || M . cccclxxxix . die . ix. || menjis 
Mail. || 

!• Exemplaire rendu à Paris en 1885. On 1 certaines rubriques et les traces de cinq 
distingue encore au bas du titre le cadre de I chiffres arabes. 


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CARMINA 


CHAMPIER 


245 


*,* In-folio gothique sur deux colonnes, de 36 ( ?) ff. numérotés en chiffres 
arabes; signât. A - H^4 , et A 8 pour table. 

— Rubriques et notule : 537 g • 539 &• Bartolomeus belen^inus de charita- 
iiuo subsidio. 

Biblioteca Colombina (Cote omise. ) 

417. Carmina Nativitatis dni noflri Iefu Chrifti. || — A la fin : 
Cremone impreffum per Franciscum Ri || cardü de Luere 
2 o . Decéb . M. D . xviii. |j v 

*/ In-8* en lettres rondes, de 8 ff. Commence ainsi : 

Reâorem fuperü pelagi terreq? iacètis . 

— Rubriques et notule : 1485 . 10028 .Efte libro cofto . 2 . quatrines en 
cremona a . Il.de mar^o d . 1521 .y el ducado de o.... 

Biblioteca Colombina (Cote omise.) 

418. Castilioneus (Francise.). Epiftola dni francifci Caftïlio (| 
nenjis prejbyteri fecularis z ecclejie fanâi laurentii de florentia 
canonici et grecis ac latinis litteris viri eruditijjimi, ad fratres 
Sanâi dominici e bononia ordinis predicatorum sup. vita bti 
Antonii de florentia eiufdem ordinis archiepifcopi florentini q ad ' 
dominü migravit die ij . maij . M . CCCC . LIX. || — A la fin : 
Impreffa Venetiis per Ioannem Emeriam in Spira. Anno incarna - ■ 
tionis M. cccc . xcv . fexto klas Maij. || 

*,* In-8* gothique de 24 (?) ff. signât. h4~i 8. Au verso du titre, on lit : 

Régulé quedam bonijjtme ac valde utiles 
Reuerendi ac deuoti patris fratris 
Hieronymi Sauonarole ferrarienfis, 
ordinis predicatorum : que ad omnes 
religiofos pertinent. 

— Rubriques et notule : 6799 . Efte libro cofto en Roma. 23 . quatrines por 
Junio de 1515 • Efta registrado 3331. 

Biblioteca Colombina. (Cote omise. ) 

Cité par Panzeb, III, p. 382, n* 604. 

419. Champier (Symphorien). Dyalogus JingulariJ/imus zperuti || 
lis viri occulentijjimi dni fimpho || riani lugduneh . in magicaip 
artiû . || deflruâionem cû suis anexis, de fa || feinatoribus de 
incubis z fuccubis z de demonia |j ui per patré Symonem de Vlmo 


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246 CHRISTOPHORO VÀRISII — CONFESSIONARIO 

/acre pagine doâorem z ordinis minorum ftdeliter correâus 
eft || qi dyalogus liber In quo aliq Jimul de aliqua || re côferétes 
dijferentefque introducuntur. || A la fin : Imprejfum Lugdini per 
magiftrum Guillermum \\Balfarin . xxviij . diemenjis augujli. || 

In-4 0 gothique, s. d., de 24 (?) ff. signât, (en 8 ) a-c 6 ; marque gravée 
de l'imprimeur sur le dernier feuillet. 

— Rubriques et notule : 4611 .7276 . E/le libro cofto en Lerida 8 mrs. aho 
1512 .por junio. Efta regi/lrado 37 g3. 

Biblioteca Colombina, n* 75-10. 

Cité par Grabssb, II, 114, qui attribue à cet ouvrage 20 ff. et la date de 1506. 

420. Christophoro Varisii. Reuerendi Fratris Chriftophori 
Varijii ordinis minorum de obferuantia opus || deuoti/ftimum de 
uita & pajjione no/lri\\pii/Jimi Saluatoris Domini Iefu Chrifti\\ 
quod deuoti/Jime compofuit manendo [| inclufus ac folitarius in 
facro Jepulchro || eiusdem Saluatoris nojlri 1 môte Caluario R — 
A la fin : Ad dei maximi hono || rem : & animanf utilitatem || hoc 
refarcitum opufculum || Nicolaus Orubius facer || dos a Bemardino 
de caftel || lo imprimere fecit die . xx . || Martii. M. ccccc. xxiii. 
in ur |] be inclita . Mediolani. || 

*,* In-8° en lettres rondes, de 48 ff. signât, a-F 4. 

— Rubrique et notule : 6600 . Efte libro cofto. 7 .quatrines en Milan por 
heb.o de 1521 .y el ducado de oro vale . 440 . gr. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-25. 

0 

Ouvrage non cité par Wadding. 

421. Confessionario. C Côfe/JxQnario bre - || ue z muy 
prouechofo. Nueua j| mente ordenado : con el Uita || xpi z otras 
cofas muy d’uotas. || — A la fin : C[ Emprimiofe en Seuilla || efte 
prefente tratado en cafa de Juan va - || rela de falamâca. Ordenado 
por || vn religio/o del monafterio || de fant pablo de feuilla || delà 
orde delos || pdicado - || res. || ^ || 

In-8® gothique, s. d., de 44 ff. n. c., dont le dernier est blanc. Sign. a - f. 
Le titre est dans une bordure, au milieu de laquelle se trouve un grand bois 
de Jésus-Christ dans les bras d’un personnage coiffé d’une triple couronne 


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CORONA 




»4 7 


et flanqué de deux anges, dont un tient une branche de fleurs, et l’autre, une 
épée. Au-dessus, les mots : Misericordia. Justicia *. 

422. Corona miflica beate marie vir || ginis gloriofe. |j — A la 
fin : Explicit corona mijlica beatijjime virgi || nis marie. Nouiter 
imprejfa Antuerpie p || me girardum Leew. Anno nre falutis 
M. || cccc . xcij . die vj . menjis oâobris. || 

*,* In-8* gothique, de 66 ff. n. c. signât, a - h. Sur le titre, une couronne de 
fleurs et d’étoiles; au verso du dernier f., la marque de l’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 1736 . 6607 . EJIe libro cofto en londres . 2 . 
penins por Junio de . 1322 . y el ducado de oro vale . 54 . [sic] penins. 

Biblioteca Colombina, H. 43-19. 

Brunet, II, 293, en citant cette édition même, indique 27 gravures sur bois. 
Campbell, p. 136, n* 497, ne donne pas le nombre de fig. A la Bibliothèque de 
Gand, on possède une autre édition in-4*, s. 1 . n. d., de 31 ff. à 29 lignes, que 
M. Vandbr Haeghen, juge être une édition française. 

423. Disciplina. C De difciplinarü ojlructione, siue || duplici 

Jââ diuina z hûana Jiue . vel legib . x . 

In dujjer schoelkinder flguir 

Tereftu tçyenerley Wijfheyt natuir 

Dat eyn thut lieue got, dat ander fich feluer 

Vnd Wil leijder ghein t^clich noit 

Ef laift fyne Rocher do heym 

Dij gotliche lie/de ader Kunft acht es cleyn . 

In-8° gothique, s. 1 . n. d., de 8 £f. Sur le titre, deux femmes. 

— Rubriques et notule : 5657 . E/le libro cofto en Colonia 1 fenin por he- 
brero... 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-18. 

L’auteur recommande la Schola divina amoris de Raytnond Lulle et la 
Théologie naturelle de Raymond Sabundb. ' 

424. Enea ( Paulo). Opéra Cauata da efalmi di Dauid || contra 
pefte , dicendola dinan^i al cru || cifixo : compofta per Paulo 
Enea. |] 

*/ In-8* en caract. ronds, s. 1 . n. d., de 4 ff. Au titre, le Christ sur la croix. 

▼cnu directement de Sérille, «Tec lot autres 
plaquettes, et rendue par le mime « impor¬ 
tateur ■, nqus n'osons affirmer so^ origine 
colombinicnnc. 


I. L'exemplaire, cousu dans une feuille de 
papier à musique, étaiten vente ch ex un bou¬ 
quiniste parisien. Il a été rogné et ne porte 
pas traces de lavage ni d'écriture. Quoique 


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248 EPISTOLA — GOMEZ DE LISBOA 

— Rubriques et notules lavées : 66470.650 7 . [sic] 8715. Efte libro cofto 
en bologna . 1 . quatrin a. iq . de nov.• de. 1530 . y el ducado de oro vale. 
436 .quatrines *. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil G. 37-34. 

Pièce en prose latine, malgré le titre italien. 

425. Epistola. Epifto (J la Ecclefie ad || Crijlum. fl — A la fin : 

[| 

V In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff., dont le dernier est blanc. Sur le titre, 
des enfants et plusieurs personnages, dont un porte une sorte d’enseigne datée 
1520. Commence ainsi : 

51 Ecclefia Chrifto 

Qua dabis affliâe quocies petet ipfa salutem 
Chrifti laboranti fumis ab Ecclefia . 

— Notule : Efte libro cofto . 2 . dineros en mompeller a. 14 . de julio . 13 35 • 
y el ducado de oro vale. 364. dineros. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-34*. 

426. Erasme. Adverfus Pétri Sutoris quôdam Theologi Sorbo - 
nid, nunc Monachi Cartufiani Debacchationem Apologia Erafmi 
Roterodami. Bafilee apud Joan. Frob. Anno M. D . xxv . H — 
A la fin : Bafilee apud Joannem Frobenium Mense Augufto . 
M . D . xxv . || 

*,* In-8* (Collation omise). Lettre initiale ornée. 

— Rubriques et notule : 683g .11017. E ft e libro cofto. 12. fenin en augusfta 
a .27 .de mar^o de. 1321 .y el ducado de oro vale .213 .fenin. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31-n '. 

427. Gomez de Lisboa. Traâatus de incoletibus purgatorium || 
Hic eft traâatus animas quas expia ignis Sumum pontificem 
foluere poffe docens. || — A la fin : Expliciüt duo famofijfimi 
traâatuli editi ab eximio iuris diuini doâore z interprète fratre 
Jacobo de Marchepallu ... Imprejfi Gebennis per Nobilem et 
egregium virum Ludovicum Crufe, alias guerbini. Anno a nati - 
uitate dni millefimo quingentefimo nono et die oâaua menfis Maij... 

1. Pièco rendue à Paris en 1885. I 3. Ce recueil contenait d’autre* opuscule* 

a. Recueil pillé en 1884. | écrite par Erasme. 


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HAYMONIS 


IÜARRA 


249 


V. In-8* gothique, de 40 ff. n. c., signât, a-e, dont le dernier f. est blanc. 
Au verso du titre, on lit : 

Frater Jacobus Marchepallu ordinis minorum theologorum minimus fratri 

Gomexio vlixbonensi theologantium atque philosophantium principi S. D. 

% 

— Rubrique et notule : 6651. Efte libro cofto . 6 . quartos en Turin a . / / . 
deenero de. 1521 .yel ducado de oro vale. 2x2 .quartos. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37*25. 

Ouvrage non cité dans Arxbllini, Bibliot. Benediâ. Casinendis 4 I, 180, ni 
par Fabrxcius, III, 69. 

428. Haymonis (D.), Epifcopi Halberjlattenjis in Efaiam 
Commentariorum libri très. Colonie, per honeftum ciuem Petrum 
Quentell. An . M . D . xxxi . || 

*/ In-8* en lettres rondes (Collation omise). 

— Rubriques et notule : 6760 . 11020, Efte libro cofto. 24. hdler [sic] en 
colonia a. 15.de julio de. 1521 [sic pro 1521]^ el ducado de oro vale. 
612 . hdler. 

Biblioteca Colombina, L. 61*3*. 

Cité par Brunet, III, 66. 

i 

429. Indagatio fuccinâa de vera religione : || et quinam fpecia - 
liter religiofi \\Jint nü || cupandi. (J 

1,* In-8* gothique, s. 1. n. |d., de 6 S. Au titre, Jésus, nu, assis sur un ban c 
Commence ainsi : Deus hominem condidit ad imaginent & Jimilitudinem fuam 
ut ipfum cognofcent, cognofcendo diligent, & diligendo frueretur in eo folo 
delcâandofe . 

— Rubriques et notule : 666g . 11681. Efte libro cofto . 2 . fenin en Spira 
a .7 . dejulio de 1521 'y *1 ducado de oro vale. 215 .fenin. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33- 

430. Iuarra (Martin). Martini Iuarrae || Câtabrici Orationes 
quœ || Cruftula infcribütur. Et ad || Reges Epigrammata z || 

Saphica ad Marq .|| — A la fin : ImpreJJum ex nouello (| 

ptotypo Barcinone per || Carolum Amorojium || imprejforem 

‘ folertiffimü fl tertio idus Augufli. || Anno M. D . xi. || 

V In-8* gothique de 12 ff. n. c. signât, a-b. Sur le titre, dans une bordure, 
des saints agenouillés aux pieds de la Vierge qui tient un livre. Au verso, la 


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250 


LAUACRUM 


LE Y 


Vierge apparaissant à un Saint. Sur le dernier verso, marque d’imprimeur por* 
tant les lettres A. R. L. 

Biblioteca Colombina. Rubriques et notule lavées*. 

Le nom de l’auteur doit sans doute se lire Ivarra pour Ibarra. Il s'agirait donc 
de l’auteur du poème héroïque, intitulé Caroleidos, imprimé à Barcelone 
en 1516, cité par Antonio, Bib. Hisp. Nova, II, 103, qui mentionne également 
des traités de grammaire publiés à Perpignan en 1524. Quant au présent 
ouvrage, il y est fait mention d’une sorte d'Académie littéraire qui tenait des 
séances privées à Barcelone hebdomadairement. 

431. Lauacrum II confciencie ||— A la fin : Lauacrum || cbf - 
cientie, cun || dis facerdotibus fumme vtile et perquam || necef - 
farium , Rothoma || gi Imprejfum in officina Ri || chardi Goupil 
Impenfa et ere Rau || Uni Gaultier Librarii , commorantis in || vico 
magno diui Martini circüfequanepo || tem iuæta Fardellum ... || 

•/ In-8 # gothique, s. d., de 100 ff. 

— Rubrique et notule : Efte libro cofto . 12 . neginitç en brujas a . 13 . de 
mayode 1322 .y el ducadode oro vale . 320. negints. 

Biblioteca Colombina, K. 55-25. 

432. Lepleigney (Theob.). Difpenfarium\\medicinarü quib. 1 Q 
vulgo utimur, co Qfeâü ex variis au || toribus , redaâüq ? j| in 
enchiridii for - || mâ. Vocabiturqy || enchiridium feu || manuale 
rnedici || natum vulgo rece || ptaty : Theobaldo || Lepleigney phar- 1 | 
macopola Turoh || oriudo Vidocinëji || autore. || M . D . xxxviii Q 
— A la fin : ... Impreffus eft JJ Turoni in vico cefarie : e || regione 
frâcifcanorum per,\\ Mattheum chercelee Im\\prefforè Caleh. 
february . M . D . xxxviii. || 

*,* Petit in-8 # très allongé, gothique de lxxx ff. c. au recto, et de 5 ff. n. c. pour 
table et errata. 

Bibliothèque Nationale, Te 149, 1. 

Nous ne connaissons cet ouvrage jusqu’ici que par l’édition en français, 
donnée également à Tours, et par le môme imprimeur, mais un an aupa¬ 
ravant; Brunet, III, 1016. 

4 

433. Ley de Jefuchrijlo JJ nuejlro Senor dios y hbbre verda - 
dero. || — A la fin : C Fue impreffo efte prefente tratado en || la 

i. On distingue encore, de 1 écriture de I Tendue à Paris en 1885 et rereQdue à Rome. 
Fernand Colomb, les mots : EJ\c libro. Pièce | Cf» le catalogue Rossi* 


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V 


LOCÜPLETISSIMA — MARTYRIUM a5l 

muy noble z muy leal cibdad de || feuilla. Por el Bartolome 
pere\ || A . vij . de Junio .d'.d. xxxij . || 

*,* In-8° gothique.de 12 ff. n. c. signât, a ij et a ii- a vj et 6 blancs. Titre dans 
une bordure contenant un bois qui représente le Christ assis, prêchant devant 
quatre personnages. Au fond, une ville *. 

Biblioteca Colombina. (Rubrique omise.) 

434. Locupletissima bene loquen || di fcribendique injlitutio ad 
exornan || das & componendas orationes lit || terarie pubi non 
inutilis iam || recens nata atque || édita. || Leonardo Kulman || no 
Collectore. || 

*,* In-8% s. 1. n. d., de 32 ff. n. c. signât. A- D. 

— Rubrique et notule : 1142. Efte libro cofto 5. fenin en Bafileaa rj de 
junio de. 1521 .y el ducado de oro vale 450 fenin. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-32. 

435. Mantuanus (J. B.). Joannis regis Par || thenandria prima : 
que q diui Ioânis Ba\\ptijle vitam laudefqq continet Ioanneis |] 
quoqq infçribi potefl. || — A la fin : Finis in edibus Afcencianis 
ad xiiii |] calendas Iullias Anno M. D. X. || 

*/ In-8* en lettres rondes de 92 ff. Sur le titre, marque de l’imprimeur. 

— Rubriques et notule : 15 18. Efte libro cofto en Colonia . 10 . fenins por 
hebrero de . 1522 .y el ducado de oro vale. 2g6 .fenins. Efta regùtrado 1 7 49 • 

Biblioteca Colombina, J. 49*36. 

Poème en cinq chants. 

436. Martyrium. f[ Incipit martyrium Sanâe Theodojte virginis 
etmartyris. || — A la fin : <[ ImpreJJum Venetiis per Antoniu\ 
de Zanchis Bergomenfem de [j Al\ano. Régnante inclyto Princ-\\ 
ipe AuguJUrio barbadico Venetia novum duce . M cccc Ixxxx . 
viij j die xii, menjis decembris. || 

/ 

• 9 

*,* In-8° gothique, frontispice (collation omise). 

— Rubriques et notule : 974. 43ç8. Efte libro cofto en roma . 10 . quatrines 
por junio de 1515. Efta Regiftrado 3660. 

Biblioteca Colombina, Recueil F. 31 - ? 

pour faire ditparaître les rubriques : ce qui 
est le cas pour un bon nombre des plaquettes 
vendues i Pariscni884et 1885. 


I. Pièce vendue à Paris. Lavages au bas 
du frontispice. La partie inférieure du der* 
nier feuillet a été arrachée, après lavages 


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25 2 


MONALDUS 


ONOSANDRI 


437. Monaldus de Rosariis. Reuerédi patris fra || tris Menaldi 
de rofarijs theologi parifienjis doâoris clarijjimi carmélite : de 
penitentiis z remijjionibus egregium opu/cu || lum tripartitum, 
cum illius expofitione decretalis... || Venundantur parrhifii in vico 
sanâi iacobi ad interfignium || Lilii in domo Joannisparui. || — A 
la fin : ImpreJJum Parifjij, ma fl gna diligétique cura ab his [| 
quibus exemplar médis \\fcatuit correâû. Anno do || mini mille- 

•fimo quingente | \JJimo . xii. die vero . xxiiij . || menjis Martij. 
Finit féliciter. (J 

In-8° gothique de 52 pp. Sur le titre, la marque de Jehan Petit. 

— Rubriques et notule : 6640. Efte libro cofto en nerùberga . 2 . craiter por 
de\ièbre de. i 52 i .y elducadode oro vale. 86 . craicer. EJla Regijlrado 232. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-33. 

Auteur non cité par Jacobili, Bibliot. Umbrice. Le Mire et Fabricius omet¬ 
tent aussi le présent ouvrage. 

438. Nicolo da Bologna. Oratiôi divotiffime a cia || fcuno chie 
conuiene an || dar in viaggio ficuro da qua lüqj difauentura epuolo 

. ad ipetrar fciâ || da iddio e conofcere la 

dignita \\facerdotale e pgar il p prio an || gelo e riconefcere il fuo 
Signo |J re nel [articolo délia morte. No H uellamente ritrouate e 
diligéte || me te correte dal Reuerendo Padre Frate Nicolo da 
bolo\\gna de Auâ\ 1 Sacra theologi a J] pfejjore del or. Ere. di 
S. Aug. U — A la fin : Stampata nella Inclyta Citta di Bologna 
per H Jujliniano da Rubiera. Nellanno. M. || D . xxvi .A di. xxvii. 
del Mefe de Augufo. || 

In-8* gothique de 16 ff. Au verso du titre, on lit : Frater Nicolaus Auan- 
tiusfelfineus theologicœ facultatisprofejfor almiq. gymnafii Papienfis cenobii. 
D. Aug. regens. Magnifico D. hierônymo Cafio equiti aurato... 

— Notule : Efte libro cofto en Bologna . 6 . quatrines en . 13 . de nouiembre 
de. i$ 3 o .yel ducado de oro vale. 456 . quatrines. 

Biblioteca Colombina, «r-Recueil G. 37-3o. 

Malgré le titre, cette pièce est en prose latine. Le nom de l'auteur est omis 
par Gandolfus, Gratianus et Fabricius. 

439. Onosandri vi clarijjimi ad L. Verrannium || de optimo 
imperatore ejusque officio opujculum |J plane diuinum. || Venditur 
parrhifiis z regione collegii italici in |] œdibus AJcenJiani. || —A la 


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OPUS 


PEPERICORNUS 


253 


fin : Onofandri de optimo imperatore eiufçj of» \\Jicio p Nicolaü 
fagudinü e greco in latinü tra - || ducti Finis ad X. calendas 
ianuarias. Anni || M. D . III. || 

Format et collation omis. 

# 

— Rubriques et notule : 467a. Efte libro cofto en Florenfia .11. quatrines 
per enero de. 1516. EJia Regiftrado ag8j. 

Biblioteca Colombina (Cote omise). 

FABaicius, Bibl. greca , IV, 337, ne place aucune édition entre la première 
(Rome, 1493) et celle de B&le 1541. 

y 

440. Opus quatuor Euangelijlarum .... Pabulum anime. — 
Direâorium vite. — Subuerjio diaboli. — Scala Paradiji. — 
Fundamentum ècclejie. — Clypeus mundi. — Lex Gratie ... Sic 
vtere tuo vt alieno no egeas. || — A la fin : ImpreJJum || eft in 
inclyto Parijiorum gymnajio per Ma || gijirum Petrum violette 
in arte imprefforia difertiffimum pro Francifco Régnault gratio 
no || politano. Anno ab incarnatione domine milleji || mo quingen - 
tejimo decimo feptio , foie vero Ju || nii. feptimamo claudente. 

*/ Format et collation omis. 

— Rubrique et notule : Efte libro cofto 5 real y medioen médina del campo 
por Julio de 1518. Efta Regiftrado 2727. 

Biblioteca Colombina, L. 61-23. 

Quel est ce théologien ? , 

441. Oratio ad Crucifixum nouiter || compojita : cuius omnium 
diâio || num capita ab eadem littera fcili y cet. S . incipiunt. |J 

In-4* gothique, 6. 1. n. d., de 4 fif*. 

Biblioteca Colombina (cote omise). 

442. Pepericornts. Defenfio Joânis \\Pepericorni côtrafamofas z 
crimina || les obfcurolft viroTf, épias, indigna earüdem prouoca - 
tione y totâ fere hijloriâ Reuclinianâ. a Cefarea maiefttate. otra || 
pfidos dudü Judeos laudabiliter inceptâ verifjime defcribentis 
Sanâifjimo in xpo pri. D. N. D. Leoni diuina || prouidentia 
pape decimo reuerendiffimisqq Cardinalibus. ac\\toti tandem 
ecclejie reuerenter dedicata .... 

1. Pièce vendue à Péris en 1885. 


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254 


SYMBOLUM — SOLILOQUIUM 


*,* In-4* gothique, s. 1. □. d., de 60 £F., signât. A-O. 

— Rubrique et notule: 160g. Efte [libro cofto en Colonia . 14. fenins .per 
hebrero de 1522 . y el ducado de oro vale . 296 .fenins. 

Biblioteca Colombina, J. 49-39. 

Il s’agit de Johannes Pfbffereorn. 

443. Syhbolü duo || decim apoftoloru\ domini no || ftri iefu 
chrijïi fecundum vnâ quâcft ipfius Jymboli dictioné || eleganter 
metriceq$ compoji || tum atq$ profaice expojitum. || 

*/ In-8* gothique, s. 1. n. d., de 8 ff. Titre et lettres initiales en rouge et noir 
avec une belle estampe. 

— Rubriques et notule : 6842- Efte libro cofto . 2 . mrs. en gante por agofto 
de 1520 ... 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37*24. 


444. Savonarole. Eruditoriü côfejfo || rum Fratris Hieronymi 
Sa || uonarolœ Ferrarien ||/$ ordinis predica U torum. || Venun - 
dâtur a Joanneparuo || Henrico Jacobi et AJcenJxo. || — A la fin : 
Finem cepit in edibus Afcenjianis ad xiiii . Calendas Octobres . 

Anno || M. D . X. Ad calculum Romanum. f| 

| 

V gothique, de 56 ff., signât, a-g. 

— Rubriques et notule : 6036 . in ualladolit. 7. julii 7522. Efte libro cofto 
en Colonia . 5 .fenins por hebrero de. 152 [ / ] y el ducado de oro vale. 2 go . 
fenins. Efta Reg. 1625. 

Biblioteca Colombina, Recueil L. 63-32. 

Édition citée par Brunet, V, 165. 


445. Spéculum religioforum. || Explicit fpeculum religioforum 
ImpreJJum P a || rijttis pro Johanne petit commorante in vico 
sanâi || Jacobi ad interjignium leonis argentei. f| 


*** In-8* gothique, s. 1. n. d., de 20 ff., dont le dernier est blanc. Sur le titre, 
la marque de Jehan Petit. 

— Rubriques et notule : 666*g. Efte libro cofto en Colonia. 2 .fenins por 
hebrero de . 1522 .y el ducado de oro vale . 2g6 .fennis. Efta Reg.*> 1627. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-53. 


446. SoLiLOQüiüM de beati/WJima virgine maria : diferto 
limatoque Jlilo || eiufdem preconia ac virtutes dilucidans : tanta 
deuotionis exhuberans pinguedine : vt etiam faxea peâore : ipfum 


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THOMAS DE AQUINO 


VITA 


255 

deuote frequentantia : in pdulcesotens fit refoluere [| lachrymas. || 
— A la fin : lllud Joliloquium vnacum opufculo || Septem fefiiui - 
tatum gloriofijfime Jemp || virginis Marie ad honorent eiufdem : 
arte || impre/oria Frederici Riedrers Fribur || geh sub manu 
elaboratum eft. || 

'/ In-8° gothique, s. d., de 8 ff. signât, a-d. 

— Notule : EJle libro cofto . 6 .fenin en fribur g a . 25 ,de junio de . 1523. 
y el ducado de oro vale . 45 0 .fenin. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-29. 

447. Thomas de Aqüino (S.). Beati thome de aqui\\n&opus 
digniffimum cuilibet viriuofe || viuere volenti aique falutem aime 
fue defideranti perutiliffimû quaternatim j| procedens. Incipit 
féliciter. || — A la fin : Quatemarius beati thome de aquino || 
explicit féliciter. || 

*,* In-8* gothique, s. 1. n. d.,de 8 ff. 

— Rubrique et notule : 4654. EJle libro cofto en francfordia . / . fenin de 
da mediado enero de . 1522 .y el ducado de oro vale. 288 .fenins. Esta Regis- 
trado 1548. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 37-30. 

Voir, Supra, n* 196, une traduction en français, de ce Quaternaire. 

448. Vita. Incipit Vita diui Vuolf || gangi praefulis eximij. || 
Dicolos difirophos ad || leâores. Vu . S . B ... |J — A la fin : Finit 
legenda fanâi Vuolf gangi Epifcopi ex va U riis colleâis. Vna cum 
hifioria fua necnô || officio suo. Impreffa per venerabi || lem virü 
Dominü Joann'e Weif^fenburger. In ducali ciuitate || Landfhut. 
Sub illuftriffimo principe Ludovico || duce Bauarie Pa || latiniq3 
Rheni Anno Dhi 1516 . vicefimafecunda die Februarij . Q Cum 
gracia etpriuilegio. || 

* é * In-8* gothique, de 72 ou 80 ff. signât. A-J ou I, avec 52 belles figures 
portant des le'gendes latines. 

— Rubriques et notule : 97/. EJle libro cofto en Nerûberga. 2 . craicer pot 
enerode 1 5 2 2. y el ducado de oro vale. 86. craicer. Eft a Regiftrado j6g. 

Biblioteca Colombina, Recueil G. 49-3. 


FIN 


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9 

APPENDICES 


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APPENDICE A 


LES ANCIENS CATALOGUES DE LA COLOMBINE 


L es manuscrits de Fernand Colomb conservés à la Colombine ne 
sont que des fragments de catalogues, d’index et d’inventaires. Ces 
écrits méritent néanmoins d’être étudiés, car ils initient le critique aux 
préoccupations constantes de ce grand bibliophile et à son singulier ■ 
système de catalographie. 

On possède deux documents précieux pour cette étude. L’un est le 
mémoire adressé par don Fernand à Charles-Quint vers 1537 ' ; l’autre 
est un travail de son dernier bibliothécaire, Juan Perez, exposant la 
méthode suivie par Fernand pour dresser les répertoires destinés à 
faciliter les recherches des lecteurs et des savants*. 

D’après un mémoire de Juan Perez, reproduit ci-après, l’intention du 
généreux fondateur de cette belle bibliothèque fut de laisser après lui : 

i* Un catalogue par ordre alphabétique des auteurs et de tous leurs 
ouvrages 

2 0 Un catalogue par ordre de matières *. 

3 » Un recueil de résumés *. 

4° Une table de sujets». 


I. Memorial de D. Fernando al Emperador fobre la eonferraeion de la Biblioteea. Reproduit 
infra. Appendice B. 

3. Memoria de la orden que llevaba Colon en fu libreria. Reproduit, infra. Ce mémoire a 
été rédigé après la mort de don Fernand et lorsque la bibliothèque n'avait pas encore été 
transportée au monastère de San Pablo; c'est-à-dire entre juillet 1539 et avril 1344. 

3. Reduciendo a orden alfabëtico todot loi autores que ha habido, diciendo: Toi autor compufo 
tal y tal libro; poniendo todas las obras que oviere hecho, afimefmo por orden alfabëtico, para que 
eon mayor facilidad fean halladas las obras jr fus autores . (Memorial al Emperador.) 

4. Otro libro divifo por titulo de las cieneias generales, eomo es Theologia, Jus canonlcum, Jus 
civile , etc., y en cada titulo de ejlos pone por orden alfabëtico todas las efpecies 0 individuos que tiene 
aquella ciencia, exprefando los libros que hajr efcrxtos en ella. ( Ibidem. ) 

5. Un libro en que fe dice y refiere la summa y sentencia de lo que cada libro contiens, que en 
efecto es un epitome 6 compendio del tal libro. [Ibidem. ) 

6. De propofieiones orden ad as por alfabeto, fegun la diverfidad de las materias, en que dice t 
fobre tal cofa eferibe fulano eflo en tal parte, y fulano efio en taL [Ibid.) 



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a6o 


APPENDICE A 


Lorsque Fernand vint à mourir, on trouva dans la salle de sa biblio¬ 
thèque affectée à la Théologie, les répertoires suivants 1 2 3 * 5 : 

A : Ensemble d’un dictionnaire géographique de l’Espagne, intitulé 
Cofmograjia de Efpana *, en un volume recouvert de basane noire. Le 
détail de cet ouvrage devait être compris dans une série de volumes 
in-folio. (On en retrouve sept, reliés en bois recouvert de cuir, conte¬ 
nant seulement les noms géographiques commençant par A, B et G). 

fi; Un catalogue de tableaux, de dessins et d'estampes, en trois 
volumes recouverts de parchemin blanc •. 

C: Une série de quatre répertoires, qualifiés par Perez de muy mara- 
villosas obras , dont voici la description, telle que nous la traduisons de 
son Mémoire, reproduit à la suite de notre résumé : 

EPITOMES. 

Ca : Deux vieux volumes ou brouillons d’une tris mauvaise écriture, 
reliés en parchemin. 

Ca bis : Un volume in-folio, recouvert de parchemin blanc, et conte¬ 
nant la transcription au net du premier de ces deux vieux épitomés. Il 
contenait plus de 3,500 résumés *. 

MATE RI AS — ANOTACIONES. 

Cb : Quatre vieux volumes ou brouillons d’une très mauvaise écri¬ 
ture, recouverts de parchemin. 

Cb bis : Quatre volumes de grand format, assez bien calligraphiés, 
reliés en parchemin blanc avec une bande de cuir noir, portant des 
rubriques et contenant la transcription au net des quatre vieux volumes 
de sujets, de A à Z. 


TABLAS DE SCIENCIAS. 

Cd : Des mains de papier attachées ensemble et contenant des ren¬ 
vois à dix mille volumes de la bibliothèque •. 

1. Nous le* plaçons ici dan* l'ordre suivi par Juan Pzaiz, à quij noua empruntons cette dea- 
criptiA ; mais les lettres majuscules serrant de rubriques sont nôtres. 

2. C'est sans doute l'ouvrage que le Président du Conseil Royal lui défendit de continuer. 
Supra, p. xo, note 5. 

3. Ce mss. a passé en Angleterre. 

4 - De eftot cuatro ginerot de librot et muy gran parte heeha; porque lot dot primerot Je façon 
y a en limpio , y lot dot pojirerot que Jon de lot Epitomet 6 de lot Propoficionet, 6 materiat , eJUn 
faeadot mat de 3 600 librot en quince aftot que ha que en ello Je entiende . ( Memorial al Emp*~ 
rador .) , 

5. De el primer libro de la libreria hajla die; mil poco mat. ( Memorijt de PÉto. ) 


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APPENDICE A 


261 


INDICES GENERALES DE LOS AUTORES Y LIBROS. 

Ce : Deux volumes d’index généraux, reliés en bois recouvert de cuir 
noir. Le premier comprenait les lettres de A jusqu’à I, le second, celles 
de I à Z. 

Venaient ensuite : 

D : Un volume de grand format relié en bois recouvert de cuir rouge, 
et décrivant bibliographiquement, 4231 ouvrages. 

E : Cinq volumes reliés en parchemin donnant des noms d’auteurs 
par ordre alphabétique, ainsi que les anonymes. 

> F : Six volumes, de petit format, servant de suppléments à E, par 
ordre alphabétique. 

G : Un volume de forme oblongue, contenant un index d’auteurs et 
de sujets. 

H : Un volume de grand format, relié en parchemin, destiné à former 
un vocabulaire par ordre alphabétique, mais ne contenant encore que 
les lettres A et B. 

I: Un volume, de grand format, décrivant des ouvrages numérotés 
de 925 à 2562. C’étaient des livres achetés à Venise et perdus en mer 
avec«de belles peintures et de beaux dessins *, en 1522. 


Lors de notre séjour à Séville, en 1871, nous réunîmes les volumes 
qui restaient des séries que nous venons de décrire, afin de les classer, 

sous les rubriques suivantes a : 

1 ♦ 

Registrum A. 

C’est un catalogue de format petit in-4°, de 463 feuillets, d’une écriture 
moyenne et négligée. 

Le volume commence au n° 914 et s’arrête au n° 2581. Les titres des 
ouvrages catalogués ne sont placés ni par ordre alphabétique ni par 
ordre de matières, et semblent avoir été inscrits à fur et mesure de leur 
acquisition. On n’y trouve que des livres achetés de 1521 à 1322. Des 
rubriques marginales indiquent la nature de chaque ouvrage : Theolo- 
gia, Hijloria, Mujxca , Philofophia, Medicina, Humanitas. N’étaient le 
format et les chiffres de Perez, on serait tenté de reconnaître dans ce 
volume celui qui est rubriqué I. 

1. EJtot librot con muchot dibujot j pinturat mujr tfceUntti ft ptrditron in una carraca qut Je 
an*go . (Ibidem.) 

a. Nous ne connaissions pas alors la Memoria de Juan Peut. 


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262 


APPENDICE A 


Registrum B. . 

C'est un catalogue de format petit in-folio, de 300 feuillets, dont les 
130 premiers seuls contiennent des titres. Il est sur deux colonnes et 
d’une écriture si menue qu’il y a des pages de 170 demi-lignes. Il com¬ 
mence au n° 1 et finit au ^4231. 

C’est un recueil fait avec un soin infini, sans ratures, d’une très belle 
écriture et copié presque d’un seul trait. Non seulement les descrip¬ 
tions bibliographiques sont aussi exactes que minutieuses, mais nous y 
trouvons le coût et la provenance de chaque livre. Les dates ne se suivent 
pas avec autant de régularité que dans le Registrum A. On y remarqué 
un nombre considérable d’ouvrages achetés en 1514, 1515, 1521 et de 
1526 à 1530. 

Ce précieux catalogue, oui est tout entier de la main de Fernand 
Colomb, porte le titre suivant : 

Regejlrum librorum don Ferdinandi Colon primi almirantis indiarum 
filii in queo tant autorum quant librorum eorumque magnitudinem divi - 
fionem et imprejjionem reperiri datur necnon tempus , loca et precium 
quibus ab eo prefata volumina fuerunt comparata. 

C’est évidemment D t dont la reliure a été arrachée. 

Abecedarium A. 

C’est un volume] in-4 0 , de 506 feuillets, complet de la lettre A à la 
lettre Z, et dont les titres, tous abrégés, sont classés sous le nom de 
baptême de chaque auteur. On lit sur un des feuillets de garde, écrite 
de la main de Fernand, l'indication suivante : 

Efia tabla fe hifo para los libros en tpo. que ejlauan ordenados por el 
nûmero que tienen al fin del efquina baxa , y porque ya fe les pufo otro 
numéro que es el de la tabla nueva, no podrd ya efie fervir para hallar 
libros por ella en la libreria. 

Au-dessous se trouve un sonnet du chanoine Juan de Loaisa, qui 
mourut bibliothécaire de la Colombine en août 1709. 

Abecedarium B. 

Il consiste en deux volumes in-folio, d’une très fine écriture. L’espace 
qui existait primitivement entre les titres a été, en maint endroit, rempli 
à différentes époques par des titres de livres nouveaux qu'on ne retrouve 
pas dans les autres index. 


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APPENDICE A 


263 


Le premier volume contient 297 feuillets dont les 235 premiers seuls 
appartiennent à cet abécédaire. Les autres feuillets sont des fragments 
provenant d’un autre ouvrage, et des pages couvertes de chiffres. 

Ce volume donne de la lettre A à la lettre K ; les colonnes sont numé¬ 
rotées de 5 à 980. Le deuxième volume commence à la lettre L et se 
termine avec la lettre Z. 

C’est un simple brouillon, malheureusement trop succinct, rempli de 
citations dont on ne s’explique la présence qu’en supposant que Fer¬ 
nand ait voulu faire servir le présent index à plusieurs fins, ou que ces 
citations nous donnent la première ligne de plaquettes anonymes et 
privées de titre. Nous devons néanmoins considérer cet abécédaire 
comme contenant la liste complète des livres et des manuscrits que 
Fernand possédait au moins en 1538, puisque nous y trouvons un 
volume acheté à Séville au mois de décembre de cette année. Il est pro¬ 
bable que dans les deux ans qui précédèrent sa mort, par suite des rai¬ 
sons que nous avons données, Fernand Colomb s’occupa peu de sa 
bibliothèque. 

Chaque article est suivi de plusieurs rubriques chiffrées, dont une 
correspond invariablement à YIndex rerum que nous décrivons plus 
loin, mais aucune ne se rapporte au Registrum B. Ces deux volumes 
paraissent correspondre à O. 


Abecedarium 



Ce sont trois volumes in-4 0 , appartenant à une série de cinq dont le 
premier et le dernier sont perdus. Ils vont de la lettre D à la lettre P, et 
ne sont qu’une copie faite au net, sur papier double, de l'Abecedarium 
B, avant que Fernand n’inscrivît dans ce dernier les titres des ouvrages 
qui, dans les dernières années de sa vie, entrèrent dans la bibliothèque. 
C'est probablement E. 


Abecedarium C. 

C’est un volume oblong de moyenne dimension, contenant 833 feuil¬ 
lets, où les titres sont transcrits d’une forte écriture. Le nom de baptême 
des auteurs y est arrangé par ordre alphabétique, mais avec cette par¬ 
ticularité que le nom, lorsqu’il est cité pour la première fois, est pré¬ 
cédé d'un C (?) à la suite duquel vient la liste des ouvrages, livres ou 
opuscules du même auteur. Ce catalogue est complet, mais il a été 
endommagé par l’humidité. C’est probablement G. 

Ces manuscrits, pour la plupart, sont recouverts en parchemin, presque 
en lambeaux et souillés. 


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264 


APPENDICE A 


La Colombine possède d’autres volumes rédigés en entier par Fer¬ 
nand. Sous le titre de Varice eruditce annotationes , Rafael Tabarès, dans 
son catalogue, désigne quatre volumes : 

Ceux qui correspondent à la rubrique moderne de BB, 150-22 et 23, 
sont un véritable Index rerum , du genre de ceux que les étudiants des 
universités américaines rédigent encore aujourd’hui; c’est-à-dire un 
registre où chaque sujet est porté alphabétiquement, mais sous 1^ nom 
ou le mot qui est le plus susceptible de raviver la mémoire du lecteur. 

Le premier de ces volumes couvre de Ad à Dux et commence par 
ces mots : 

Dia de Sanâo Mathia Ado de MDXXVIIIJ* 

In te Jesu fpes mea recumbit. 

Tam deeji avaro quod habet : quant quod non habet. 

Multa luxurie défunt : omnia auaritie. 

Le second volume s’étend de Qu à Z. 11 y avait nécessairement deux 
volumes intermédiaires pour la série de Q à E, aujourd’hui perdus. Ce 
sont, ce semble, deux des volumes mis au net de Cb. 

On voit par les notes de ces deux volumes, que les lectures de Fer¬ 
nand embrassaient un grand nombre de sujets, mais que ses préférences 
étaient pour Aristote et ses commentateurs, les poètes latins et les Pères 
de l’Église. Bien qu’il cite Martin Fernandez de Enciso, Philesius 
( Ringman), et Hylacomylus (Waltzemllller), on remarque que Ptolémée, 
Pomponius Mêla et Pierre d’Ailly étaient, en fait de géographes, ses 
principales autorités. Il n’indique sur le sujet de la Cosmographie ou 
des Voyages, aucune source manuscrite. 

Le troisième volume promettait de devenir un ouvrage très volumi¬ 
neux, puisque cet énorme folio ne contient que la lettre A et le com¬ 
mencement de B. Les notes marginales n’ont rapport qu’au texte et ne 
contiennent pas une seule de ces rubriques chiffrées dont Fernand était 
si prodigue. C’est probablement H. Sur la première page on lit : 

Die lunœ feptembris fexta . 1518. in ciuitate Secubienji hora 8. ante 
meridie. incepi hue. 

Le quatrième volume est un projet de dictionnaire géographique de 
l’Espagne. C’est A : ouvrage que le président du conseil des Indes lui 
interdit de continuer *. 11 est écrit de la main du secrétaire de Fernand, 
et porte cette inscription : 

Luneç de agofio de 1517 commence el ytinerario. 

Nous trouvons ensuite quatre volumes in-4% dans un piteux état, qui 
sous le titre de Compendium répondent aux rubriques BB. 147-41-44 

I. Supra, page 10, oote^. 


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APPENDICE A 


265 


de Tabarès. C’est à tort qu’on les attribue à Fernand. Il n’a fai^ que 
les numéroter. Ce sont deux séries distinctes et incomplètes de résumés 
de plusieurs milliers de volumes choisis dans-la Fernandine, sans .com¬ 
mentaires et rédigés rapidement, surtout pour la seconde série, par un 
des secrétaires de Fernand. Nous présumons que ce sont les brouillons 
de Cb. 


Voici maintenant quel était son système : 

Dans les répertoires originaux on remarquait d’abord, en tête de 
chaque titre, une série de chiffres soulignés, suivie d’un nombre enca¬ 
dré de trois côtés et d’un nombre qui l’était entièrement. Par exemple : 
Erafmi adagia feu proverbia 2466 . 12Q10 . b. 1533. (=?4?4| 



Or, 2466 était le numéro d’ordre du volume, 

12Q10 le numéro d’ordre d’un duplicata. 
b. signifiait que le livre avait été imprimé à Bâle. 

/.S - .?.? était la date d’impression. 

représentait le numéro de classement dans le catalogue de 

s ujets. 

\§iio\ était le numéro sous lequel on devait chercher un résumé de 
l'ouvrage dans le répertoire d’épitomés. Ce cadre indiquait aussi un 
autre ouvrage traitant du même sujet. 

Étaient en outre accolés à chaque titre, des signes tels que cercles 
carrés, croix simples, croix carrées, triangles, potences, sphères plus 
ou moins quadrillées, &c. Nous avons compté soixante-dix-neuf de ces 
signes. Il y en avait pour indiquer le premier et le dernier mot du livre, 
l’existence d’un prologue, d’une épître dédicatoire, d’un épigramrfle, 
d’index, de tables alphabétiques et autres, le format, le nombre de 
cahiers et celui des feuillets composant chaque cahier ainsi que les sec¬ 
tions de cahiers, les impressions à longues lignes et celles sur 2 ou 
3 colonnes, le nombre de chapitres, avec ou sans sommaires, les tra¬ 
ductions, la langue •, si l’ouvrage était une apologie ou une (critique, en 
prose ou en vers ou mêlé, &c. Enfin, il y avait de simples lettres indi¬ 
quant si le sujet était traité brièvement, amplement ou diflusémment *. 
Ce qui devait encore ajouter à la confusion, certains répertoires, parais¬ 
sent avoir eu, en outre, un jeu de signes particuliers I 


I. Nous empruntons cet exemple à Pntz. La Bibliographie'parémiologiqui de DUPLESSIS ne 
cite tous U date de 1533 qu'une édition de Cologne. 

a. Fernand les divise en (deux catégories: les langues civilisées et les langues barbares:/ 
llamamos barbaro a todas lai otrai UngMaz ansi eomo aleman, flamenco, kungaro. (Ibid. ) 

3. b = b r éviter ; t = ptr totum ; d = difuso. La ciel de tous ces signes existait en double ; 
l'une en la possession de Pnxz, l'autre, aux mains de Marco* F slips. 



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266 


APPENDICE A 


Si cette préoccupation indique un esprit méthodique, on y voit aussi 
la marque d’un jugement minutieux qui complique la matière en vou¬ 
lant trop la résumer. Ainsi certain article du principal index pouvait 
porter quatre séries de chiffres et vingt-cinq signes conventionnels 
presque impossibles à reconnaître de mémoire. Les simples catalogues 
de livres portaient aussi de ces signes, mais en petit nombre ; ainsi qu’on 
peut le voir par le fac-similé suivant, emprunté au Regifirum B 



40 ï&f 




Nous croyons utile d'ajouter à notre résumé le texte même de ce 
curieux traité de bibliothéconomie : 

MEMORIA DE LA ORDEN QUE LLEVABA COLON 

EN SU LIBRERIA 

Relacion que saco el Bachiller Juan Perez y memoria de las 
obras y libros que Don Hernando Colon mi Senor, que esta en 
gloria, dejo escomenzados de su mano é ’industria sin otros que 
quedaron ya acabados y estan puestos en la libreria en la Sala 
de la teologia ; encima de cada uno de ellos esta puesto lo que 
son y de que serviran y son los siguientes : 

Primeramente porque, Don Hernando Colon rai Senor tubo proposito 
de hacer la cosmografia de Espana y en ella debe escribir todas las par- 
ticularidades y cosas mémorables que hay en ella y para esto fue nece- 
sario enviar por todos los pueblos de Espana a algunas personas que 
se informasen en cada pueblo de los vecinos que habia y de todo lo 
demas que en el hubiese digno de memori^y habida la informacion la 
trugesen por fee de escribano y de testigos fidedignos, ay en la libreria 


I. C’est le n* 914 des Annales de Campbell. 


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APPENDICE A 


267 


un libro escrito de mano de cuarto de pliego cosido en badana negra 
y atado, el cual es la memoria de estas cosas mémorables que hemos 
dicho y de las fees que de ella se traigan testimonios, el cual es como 
prototipo o original de adonde se sacaron otros siete libros de que 
agora haremos mencion. 

Ay mas otros siete bolumenes de que arriba hicimos mencion de 
cuarto de pliego escritos de mano y encuadernados en tablas de madera 
y en cuero enbesado y cosidos los cuademos con unas correas, los 
cuales proceden por orden alphabetica desde la A hasta la C y en ellos 
se contiene la cosmografia de Espana que estaba escomenzada à hacer 
y hay en el todas las cosas notables que hay en cada pueblo de los que 
estan en el escritos, digolo por que no estan de todos por que no se 
acabo. El probecho del era grande para saber las escelencias de Espana, 
pues que no hay generacion cristiana que del menor pueblo que tenga 
no haya hecho su descripcion y figura para el que no ha estado en 
Roma, Jerusalen, Babilonia, en IParis 6 en Anvers y asi de todas las 
demas sepa la manera de su sitio y cuan grande es y pueda dar cuenta 
y razon de ello como si hubiese estado en ella y aun por ventura mejor, 
porque las particularidades mejor se ven en dibujo, ansi que sola nues- 
tra Espana 6 por mejor decir Castilla a carecido de esto <5 à lo menos 
le ha faltado mucho ; biendo esto, mi Senor Don Hernando quiso tomarse 
este trabajo inmenso y costa grande sino que la envidia no lo dejo 
llegar al cabo. La manera que se ha de tener para hallar lo que quisie- 
ren buscar en lo que quedo hecho es que miren la primera letra de la 
ciudad que quiere buscar y en su lugar le hallara, porque, como tengo 
dicho, procédé por orden alfabetica, de manera que si alguno quisiere 
saber Sevilla que cosa sea o que vecinos tenga o que sitio o que here- 
dades o al fin que cosas mémorables haya en ella, irâ à la S y alla hal¬ 
lara por su orden todo lo que de ella quisiere saber, los lugares comar- 
canos a cuantas léguas esta cada uno y por que caminos 6 lugares van 
de unos a otros, con todo lo que mas deseare saber y estos siete libros 
tienen mucho papel blanco porque, como he dicho, no se acabaron de 
hacer. 

Tubo tambien Don Hernando mi Senor ayuntar todos los debujos, 
pinturas o imagenes que pudiese hallar como ayuntô gran numéro de 
ellas y fué necesario dar orden para tener memoria de las que se com- 
prasen y para que una misma pintura no se comprase dos veces, y para 
esto hizo très libros de cuarto de pliego escritos de mano encuaderna¬ 
dos en pergamino blanco, los cuales estan atados juntos en la libreria 
en el lugar que dije y son memoria de todos los dibujos o pinturas que 
hay en la libreria y en las areas divididas en esta orden : que si la pin¬ 
tura es pequena que serâ de un pliego hecho dieciseis partes se 
llama sezabo, y si mediana un pliego hecho ocho partes se lama 
octavo y de mayor de un pliego hecho cuatro partes se llama figura en 


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268 


APPENDICE A 


cuarto y si es tan grande como un pliego Uamase figura de un pliego y 
si es muy grande de raarca real llamase figura en marca y en estos 
nombres estan todas las diferencias de figuras que hay. El provecho de 
estos libros ya lo dije que es para saber las que hay y para que una 
misma pintura no se compre dos veces. La manera como se ponia era 
que tomaba la pintura que queria registrar y si era de un pliego hecho 
cuatro partes decia cuarto y si en ell^ habia una figura o dos o mas 
decia cuarto de dos figuras y si estaban vestidas decia vestidas y si 
desnudas por el consiguiente esto ponia por titulo y luego en otro 
renglon escribia todas las senas que la tal pintura o figuras tenian, de 
manera que si la pintura es en cuarto y de cuatro hombres desnudos 
dice el titulo de. cuarto de cuatro hombres desnudos, y luego abajo 
pone todas las senas mas principales que la tal figura tiene, diciendo 
un hombre y una mujer desnudos y sentados, el tiene la diestra en el 
muslo y no se le paresce el pulgar de ella y la siniestra esta de codo 
sobre que afirma el carrillo siniestro, tiene los pies cruzados y junto à 
su rodilla siniestra toca el astil de la hacha, con la mano diestra tiene 
dos ninos y tiene una rueca y ansi ponia todas las demas senas. Sirve 
esto para que si trugesen una pintura a bender y se quisiese comprar, 
porque hay muchas, no se sabria si la hay en la libreria ; viendo las 
figuras o bultos que tiene y las senas, yendo a estos libros y mirandp 
el grandor, verian si estaba alli y si no estaba comprar se ya y si la 
hubiese no se compraria dos veces. 

Tubo tambien Don Hernando mi senor que esta en gloria muy gran 
deseo de allegar muchos libros y aun todos los que pudiese hallar como 
lo puso por la obra y allego y puso en su libreria todos los mas que 
hasta su tiempo se imprimieron y dejo renta para que siempre se 
comprasen los que demas se hallasen ; este deseo que tubo tan intenso 
fue y es digno de grande admiracion y de résulta y siempre se seguira 
provecho incomparable, »aunque muchos inconsideradamente se han 
enganado no lo advirtiendo, paresciendoles que fuera mejor que estos 
dineros y tiempo que en esta tan sancta obra empleo lo empleara en 
cetreria 6 en otros egercicios de caballeros y aunque asi no lo digan 
virtualmente lo quieren decir, pues ho lo aprueban lo que hizo. Pero 
dejando â estos taies à parte, digo que esta obra fué como dicho tengo 
digna de grande admiracion y para poderlo expremir como lo siento 
quisiera el espiritu santo alumbrara mi en^endimiento y abibara mi 
lengua para poder darlo â entender como yo lo siento, que quererlo 
engrandecer ni loar es locura, pues que ello manifiesta lo que es pues 
el trabajo que en allegar estos libros se paso y el gasto tanto y tan 
grande que no se podria decir ni aun sentir sino se viera 6 se hallara 
en ello. Pero dejado todo esto aparté para otro lugar y tiempo, y viniendo 
é lo que mas hace a nuestro proposito, que es el provecho que de estos 
libros résulta, digo que allende de tener intento Don Hernando mi senor 




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APPENDICE A 


>69 


de emplear el tiempo y fuerzas en obra tan virtuosa como era estu- 
diar y egercitarse en cosas de sciencia para mejor dar cuenta de su 
talento y allende de querer que aqui se conservasen las sciencias para 
que en nuestra Espana no pudiesen perecer y para que los letrados y 
dados à virtud pudiesen aqui hallar remedio para sus dudas y libros 
que por ventura con mucho trabajo no se pudieran hallar y allende de 
otros rauchos provechos, aqui tubo intento, como parece por su testa- 
mento, el principal deseo que tubo fue facilitar las sciencias para que en 
mas breve tiempo y a raenos costa pudiera uno ser muy sabio y verda- 
dero sabio por que le pesaba à el, como à la verdad este pesar es de 
pesar, que en derecho hubiese tantos libros, pues à la verdad con uno 
o a lo menos con cuatro que hubiera bien entendidos se pudiera régir 
el mundo, y ansi en medicina bastaba uno para curar todas las enfer- 
medades naturales y lo mismo en la gramatic^ bastara un arte bien 
entendido para la ensenar, y ansi en todas las demas sciencias y ansi 
tubo proposito y muchas veces melo dijo que pensaba, si Dios le diese 
vida y posibilidad, de dejar en esta casa una docena de colegiales à los 
cuales el llamaba sumistas con muy buenos salarios para que hubiese 
escelentes hombres que sumasen o facilitasen las sciencias reduciendo- 
las à mas brevedad y facilidad, pues si ^sto se hiciera, juzgUe cada uno 
el demasiado provecho que de aqui nos viniera ; pues para mejor poder 
poner en efecto lo que tanto deseaba fue necesario hacer alguna degus- 
tacion o cimiento y abrir algun nuevo camino sobre el cual se armase 
lo de adelante y ansi dejo escomenzadas cuatro muy maravillosas obras, 
la primera de epitomes, la segunda de materias, la tercera de autores, la 
cuarta de ciencias, las cuales quedaron escomenzadas y hechas gran 
parte de ellas y estan en la libreria en el susodicho lugar en esta forma. 

Hay dos libros viejos de cuarto de pliego escritos de mano de muy 
mala letra encuadernados en pergamino y atados entrambos juntos, los 
cuales son de epitomes de los libros de la libreria, que quiere decir 
sumas de lo que cada libro contiene difusamente y el uno de ellos esta 
trasladado. 

En otro libro grande que hay, del cual luego se hara mencion, aunque 
no estan todos corregidos los que se sacaron en limpio, hanse de corre- 
gir como abajo se dira de otro que es el mas pequeno, no esta sacado 
en limpio, de manera que el uno se ha de corregir y ver si esta bien 
trasladado en el otro grande y podrase hacer facilmente por la orden 
de los numéros que tienen, porque los numéros que estos epitomes 
tienen en este libro pequeno corresponden à los que tienen los mismos 
epitomes en el libro grande, de los cuales numéros estan encima de los 
epitomes como por titulo, y el otro libro de epitomes de que no esta 
sacado nada en limpio servirà para los sacar en limpio porque estan 
de muy mala letra y corregirlos por la misma orden que el otro que 
dije que se habia de corregir. 



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270 


APPENDICE A 


Hay mas un libro grande de cuadernos de pliego cosidos en perga- 
mino blanco escritos de mano de buena letra, del cual arriba se hizo 
mencion, que es de los epitomes sacados en limpio y trasladados de otro 
que dijimos viejo de cuarto de pliego y de mala letra, este es el que se 
ha de corregir como esta dicho, pero a se de advertir que al principio 
hay unos epitomes con dos numéros el uno en cuadro y el otro no, de 
esta manera 153 {25], el numéro primero que no esta en cuadro es el que 
tiene el epitome por su orden como se iban sacando no por la orden 
de la lijbreria, porque ellos se iban sacando arreo, porque â veces se 
tomaba el libro que ténia el numéro en la libreria 5632 y en el de los 
epitomes no era su numéro aquel, si no que si acaso antes de aquel 
habian sacado treinta epitomes de otros libros ponianle aquel treinta y 
uno, porque no habia mas epitomes sacados y ansi en los demas. El otro 
numéro que dije que estaba en cuadro metido ya no sirve de nada por¬ 
que se hizo para saber en el libro de las materias, de que adelante se 
hara mencion, en que numéro estaban sus materias sacadas y de esto ya 
no sirven, porque por el indice se sabe tambien. Se advertira que al fin 
de este libro de los epitomes en unos cuadernos nueVos en muchos 
epitomes hallaran dos numéros el uno encima de todo, este es el que 
ténia el epitome de donde se traslado, que sirve para corregirlo por 
aquel numéro, el otro numéro que esta luego tras el nombre del autor 
que compuso aquel libro de adonde se saco aquel epitome es el numéro 
que el tal libro tiene en la libreria conforme al numéro viejo, el cual ser¬ 
vira para poder allar el tal libro en la libreria conforme & la orden que 
adelante se dara, y es verdad que aunque he dicho arriba que los epi¬ 
tomes que estan trasladados en limpio se han de corregir, pero no todos, 
porque alguno de ellos esta ya corregido y son los que tienen escrito en la 
margen . vidi . que quiere decir que el tal epitome esta visto y corregido 
y aun otros hay a la postre los cuales corregimos yo y el maestro y no 
tienen senal, pero puedese ver en que hallaran en ellos algunas partes 
borradas y enmendadas en la margen. El granprovecho de este libro de 
los epitomes esta muy notorio, porque en el en breve se podra saber lo 
sustancial que el libro trata difusamente y si uno no puede tener muchos 
libros para leerlos é lo menos tendra uno que le dara una muestra de lo 
que se trata en muchos y de alli résulta que si le paresciere bien el 
libro y la materia de que trata comprallo a y sino dejallo a y no se enga- 
nara en comprarlo, porque hay muchos libros de grandes y hinchados 
titulos y despues no tratan lo que prometen y esto hacen los impresores 
por engafiar, pues teniendo uno este libro de epitomes, no lo podran 
enganar, porque si quisiere saber lo que tanto trata Erasmo en sus Sile- 
nos, ira al epitome de tal libro y hallara alli en breve toda la sustancia 
de lo que el libro trata. La manera como se han de buscar y hallar y 
decirse a cuando hablaremos de los indices que hay para buscar los 
libros en la libreria. Pues juzguen todos si era este buen principio para 


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APPENDICE A 




271 

lo que arriba dije, que era querer facilitar las sciencias, y mire el grande 
trabajo, y la mucha costa que en esto se emplearia y veran si coloco 
mal sus oras el que para tan gran bien dio industria y gasto su vida y 
la hacienda en ello. 

El segundo libro que dijimos que habia pretendido hacer Don Her- 
nando mi senor que esta en gloria para principio de su deseo era de 
materias y ansi dejo cuatro libros viejos de cuarto de pliego escritos 
de mano de mala letra cosidos en pergamino viejo los cuales son de 
materias y agora estan atados todos juntos, de los cuales estan traslada- 
dos otros cuatro libros de que luego haremos mencion que van por 
orden alfabetica cuyo provecho se dira abajo. Estos cuatro libros que 
arriba dije no estan del todo trasladados en los otros cuatro grandes y 
lo que esta trasladado tiene raya luenga de esta manera / en la margen ; 
los renglones que esta tal senal no tubieren anse de trasladar mirando 
la primera letra y buscarla en los otros grandes y alli asentarla en su 
lugar mirando à la orden alfabetica por manera que si la tal materia 
comienza Cristi passio iran â la co en los libros grandes y veran si 
esta trasladada y si no ponerla han en su lugar mirando todas las letras, 
quiero decir que guardaràn la orden de la alfabetica en todas letras 
silabas y dicciones. Los numéros que en estos cuatro libros hay son de 
la orden que se sacaban no de la libreria sino del tierapo que se hacia, 
sirven para que de los indices podamos ir â buscar sus materias, porque 
en el indice estan aquellos mismos numéros con cierta senal como 
hablando de ellos se dira. 

Hay mas otros cuatro libros grandes que se han sacado de estos 
cuatro pequenos de que arriba hicimos mencion que son de cuadernos 
de pliego entero escritos de mano de razonable letra cosidos en perga¬ 
mino blanco y unas listas de cuero negro adonde estan las puntadas, 
los cuales estan en la libreria en el mismo lugar susodicho cada uno 
atado de por si iban por orden alfabetica desde la A hasta el fin L 11 a- 
manse como tengo dicho libros de materias, aunque mejor se llamarian 
anotaciones ; su provecho es grande como se vera en ellos la manera 
como se sacan es esta. 

Qualquier autor que compone una obra siempre toma un intento 
aunque debajo de aquel siempre trata otras cosas que sirven y hacen 
al caso para su ultimado fin, pues de aquello que el trata principalmente 
y accesorio de lo mas notable de ello se hacen très o cuatro o mas 
anotaciones segun fuere el libro y las materias notables que hay en el, 
las cuales tocan lo mas principal que hay en aquel libro, de esta manera 
que si Erasmo en su lengua trata de los danos de la mala lengua y de 
los provechos, hacerse han dos anotaciones las cuales diran de esta 
manera lingue prabe yncomoda di/use docet Erasmus in sua lengua 
4329 y la otra lingue bone comoda di/use docet in lingua erasmi 4329 
y este numéro es el que el tal libro adonde aquello se trata tiene en la 




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APPENDICE A 


172 

libreria, y ha se de advertir que siempre las taies anotaciones escomien- 
zan por el termino mas comun que alli se trata y porque mas facil- 
mente quien quiera pueda caer en el, porque aunque os quiera decir 
casi tanto como lingua, virtualmente no dira la anotacion. Oris yn 
comoda y ansi en otros muchos ejemplos que se podrian traer. Es ver- 
dad que de tal libro como la lengua de Erasmo se podrian hacer mas 
anotaciones, porque tratan de otras cosas notables, las cuales es bien que 
se sepan ansi como de la naturaleza del aspide, que es cierto genero de 
bibora ponzonosa y diriamos aspidis naturam brebiter docet Erasmusyn 
sua lingua. Tambien se ha de mirar que una misma anotacion se pueden 
comenzar de dos terminos muy comunes y esta tal se podra poner dos 
veces por quien quiera la pueda hallar desta manera. Hay un libro que 
trata de la incamacione otros no sino que estara en cristi por que nin- 
gunos se enganen y se puedan hallar mas facilmente se pondra en dos 
lugares de esta manera la una dira christi ejemplo la primera se pondra 
en la C . y la segunda en la J. porque en un lugar o en otro mas ayna 
topen con ella y no puedan faltar, porque si no se pusiese sino en el 
uno y acaso la fuesen a buscar en el otro no hallandola pensarian que 
no estaba tal materia alli y quedarian sin el provecho que de ella les 
podia venir. 

Estos libros susodichos tienen al cabo de las taies materias sus numc* 
ros los cuales son los que tienen los libros en la libreria conforme a un 
numéro viejo para que si vista la materia quisiere ver el libro se pueda 
hallar facilmente, porque aunque agora no tengan el mismo numéro 
aquellos que tenian guian y sirven para se hallar en el suplemento de que 
adelante se hara mencion. Tambien se ha de advertir que en estos libros 
hay algunas abrebiaturas y adoquiera que hallarenuna . b. quiere decir 
brebiter j y una . d . quiere decir di/use , y adonde esta una . t . quiere 
decir per totum, porque fiie necesario y muy provechoso que se dijese 
si el tal autor o libro que trata aquella materia lo trata brebe o difusa- 
mente o en el todo para que el que en el lo quisiere buscar sepa en que 
manera lo trata. Hallaran tambien en estas materias unos cuadros ansi 
[fig. 1] 1 los cuales eran para poner otros numéros que aun no estan 
puestos que refiriesen otros libros que trataban de aquella materia. Ha 
se de ver lo que sera mejor, pues quedaron imperfectas y aun no Ifma- 
das porque se pensaban hacer mas brebes y por otra manera si la muerte 
no lo estorbara, pero ansi sirven a mucho y son muy provechosas tam¬ 
bien hallaran agora se iban tomando a trasladar estas materias dejando 
la una haz de papel en blanco como se puede ver en el primer volumen 
y era porque como han de ir por orden alfabetica y no se pudieron la 


% 

>• Le lecteur trouvera dans un tableau placé à la fin de ce travail, nn fac-similé de tons les 
signes employés par Fernand Colomb. Le mot fig. / est un renvoi à ce tableau. 



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APPENDICE A 


273 


primera vez poner muy perfectamente han se de tomar â cortar en pape- 
letas y .ponerse por su orden alfabetica y por eso queda la haz de la 
plana en blanco porque si se cortasen como se han de cortar cortarian 
las let'ras de una parte y por eso fue necesario hacer esto. El gran pro- 
vecho de estas materias esta muy notorio y ansi eran muy loadas de 
todos cuantos sabios las han visto por que por ellas muy facilmente se 
pueden saber muchas cosas admirables y quien las trata mejory en que 
lugares porque si uno acaso quisiere hacer un sermon o escribir sobre 
la pasion puede ir a Cristi pasione Ex. y alli se hartara de ver quien y 
cuantos la han tratado y quien difusamente y quien brevemente y si 
alguno quisiere escribir o hacer una oracion en loa de Espana yendose 
a Yspanie laudes Ex. alli hallara lo que desea miren si esto es poco pro- 
vecho darle guisado todo lo que busca y aun como suelen decir darselo 
mascado ; consideren pues si deben mucho al que tanto bien procuro 
pues en lo que queda hecho no se gasto poco tiempo ni pocos dineros 
y todo va enderezado para el bien comun. 


TABLA DE CIENCIAS Y AUTORES. 

Hay mas en la libreria unos manojos de papeles cortados y ensarta- 
dos que casi son desde el primer libro de la libreria hasta diez mil 
pocos mas aunque en medio faltan algunos, y hay algunos que suben de 
diez mil; a estos Uamamos nosotros annotaciones y de ellos se ha^ia de 
hacer la tabla de las sciencias y autores para saber cuantos autores han 
escrito y en que sciencias y estos son los dos postreros libros que 
arriba dije y les llame de autores y sciencias, o poner los autores solos 
y las sciencias a parte como se vera por la instruccion que hay para 
ello. Estos papeles o anotaciones como dicho tengo van ordenados por 
el numéro de la libreria de esta manera que tomando el libro se mira 
de que ciencia trata y aquella se le pone y luego la especie que se subal- 
tema â la tal sciencia ansi como si un libro fuese exposicion de los 
Salmos poner le y amos theologia psalmorum por titulo y lu^o esco- 
menzara la anotacion por el nombre del autor del libro si lo tiene y si 
no tubiere autor el de la obra y tras esto la sustancia de lo que trata 
en dos palabras o las mas brebes que pudiere ser y luego el principio 
como escomienza el tal libro poniendo su senal que para ello hay y 
luego el fin del libro con su senal y luego los prologos y epistolas y 
epigramas que tiene y tras esto el nombre del lugar adonde fue impreso 
abrebiado conforme 6 las abrebiaturas que hay de los pueblos adonde 
hay impresiones y luego el ano que se imprimio por cuenta de guarismo 
y luego el numéro de la libreria sublineado de esta manera 5342 y luego 
el altor y grandor que tiene con sus senales como se contiene muy por 
estenso en dos instrucciones que de ello hay entrambas de un ténor 

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274 


APPENDICE A 


hechas de mano de mi Senor Don Hernando, la una tengo yo en la 
libreria y la otra tiene el senor licenciado MarcosjFelipe; pero porque 
en estas anotaciones hay muchas senales de las cuales se usa en ellas y 
en otras partes que son necesarias sera bien declarar algo de ellas por 
que no se pierda de la memoria y lo que dijere aqui de ellas lo mismo 
significan adonde quiera que las hallaren, adonde quiera que estas ano¬ 
taciones se ballare esta senal. [fig. 2] es que lo que esta escrito adelante 
de ellas es el principio de tal autor ü obra hasta llegar à otra como 
esta. [fig. 3 ]. que quiere decir que lo que esta delante de esta senal es 
el fin y ansi acaba el tal autor ü obra y si hay prologo en la tal obra se 
pone esta senal. [fig. 4]. y luego la primera palabra de tal prologo y 
esta senal .E. quiere decir tiene una epistola y luego se pone la primera 
palabra de la tal epistola y esta senal .E . p. dice que tiene la tal obra 
epigrama y luego se pone la primera palabra de tal epigrama, pero es 
bien de notar que si hay dos prologos 6 mas que se ponen luego por 
cuenta de guarismo de esta manera quoniam . 2 . antiqui que quiere 
decir que la tal obra tiene dos prologos el primero escomienza quoniam 
y el segundo antiqui y lo mismo se entiende de las epistolas y de los 
epigramas pero con tal diferencia que si las taies epistolas estan la una 
6 entrambas al fin sublineamos la del fin desta . E. vehementer . 2_. cum 
sepe . que quiere decir que el tal libro tiene dos epistolas la una al 
principio que escomienza vehementer y la otra porque esté al fin esta 
sublineada el numéro y escomienza cum sepe y si entrambas estubieran 
al fin entrambas senales estubieran sublineadas y esto se ha de entender 
ansi de epigramas como de prologos y aunque ningun prologo esta a la 
fin adviertase que llamamos epistola a todo lo que esta en prosa como 
este que no es en prologo aunque sea una oracion de un sancto y lla¬ 
mamos epigrama à todo lo que esta en verso aunque sea distico o otro 
cualquier genero de verso y luego tras estas senales viene el nombre 
del lugar adonde el tal libro se imprimio abrebiado conforme é las 
abrebiaturas que hay de ello en un papel que esta enclavado en la libre¬ 
ria y tras el nombre el ano que fue impreso de esta manera . P. 1532 
quiere decir que se imprimio en Paris el ano de mil e quinientos treinta 
y dos anos y ansi . L . quiere decir Leon en francia . Al. Alcala y ansi 
de los demas luego tras esto viene el grandor de los libros con sus sena¬ 
les de esta manera . O [fig. 8] quiere decir que el tal libro es de marca 
real que llamamos, que es la marca de papel grande, y esta [fig. 9] quiere 
decir folio que es de pliego comun, y esta [fig. 5 ] quiere decir que es 
cuarto de un pliego hecho cuatro partes, y esta [fig. 6] quiere decir octavo 
que es un pliego hecho ocho partes, y esta [fig. 7] quiere decir sezabo 
que es un pliego hecho diez y seis partes, porque en este grandor estan 
todos los libros. Hay otras senales para el alctor que se juntan con 
estas del grandor en esta manera [fig. 8, 9, 5, 10, n] que quieren 
decir que el tal libro es de medio pliego conforme al grandor por 


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APPENDICE A 


275 

que la primera es marca y de medio pliego, la tercera cuarto y de medio 
pliego, la tercera cuarto y de medio pliego, la cuarta octavo y de medio 
pliego, la quinta es sezavo y de medio pliego. Conforme à lo que esta 
dicho hay otras que son estas [fig. 12, 13, 14, 15, 16] que quiere decir 
que el tal libro es de un pliego y en el grandor conforme â la senal que 
tubiere; estas [fig. 17, 18, 19, 20, 21] que quieren decir que la talobraes 
de ultrapica que es de mas de un pliego y que no llega a cinco ; estas [fig. 
22, 23, 24, 2 5 , 26] quiere decir que tal obra es de cinco pliegos o mas y 
que no allegan a diez las cuales llamamos tratatus, estas [fig. 27 28, 29, 
30, 31] quieren decir que la tal obra es de diez pliegos o mas pero que no 
llega à veinte los cuales llamamos tratatulos ; estas [fig. 32 , 33, 34, 35, 36] 
quieren decir que los taies libros son de veinte pliegos o mas pero que 
no llegan à cuarenta los cuales llamamos liber parbus; estas [fig. 37, 38, 
39, 40, 41] con un punto en medio del triangulo quiere decir que el tal 
libro es de cuarenta pliegos o mas pero que no allegan a ochenta los 
cuales llamamos liber mediocris; estas [fig. 42, 43, 44, 45, 46] quieren 
decir que el tal libro es de ochenta pliegos arriba que llamamos liber 
magnus tambien estas mismas senales se posponen de esta manera 
[fig. 47] quiere decir que el tal libro es en marca y es libro de veinte 
pliegos hasta cuarenta y que otro esta cabe el que es de dos pliegos 
otres hasta cinco y esta [fig. 48] libro en cuarto de pliego hasta diez 
pliegos 6 mas que no llegan a veinte el cual esta junto con otro libro 
pequeno de veinte pliegos o mas que no llegan a cuarenta y ansi de 
todas las otras senales cuando estan pospuestas y si no las hay tambien 
 las veces en estas senales un punto o dos en medio de esta manera 
[fig. 49, 50, 51, 52 , 53] quiere decir que los taies libros son âdos colum- 
nas escritos y si no la tubieren es el renglon hasta el cabo ; hay otras de 
esta manera [fig. 54, 55, 56, 57, 58] que quieren decir que los taies libros 
tienen capitules epitomaticos en que van divididos y digo epitomaticos 
cuando dicen en breve lo que en el capitulo se contiene que aunque 
diga capitulo doce y tenga letra grande sino dice de lo que trata no se 
juzga por capitulos epitomaticos y ansi no se pondra aquella senal al 
que no los tubiere; hay tambien estas [fig. 59, 60, 61, 62, 63 ] que 
significa que los taies libros tienen indices o tablas o alfabeticas de las 
materias o vocablos mas principales y es de advertir que aunque haya 
indices sino van por orden alfabetica no se han de poner estas senales, 
luego â la postre despues de estas senales susodichas viene el numéro 
que el tal libro en la libreria sublineado de esta manera [fig. 64] el cual 
sirve para poder hallar el tal libro en la libreria fernandina quien lo 
quisiese buscar porque ansi se llama y ha de llamar nuestra libreria, 
en las margenes de estas anotaciones hay tambien ciertas senales para 
diferenciar las lenguas porque se sepa en que lengua esta escrito el tal 
libro como quiera que de todas las lenguas haya en la libreria, de esta 
manera. Ita . quiere decir Italiano, espa . espanol, grec . griego , heb . 


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276 


APPENDICE A 


hebraico, cat . catalan , ar . arabigo , gall . francés , bar. barbaro . y 
llamamos bar baro âtodas las otras lenguas ansi como aleman, flamenco, 
hungaro & y rayanse debajo con dos virgulitas a diferencia de que no 
se piense que es enmendado, en la margen hay tambien otras senales 
porque el libro que es de poesia tendra esta senal [fig. 65 ] en la margen 
y el que es medio poesia medio prosa tendra esta . [fig. 66]. el que es 
de mala tiene esta [fig. 11] en la margen si es buena letra porque si es 
de mano ponensele unos puntillos de esta manera [fig. 53] que significa 
que es de mano y de mala letra, tambien à los libros faltos se les pone 
esta senal [fig.. 67] en la margen que significa que el tal libro le falta 
hoja o cuaderno o princîpio o en fin, pero si juntamente es el tal libro 
roto se le pondra la senal de esta manera [fig. 68] cruzada y si es man* 
chado de esta [fig. 69] con puntos tambien en las margenes hallaran en 
esta senal [fig. 70] que son dos virgulitas à la luenga es porque se dife- 
rencien los autores de los interprètes porque el que tiene aquella senal 
de las dos rayas es interprète que lo volvio de griego en latin o de latin 
en romance o en otra cualquier lengua; tambien hallara una cruz de 
esta manera [fig. 71] en la margen que llamamos pro bel contra y es 
cuando uno defiende à otro o lo impugna para que sepa quien escribio 
contra Erasmo y quien lo defendio y quien contra Lutero y ansi de los 
demas ansi que el que tubiere aquella senal es que impugna o defiende 
a otro hay tambien esta senal [fig. 72] que es para suplemento de los 
nombres, porque muchos son conocidos mas por los sobrenombres que 
no por los nombres, ansi como calepino que es mas conocido por este 
nombre que no por Ambro'sio que es su nombre y porque el indice y 
en estas anotaciones esta debajo de su propio nombre que es Ambrosio. 
A Calepino fixe necesario hacer un suplemento de esta manera [fig. 72]. 
Calepinus Ambrosius sublineando el nombre que se ha de ir â buscar 
que quiere decir que si buscas à Calepino que debajo de este nombre 
que es Ambrosio Calepino lo hallaras y asi en los demas y tambien las 
obras que son mas conocidas por sus nombres ansi como cornucopia 
diremos [fig. 72] cornupia nueven peroti cornucopia que quiere decir 
que debajo del nombre de aquel autor que la hizo la bas de hallar y 
asi en las demas. El provecho de estas anotaciones es incomparable 
ansi para la libreria como para los demas porque como el intento del 
’ fundador de ella fixe allegar todos los libros que se han escrito y com- 
prar los que cada dia venieren mejores es bien tener un registro para 
saber como comienza el libro y como acaba y que epistolas, prologos 
y epigramas tiene y que impresion y grandor porque aunque haya el 
mismo libro en la libreria si acaso viene otro que tenga algo mas es su 
voluntad que se compre pues para los sabios miren si es bien que les 
den un libro en que haya escritos todos los autores que hay y en 
ciencias escribieron y si lo aprobaren agradezcan y tengan en mucho 
el intento y el trabajo que se ha puesto y pondra hasta lo acabar y 


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APPENDICE A 


/ 


277 


rueguen à Dios por el anima del que dio esta industria y dejo venta 
con que se acabase y tambien por las animas de quien tanto bien nos 
bizo en darnos un tal caballero en el mundo y tiempo de agora. 

Como en todas las cosas fuese Don Hernando Colon mi senor que 
esta en gloria tan proveido no quiso que su libreria fuese muerta como 
las otras que primero que hallan un libro que buscan andan todos los 
bancos y libros y leen todos los titulos para probar en esto dio indus¬ 
tria como en demandando un libro se le diese luego en la mano y ansi 
dejo. 

Dos libros de pliego escritos de mano encuadernados en tablas de 
madera y acero negro los cuales son los Indices generales de los auto¬ 
res y libros y principios de libros de la libreria y proceden por orden 
alfabetica, el primero y mayor escomienza desde la A hasta la I, el 
segundo y menor desde la I hastâ la Z. en estos como tengo dicho hay • 
nombres de autores, nombres dé obras que no tienen autor y todos los 
principios de los autores y obras todo por muy buena orden alfabetica 
por manera que si uno buscare un libro que lo haya en la libreria 
sabiendo el nombre se vera si lo hay y se le dara luego muy facilmente 
buscandolo por su numéro que tiene en el mismo libro y si no supiere 
como escomienza se lo daran por la misma orden y fue este un esce- 
lente aviso ansi para esto como para el comprar de los libros porque 
no puedan enganar los libreros los cuales muchas veces maliciosamente 
por vender un libro por obra nueva quitanle el nombre del autor y 
vendenlos sin el o por de otro pero si miran el principio por estos Indi¬ 
ces no los podran enganar y ansi le acaecio a mi Senor Don Hernando 
Colon que andando a huscar estos libros unos libreros le querian ven¬ 
der un libro de Derecho que era de Juan Andres por de otro y el miro 
el principio y vido que era de Juan Andres y dijoselo al librero el cual 
dijo que era verdad y aun le suplico que no lo dijese porque no lo 
venderia si tal se supiese ansi que en esto fué muy grande aviso. Hase 
de advertir que muchos autores de este Indice tienen dos y très y aun 
cuatro numéros de diferenciados con senales de esta manera. v. 1532. 

S .$44 • L?3;| . |&.953.I hase de notar que el numéro que no esta subli- 
neado y tiene una letra sola detras es el de la impresion conforme a lo 
que en las anotaciones dijimos que dice que se imprimio en Venecia y 
por eso tiene una .v. y e\ ano de mil e quinientos e treinta y dos anos, 
el segundo numéro que esta sublineado de esta manera 5344 es el que 
tiene el tal libro en libreria para poderse hallar en pidiendolo y esto 
conforme al numéro viejo, el tercero que esta entre très rayas de esta 
manera [?2 1\ es el numéro que tiene la materia del tal libro en el libro 
de las materias de que arriba hicimos mencion y quiere decir que en 
aquel num éro vay an a buscar sus materias, el cuarto numéro que esta 
en cuadro |#95^| es el numéro que tiene de epitome tal auctor en el 
libro de los epitomes de que arriba hicimos mencion y dice que en el 


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278 


APPENDICE A 


epitome que tiene aquel numéro hallaran el epitome de tal auctor de 
manera que conforme â esta remision podra buscar y hallar todo lo que 
de aquel lo que de aquel libro quisiere saber porque si dice en el Indice 
Erasm i adagia seu proberbia. 2466 . 12Q10 . b . 1533 . [? 4 ? 4 l . 
1 3 1 30 1 quiere decir que en el numéro 2466 y en el numéro i2gio 
hallaran este libro en la libreria y que se imprimio en Basilea lo cual 
significa la . b . y el ano de 1.533 Y <l ue sus materias las hallaran en el 
libro de las materias en el numéro 1?4.?4| y que el epitome de tal libro 
lo hallaran en el libro de los epitomes en el numéro [?r ?o| y porque 
hay libros en la libreria que estan duplicados quiero deéir que los hay 
dos veces y que sus materias y epitomes a caso por no mirar se saca- 
ron dos veces ansi estos numéros estaran dos veces y quiere decir que 
tantas veces lo hallaran en la libreria o en las materias o en los epi¬ 
tomes conforme à la senal del numéro que estubiere duplicado y ansi 
veran que este libro que senalamos tiene dos numéros sublineados que 
quiere decir que dos veces lo hay en la libreria en aquellos numéros y 
tambien porque hay muchos libros que no tienen impresion ni aun 
estan sacadas las materias ni epitome de ellos no tendran mas de un 
numéro y este sera el de la libreria digo el viejo porque es bien advenir 
que hasta agora estaban los libros todos juntos y las ciencias mezcla- 
das y confusas y entonces tenian este numéro que llamamos viejo 
agora han se dividido por ciencias de manera que todos los libros de 
una ciencia estan por si y estos numéros que se tenian no pueden servir 
porque el que antes era 77 1 es agora primero pues haberles de quitar 
aquellos es gran inconveniente por razon de los epitomes y materias y 
tablas de ciencias y autores que todos refieren unos â otros debajo 
de aquellos numéros viejos y séria confundirlo todo pues para reme- 
diar esto hacese agora un suplemento el cual va por esta orden que 
sirvan los viejos para hallar los numéros nuevos de esta manera el 
primer libro que agora esta en la libreria era antes 77/ conforme à la 
cuenta vieja agora conforme à la nueva es primero pues hacese un 
numéral que tiene todos los numéros de los libros desde 1 hasta . 
15332 . y dicese en el 777 T. [fig. 76] que quiere decir que el que era 
antes setecientos y setenta y uno es agora primero de manera que visto 
el Indice el numéro viejo que antes ténia voy al suplemento y buscolo 
y aquel me guia al numéro que agora tiene diciendo 771 . 1 . y aun 
habra otro que diga al rebes poniendo el numéro nuevo primero y des¬ 
pues el viejo de esta manera [fig. 77] T. 77* para que por nuevo se halle 
el viejo y por el viejo el nuevo y fiie senalarlos de esta manera sublie- 
cando el nuevo por arriba y el viejo por abajo para que sepamos cual 
es el nuevo y cual el viejo tambien se advierta que los principios de los 
libros no tienen aquella diferencia de numéros que arriba digimos por¬ 
que basta que su autor los tenga porque el principio solamente sirve 
para buscar libros y este principio tambien lo pueden hallar por el 


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APPENDICE A 


279 


suplemento conforme â lo que arriba digimos tambien es bi(n que se 
sepa que porque muchas partes estos Indices estaban Inculcados y tan 
apretada la letra que no se podian escribir las obras que venian de 
nuevo fue necesario hacer un suplemento de las obras que no cabian 
en sulugar por la orden de alfabetica el cual esta en el cuerpo primero 
de los Indices al fin de el por la misma orden alfabetica y adonde 
quiera que hallaren algo tastado 6 esta senal en la margen. [fig. 78]. 
hase de entender que alli habian de estar otras obras pero porque no 
cabian que vayan al suplemento â la letra en que escomienza el autor o 
la obra y que alli lo hallaran como podran ver en la obra de San 
Hieronimo <5 en las de Erasmo o en otras muchas que hay con la tal 
senal o tastadas pues miren el provecho tan excesivo de estos Indices 
y juzguen el trabajo que se paso ansi en allegar tantos libros de tierras 
tan estranas y en tiempo de tantas guerres y disensiones como en 
registrarlos y dar esta orden tan maravillosa que tengo dicha para 
facilmente sin ningun trabajo se pueda hallar cualquier libro y hallaran 
ser obra hasta nuestros tiempos nunca vista y de muy maravilloso arti- 
ficio y Inmenso provecho y por tanto ser digna de inmortal fama y 
eterna loa y el autor digno de sempiterna gloria. 

Allende de estos dos Indices susodichos hay mas en la libreria un 
libro grande encuademado en tablas de madera y en enero Colorado el 
cual tiene un pedazo escrito de mano de letra menuda y muy buena el 
cual tambien es Indice de los libros no por orden alfabetica sino numé¬ 
ral quiero decir de los numéros que tienen los libros de la libreria de 
esta manera que escomienza por los numéros y dice [fig. 79] es tal 
libro y hizolo tal autor tiene tal principio y tal fin tiene taies epistolas 
y taies epigramas y tal impresion es en tal forma de libro costo tanto en 
tal parte de manera que se ponen alli todas las sehas de el tal libro y 
todo lo que es razon que de el se sepa para registrar lo y esto hizo 
desde el primer libro hasta el libro 4231 . y porque despues evicieron 
los libros en gran cantidad no se pudo llebar adelante y dejose de 
escribir mas salvo que se prosiguio por los numéros solamente hasta 
el postrero que esta en la libreria y ansi todos los mas de el son numé¬ 
ros y papel blanco, servia esto para el comprar de los libros para saber 
lo que trae de menos 6 demas el libro nuevo y para que si acaso se 
perdiese 6 se hurtase un libro se pudiese saber que libro era para que 
se tornase luego a comprar y esto muy facilmente se podra saber por 
esta orden porque viendo que faltaba un libro que ténia por numéro. 
3213 . iban à este libro al tal numéro y alli les decia todas las parti- 
cularidades de el tal libro como esta dicho y de alli se ponia en memo- 
ria para haberse de comprar lo cual no se podia saber por los otros 
Indices por que van por orden alfabetica de los autores y este va por 
orden numéral de los libros y aunque no estaban registrados alli como 
dicho tengo mas de hasta 4231 y lo demas solamente los numéros 


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2 &> 


APPENDICE A 


habiase dado orden coitao se pudiese saber por solo el numéro que 
libro era con ciertos numéros de letra menuda que referia las columnas 
de los otros dos Indices de esta manera que esta .4232. y luego esta. 
175. que quiere decir que vayan al Indice y en la columna .175. 
hallaran aquel pumero 4232 y por aquel numéro sacaran que libro es 
aquel pero que esto se estaba haciendo y no se acabo y hay ya otros 
numéros nuevos y se ha de dar nueva orden para lo saber porque es 
muy necesario para la libreria no se expecificara aqui mas aun quien lo 
quisiere saber o enquirir facilmente podra por esta orden, hay mas en 
este libro el suplemento que agora se hace de nuevo para los libros 
por orden numéral conforme â la orden que arriba dije en los Indices 
de la libreria pues este libro no dejaba de llebar maravilloso artificio 
para el provecho de la libreria. 

Hay mas otros cinco libros de cuarto pliego cosidos en pergamino 
escritos y escritos de mano de razonable letra en los cuales estan todos 
los nombres de los autores y de obras o libros que no se sabe su autor 
y tiene nombres propios todo por orden alfabetica con los numéros 
que tienen en la libreria conforme al numéro viejo que agora endereza 
al nuevo y tambien tiene el numéro del epitome y de las materias y el 
nombre del lugar donde se imprimio y el grandor del libro todo con 
las senales y abrebiaturas que estas cosas tienen conforme â lo que 
digimos en los indices de la libreria el que lo quisiere saber recurrira 
é lo que alli digimos o a la primera o segunda hoja, de un libro de 
estos cinco que alli hallara todo lo que se puede saber de ello escrito. 

Hay mas otro sesto libro pequeno de la misma manera que estos el 
cual es suplemento de estos cinco quiero decir que los autores que no 
hallaren en su lugar los hallaran en este suplemento en su letra porque 
tambien va por orden alfabetica y fue la causa la que dije en los Indices 
que como en muchas partes de los Indices no cupiesen los autores o 
obras que de nuevo venian fue necesario hacer un suplemento en ellos 
y una senal. que lo refiriese adonde se habian de hallar y ansi se hizo 
como dije pero como esto cinco libros se trasladaron de los Indices 
los que los trasladaron no sabian el aviso o no advirtieron en el y ansi 
aunque hallaban la senal (o tastado) algo no lo iban â buscar para lo 
poner alli en su lugar y ansi fue necesario trasladar tambien el suple¬ 
mento de los Indices y ansi se traslado en este sesto volumen que dije 
por la misma orden alfabetica adonde se hallaran todos los autores y 
obras que en los cinco feltan y asi hallaran que faltan en ellos las obras 
de San Hieronimo pero hallarlas han en el suplemento en la H. hase 
de advertir que en el suplemento de los Indices hay algunos autores 
los cuales no van por la orden alfabetica si no estan ai fin cada uno 
por si, ansi como son Erâsmo. Luciano, Santo Tomâs. Sinforiano. 
obras de nuestra Senora. Obras de musica y ansi otros los cuales 
tambien estan aqui en este suplemento de la misma manera y ansi las 


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I 


* 


APPENDICE A 281 

obras de Galeno no las hallaran en su lugar ni en el suplemento sino 
aparté al fin del suplemento y ansi de los demas y aun este suplemento 
no esta acabado de sacar y aun esta mal sacado porque muchas obras 
que estan en el otro suplemento no estan en este porque como era 
cosa muy ardua dejabalo Don Hernando mi Senor a un moso que lo 
hiciere y el enganose y pasaba algunas obras que pensaba que eran 
principios de los libros y dejabalas y otros principios de los libros pen¬ 
saba que eran obras y. ponialos, base todo de rebeer y corregir. Estos 
cinco libros con el sesto que es el suplemento de los que habian de 
servir para la tabla de autores que se hacia y por eso esta entre autor 
y autor algo blanco para que alli se habia de poner lo demas y por e$p 
tambien no estan escritos mas de por una haz porque se habian de 
coriar y poner por orden numéral o de ciencias como los otros que 
arriba dije estan pero ya no serviran sino por Indice de los autores 
solamente y no de principios como los Indices generales que lo tienen 
todo y si los Indices se llevaren para comprar libros quedaran estos en 
la libreria para hallar los autores que quisieren buscar. 

Hay mas un libro de cuarto de pliego escrito de mano encuadernado 
en pergamino blanco à la luenga a manera de libros de musica el cual 
era para Indice de autores y ciencias y tenian ciertos numéros que 
refieren las materias pero porque se hace ya de otra manera paresce 
que este no servira ni es de provecho como esta escrito en el mismo 
libro de letra del Senor Don Hernando que esta en gloria en que dice 
que no sera de provecho. 

Como dije arriba todo el intento de Don Hernando mi Senor era 
facilitar las ciencias y ansi quiso hacer un bocabulario sacado de todos 
los otros la medula y lo mejor de ellos y ansi los comenzo â hacer y 
dejo en la libreria un libro. 

, Grande de pliego de papel escrito de mano de letra suya cosido en 
pergamino blanco y tiene muy grandes margenes el cual es Diccionario 
o Bocabulario por orden alfabetica y no tiene mas de la . fl. y un poco 
de la .b. y en el se especifican todos los significadosque una.diccion 
tiene y que autores la usan y que partes trayendo aHi las autoridades el 
cual puera de mucho provecho si se acabara como lo demas pero la 
muerte envidiosa de nuestro provecho no lo dejo llegar mas de frasta 
la . b. las margenes que tiene en blanco eran para en hallando alguna 
autoridad que hiciese al proposito para algun bocablo ponerla alli tiene 
al principio una tabla alfabetica de algunas dicciones que en el estan 
con su numéro que remite a las planas adonde se trata de la tal diccion 
o vocablo y cada hoja tiene dos numéros en cada plana el suyo es obra 
de gran provecho y que demuestra haber visto mucho el que la hizo. 

Hay mas otro librç grande de pliego escrito de mano encuadernado 
en pergamino blanco el cual es memorial de libros desde el numéro . 
935. hasta 256a los cuales el Senor Don Hernando que esta en gloria 


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282 


APPENDICE A 


compro en Venecia y lo enviaba aca â su libreria y temiendo lo que fue 
quedabale a el este memorial de ellos en su poder el cual estaba el 
nombre del autor que compuso el libro o de la obra sino ténia autor y 
el principio que ténia Y el fin y los prologos y epistolas y epigramas 
y la impresion y grandor y adonde se habia comprado y lo que habia 
costado pero estos libros con muchos dibujos y pinturas muy escelen- 
tes se perdieron en una carraca que se anego y que este memorial de 
ellos el cual servira para saber si estos libros se han comprado o no 
porque a la verdad muchos de estos se créé haberse tornado a comprar 
la manera que se ha de tener es que se mirara el nombre del autor o de 
la obra que se qiiisiere buscar y veran si esta en el Indice y si alli lo 
hallan estan comprado entonces tomaran el numéro que el tal libro 
tiene en la libreria y ponerselo han en la margen de este libro en el 
autor que alla hay puesto en un cuadro que es senal que aquel libro 
que tiene aquel numéro con aquel cuadro esta ya comprado y tiene en 
la libreria aquel numéro que esta dentro del cuadro y que el numéro 
que el tiene encima no vale nada porque se perdio y sucedio otro en su 
lugar y de esta manera pasandolo todo el que no tubiere esta susodicha 
senal no estara comprado abrase de tornar a comprar y ponerlos han 
todos en una memoria para que se compren y despues ponerlos han el 
numéro que. les viniere porque como dicho tengo el numéro que en 
este libro tienen no sirve de nada por que en su lugar se han puesto 
otros. 

Hay mas dos libros muy grandes de marca real que llaman encuader- 
nado en tablas de madera y cuero Colorado el uno de ellos no tiene 
escritura sino rayas y numéros, el otro tiene algo escrito con los mis- 
mos numéros rayas y senales estos habian de ser Indices muy generales 
de todo lo que hasta agora esta escrito puesto en brevedad con sus 
letras y senales para poderse hallar conforme a una instruccion que 
hay de ello que agora tiene el Senor licenciado Marcos Felipe pero ya 
no seran de provecho sino resucita otro Don Hernando porque es obra 
que requiere mucha generalidad digo saber mucho y haber visto mucho 
y gran memoria y ingenio y largo y mucho trabajo y gasto y al que 
todo ténia llebolo la muerte por nos privar de tan gran provecho como 
de esto redundaria y nuestros pecados nos lo quitaron. 

Hay mas très libros de pliego pequenos que estan todos atados jun- 
tos escritos de mano cosidos en pergamino viejo los cuales no son de 
provecho porque lo que ellos tienen es de cuando se escomenzarron a 
comprar los libros y esta ya en otras partes trasladado especialmente 
en el Indice que dije que iba por la orden de los numéros. 

Estas son las obras que Don Hernando Colon mi Senor dejo esco- 
menzadas que estan agora en la libreria sin otras muchas que dijo de 
las escomenzadas y de las acabadas y aun no esta registradas plega 
nuestro Senor de le dar la gloria por el trabajo que por aumentar las 



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APPENDICE A 


283 


1 et ras tomo para el provecho comun y a nosotros darnos gracia con 
que lo sirvamos y nos demos à virtud egercitando estos libros y 
rogando a Dios por el anima de quien tanto bien nos dejo y de sus 
predecesores y despues nos de gloria. Amen. 


SIGNES EMPLOYÉS PAR FERNAND COLOMB POUR LES CATALOGUES 

DE SA BIBLIOTHÈQUE. 


□ <D<D 


I 2 3 


8 


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20 


■ÆB =043)0 CD €B 4O 40CJ4CE1 


24 


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72 73 74 


75 


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APPENDICE B 

MEMORIAL DE D. FERNANDO ÀL EMPERADOR SOBRE 
. LA CONSERVACION DE LA BIBLIOTECA 1 

S. C. C. M. 


D. Fernando Colon besa los Reales pies y manos de V. M. porque 
filé servido de le hazer raerced que su peticion sobre lo tocante à la 
perpetuidad de la Libreria se pusiesse para la Consulta : y porque à V. 
M. conste de los buenos efectos que de ella tienen de résulta^ 

Dice que el i.° seré que aya.cierto lugar en los Reinos de V. M. é do 
se recojan todos los Libros y de todas las lenguas y facultades que se 
podrén por la Christiandad y aun fuera de ella hallar. Lo quai hasta oi 
no se sabe que Principe aya mandado hacer : porque una cosa es 
instituir Libreria de lo que en sus tiempos se halla, como algunos han 
hecho ; y otra es dqr ôrden como para siempre se biisquen y alleguen 
lçs que de nuevo sobrevinieren. 

Lo a.» es, que demàs de estar los Libros Juntos para que no se pierda 
la memoria de tan notables varones como se desvelaron para nuestro 
bien, segun de muchos estâ ya perdida, de cuya copia é posession 
pudiera resultar certitumbre y sosiego para en las cosas que tocan d 
la Religion y al govierno de la Repûblica , assi mesmo servirân para 
beneficio comun y para que aya refugio donde los Letrados puedan 
recurrir à qualquier duda que se Tes ofreciere. 

Lo 3.» es que en todas partes aya de los susodichos autores notitia : 
el dicho D. Hernando Colon juntamente con los Ministros y personas 
de letras que consigo para ello tiene, reduce â 6rden alfabetico todos 

1. Copié d'sprèt le Codez 55. • 254. • 30 de U Bibliotecft Colombine. 


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APPENDICE B 


285 


los autores que à avido, y se prosigue y proseguira en los que oviere, 
diciendo : tal autor compuso tal y tal libro, poniendo todas las obras 
que oviere hecho, assi mesmo por orden alfabetico, para que con mas 
facilidad sean halladas las obras y sus autores. 

Lo 4. 0 es que hacen otro Libro diviso por titulos de las ciencias 
generales, como es, Theologia, jus Cdnonicum , Jus civile , etc. y en 
cada titulo de estos pone por orden alfabetico todas las especies 6 indi- 
viduos que tiene aquella ciencia expressando los Libros que ay escritos 
en ella, como si es en derecho, dira : Sobre el titulo de Summa Tri- 
nitate et Fide Catholica escrivio fulano y fulano, y sobre tal Ley hizo 
una Repeticion fulano y un Tratado fulano, etc. y assi se hace en todos 
los miembros de las otras ciencias, como séria decir : Sobre los libros 
de Anima , de Aristoteles escribid fülano y fulano : y sobre Job escrive 
fulano y fulano. 

Lo 5.° es que para que aya mas noticia de lo que los taies Libros 
tratan, hace otro libro en que se dize y refiere la summa y sustancia 
de lo que cada libro contiene que en efecto es un epitome 6 argumento 
del tal Libro, por manera que con leer aquel epitome 6 argumento 
conoce quien lo lee si aquel libro satisfaze À su proposito para aver de 
buscallo ü de leello todo, 6 si le basta y satisfaze aquella breve rela- 
cion, pues no puede leer toda la multitud de libros que en cada ciencia 
ay escritos. 

Lo 6 .* es que porque ay personas que para leer publicamente 6 
para componer obras querrian tener quien les enderezasse 6 predicar 6 
les propusiesse las materias de que piensan de tratar y no tienen noti¬ 
cia de los lugares do lo podrian hallar : se hace otro Libro de Propo- 
siciones ordenadas por el alfabeto segun la diversidad de las materias, 
en que dice : Sobre tal cosa escrive fùlano esto en tal parte, y fulano 
esto en tal, y assi se ponen todos los autores que de aquello hablan 
con senal que dénoté si la tratan breve o argamente : el quai Libro 
sera general para todas las ciencias y facultades como para muchos de 
derecho lo es el Bertachino. 

De estos quatro generos de Lib/os es muy gran parte hecha, porque 
los dos primeros se sacan ya en limpio, y los dos postreros que son de 
los Epitomes 6 de las Proposiciones 6 materias estan sacadas de mas 
de 3,500 Libros en 15 anos à que en ello se entiende : y este mesmo 
exercicio an de tener las personas, para cuyo sustentamiento y para 
allegar los Libros nuevos suplica el dicho D. Hemando por la merced 
en su peticion contenida. Por manera que con el tiempo vemà esta 
Libreria no solo & tener todos los Libros que se pudieren aver; pero 
todo lo que en ellos ay estara en otros Libros reducido à orden alfa¬ 
betico segun es dicho, à efecto que facilmente cada quai sea instruido 
de lo que saber quisiere. 

Y pues que estas son obras que assi en general no se hallan hechas. 


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a86 


APPENDICE B 


y son de calidad de que N. S. y. V. M. seran tan servidos y la Repü- 
blica Christiana aprovechada : suplica el dicho D. Hernando à V. M. 
que atento al buen fin à que se enderezan, y que es criado de V. M. el 
que lo procura, y que no dessea que de sus servicios y de quanto su 
padre le dexo, quede otra memoria ni mayorazgo, sino que esto sea 
hecho con la merced y favor de V. M. sea servido de acetar la merced 
que para ello suplica de la perpetuidad de los 500 pesos que para ayuda 
de lo susodicho de por vida se le hace merced, pues à V. M. como à 
Principe y Emperador compete ayudar y favorecer y ser acompanado 
de las letras juntamente con las armas segun que sus claros Predeces- 
sores en la compilacion de Sus Leyes lo testifican. 



1 


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APPENDICE C 


CARTA NOTABLE DIRIGIDA A D. LUIS COLON SOBRE 
EL FALLECIMIENTO DE SU TIO D. HERNANDO 1 * 3 


Muy ilustre Senor : 


Senor : V. Senoria sabré que el sébado * à 9 dias de julio é las 8 del 
dia», fallecid el bienaventurado D. Hemando Colon vtro. tio : V. 
Senoria no reciba pena de su muerte, sino haya placer, porque fué tal 
su acabamiento corao de un apôstol. Circuenta dias éntes que muriese 
supo que habia de morir con su gran saber, y llamô à sus criados, y les 
dixo que poco habia de estar con ellos en este mundo. Hizo inventario 
de todos sus bienes hasta de las baxillas de peltre, y todo lo aprecid en 
su valor, y de todo dexd por heredero é V. Senoria, as! de muebles 
corao de plata, como de tapicerla, corao de todo lo demés. 

Hereddle tambien de 15,370 libros condicionalmente que V. Senoria 
dé cada ano 100,000 mrs. para reparo dellos, y de una persona que 
tenga cargo dellos y de limpiarlos. Dexale aquella casa y aquella huerta 
à V. senoria horra y libre salvo con esta condicion de estos 100,000 
mrs. y rogaba à Ntro. Senor que le pusiese en el corazon é mi Sra. la 
Virreyna que acetase la herencia, como tutora y curadora de V. Seno¬ 
ria. Lo que queda de deuda, dice que debe quento y medio y que é él 


I. L* manuscrit de U Colombina porte le titre suivent : Ctrla d» Srrilla tserita por julio i» 

/ 539 a D. Luit Colon, Al mirant» d» la India» tobrino d» D. Ftmando Colon y su ktrtdtro, sobr» 
IM mutrts tjtmplar y varias dtptndencias. Estaba »n podtr d» Argot» d* Molina y koy la titn» D. 
Bartolomi P*r*\ Navarro, 34 d* »sta eiudad. Traslados» tn 18 d» junio d» / 6 q 3 , et se trouve 
dans les Varios in-4*, non catalogués. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans la 
CoUccion d» documtntos intditos, vol. XVI, p. 479, mais avec quelques erreurs. 

3. Ce samedi fut le 9. 

3. Les déclarations de l'exécuteur testamentaire portent que ce fut antre midi et una haure. 


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288 


APPENDICE C 


le deben dos quentos. Dexd por albaceas y testamentarios dos genoreses 
desta ciudad, los quales tienen los bienes en su poder hasta que mi 
senora enbie quien lôs tenga à su mandado. 

Asi, Senor, que lo que quedd es muy rica tapiceria, la quai comprd 
ahora dos anos en 2,000 ducados, y muy buenos guadameciles y dos 
areas de plata muy buena, y otras muchas cosas de muebles de casa, y 
mucha ropa blanca, y aquella casa en que estuvo el duque de Médina, 
ahora un ano él y la Duquesa; y despues que se fueron le embid à rogar 
con un secretario suyo, que le darfa por ella seis quentos; y embidle 
à decir que aunque le diesen diez, porque queria que quedase memoria 
de los Colones. 

Senor : Por no ser prolixo no quiero escribir mas de este paso; y es, 
que dos horas éntes que muriese demandd un plato de tierra, y truxe- 
ronlo, que no sabian para que la queria, y mandd que se la echasen en 
el rostro ; y pensando que no ténia sentido, haefan que se la echaban, 
y no le echaban .ninguna; y enojdse, y metid la raano en el plato, y 
hinchd el puno, y echosela encima del rostro y de los ojos, diciendo en 
latin : Recognosce homo, quia pulvis es, et in cinerem reverteris, y 
alzando las manos al cielo diciendo : Te Deum laudamus , did el espf- 
ritu â Dios. 

El se fué é la gloria; y por tal muèrte, y tal hombre no es de Jlorar. 
Despues que supo su muerte did de corner é trenta y très'pobres y él 
mismo les sirvid & la mesa. Manddse enterrar en la iglesia mayor, cabe 
la Senora de los Remedios en medio de la iglesia, y mandd que llevasen 
mas de dos hachas con él, y el conde mandd que llevasen seis ; y mandd ' 
que ninguno truxese luto, por él, y mandd que les diesen becas de pano. 


SPÉCIMEN DES NOTES AJOUTÉES PAR FERNAND COLOMB 
A TOUS LES LIVRES DÉ' SA BIBLIOTHÈQUE. 



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APPENDICE D 


CONTRAT POUR CONSTRUIRE UNE FAÇADE EN MARBRE 
DESTINÉE A LA MAISON DE FERNAND COLOMB 

(Voir, supra , page 29.) 


t 

N oy Antonio Maria de Carona del Vescovado di Como et Antonio 
de Lanzio del medesmo Vescovado di Como che havemo da fare 
inseme et de man comune in solidum et luno per laltro una porta di 
marmoro biancho et quatro fenestre de una medesma forma tute quatro 
la qualle porta et fenestre hano daesserde la grandessa et opéra emanifa- 
tura che habiamo datto dessignato de la nostra mano in uno cartono al 
signor. Dum [sic] Fernando colon spagnollo che é quello che comanda 
a fare la dicta opéra. — Et se intende che il architrave ha da essere de 
uno pesso de voda da unalchova fino a l’altra integro et il freixo de la 
medesma porta intrego de la una lezena a l’altra al modo che intre uno 
poco sotto la lezena et il cornixon ha da essere di doy pesi al traverso 
cioé che ciascaduno pesso vada integro da una lezena a l’altra in modo 
che del gosolador fino al preixo ha de esser de altro pesso : et simil- 
mente li doy pilastri hano da esser de uno pesso ciaschaduno et li 
membreti che vano de una batuda et de laltra anno da esser hanchora 
intreghi de uno pesso et sotto la baxa et il capitello dri dicti pilastri che 
anno da esser ognuno da parte de uno pesso et similmente i piedistalli 
hanno da esser de uno pesso ciascheduno et il scalino che va de uno 
piedestallo a laltro ha da esser de uno pesso et quello che anderâ sotto 
i piedestalli ha da esser de unô altro pesso et le lezene siano facte a 
cartabon che non se cognosseno le iunture in tal modo che l’architrave 
sian de uno pesso et il frixo de uno altro et cossi ha da esser quello 
che va sopra li membretti de sora. Et il scutto ha da esser de uno pesso 
et ciaschadun dalfino de uno altro pesso in modo che quello che va 
sopra il cornixone et tuto di tre pessi et in ciaschaduno pilastro va un 
tondo in mezzo et doy mezi tondi ai fin li quali hanno da esser di 

«9 


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290 


APPENDICE D 


marmoro amachiato che sia del piü bello che se troverâ e y capiteli 
de li pilastri averano le foglie antique cossi bone quanto sono quelle de 
la porta del marcheyze de Tariffa et avanzi meglio che peglio et sopra 
de le foglie di sopra haverano la manifattura che a il capitello de la 
marcheize de Aiamonte in modo che averâ uno frixerolo et di soprà 
uno ovo como lo a quello fuxo dicto che è fato per la marcheize et la 
testa che va in mezo del frixo ha da essere de lo marmoro del medesmo 
frixo et la grossessa del membreto de la parte de la banda di drento 
ha da esser de uno parmo et de la banda di fora del muro ha da avan- 
zar fora del muro quatro dia a da intrar dentro del muro et li pi- 
làstri hànô de sàlir fôrà dey membretti che àfferràn il murô che ha da 
essere lo sufficiente secondo la magnitudine de li pessi. — Quanto â le 
fenestre se disciarra che li duy pilastri de quelle hano da essere de uno 
pesso per uno cioé da lo membreto alto fino alla baxa et il membreto 
di sopra a dicti pilastri ha da essere tutto de una banda alatra de uno 
pesso et lo medesmo se intende del freixio et il cornixon potrâ essere 
de uno pesso o veramente de doy de altessa cioé che ciaschaduno pesso 
vada de longo integro dal fine de una cornixe alatra et le cartelle con 
li vaxi di fiorimento hano da esser trey pessi et li tôndi et mezi tôndi 
hànô dà esser di marmoro amachiato bono et le medàglie bône de 
homini sensa barba. — Quanto a la magnitudine se intende che la 
porta et fenestre hano da esser de tanti parmi quanti pigliàno de 
li ponti che sono fatti intornô al dicto carton et intorno a la portà 
intendendo che la quantité de uno ponto é laltro é uno palmo de 
la misura del dicto Dum Fernando Colon la quai misura del suo palmo 
la a posta intra doe linee che sono in sulo dicto carton del quai dicto 
carton et palmo noy habiamo pigliato une ritrato tanto quanto ne basta 
per intender tutto lo supradicto perché lo original designo e carton 
resta con il dicto Dum Fernando et per noi maistri supradicti viso et 
soscripto. — Quanto al tempo et prexio de le dicte opéré se dischiara 
che per tuta la porta et le quatro fenestre fornite ad ogni perfectione 
secondo la quallitâ del designo et quello che di sopra sta dischiarato et 
secondo la raxone de bona raaistria ne a de pagar duxento e trenta 
ducatti de oro in oro o la suâ valuta in questo modo che di présente 
ne a datto et confessiamo havere receputo trenta ducati doro et noy 
habiamo ad aver le due fenestre fornite et intégré in fra seg meixi pro- 
ximi futuri et se habiandoli datto le due fenestre et essendo contento se 
vorrâ che mettamo mano a le altre due fenestre ne a de donar altri 
trenta ducati doro et noy li habiamo da dare in li altri sey raeixy le 
altre due fenestre compite et fornite et dopo che haré receputo le altre 
due fenestre e serâ de quelle contento e de la nostra opéra ne a de donar 
sinquanta et sey ducati doro per principio de pago de la porta et 
quando la dicta porta serâ a mezo facta ne a de donar altri cinquanta 
et sei ducati et fornita che sia et in tuta perfectione a da pagar lo resto 


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APPENDICE D 


agi 


che mancha per adempir il numéro de li dicti ducento e trenta ducati 
doro che serano sinquanta et octo ducati: la qualle dicta porta, noy 
habiamo a dare facta et fornita et integra ad ogni perfectione et simil- 
mente le' fenestre de marmoro de Carrara cossi bono quanto é quello 
de che habiamo facto la sepoltura del marcheize de Aiamon et che per 
intendere cossi bon marmoro et bona opéra ben facta a la bontâ che si 
dimostra in nel dessigno del dicto carton che noy habiamo de star al 
sacramento et depositione de mess. Nicolao de Grimaldis con doy 
maistri de la nostra arte che non siano partialli a la nostra parte ne a 
laltra. — Item si dischiara che la ditta porta la habiamo da fare et fornire 
et consignare al dicto Dum Fernando dentro da octo meyxi li quali se 
anno de numerar dal yorno che ne pagera il primo terso cioé li dicti 
cinquanta et sey ducati in modo che se domani ne donasse li dicti 
primi sinquanta et sey ducati del primo terso le donaremo infra octo 
meixi proximi futuri la dicta porta. 

(In Not°. Carona et LANzo^acte du 10 septembre 1529, 
conservé aux Archives tabellionnaires de Gênes. ) 


Nous ne savons si cette belle façade fut en effet sculptée et ensuite 
érigée à Séville. Le contrat est du 10 septembre 1529, et porte que le 
tout devra être achevé dans les huit mois. Fernand Colomb vécut encore 
dix ans, et comme une certaine somme fut payée d’avance, on est fondé 
à croire que ces embellissements ne restèrent pas à l’état de projet. En 
tout cas, il n’en reste ni trace ni souvenance à Séville, et le dessin de la 
demeure de Fernand Colomb, tel qu’on le remarque dans la vue cavalière 
placée en tête du présent ouvrage, vue qui fut dessinée sur place par 
Hœfnagel, ne présente rien de monumental. 


I 


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APPENDICE E 


DES DOCUMENTS MANUSCRITS CONCERNANT L’HISTOIRE 
DE L’IMPRIMERIE PARISIENNE AU XVI* SIÈCLE 


I l ne nous semble pas que pendant les cinquante années qui suivirent 
l’introduction de l’imprimerie à Paris, l’on songeât à établir une dis¬ 
tinction entre les imprimeurs et les libraires. Ces derniers, tout le monde 
le sait, étaient les successeurs et héritiers directs des anciens librarii , 
marchands de livres et copistes attachés à l’Université, laquelle seule 
avait le droit de les créer, en vertu d'une délégation de l’autorité royale*. 
Les libraires jouissaient en conséquence de tous les privilèges accordés 
aux membres de l’Université, privilèges souvent confirmés par les Valois. 
Aussi les libraires ne laissèrent-ils jamais passer l’occasion de revendi¬ 
quer cette haute protection. En 1618, en 1650, en 1686, en 1703, 
en 1725* et jusqu'à la Révolution, chaque fois que les règlements pour 
leur art ou leur commerce étaient l’objet d’ordonnances vérifiées en par¬ 
lement, on voit les libraires et les imprimeurs rappeler avec un juste 
orgueil 0 qu’ils seront toujours censés et réputés du corps et des sup¬ 
pôts de l'Université et du tout distingués et séparés des arts méca¬ 
niques. » 

Dès 1323 •, les libraires se trouvaient divisés en trois catégories com¬ 
prenant : les deux ou les quatre grands-libraires-jurés, les libraires-jurés 


l. ■ Que jaçoit quç par lot Privilèges par nos Prédécesseurs & Noua a noftre Fille, l'Uni Ter- 
•ité de Paris, et non a autre compete et appartient de mettre & instituer tous les libraires vendans 
& achetans livres, soient en francois ou en latin en nostre dite ville de Paris, s Ordonnances du 
Rois de France de la troisième Race . Paris, 1777 » io-fol., XII, 340. 

3. Saugrain, Code de la librairie et imprimerie de Parie. Paris, 1744, in-ia; voir les pièces 
ou résumes d’édits sous ces dates. 

3. Actes concernant le pouvoir & la direction de fVniversiti de Parie, eur lu Eecriuains du 
Livrée, & les Imprimeurs gui leurs ont succédé : Comme aussi eur les libraires, Relieurs, 6 
Enlumineurs. In-4*, s. 1 . n. d., ni titre séparé. 44 pp.Æe livre était déjà d’une insigne rareté en 
1694, du temps de Cheviluer. 11 existe en double à la Bibl. nation., 4*. F. 3. 187801 1879. 
C'est la collection que nous citerons dorénavant sous le titre de Recueil. 


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APPENDICE E 


293 


et les libraires non jurés. Ces derniers n’étaient que des bouquinistes 
tolérés dont on ne fixait pas le nombre. Quant aux libraires-jurés, c’est- 
à-dire les libraires tenant boutique et qui ayant prêté serment entre 
les mains du recteur de l’Université, jouissaient d’avantages particuliers, 
leur nombre n’est jamais donné qu’incidemment, et nous n’avons pas 
découvert d’acte spécial le fixant à aucune époque. 

En 1323, il y avait vingt-six libraires, dont deux femmes*. En 1448 
et jusqu’après l’édit de Charles VIII d'avril 1485*, ils furent réduits à 
vingt-quatre. Louis XII, dans sa belle ordonnance du 9 avril 1513, les 
porte à trente*. François I ,r , par ses lettres patentes du 20 février 1534, 
ordonne qu’on lui soumette une liste de vingt-quatre a personnages bien 
qualifiés I. * 3 4 5 6 », sur laquelle il en choisira douze qui seuls auront le droit 
d’imprimer à Paris. Dans le grand édit du 31 août 1539, ce prince semble 
être revenu à de meilleurs sentiments, car il mentionne « ses bien-amez 
les trente maistres imprymeurs * ». 

L'Université choisissait les quatre grands-libraires-jurés •;—à l’in¬ 
verse des corporations de métiers, associations dont les chefs étaient élus, 
au moins dans l’origine, par tous ceux qui en faisaient partie. Ces chefs 
furent remplacés implicitement, par l'édit de mai 1571, et définitivement 
en 1618-par la création d'un syndic et d’adjoints 7 8 . Telle serait l’origine 
de ce qu’on appela la Chambre syndicale ; sorte de guilde, dont nous 
n’avons pu trouver le véritable acte de fondation, même dans Saugrain *. 

Les documents du demi-siècle qui suivit l’introduction de l’impri¬ 
merie en France, visent toujours en bloc les libraires 9 , les relieurs, 
les enlumineurs, les écrivains-jurés et les parcheminiers. La première 
fois-que les imprimeurs sont cités séparément, c’est dans les lettres 
patentes du 26 février 1534, n’annulant pas, comme certains auteurs 
le disent, mais laissant en suspens et surséance l’abominable édit du 


I. Recueil, p. 2 . 

3. Ordonnances des rois de France, Paris, 1723-1849, in-fol., XIX, 545. 

3. Ordonnances des rois de France, XXI, 511. 

4. Chapelet. Études sur la Typographie. Paris, 1837, in-8 # , roi. I (le seul paru), p. 35. 

5. Ibidem, p. 41 . 

6. Chevxllier, Origine de rimprimerie de Paris, Paria, 1694, in-4% chap. III, p. 334, pour 

tout ce qui concerne cette organisation. 

7. Pour les controyerees qui s'élevèrent à cette occasion et un résumé de pièces, voir le curieux 
Mémoire pour T Université de Paris contre certains prétendus règlements de Cannée 1686, touchant 
les Imprimeurs, Relieurs et Libraires. In-4 9 , s. 1 . n. d., de 18 pp., et de 8 pp. pour les Griefs. 

8. Félibien, Hist. de Paris, II, 865, dit: • Depuis l'an 1618, la librairie et imprimerie de 
Paris est érigée en communauté sous l'autorité du roy & des magistrat^ à qui S. M. en a confié 
la police et la direction. » Félibien, qui ne paraît pas avoir consulté d'autre auteur sur ce sujet 
que Chevillier, fait erreur, à notre sens, et prend pour un fait accompli ce qui fut seulement 
une tentative, au moins en ce qui se rapporte au désir de Louis XIII, de priver l'Université du 
droit de contrôle sur les libraires et les imprimeurs. 

9. Les relieurs et les doreurs ne furent séparés des libraires que par l'édit d'août 1686. Quant 
aux parcheminiers, ils formèrent une corporation distincte dès l'ordonnance de François l« r de 
1545. Ni les uns ni les autres, naturellement, ne figurent dans le fameux Livre des métiers, 
d'Éstienne Boileau. 


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2 94 


APPENDICE E 


13 janvier précédent, par lequel François I» avait « prohibé et défendu 
que nul n’eust dès lors en avant à imprimer aulcuns livres en son 
royaulme sous peine de la hart. » 

Quoi qu’il en soit, rien ne prouve que les libraires n’eussent pas le 
droit d’être imprimeurs ou qu’il leur fallut une autorisation spéciale à 
cet effet. Les libraires s’associaient avec des maîtres typographes qui 
eux-mêmes faisaient le commerce de la librairie; ce qui n’empêchait pas 
les libraires d’établir des presses lorsqu’ils y trouvaient leur profit. 
Aussi pourrions-nous citer nombre d’exemples de libraires devenus 
imprimeurs. Parfois, à ces professions ils joignaient celle de relieurs, 
comme Eustace et Roffet, ou de papetier, comme Symon Troude. 

Les rapports étroits qui existèrent pendant quatre siècles entre les 
libraires et l’Université permettaient de supposer que les archives de la 
Sorbonne recélaient encore des documents inédits. Nous n’ignorions 
pas que les pièces principales concernant l’histoire ancienne de la librai¬ 
rie à Paris se trouvent dans le recueil que l'Université fit publier en 
165a 1 * 3 ; aussi le but de nos recherches fut-il surtout de retrouver la 
quatrième partie de l’inventaire des documents conservés au Collège de 
Navarre en 1623, renfermant un chapitre intitulé : Des Libraires Appré~ 
tiateurs Jure\ et Enlumineurs. Nous espérions rencontrer dans les 
liasses quelque liste ancienne, voire des nominations de libraires-jurés, 
et peut-être de ces renseignements consignés à l’époque sans que le 
greffier y attachât de l’importance, mais qui deviennent souvent un 
indice précieux pour le critique à la recherche de faits individuels. Le 
silence de Du Boullay • et les réticences de Chevillier à cet égard, n'étaient 
pas de nature à nous décourager. Même pour les documents importants, 
ces deux érudits, l’un greffier et historiographe de l’Université, l'autre 
bibliothécaire de la maison de Sorbonne, en n’étendant pas les recherches 
hors des archives dont ils avaient la garde, laissèrent à d’autres la bonne 
fortune de découvrir des pièces qui eussent occupé la première place 
dans leurs laborieuses compilations. Car, fait curieux, les lettres de 
naturalité accordées à Gering par Louis XI en février 1474, les fameux 
édits des 13 février 1534 et 31 août 1539 ainsi que les lettres de com¬ 
mission pour exécuter cette dernière ordonnance, ne furent publiés 
qu’en 1837, par Crapelet 4 , bien que le grand recueil d'Isambert fut à 
peine terminé •. Pour les privilèges d’imprimer, si rares d’ailleurs au 

I. Supra, p. 39a, note 3. 

a. Historia universitatis parisiensis ; Paris, 1665-73, in-folio. 

3 . Études sur la Typographie, p. 34, 41. Sauorain ne donne que des extraite de l'édit de 1539. 

4. Recueil général des lois françaises . Parie, 1833-33, in-8®, 39 yole. Noue n’aToas trouvé de 
piicee intéressante» que dane lee vole. XII, XIII, XIV, XVI, XIX, notamment le réglement pour 
les fondeure de caractèree (XII, 767) et, bien que pour une date poetérieure, lee etatute de 1 a 
confrérie pour 1583 et 1618 (XIV, 513, XVI, 117). Le tome IV du grand recueil d'ordonnances 
dit de Fontanion, Parie, 1611, in-fol., ne contient que lee édite dee 38 décembre 1541, Il sep¬ 
tembre 1544 et mai 1571. Ce dernier est célébré sous le titre d'Èdit de Charles IX. 


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APPENDICE B 


295 


commencement du seizième siècle, nous avions lieu de supposer qu’ils 
étaient gardés au Châtelet, et peut-être en retrouverait-on dans les 
archives de cette juridiction qui existent encore. 

Nous ne trouvâmes absolument rien à la Sorbonne qui n’eût déjà été 
publié ou cité par Du Boullay, par Chevillier, ou par M. Jourdain dans 
son Index chronologicus chartarum. Quant aux registres où l’on consi¬ 
gnait les sommes perçues pour la taxe qu’en vertu de l’ordonnance de 
Louis XI, de juin 1467, les libraires devaient payer lorsqu’ils étaient 
admis dans la compagnie, et ensuite chaque quinzaine, nous croyons à 
peine nécessaire de dire qu’il n’en reste aucune trace *. Cela s’explique 
par le fait que les rôles de ces contributions restaient aux mains des 
quatre grands-libraires-jurés, car les sommes étaient perçues par eux et 
dans l’intérêt exclusif de la Confrérie. On s’imagine facilement de quel 
secours serait un document de ce genre pour établir la chronologie des 
premiers libraires et imprimeurs parisiens. 

Encouragé par l'exemple de M. Taillandier • et du prote de l’impri¬ 
merie Crapelet*, nous fîmes des fouilles dans les Archives nationales 4 ; 
mais sans être plus heureux à l’Hôtel Soubise qu'à la Sorbonne. Les 
cotes M 67 et 70, semblaient cependant promettre une récolte. La pièce 
intitulée Privilèges des libraires imprimeurs et relieurs de l'Université, 
1513-1650, éveilla surtout nos espérances. Ce n’est malheureusement 
qu’un feuillet détaché, provenant sans doute de quelque carton de minis¬ 
tère et simple index de renvois à des documents restés introuvables. Nous 
examinâmes alors le carton Q 1 2 3 4 1250, contenant les titres du Domaine 
royal et ceux de l’Archevêché de Paris, notamment les liasses qui se 
rapportent à la rue Neuve-Notre-Dame et à celle de la Juiverie, pensant 
qu’une expropriation pour cause d’utilité publique ou quelque bail, pour 
location de boutique ou de maison, consenti en faveur d’un libraire, voire 
une simple quittance, nous donnerait des indications sur les Trepperel 

1. Parmi les archives de l'ancienneUniversité, la Sorbonne possède seulement un carton (n* II} 
qni contienne des pièces relatives aux libraires et imprimeurs autrefois soumis à sa juridiction. Il 
renferme surtout des extraits des registres du Parlement, mais on y trouve aussi des pièces 
originales, découvertes sans doute après le transfert des archives de l'Université aux Archives 
nationales. Parmi les pièces sur parchemin, se rapportant i l'imprimerie, il importe de noter 
celles des i novembre 1521, 30 octobre 1542, 17 août 1559 et 12 décembre 1367. Avant i865 f 
tous ces documents étaient au Ministère de l'instruction publique. 

2. Résumé historique de l'introduction de l'Imprimerie à Paris, dans les Mémoires de la Société 
des Antiquaires de France, XIII, p. 393. Presque tout ce qui a été imprimé depuis sur ce sujet 
est emprunté à ce travail, y compris la liste d'imprimeurs exerçait en 1521, qui noua a donné 
tant de préoccupations {supra, p. xlii), et attribuée à M. Didot. 

3. M. Chah aille, qui communiqua à Crapelet les lettres de naturalité accordées à Gering ; 
fait que Crapelet d'ailleurs s'empressa de reconnaître. 

4. Lesdites lettres de naturalité provenaient du carton K, 17, pièce 40; l’édit de 1543, 
communiqué par M. Taillandier, du registre du Parlement de Paris, intitulé Conseil, — 1 534 " 
1535, lxxvj, f. 113 ; l'édit de 1339 et les annexes, du registre des Bannières, t. III ; section 
judiciaire : manuscrits provenant tous des Archives nationales. 


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296 


APPENDICE E 


et les Nyverd. Ici encore notre recherche fut complètement vaine '. Il 
restait à se rabattre sur le département des manuscrits de la Bibliothèque 
nationale, vaste réceptacle où furent versés après la Révolution les 
archives de la Chambre syndicale de la Librairie. 

Au dix-septième siècle, dès 1617, ces archives furent conservées au 
Collège de France*, dans le local que le roi avait accordé à la Chambre 
Royale et Syndicale de la Librairie et Imprimerie. Plus tard, le collège 
ayant besoin de place pour des chaires nouvellement créées, on transféra 
les archives de la Librairie au Collège de Cambrai, à quelques pas de là. 
Pour des raisons que nous ignorons, mais qui sont antérieures à la 
réunion de cet établissement au Collège Louis-le-Grand, on dut encore 
déménager les registres et les cartons. 

La communauté des libraires ainsi que toutes les corporations d’arts 
ou de métiers, était annexée à une confrérie, laquelle se trouvait sous le 
patronage de Saint-Jean-l’Évangéliste et se réunissait dans l’Église des 
Mathurins*. C’est dans une maison de la rue de ce nom, propriété 
des R R. P P. et dépendant, croyons-nous, de leurs bâtiments claustraux, 
à côté de l’Hôtel Cluny, que la Chambre syndicale et ses archives furent 
transportées, après 1664. 

En 1728 1 * 3 4 5 6 on les transféra dans une autre propriété des Mathurins, rue 
du Foin-Saint-Jacques, vis-à-vis la rue Boutebrie. C’est là que le 
2 avril 1801, Camus vint prendre ces archives pour les verser au 
Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, où elles sont encore *. 

Les documents sur la Librairie comprennent 381 volumes in-folio, dont 
133 pour la collection Anisson-Duperron* et 248 pour la Chambre syn¬ 
dicale 7 8 . Le plus ancien volume de cette dernière série ne concerne 
la Librairie qu’indirectement, car c’est le Registre de la recepte de la 
confrairie de M. Sainct Jean l'Evangéliste pour les années 1592-1742. 

1. Nous n'avons pat compulsé dans la section des corporations religieuses (LL) les documents 

te rapportant au Chapitre de Saint-Benoit, paroisse des imprimeurs, ni ceux qui concernent les 
propriétés des Mathurins, religieux dont la Chambre syndicale fut locataire pendant un siècle, 
et de qui relevait la confrérie de Saint-Jean-l'Évangéliste. L'analyse qu’en donne Cocheris, 
Histoire du diocèse de Paris, de Lebeuf, 1864, II, 87, montre que ces liasses ne contiennent 
aucun renseignement sur les libraires ou imprimeurs en particulier. 

3. Alors appelé Collège royal. La Chambre y siégea pendant un siècle, croyons-nous. 

3. Cette église ne fut démolie qu'en 1860. Il y en a une vue et une description très détaillée 
dans Millim, Antiquités nationales, 1791, in-4», III, n» xxxil. 

4. L' Almanach royal, pour 1727, indique la Chambre syndicale comme se trouvant dans la 
rue des Mathurins. A dater de 1738 jusqu'en 1792, il la place dans la rue du Foin. 

5. Catalogue des volumes, registres et cartons remis aux conservateurs des MSS. de la Biblio¬ 
thèque nationale par le citoyen Camus, le 12 germinal an g. Catalogue 253. 

6. Français, 22061-22193. 

7 . Loc.cit., 2l8t3-22o6o. Il convient d'y ajouter 7 volumes insérés dans le fonds français, 
n°* 8131 et 8132, et dans celui des Nouv. acq. fr., sous les n« 558, 1214, 2490, 3801 et 3546. 
Voir l'utile Inventaire sommaire des archives de la Chambre syndicale de la Librairie et imprimerie 
de Paris, que M. Henry Omowt vient de publier dans le Bulletin de ta Société de l’Histoire de 
Paris, XIII, p. 15 et 174-178. 

8. Français, 21872. 


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APPENDICE E 


*97 


On trouve à la fin de ce volume un document intitulé : Noms et surnoms 
des confraires qui ont payé ouverture de boutique, et remontant à 
l’année 1586; mais ce n’est qu’un abrégé, comme on le voit par la phrase : 
Extrait de dessus le livre qui est entre les mains de MM. les escrivains. 
Le registre original d’où furent tirées ces courtes notices, existait encore 
en 1789, lorsque Lottin dressa son Catalogue chronologique *. C’était le 
Livre de la Confrérie, « dans lequel se trouvait porté, jour par jour, depuis 
1582 jusqu’en 1618, le paiement que chaque Membre du Corps venoit 
faire pour l’ouverture de sa Boutique, conformément à l’Ordonnance 
de Louis XI, du mois de juin 1467. » On ne sait ce qu’il est devenu. 

Quant aux volumes se rapportant spécialement à l’Imprimerie et à la 
Librairie*, le plus ancien ne remonte pas au delà du 20 mars 1614. 
Nous y avons vainement cherché, ainsi que dans les autres tomes de 
la série, quelque allusion à des libraires et imprimeurs du seizième 
siècle ; car on trouve intercalés dans ces registres des pièces qui ne con* 
cernent pas la Chambre syndicale, notamment ff. 24 et 36 du Ms. 21819 : 
Liste des imprimeurs ordinaires du Roy , i486-i6g4 ; mais ce n’est 
qu'une nomenclature dressée au dix-septième ou au dix-huitième siècle 
et incomplète, car dans cette liste ne figure pas Denys Janot, un des 
plus célèbres imprimeurs du roi pour la langue française, nommé en 
1543, comme successeur, ce semble, de Geoffroy Tory. 

Une phrase de Saugrain était de nature à encourager nos recherches. 
C’est celle où il parle « du Chartrier ou recueil général de ce qui a été 
fait de tous temps au sujet de la Librairie et de l’Imprimerie, tel que 
son fils l'a dressé. » Ce recueil, qui se trouve à la Bibliothèque natio¬ 
nale », contient surtout des feuillets blancs pour les xv« et xvi* siècles ; 
c’est seulement à l’égard des suivants que les indications abondent, mais 
ce ne sont que de succincts renvois à des imprimés. 

Un volume qui semblait devoir contenir des pièces omises par les deux 
Saugrain, est le recueil d'édits de 1475 à 1700, qui fut offert à la com¬ 
munauté en 1723, par Osmont, De Bure et d’autres libraires*, après 
avoir servi à leur usage pehdant plusieurs années. Ici les documents 
sont copiés intégralement ; mais pour le xvi* siècle, on n’y trouve que 
les édits des années 1516-1528-1543 (5 janvier), 1547 et 1554, sans 
renseignements particuliers. 


1. Lomif, Catalogue chronologique } p. ij. 

2. Français, 21855. 

3. Recueil chronologique dee Lettres»Patentée, Édite, Déclarations, Arrêts du Conseil et leurs 
Sentences et Jugements souverains sur la Librairie et tImprimerie de Paris, depuis J 332 ( 1275 ) 
jusqu'à présent ( 1743 ?) P ar Guillaume Claude Saugrain Libraire . MSS., Français, 81 3 1• 

4. Recueil des Édits , Déclarations,Statuts, Réglemens , Arrests,Sentences & autres pièces concer • 
nant Les Arts et Professions Des Libraires & Imprimeurs , Des Fondeurs de Lettres, Des Relieurs 
Et Doreurs de Livres et des Colporteurs. Ainsi qu'une table chronologique desdits Edits depuis 
1475 jusques et y compris iyoo. MSS., Français, 21817. Dans aucun de ces recueils on ne 
parait soupçonner l'existence des édits mémorables de 1534 et 153g. 


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298 


APPENDICE B 


La collection formée par Anisson-Duperron, libraire lyonnais, qui en 
1733 devint directeur de l’Imprimerie royale, contient un volume se 
rapportant exclusivement, d’après le titre, aux imprimeurs du xvi* siècle* 
Malheureusement, ce n’est que le propre exemplaire de Y Histoire de 
l'Imprimerie et de la Librairie , de Jean II de La Caille, interfolié avec 
des feuillets de lettres portant l’adresse de ce libraire et remplis d’addi¬ 
tions faites par lui. Ces additions consistent exclusivement en titres pris 
sur les livres qu’il eut l’occasion d’examiner jusqu’en 1723, époque de 
sa mort 

Les épitaphiers, notamment le grand recueil du cabinet des manus¬ 
crits 1 et l’ouvrage de MM. de Guilhermy et de Lasteyrie *, semblaient 
être une ressource. Nous n’y trouvâmes rien non plus. Par contre, on 
relève des renseignements chronologiques sur Michel Le Noir, Thielman 
et Jacques Kerver, dans le petit livre de l’abbé Bruté ». 

• En résumé, il n'existe de documents inédits concernant l’histoire de 
l’Imprimerie à Paris au xvi® siècle, ni aux Archives nationales, ni à la 
Sorbonne, ni au Cabinet des manuscrits. Les minutiers des notaires 
renferment des actes qu’il y aurait intérêt à consulter sur ce sujet; mais 
tout le monde sait combien ces archives sont d'un accès difficile. Le 
privilège professionnel qui frappe d’interdit les documents de cette 
nature pour les siècles passés est une prétention arriérée, dont l’Espagne 
elle-même s’est affranchie, et qui appelle l’attention du législateur. Ce 
que le pape a fait naguère pour les archives secrètes du Vatican *, on 
peut, ce semble, le tenter en France, de nos jours, pour les minutiers 
de MM. les notaires de Paris. 


1. Fonds français, 8420; vols. Il, IV et V; les antres ne concernent qne la province. 

2. Inscriptions de la France , du Ve siècle au XVIII*. Paris, 1873-1883, in-4», vol. I. 

3. Chronologie des curés de Soinf-Btitosf. Paris, 1760, in-12. Cette église étai,t, avec Saint- 
Severin, la paroisse des imprimeurs et des libraires. # On les inhumait dans le cimetière appar¬ 
tenant à Saint-Benoit; emplacement aujourd'hui occupé en partie par le collège de France et la 
chaussée de la rue des écoles. Supprimée en 1791, convertie en magasin de farines, et deve¬ 
nue, en 1833, le théâtre du Panthéon, l'église paroissial? et collégiale de Saint-Benoit a été 
entièrement détruite avec ses charniers en 1854. Elle se trouvait presque à l'encoignure de la 
rue Saint-Jacques et de la rue des Ecoles, là où s'élèvent les nouveaux bâtiments de la Sorbonne. 
Les Antiquités nationales , de Millin, III, n # xxix, contiennent également de nombreuses épitaphes 
de libraires, et une vue très bien gravée de l'église Saint-Benoit. Des libraires étaient aussi 
inhumés à Saint-Séverin, comme on le voit par le monument élevé à la mémoire de Elisabeth 
Pelletier, femme de Florentin Lambert, décédée le 15 avril 1693. Millin, loc. cit. 

4 * L^rs de notre dernière visite aux archives du Vatican, à l'endroit où autrefois on lisait une 
menace d'excommunication majeure contre quiconque oserait franchir le seuil de ce lieu consacré* 
nous relevâmes l'inscription suivante : 

LEO XIII PONT MAX 
VISTOnUE STVDIIS CON8VLENS 
TABVLAMI ARCANA 1 LECLV 81 T 
ANNO MDCCCLXXX. 

Une inscription de ce genre, qui ornerait un édifice bien connu de la place du Châtelet, 
dans certaine salle de banquet qu'on transformerait en minutier général du tabellionage de 
Paris, ne dépérirait ledit édifice en aucune façon. 


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v 


APPENDICE B 


*99 


Somme toute, c’est le livre lui-même que le bibliographe se trouve 
réduit à interroger. La Caille et Lottin n’ont pas eu d’autres ressources 
pour les deux premiers siècles de l’histoire de l'Imprimerie. On jugera 
de ce qu’il reste à accomplir, même sur la voie parcourue par ces deux / 
très zélés annalistes, en songeant que pour la fin du xv* et la première 
moitié du xvi* siècle, il n’est pas fait mention dans leurs ouvrages des 
quarante-trois libraires ou imprimeurs dont les noms suivent : 

V 

Beneaut (Germain;. 1490 

Bigneaux (Guillaume). 1510 

, Boissier (Jehan). 1517 

Bouchier (Robert). 1500 

Chappiel (Anthoine).. 1497 

Chappuis (Claude), libraire du roi 1 . 153a 

Cochart (Estienne), libraire du roi. 1516-1544 

David (Jehan I« r ). 1547 

Denys (Hierosme). ante 1538 

De Brye, — la veuve de Jehan de Brye. 1548 

De Leaue (Drouet). 1538 

De Paris (Catherine^ veuve de Germain Hardoüyn.. 1541 

De Pons (Michel)........ 1488 

Du Hamel (Réginal). 1504 

Du Puy (Guillaume).. 1504 

Gallois (Yvon). > 1515 

* Gault (Catherine), veuve de Jacques Nyverd. 1548 

Gerson de Villelongue (Guillaume). 1520 

Guibert (Félix). 1539 

Guyard (Germaine), veuve d’Anthoine Verard I»... 1527 

Gyon (Guillaume).'.. circa 1520 

Janot (Symon). 1535 

Jomart (Claude)....;. 1499 

Lenormand (Guillaume).. 1515 

Lonois (Clément).. 1516 

Malaunoy (Marion de), veuve de P. le Caron. 1501 (?) 

Martin (Pierre). 1515 

Meslier (Denys)..... 1488 

Mesnage (Jehan). 1513 

Morart (Jacques), grand-libraire-juré. i486 

Mourand (Jehan).,..,. . 1497 

Néoppert (Jehan), grand-libraire-juré. 1522 

1. Cité par La Cailli, omit par Lottim. 


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300 


APPENDICE E 


Nyverd, — la veuve de Guillaume Nyverd. 1521 

Savetier ( Jehan ‘ ). 1532 

Sainct-Denys, — la veuve de Jehan Sainct-Denys. .. 1531 

Sanzay ( Guillaume de), libraire du roi. 1516 . •* 

Sanzay (Jehan de), libraire du roi. * 5 * 7 ’ *529 

Spinefort (Alain)... i486 

Troude (Symon). 1513 

Verard (Anthoine II). 1518 


verard loarmeiemy;. 1514 

Verdurier (Jehan). 1528 

Vignolle (Pierre de ).. 1533 


veuves d’imprimeurs 

En dressant la chronologie des libraires et imprimeurs de Paris, il 
faut tenir grand compte du rôle de leurs veuves dans la transmission 
de l’officine. C’est ainsi qu’on s’explique les lacunes existant entre la 
mort du père et l’arrivée aux affaires de son fils. Par exemple, Jehan 
Janot meurt en 1521, et l’on ne voit apparaître son fils Denys qu’en 
1529 *. C'est que la veuve de Jehan occupe l’imprimerie, la dirige seule 
et sous son nom, si ce n’est pour son propre compte. 

Il est de tradition que les veuves d’imprimeurs et de libraires, jusqu’à 
la Révolution, succédaient à leur mari, à l’exclusion des enfants, meme 
lorsque ceux-ci avaient atteint leur majorité *. Elles s’acquittèrent de 
cette tache avec le zèle et l’intelligence qui ont toujours été les traits 
distinctifs des Parisiennes, femmes d’industriels et de marchands. Il va 
de soi qu’on ne peut dire de toutes ce que Lottin rapporte de Charlotte 
Guillard, femme de Bertholdt Remboldt, en premières noces, et en 
secondes, de Claude Chevallon, laquelle exerça la profession d’impri¬ 
meur pendant cinquante-quatre ans (de 15024 1556), dont trente-huit 
avec ses deux maris et seize dans ses deux temps de viduité. Pendant 
son second veuvage, elle imprima presque deux fois tous les Pères de 
l’Église. 


1. Lottin cite un Je«n Le Savetier qui exerçait en 1553 et 59. 

1. C'est par erreur que le Catalogue La Vallière de De Bure, H, p. 425, attribue à Denys 
Janot un livre sous la data de 1520. Lottin indique un Denys Janot qui aurait imprimé de 1484 
à 1545, mais dont l'existence est fort problématique. 

3. Ce ne pouvait être qu'une coutume, car dans aucun édit il n'est fait mention d'un droit de 
ce genre ; bien que la plupart des ordonnances reconnaissent l'existence professionnelle dea 
veuves et les soumettent même à certaines restrictions. Par exemple, il leur était interdit d'avoir 
des apprentis. En cas de remariage, elles ne pouvaient tenir boutique, si leur second mari n'avaii 
pas été reçu maître dans la communauté des imprimeurs. Les veuves ne nous paraissent avoir 
possédé que le droit d'administrer, soit comme tutrice, soit comme légataire, mais non an vertu 
d’une qualité d'héritière réservataire, comme on le croit généralement. 


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APPENDICE E 


301 


Pour l'époque dont nous nous occupons en ce moment, on remarque 
parmi les veuves qui exercèrent après la mort de leur mari, celles dont 


les noms suivent : 

Barbé (Catherine), veuve de Jacques Gaxeau. 1549 

Birkmann, — la veuve de Arnold Birkmann. 1549 

Bonhomme (Yolande), veuve de Thielman Kerver . 152a 

De Brye, — la veuve de Jehan de Brye.... 1548 

De Paris (Catherine),veuve de Germain Hardouyn.... 1541 

Estienne, — la veuve de Henri Estienne I er ..... 1520 

Gault 1 2 (Jaqueline ), veuve de Jacques Nyverd. 1549 

Gu yard (Germaine), veuve d’Anthoine Verard I er . 1528 

Hacqueville, — la veuve de Louis de Hacqueville. . 1499 

Janot, — la veuve de Jehan Janot. 1522 

La Carronne, voir Malaunoy. 

Le Noir) — la veuve de Michel Le Noir. 1521 

L’Héritier (Catherine), veuve de Maurice de la Porte. i 548 

Lotrian (Dauphine), veuve de Nicolas Chrestien. (?) 

Malaunoy (Marion de), veuve de Pierre le Caron. 1501 (?) 

Marnef (Jeanne de), veuve de Denys Janot. 1545 

Marnef (Denyse de), veuve de Ambroise Girault. 1547 

Nyverd, — la veuve de Guillaume Nyverd I er . 1521 (?) 

Saint-Denys (Claude), veuve de Jehan Saint-Denys. ... 1531 

Trepperel, — la veuve de Jehan Trepperel I er ... 1512 (?) 

Tusan (Edmée), veuve de Conrad Néobar. 1540 

Vostre (Nicole), veuve de Simon Vostre.. 1522 


DES ENSEIGNES D’IMPRIMEURS 

Le lecteur sait qu’autrefois les enseignes n’étaient pas, comme de 
nos jours, un signe emblématique destiné à faire reconnaître l’origine 
d’un produit; bien qu’aux siècles passés les marques de fabriques 
fussent obligatoires dans nombre de corporations de métiers. Pour les 
imprimeurs et les libraires, l’enseigne n’acquit jamais ce caractère. 
Même par les édits des 31 août 1539 et 11 décembre 1547, ce que Fran¬ 
çois I« et Henri II * visent en obligeant les typographes de mettre leur 
enseigne sur les livres qu’ils imprimaient, c’est seulement l’obligation 
d’ajouter une adresse exacte. 

L’emblème était uniquement le moyen de distinguer les maisons, car 
le numérotage ne date que de la fin du siècle dernier. Chaque maison 


1. Le» privilège* qui accompagnent le» deux recueil* d'Ordonnances, imprimé» l’un en janvier, 
l'autre en août 1549, F. 1933 et F. 1936. portent bien Jaqutlint Gault, et non Gaultier. 

2. Sauorain, pp. 89 et 93. 


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303 


APPENDICE B 


• 

Ivait une enseigne particulière, répondant au numéro de nos demeures, 
et la meme enseigne se trouvait souvent dans plusieurs rues, voire 
chez des boutiquiers exerçant le meme commerce. Ainsi l’on voit simul¬ 
tanément, de 1497 à 1499, l’enseigne Saint-Jean-V Évangéliste , chez 
Anthoine Verard, sur le pont Notre-Dame ; chez Michel Le Noir, sur 
le pont Saint-Michel; chez Simon Vostre, rue Neuve-Notre-Dame, et 
chez Guillaume Eustace, sur les grands degrés du côté de la Concier¬ 
gerie. A la même époque, nous remarquons l’enseigne de La Rose t chez 
Pierre le Caron, rue de la Juiverie; chez Vincent Commin, rue Neuve- 
Notre-Dame et chez les Hardouyn, sur le pont au Change. 

Chaque changement d'enseigne chez un imprimeur coïncide avec un 
changement de domicile. Lorsque Pierre le Caron demeure rue Quin- 
campoix, son enseigne est à La Croix blanche. Il déménage, sans l’em¬ 
porter, et dans son nouvel établissement, rue Neuve-Saint-Merry, se 
contente d’indiquer celle de son voisin : apres lenseigne des ratf. Mais 
lorsque le Caron va s’établir rue de la Juiverie, il prend l’enseigne de 
La Rose , qui était, ce semble, la désignation de la maison bien avant 
que cet imprimeur songeât à y installer ses presses. 

Parfois, l’enseigne change sans que l’imprimeur se transporte dans 
une autre rue; comme lorsque Guillaume Nyverd, successeur de la veuve 
de Pierre le Caron, prend l 'Image Saint-Pierre, tout en restant rue de 
la Juiverie où jusque là il avait eu l’enseigne de son prédécesseur. C’est 
que, à notre avis, il a changé de maison, mais non de rue. 

On voit aussi l’enseigne se dédoubler, comme lorsque Jacques Nyverd, 
ajoute à l’image Saint-Pierre celle de Saint-Jacques. Selon nous, ce 
changement indique un agrandissement de l’officine par l’adjonction 
de la maison adjacente. 

Nous voyons aussi, mais très rarement, l’imprimeur ou le libraire 
transporter sa vieille enseigne dans son nouveau local, ainsi qu’il arriva, 
lorsque à la suite de la chute du pont Notre-Dame, Vérard apporta 
Y Image de Saint-Jean-V Évangéliste, au carrefour Saint-Severin, et Jehan 
Trepperel, celle de Saint-Laurent dans la rue Saint-Jacques. C’est que 
probablement l’enseigne n’existait pas encore dans ces rues. 

Il importait d’établir cette distinction, afin que le lecteur ne fût tenté 
de voir dans le fait d’une même enseigne employée par des libraires 
différents, une preuve qu’ils étaient tous les successeurs du premier qui 
l’avait employée. Cette simultitude prouve la filiation seulement lorsque 
l’enseigne se continue dans la même rue ; ainsi qu’on le voit pour la 
maison Trepperel, à L'Écu de France , rue Neuve-Notre-Dame, de 1504 
1.556, sous les noms de Trepperel, de Lotrian et de Chrestikn. 


FIN 


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INDEX 


DES NOMS DE LIBRAIRES ET D’IMPRIMEURS TANT FRANÇAIS 

QU’ÉTRANGERS DES XV* ET XVI* SIÈCLES 
CITÉS DANS LE PRÉSENT OUVRAGE 


A kobos (Carlos), 24g. 

ndré (Jehan),xxix, xxxix. 
Arnoullet (Olivier), g8, 100, 1 ig, 120, 

* 3 *. *36,14*» 15 *- 
Ascencius; voyez Bade(Josse). 
Augereau (Antoine), 129, 153. 

B ack (Godefroy), 58. 

ade (Josse), vel Ascencius, a51, 254. 
Baligault (Félix), 173. 

Balsarin (Guillaume), 152,240,246. 
Barbé (Catherine), 300. 

Barbier (Jehan), lxix. 

Barrueriis (Joseph, de), 208. 

Bazaliero (Caligula), 188. 

Belardino da villa Tuori, 2og. 

Benalio (Bernardino), 208. 

Beneaut (Germain), xxxv, 57. 

Benedetti (Hieronymo di), 216, 21g. 
Bergamascho (Pietro), 2x6. 

Bianchino dal Leone; voyez Cosmo. 
Bigneaux (Guillaume), 2gg. 

Bignet (François), 173. 

Bindoni (Augustino), 220. 

Bindoni (Benedetto). 220. 

Birkmann (Arnold), 300. 

Birkmann (François), 173. 

Blado (Antonio), xgo. 

Blihart (Claude), lv. 

Boissier (Jehan), 2gg. 

Bonfons (Jehan), lxiii, g ^ j . 

Bonfons (la veuve de Nicolas), liv. 
Bonhomme (Yolande); voyez Kerver. 


Bonnemère (Anthoine) ljuv, 132. 

Borgo Francho (Jacob dal), 214. 
Bouchet (Guillaume), 138, 13g. 
Bouchet (Jacques), 100, x 38 , 13g. 
Bouchier (Robert), agg. 

Boulle (Guillaume), 131, 132,133. 
Bouyer (Jehan), 138. 

Buffet (Nicolas), 81. 

C ALVAfiin(Simon), lxxj, muni, 164,180. 

arminate de Lodi (Joanne), 204. 
Castello (Bernardino de), 246. 

Cavelier (Estienne), lxiv. 

Channey (Jehan de), xxvi, 105, .111, 112, 
x 13, 166. 

Chappiel (Anthoine), 2gg. 

Chappuis (Claude), agg. 

Chauldière (Régnault), lx. 

Chaussard (Baraabé), 57, 71, 72, 7g, 
86, 87,8g, go, g6, x xg, 130,134, 151, 

*53» 159* >81, 182. 

Chaussard (Benoît), 72, 118. 
Chaussard (François), 72, 118. 
Chaussard (la veuve de Barnabé), 15g. 
Chercele (Matthieu), 250. 

Chevallon (Claude), 300. 

Chrestien (Nicolas), xlvii, liv, 302. 
Cochart (Kstienne), agg. 

Colines (Simon de), xtxx. 

Colomies (Jacques), 12g, 

Comino (de Venise), xgi. 

Commin (Vincent), 30a. 

Constantin (Anthoine), 131, 132. 


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304 


INDEX DES IMPRIMEURS 


Cosmo di Vcrona, ditto Bianchino dal 
Leone, 189, 191, 217,218,231. 
Couteau (Guillaume), lxix. 
Croix-Blanche (enseigne de la), 302. 
Cromberger (Jacome), 6. 


D anza (Paulo), 196, 201, 237. 

aygne (Claude), vu, vm, ix, xiv, 
lxx, 127, 174, 178. 

De Brye (la veuve de Jehan), 299, 301. 
De Leaue (Drouet), 102, 299. 

Denys (Hierosme), 158, 299. 

Denys (Jehan), 163. 

De la Porte (Jehan), 106. 

De Paris (Catherine, — veuve de J. Har- 
douyn), 299. 

Des Prez (Nicolas), vu. 

Dolet (Estienne), 131, 132, 157. 

Dorico (Valerio), 206. 

Du Hamel (Réginal), 299. 

Du Pré (Galliot), xrv, 146. 

Du Pré (Jehan), xn, xvi. 

Du Puy (Guillaume), 299. 

É cu de France ( enseigne de P), 59, 

1 > 7 » > 35 » > 49 - 
Emericus (Johan), 245. 

Estienne (François), xxix. 

Estienne (la veuve de Henri I“), 301. 

Eustace (Guillaume), vu, lxxiii, lxxu. 

FaoBia (Joan), 248. 

G allois (Yvon), 299. 

ault ou Gaultier (Jaqueline,—veuve 
de Jacques Nyverd), xl, xli,299,3oi. 
Gaultier (Raulin), 103, 250. 

Gazeau (Jacques), 301. 

Gering (Ulrich), 294, 295. 

Gerlier (Durand), 96. 

Gerson de Villelongue (Guillaume), 299. 
Gilles (Nicolas), xvm. 

Giovanni di Alixandro, 194, 197, 207, 
211,213,214,232. 

Giovafipiero, 194. 

Girault (Ambroise), lxx, 69,79. 

Giunta (Bernardo de), 193. 

Giunti (Luc-Anton.), 230. 

Goes (Matthias van der), 58. 


Grangier (Pierre), 176. 

Guibert (Félix), 299 
Guillelmus (Arnald.), 8. 

Guillard (Charlotte), 300. 

Guyard (Germaine,—veuve de An thoine 
Verard I"), 301. 

Gyon (Guillaume), 299. 

Gyrardon (Yves), 182. 

H acquxvillb (la veuve de Louis de), 
301. 

Hardouyn (les), 302. 

Harsy (Denys de), 175. 

Herouf ou Heruf (Jehan), lxi. 

Homme sauvage (enseigne de 1 ’), lx. 
Hueber (Wolffgang), 339. 

Hygmann (Nicolas), lxix. 

J ahot (Denys), xlv, xlvi, lii, lvu, lix, 
lxtv, lxxi, 63, 100, 101, 108, 117, 
128, 150, 164, 167, 297, 300. 

Janot (Jehan), xvu, xliu, l, lvi, lxxi, 
lxii, 63, 65, 76,89, 98,100, 108, 160, 
165. 

Janot (Symon), xlvii, 299. 

Janot (la veuve de Jehan), xlii. 

Jomart (Claude), 299. 

Juste (François), 64, 93, 107, 112, 114, 
132. 

K ebvbb (Thielman), xiv, lxvxu, lxxii. 
erver (Yolande Bonhomme, — veuve 
de Thielman), 106, 149, 300. 

L a Babbk (Nicole de), 97. 

a Carronne, xxu, xxxvu. 

Lambany (Jehan), 56, 103. 

Lambert (Jehan), 70. 

Langelier (Charles), 121. 

Langelier (Arnoul), 121. 

La Roche (Jehan de), lxix. 

Laurens (le Petit), lxvi. 

Le ber (Pierre), lxiv, 97. 

Le Caron-Nyverd (imprimerie), xxxvi. 
Le Caron (Pierre), xxi, xxui, xxxvi, 
xxxvu, 165, 168,176, 302. 

Le Caron(Vve de P.); voyez Malaunoy. 
Lecco (Girolamo da), 196. 

Lecco (P. da), 210. 


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INDEX DES IMPRIMEURS 


305 


Lecoq (Jehan), 100. 

Le Dru (Pierre), lxvi, lxxii, 96. 

Leew (Gérard de ), 247. 

Le Fevre (Edmond), xxiv. 

Legnano (Jo. Jacobo da), 216. 
Lempereur (Martin), 79. 

Le Noir (Michel), vu, x, xiv, xxiv, lxx, 
lxxi, lxxii, 55, 74, 76, 135, 147» 
163, 176. 

Le Noir (la veuve de Michel), 301. 

Le Noir (Philippe), l, 113, 114. 
Lenormand (Guillaume), lxvii, lxxiii, 

2 99 - 

Le Rouge (Pierre), xiv, 168. 

Levet (Pierre), xxxv. 

L’Héritier (Catherine, —veuve de Mau¬ 
rice de la Porjp), 301. 

Lofi (Jehan), 152. 

Le Prince ; voyez Ste-Lucie. 

Le Preux (Poncet), 113. 

Loctrian; voyez Lotrian. 

Longis (Clément), 118, 183, 299. 

Longis (Jehan), lxii, lxiii, lxxi, 148. 
Lotrian ou Loctrian (Alain), xlv, xlvi, 

XLVII, LII, LUI, LVII, LIX, LX, LXI, LXII, 
LXV, LXXII, 63,96, IOO, IOI, IO5, IO7, 

I 17, IÔO, 165, l8o, 302. 

Lotrian (Dauphine, — veuve de Nico-^ 
las Chrestien), liv, 301. 

Lotrian et Janot, xlvi, 167. 

Luere (Francisco Ricardo de), 245. 
Luere (Simone de), 193. 

Luigi Bresciani (fratelli), 206. 
Luscher(Joan), 8. 

M alaunoy (Marion de, — veuve de P. 
le Caron), xxii, xxiii, xxxvii, 299, 

301. 

Mantele de Sonlu (Jehan), 93. 

Marchant (Guy), 59, 96. 

Mareschal (Pierre), 71, 72, 79, 87, 90, 

99 > 1 35 » * 59 - 

Marnef (Englebert de), lxx, 133, 139. 
Marnef(Denyse de, — veuve d’Ambroise 
Girault), 301. 

Marnef (Jeanne de, — veuve de Denys 
Janot), 301. 

Marnef (Jehan de), 133. 


Martin (Pierre), lxviii, lxviii, 206. 
Marze (Cola), 190. 

Meda (Girolamo de), 197. 

Meda (Valerio de), 197. 

Meslier (Denys), 299. 

Mesnage (Jehan), 299. 

Mesnier (Pierre), 171. 

Michel Angelo di Bart., 313, 228. 
Mischomino (Antonio), 244. 

Moderne de Pinguento (Jacques), 90, 
129, 169. 

Monteferrato (Manfrcdo de), 228. 
Morart (Jacques), 299. 

Morin (Romain), 175. 

Mourand (Jehan), 299. 

N «OFFERT (Jehan), 299. 
ory; voyez Nourry. 

Nourry ou Nory, dit le Prince (Claude), 
ix, lxx, 80, 102, 113, 115, 116, 118, 
127, 141, 148. 174, 178, 180, 184. 
Nyverd (Catherine, — veuve de Claude 
de Montr’oeil), xli. 

Nyverd (Guillaume I"), xvm, xx, xxi, 

XXIII, XXXV, XXXVI, XXVIII, XXIX, LXXII, 

67» 73* 89, 91, 107,114, 122, 159, 
162, 167,170,184, 187, 302. 

Nyverd (la veuve de Guillaume I"), 
xxiii, xxxix, 299. 

Nyverd (Guillaume II), xxiv, xxvm. 
Nyverd (Jacques), xxiii , xxiv, xxvii, 
xxvm, xxix, xxxix, lxiv, lxii, 102, 
145. 

P achel (Léonard), 200. 
agan(Mateo), 197. 

Paganinodi Paganini (Alessandro), 209, 
240. 

Pélican ( enseigne dy ), 79. 

Perez (Bartolomé), 251. 

Petit (Jehan), x, xm, xxiv, lxvi, lxxi, 
115, «23. >65, 180,252, 254. 
Petrucio (Otavio), 8. 

Pigouchet (Philippe), xiv, xvi,xxix,xxx, 

LXI, LXVII. 

Philippe (Gaspar), lxx, lxxii, 102. 
Polono (Lanzalao), 6. 

Ponte (Gotardo de), 200, 215, 216, 218. 

20 


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3 o6 


INDEX DES IMPRIMEURS 


^^ukntkll (Petr.)» 249* 

R *al (Jehan), lxiv, lxx, lxxii, 210. 

egnault (François), 106, 253. 
Remboldt (Bertholdt), 300. 

Reno (Johannes de), 238. 

Richizola (Domenico), 244. 

Riedrers (Friedrich), 255. 

Rixe (Joanne Jacomodi), 22g. 

Rocher ( enseigne du), 131. 

Roffet (Pierre), 131, 132, 233, > 57 - 
Roffet (la veuve de Pierre), 153, 302. 
Rose (enseigne de la), xxxvii. 
Rosembach (Jo.), 7 - 
Rubiera (Justiniano da), 252. 

Rusconi (Zorzi ou Giorgio di), 215,229. 

S ainct-Dknts (Jehan), lxi. lxiii, 63, 

97 » >36, > 49 » ,6l > ,6 5 » l8a - 
Saint-Denys (Claude, — veuve de 

Jehan), lxii, lxix, lxiii, 299, 301. 

Saint-Jean (enseigne, à Lyon), 185. 

Saint-Jean-Baptiste (enseigne), 65,165, 

210. 

Saint-Jean-VÉvangéliste (enseigne), 
>34» 301, 302. 

Sainte-Lucie (Pierre de), 118,151, >70, 
178, 184. 

Saint-Nicolas (enseigne), lx, 97, 165, 
180, 

Saint-Pierre (enseigne), xxxvm-xxxix. 
Sampedro (Diego de), 7. 

Sanese (Francesco de’ Franceschi), 23. 
Sanzay (Guillaume de), 299. 

Sanzay (Jehan de), 299. 

Sartieres (Pierre de), 66. 

Savetier ou Le Savetier (Jehan), 299. 
Savetier pu Le Savetier (Nicolas), xxv, 

XLVI. 

Scinzenzeler (Alderico),234, 235. 
Scinzenzeler (Joanne Angelo), 204, 210, 
235. 237. 

Sergent (Pierre), lxiii, 97, 176. 
Sertenas (Vincent), lxiii. 

Sessa (Jo. Baptistano), 241. 

Sessa (Marchion), 206. 

Sessa (Melchior),2i3. 

Soncini (Hyeron.), 242. 


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Soquand (Guichard), lxxi, 165. 
Spinefort (Alain), 300. 

Sylva (Joanne Angelo de), 192, 209,238. 
Sylva (Bernardino de), 192,209. 

Symone di Niccolo, 194, 197, 207, 211, 
214, 232, 236. 

T hiboust (Guillaume), lxiv. 

homas (Jehan), 144. 

Tory (Geoffroy), xvi, 297. 

Tournes (Jehan de), 81, 141. 

Trepperel (imprimerie), xlix. 

Trepperel (Jehan I"), vii, x,xli, xlviii, 

XLIX, L, Ll, LV, LVI, LIX, LXX, LXXII, 

76, 91,98, 101, 117, 122, 130, 148, 
15°, 163, 164, 165, 166, 169, I70, 

> 7 a » > 79 » 3 oa * 

Trepperel (la veuve de Jehan I"), xi, 

XXII, XLII, XLVIII, LXX, LXXII, 76, 89, 98, 

103, 108, 160, 164, 179, 301. 
Trepperel (Jehan II), xlii, xliv, xlv, 
LVI II. 

Trepperel (Pierre), xlvii. 

Trepperel-Janot (société), lvi, lxvii, 
LXXIII. 

Troude (Symon), lxviii, lxx ni, 294,299. 
Tusan (Edmée, — veuve de Conrad 
Neobar), 301. 

V * allô (Rocho da), 194. 

artault (Barthélemy), 149. 

Vavassori (Guadagnino di), 208. 

Verard (Anthoine I"), vi, vu, vm, xiv, 
xv, xlix, 110,126, 127, 134, 137,164, 
> 79 » * 7 °- 

Vignolle (Pierre de), lxxiii, lxx, lxxi, 
3 °°» 

Verard (Anthoine II), 299. 

Verard (Barthélemy), 299. 

Verdurier (Jehan), 199. ' 

Vidoue (Pierre), 106. 

Villa Tuori; voyez Belardino. 

Villiers (Gilbert de), 174. 

Vorsterman (Guillaume), 103. 

Vostre (Simon), xiv, 113, 115, 116. 
Vostre (Nicole,- veuve de Simon), 301. 

Z anchis (Antonio de), 229, 251. 

anni da Portese (Berth. di), 202. 
Zopino (Nicolo), 199,200, 239. 


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INDEX GÉNÉRAL' 


A bstemius (Laurent), 242. 

chard (M'.), m. 

Achillini (Giov. Philot.), 188. 

Æneas Sylvius, 8. 

Agrippa (Henric.-Corn.), 56, 240, 242. 
Aguesseau (catalogue d*), 181. 

Alâva (don José Maria de), 36. 

Ailly (Pierre d*), 56, 57, 264. 

Albret (Henri d’), 156. 

Alcanys (Loys de), 243. # 

Alexis (Guillaume), 136. 

Allacci (Léo), 211, 214, 230, 231. 
Alouff (Arthur), 244. 

Allut (M'. M.-P.)„ 65, 143. 

Almeyda (Ferdinand de), 69. 

Almeyda (page), 6. 

Amaury (prévôt de Paris), 104. 

Ameth filius Afar, i 5 . 

Anastasio (bibliothécaire), 189. 

Ancona (M r . le Prof, d’), 231. 

Andrea Venitiano, 17, 189, 

Andréas (Valerius), 110. 

Anghiera (Pedro Martyr d’), 5,13, 33. 
Anisson-Duperron (J.-L.-L.), xxu, 296. 


* Les noms d'imprimeurs et de libraires du 
xvi* siècle, figurant déjà dans le précédent in¬ 
dex, ont été omis dans celui-ci. Nous avons 
également écarté les noms de Brunet et de 
Colomb (Fernand), comme se trouvant presque 
à chaque page. 


Anne de Bretagne, 81, 160. 

Apuleius (Lucius), xlii. 

Anselme (le P.), 93. 

Antonio (Nicolas), 14, 32, 52, 17O, 238, 
244, 250. 

Apobolymsus (Joannes), 243. 

Aquino (Thomas de), 255. 

Arana (Pedro de), 2. 

Aranade Varflora, 31. 

Arboli (don Fernando), conservateur 
de la Biblioteca Colombina, 43. 
Aretino (Pietro), 190, 209. 

Arezzo (Leonardo d’), 211. 

Argelati (Phil.), 237. 

Argote de Molina, 21, 22, 28, 30, 39. 
Aristote, 58. 

Armellini (Marian.), 249. 

Asensio (don José Maria), 39. 

Audiffredi (J.-B.), 238. 

Augereau (Antoine), 129,153. 

Aumen (Gervais), 59. 

Avantius (Nicolaus), 252. 

Avezac(M r . d’), 110. 

B adius ou Bade (Josse), 59. 

ailleu (librairie), 115. 

Baldachino (Philippe), 191. 

Baldassari (Olympo), 220. 

Baldi (Bernardino di), 192. 

Baldi de Guastalla (Bernardino), 192. 


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INDEX GÉNÉRAL 

a 


Balzac (Antonia de), 113. 

Barbarigo (Augustino), 251. 

Barda (A. G. de), 17. 

Barjavel (M r .), 112. 

Baron (catalogue du D r .), 139- 
Barotti (Giannandrea), 238. 

Barraud (librairie), 100, 168. 

Baruffaldi (Girolamo), 238. 

Batines (Colomb de), V. Colomb. 
Bayle (Pierre), 242. 

Beamonte ou Beaumont (Franc.), 29, 

3 °- 

r — Beaujeu (Anne de), 3, 184. 

Beaumont (François de), voir Beamonte. 
Beda (Nofil), 101. 

Belenzius (Bartholomæus), 244, 245. 
Belin (Laurens), 90, 186. 

Bellay (Jehan du), 25. 

Benedecti (A. de), 221. 

Benvenuto (Franc, di Giovanni), 23t. 
Bermudez(Cèan), 16, 39. 

Bernai (Hernando), 11. 

Bernaldez (Andréa), 212. 

Bernard (Saint), 62, 244. 

Bernardino (fratelli), 209. 

Beysselius (Judocus), 58. 

Bindoni (Alessandro), 238, 240. 

Blaive (M r . E. Ferreol), îv. 

Blanc (Joseph), 124, 136. 

Blancherose (Claude dit), 69. 
Boccaccius (Giovann.), 193. 

Bochetel (Jehan), 155. 

Boecking (M'. Edouard), 177, 178. 
Boileau (Estienne), 293. 

Bologna (Nicolo de), 17, 252. 

Bonfinius (Anton.), 106. 

Bonserey (imprimerie), 159. 

Bordier (M'. Henri), 118. 

Borgia (Lucrecia), 200. 

Borgo (Jacobo dal), 214. 

Bouchet (Guillaume), 100, 138,139. 
Bouchet (Jehan), xlv. 

Boudreaux fils (M’.), xn. 

Bougain (Michel), li, 63 . 

Branville; voyez Le Blond. 

Braun ou Bruin (George), 27. 

Breppia (Margarita), 210. 

Briançon (Robert de), 161. 


Bria|d (Estienne), 105. 

Briçonnet (Guillaume), 118. 

Brocchi (G.-M.), 196. 

Brochard (l’abbé), 186, 187. 

Broderith (Étienne), 106. 

Brucoli (Antonio), 230. 

Bruges (Louis de), 25. 

Brunetto Latino (Fr.), 13. 

Burges le jeune (libraire), 100. 

Brute (l’abbé J.), xxv. 

Busti vel Bustis (Bernardino de), 193, 
196. 

Butilraymensis (Johannes Carionis), 
120. c 

C abot (Sébastien), 16. 

abral (Pedro Alvarez), 16. 

Calepino (Ambrosio), 276. 

Camara (Juan Rodriguez de la), 176. 
Campani (Nicolo), 194, 291. 

Campbell (M'.), ni, 58, 247, 267. 
Campis (Claude de), 148. 

Camus (A. G.), 296. 

Caracciolo (Antonio), 216. 

Carona (notaire, A. M. de), 291. 

Casas (évôque Barthélemy de Las), 1, 

• 3. 4 , 6, 11,33. 

Carvajal (Bernardino de), 8. 

Cascina ou Cascia (Simone da), 196. 
Casio de Medici (Girolamo), 196. 

Casio (Hieronymo), 252. 

Castellanos (Juan de), 30. 

Castelvetro (Ludovico), 238. 
Castilioneus (Franciscus), 245. 

Cato (Dyonisius seu Valerius), 196. 
Caviceo (Jacomo), xvm. 

Caymox (peintre), 27. 

Chabaille (M r .) 295. 

Chabannes (J. de), li. 

Chabot (Philippe), 139. 

Champier (Symphorien), 65, 245. 
Charles-Quint, 7, 14, 17, 19, ai, 33. 
259, 260. 

Charles VIII, 170, 293. 

Charles d’Anjou, 166. 

Charlevoix (le P.), 18, 22. 

Chartener (catalogue), 110. 


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INDEX GÉNÉRAL 


309 


Chartier (Alain), xxxiii, lxxi, 115. 
Chastellain (Georges), 110. 

Chaucer, 98. 

Chavis (Alonso de), 16. 

Chereau (M'. le docteur), 112. 
Chevillier (André), xi, xvi, 393, 294. 
Chitrowo, 240. ^ 

Christophoro Varisii, 246. 

Cicero, 116. 

Cieza de Leon (Pedro de), 33, 34. 
Cigongne (catal.), 100, 146, 153, 169. 
Cingoli (Benedetto da), 197. 

Claude dit Blancberose; voyez Blan- 
cherose. 

Clément VII, 17, 197. 

Clerici (Jehan), 69. 

’ Cleynaerts (Nicolas), 13, 19, 20, 32. 
Climaque (Jean), 235. 

Colomb (Barthélemy), 3. 

Colomb (Christophe), 1, 2, 3, 16, 23. 
Colomb (Diego), 1, 2. 

Colomb (Luis), 37, 287. 

Colomb de Batines, 201, 231. 

Colonna (Agostino da), 198. 

Colonna (Prospero), 198. 

Columbi (Jehan), 180. 

Columna (Guy de), 55. 

Compagni (Vincentio), 199. 

Concinus (Hieronymus), 242. 
Coquillard (Guillaume), 168. 

Corella (Joan Rozes de), 8. 

Cornazzano (Antonio), 199, 200. 
Coronel (Ludovic.), 13, 

Cortajo (Simionedi Nicolo), 210. 

Corvin (Mathias), 25. 

Coste (catalogue), 153. 

Court (catalogue du docteur), 8. 
Couteau (Gilles), 163. 

Crapelet (G. A.), 81, 393. 

Crescentiis (Pedro Crescenzi ou), 86. 
Crescimbeni (Gio.-Mar,), 87, 207, 216.^ 
Crespin (Jean), 118. 

Crétin (Guill.),xviu, 

Croce Bolognese (Alexandro da), 219. 
Croy (Henri de), 59. 

Cruse, alias Guerbini (Ludovicus), 348. 
Curio (Valentius), 177. 

Cynicus (Hieronymus), 200. 


D adonvilh, xviii. 

agomari (Paolo), 188. 

Daguerre d’Hospital (don Eugenio), 46. 
Damerval (Eloy), 101. 

Dampmartin (comte de), 92, 93. 
Dampmartin (comtesse de), li. 

Dati (Juliano), 201. 

Daurenge (princesse), voyez Orange. 
De Bure, père, 297. 

Delisle (M r . Léopold), lxxiii. 

Del Rio (Balthazar), 212. 

Denis (Michel), 71. 

Desbarreaux-Bernard (catalogue) xlvi. 
Deschamps (M'. P.) lx, xli, xlix, lv, 
LXIII, 62, 63, 87, 90, 91, 98, 99, IO3, 
106, .123, 138, I39, 146, IÔI, 163, 
164, 165, l68, 170,175, I76. 
Desmarins de Masan (Bertrand), 94. 
Desmoulins (Laurens), 95. 

Desq (catalogue), 152. 

Dibdin (T. F.), xuv. 

Didot (M r . Ambroise Firmin-), xii, xxix, 
xxxii, LXII. 

Didot (catalogues), xxxvu, xxxvm, 

XLIII, LXIV, 124, 295. 

Divry (Jehan), 167, 

Dolce (Ludovico), 238, 339. 

Donner (D.-Jos.), 33. 

Douhet (Comte de), 136, 181. 

Du Boullay (C.-E.), 294. 

Duplessis (P.-A. Gratet), 265. 

Duro (don C. F.), 30. 

Du Verdier (Ant.), xxiv, lxi, 56, 69, 70, 
8 *. 94 » 95 «”* ««a, >» 4 * *15» lao » 

132 , 128, 129, I35, I39, I49, 159, 
I76, 178. 


E nka (Paulo), 302,247. 

nriquez (Beatriz), 1, 3. 

Erasme, 12, 248. 

Esdin (Geronyme), 105. 

Esope, xlii. 

Espinosa de los Monteros (Pablo de), 
30, 38. 

Esquivel (Balthazar de), 38. u 

Eustachius Uticensis, 203, 204. 

Ewald (M r . le docteur P.), 13, 46. 


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INDEX GÉNÉRAL 


! O 


F bsicius (Joan.-Alb.), 222, 242,249, 
252, 253. 

Fail (Nofil du), xli, xlvii. 

Fauchet (Claude), 181. 

Félibien (Michel), xlix, 293. 

Felipe (Marcos), 29, 265. 

Ferdinand (roid’Aragon), 199. 
Fernandez (don Cayetano),43. 
Fernandez de Velasco (José), 42. 
Ferrara (Hieronymoda), 234. 

Ferreri (Zacharia), 107. 

Fine (Henry de), 109. 
Fiorentino(Paulo), 229. 

Floncel (catalogue), 200, 230. 

Flore# (Juan de), 95. 

Florian (Juan Rodriguez), 176. 
Foncinus (Hieronymus), 242. 
Fontanion (recueil de ), 294. 

Foucquet (Robin), 58. 

Franc (Martin), 80. 

François 1 ", v, xlii, 25,66, 154, 155, 
156, 158, 293, 294, 301. 

Fries, Frises ou Phrysius (Laurent), 
109,110. 

Frontin, 166. 

Fulgino (Marco), 233. 

Fuster (Pastor), 15. 

G abriel Marie (frire), 90. 

achard (M*. L. P.), 50. 

Gaguin (Robert), xlix, 148. 

Gallardo (Bartholomé José), li, 41,45, 
52,89, 95. 135, 167, 228. 

Galvez (Diego Alexandro), 42. 
Gandolphus, 252. 

Gamba (BartolQmeo), 212. 

Garcia y Matamoros (Alfonso), 23, 24. 
Garibay (Estevan), 33, 34. 

Garnier (librairie), 93. 

Gerson (Jehan), 110, 

Gayangos (don Pascual de), 46. 

Ged (Guillaume), xu. 

Genin (F.), 156. 

Ghibellini (Lorenzo), 206. 

Girault (François), 110, 209. 
Giustiniani (Agostino), 20. 

Gomara (Lopez de), 33, 34. 

Gomez de Castro (Alvaro), 212. 


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Gomez de Lisboa. 248. 

Gomez (Juan), 8. 

Gonzaga (dona Giovana Orfina di), 
196. 

Gorgonzola (Nicolaus de), 194. 

Gorrot ou Goevrot (Jehan), 112. 

Gouget (C. P.), xlii, 81. 109,120, 154. 
Goupil (Richard), 250. 

Grabot (P.‘), 174. 

Graesse (J. G. T.), 246. 

Gratianus, 252. 

Gratius (Orthuinus), 177. 

Graux (Charles), 46. 

Grégoire (Jehan), 113. 

Grenet (le chevalier), 88. 

Grimaldi (Nicolaus de), 28, 193. 
Gringore (Pierre), xxvi, lxvi, 74, 77, 
79, 113, 114, 120, 158. 

Grolier (Jean), 25. 

Gruter (Janus), 242. 

Gryphius (Sebast.), 149. 

Gualtieri (Marchesedi Saluzzo), 233. 
Guevara (Luis Velez), 33, 34. 

Guiffrey (M*. G.], 132, 155. 

Gulielma (Sancta), 234. 

Guillard (Louis), 156. 

Guilhermy et de Lasteyrie (MM.de), 298. 
Guillen (Philippe), 1, 5, 6. 

Guise (comte de), 62. 

Guyard (Jehan), 77. 

Guyot (Claude), xxvii. 

H ænil (Gustav), 46. 

ain (Ludovic), 238. 

Haeghen (M'. Ferd. Van der), 11, 247. 
Haller (Albert von), 243. 

Havard (M'.), 124. 

Haym (Nic.-Franc.), 206. 

Haymonis (D.), 249. 

Heber (catalogue), 180. 

Heiss (M r . Alolss), 56, 94. 

Henri II (roi de France), vi, xli, 300. 
Henri VIII, xxv. 

Henry (Jehan), 115. 

Heredia (Luis de), 30. 

Hericault (M r . d’), 114. 

Herrera (Ant. de), 3, 5, 7, 16. 

Hoefnagel (Georges), 27, 28, 291. 


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INDEX GÉNÉRAL 



de 


Hoffmann (M r .), 56. 

Hoghenberg (J. N.), 27. 

Holtrop (J. W.), 58. 

Honofrio (nonce), 241. 

Hue (Cancien), 115. 

Humboldt (Alexandre de), 22. 
Hutten (Ulrich de), 177, 178. ' 

Hylidni (Bemardo), 307. 

I Lixas (Antoinette d’), veuve 
Robert Chabot, 139. 

Innocent IV, 79. 

Interiano (Giorgio), 208. 

Irving (Washington), 4. 

Isabelle (la reine), 42. 

Isambert (F. A.), 108, 294. 

Ivarra ou Ibarra (Martin), 249. 
Ivier, 242. 

J acobili (Ludovico), 252. 

acquesV, lai. 

Jamec ou Japes (Pierre), 90. 

Janin (Clément), 176. 

Japes, voyez Jamec. 

Jehannede France, 90. 

Joecher (Chr. Gottl.), 238, 244. 
Jourdain (M’. Charles), xxix, 295. 
Jules II, 199. 

Julia (Madona), 208. 

Juliani (Anselme), lui. 


K elchher (M r . le docteur Ernst), 51. 
ulmann (Léonard.), 251. 

L abaque (Paul de), voyez Dagomari. 

abouderie (MM.), 128. 

La Caille (Jean II de), xm, xxii, xxm, 
xxiv, 298, 299. 

Laça relie (M r . de), 124. 

LaCroix du Maine (F. Grusdé),8i, 137. 
LaCurne de Sainte-Palaye, 108. 

Lacu (Jean de), xx. 119. 

Laensberg (Mathieu), xvii. 

Laet (Gaspard de), 120. 

Lainé (M'.), 124. 

La Marche (Olivier de), 120. 

Lambert (Florentin), 298. 


La Monnoye (Bernard de), 135. 

Lanoue (François de), 108. 

Lanzio (notaire Antonio de), 28. 

Lara (général), 31. 

La Vallière (catalogue), 56, 94, 99, 
103, ni, 114. ** 5 » I2 9 » * 5 °» * 3 6 > 
17°» 1 73 » l8 4 - 

La Vigne (André, Andy ou Andry de), 
xxxv, 81. 

Leardo (Francisco), 21, 29. 

Leardo (Pedro Juan), 30. 

Le Blond de Branville (Jehan), 93, 121. 
Lebrixa (Antonio de), 10. 

Leccio (Giovanni da), 214. 

Lechi (Luijgi), 240. 

Lefevre d’Etaples, 117. 

Le Fèvre (Jehan), 126. 

Le Fèvre (Raoul), 55. \ 

Le Forestier (Jacques), 182. 

Legacci (Pier Antonio), 210. 

Le Grand (Jacques), 175. 

Lelong (le P.), 230. 

Le Maire (Jean), 81. 

Le Mire (Aubert), 243, 25a. 

LengletDu Fresnoy (Nicolas), 132,154, 
155,185, 186, 187. 

Le Normant (Guillaume), 104. 

Léon X,J77- 

Lepleigney (Théobald), 250. 

Lers (baron Clément de), 87. 

Le Roy (François), 123. 

Lhéritier (Jehan), 88. 

Libo alias Colle, 213. 

Lignerolles (M’.L’Homme-Dieu de), 95. 
Leonardo di F.Ambrogio alias Mesco- 
lino ou Marcolino, 214, 215. 

Lizet (président), xxix. 

Liseux (librairie), 178. 

Loaisa (Juan de), 32, 33, 36, 38, 40,41, 
50, 262. 

Lopez de Vargas (Thomas), a8. 
Lorraine (duc de), 61. 

Lottin l’aîné, xin, xx, lxi,lxii,97, 158, 
165,1 A 183, 297. 

Louis XI, 90, 294, 297. 

Louis XII, 90, 293. 

Louis (roi de Hongrie), 212. 

Louise de Savoie, 104. 


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312 


INDEX GÉNÉRAL 


Lucenne (Fernand de), 176. 

Lucha (Nicolao di), 193. 

Ludre (M r . le comte de), 82, 83. 

Lulle (Raymond), 247. 

Luther (Martin), 60, 65,66,72,172. 

M adeleine de Valois, 121. 

adoz (Pascual), 31. 

Magdoli da Colle Valdelsa, 213. 
Maillard (Olivier), 127, 128. 

Malingre (Mathieu), lxx. 

Mal-Lara (Juan de), 27, 33, 34. 
Malermi (Nicolao de), 229. 

Mandeville (J. de), 128. 

Mantuanus (Joannes Baptistus), 251. 
Manuel (Mosen), 6. 

March (Jacmé), 19. 

Marchepallu (Jacques de), 128,248,249. 
Marco Polo, 6, 213. 

Marguerite d’Angouieme, 112. 
Marguerite de France (duchesse d'Alen¬ 
çon), 66, 129, 242. 

Marie d'Angleterre (reine de France), 

XXXIV. 

Marot (Clément), xxvi, 90, 99, 129, 

* 3 *» > 33 . > 53 » > 54 ,156, 157, > 5 8 , >86. 
Marot (Jehan), 90, 154, 155, 156, 157, 

158, 186. 

Martial de Paris (dit d’Auvergne), 57. 
Martin (François), 80. 

Martin (Pierre), lv, 104. 

Massilian (l'abbé de), ni. 

Matheolus, lxv, 125, 126. 

Mazzuchelli (Giammaria), 190, 242. 
Medicis (Alexandre de), 206. 

Medicis (Hippolyte de), 206. 

Medici (Lorenzo di Piero di Cosmo 
de), 214. 

Meersch (P. C.), 58. 

Melzi d’Conti (Gaet.), 26, 206, 216. 
Mercier, de Saint-Léger (abbé), 70, 71, 
87, 96, 112, 120, 122. 

Mesmes (J.J. de), 121. 

Mesnier (Pierre), 171 
Mescolino ; voyez Leonardo. 

Mexia (Pedro), 33, 34. 

Meyer (Ml Paul), 58, 184. 

Meung (Jehan de), 134. 


Michault (Pierre), 134. 

Michel (M r Francisque), 46. 

Migae (l’abbé), 135. 

Milchsack(M».), 228. 

Millet (Jacques), 55. 

Millier (A.-L.), 296, 297. 

MinacCie (Pierre de), 204. 

Miniatore (Bartholomeo), 215. 
Mirandola (Pico délia), 148, 223. 
Modena (Francisco de Alexandro da), 
240. 

Molini (Giuseppe), 200, 212, 230. 
Monaldus de Rosarius, 252. 

Montaiglon (M r Anatole de), xxv, xu, 
70. 72 . 74 . 77 . 82, 89, 90, 93, 94, 95, 
98,99, 100, 103, 105, ni, 114, 121, 

> 3 °. > 34 . > 47 . > 5 °. >61, 162, 167, 
169, 171, 172. 

Montecuculli (comte Sébastien de), 93. 
Monfiquet (Raoul de), 137. 

Monpensier (M r . le duc de), 42. 
Montverd (Raoul du ou de), lu, ioo. 
Morand (M r .), 126. 

Morelli (Jacopo), 3. 

Moreni (Domenico), 206. 

Morgand (librairie Damascène), 67, 
107, 143. 

Morin (J.), 145. 

Muffat (librairie René), 124. 

Mufioz (Juan Bautista), 15. 

N annius (Petrus), 20. 

amese (El), 215. 

Narni (Casio da), 61. 

Naro (Carlos del), 87. 

Navarrete (Martin Fernandez de), 1,15, 
16, 21, 22, 36. 

Navarro (Martin), 244. 

Nerault (Symon), 138. 

Nevizzano (Giovanni), 228. 

Niceron(Jean P.), 132, 154, 157. 

Nicolo de Marca Anconitana, 215. 

Nisard (M r . Charles), 184. 

Notturno et Neapolitano, 196,216,217, 
218, 219. 

O c axpo (Florian de), 33. 

Idoinus (August.), 22. 


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INDEX GÉNÉRAL 


3*3 


Oliva; voyez Perez. 

Omont (M'. Henry), 296. 

Orange (princesse dO, 69. 

Orléans (duc d’), 143. 

Orubius (Nicolaus), 246. 

Osmont (Charles II), lv, 297. 

Oviedo (Gonzalo Fernandez de) 3, 5, 
22, 23. 

P achkco (peintre), 39. 

aitoni (J. M.), 197, 236. 

Palme (frère Paul de), 90. 

Pannier (Léopold), 88. 

Panzer (G. W.), xlii, 65, 71, 126, 139, 
164, 178, 200, 210, 238, 245. 

Papon (J. P.), 166. 

Paris (M r . Paulin), 135. 

Passerini (Silvio), 191. 

Patemo (Ludovico), 238. 

Paulo da Napoli, 229. 

Paulus Angélus, 222. 

Pavanes (Jacques de), ou Pauvan, 117. 
Pedro ou Pietro Martyr d’Anghierra; 

voyez Anghierra. 

Pelerin de Vermandois, 147. 

Pellechet (Mademoiselle), 111. 
Pelletier (Elisabeth), 298. 

Pepericornus ; voyez Pfefferkorn. 
Perez de Oliva (Fernand), 16. 

Perez (Juan), 21, 22, 28, 32, 34, 50, 
259, 260, 261, 265. 

Pericaud (M'.), 178. 

Perpignano (Antonio), 222, 223. 

Petit (Guillaume), 180. 

Petit de Julleville (M r .), 136, 138, 180. 
Petit (Pierre), 147. 

Petit-Radel, xi, xxvi. 

Petzholdt (Dr. Julius), 11. 

Pfefferkorn (Johannes), 254. 

Picard (Jehan), 148. 

Pidal (marquis de), 23. 

Pilinski (M r . Adam), 87. 

Pina, 238. 

Pincio (Aurelio), 230. 

Pinelli (catalogue), 210, 231. 

Pino de Rossi, 193. 

Rajna(M. le Prof. Pio), 46. 

Pipino, 214. 



Piroson et Pirolon, 121. 

Pisan (Christine de), 80, 103. 

Poggiali (Gaetano), 200, 207. 

Politiano (Giovanni Christino), 227. 
Ponomarew (G.), 240. 

Potier (catalogue), 87, 160. 

Poyvreault (Symon), 149. 

Q uadrio (F. S.), 207, 210, 214, 216, 
. 232. 

Quétif et Echard, 113, 139, 209, 237, 
238. 


R aphaël (le F. J.), 166. 

azzolini (M'.), 193. 

Regnart (Pierre), 160. 

Régnier (Pierre), 137. 

Renouvier (J.), vu, vin. 

Reynaud (Félix), 167. 

Ribero (Diego), 16. 

Riccio da Lugo (Bartholomeo), 232. 
Richard-sans-peur, 164. 

Richelieu (cardinal), xxm. 

Richert (M'. J.), iv. 

Montecrucis (Ricoldo de), 222. 

Rigny (de), 59. 

Rigoley de Juvigny, 56. 

Riva (Evariste de la), 43. 

René (le roi), 166. 

Robin, xli. 

Rocociolo (Antonio), 234. 

Rodrige (Jehan) ; voyez Camara. 
Rœhricht et Meisner, 240. 

Romagnoli (librairie), 193, 210. 

Rosilio da Fuligno (Marco), 232, 233. 
Rosolio, Rosilia, Rosiglio, Rosiglia; 

voyez Rosilio. 

Rossi (catalogue), 234. 

Rothelin (catalogue de l’abbé de), 77. 
Rothschild (M'.le baron JamesE. de),95. 
Rothschild (catalogue), ii, xvii, xxv, 
XXXVII, LI, LV, LXXI, 72, 73, 74, 77, 
79, 86, 87, 92, 93, 95, 98, 99, 105, 
ni, 115, 120, 122, 123, 128, 132, 

* 34 . * 47 . * 5 °. *67. *8*. * 37 - 

Rousseau (Remy), 165. 

Rovere (Francesco Maria de la), 209. 
Roye (Guy de), vm, 98. 


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3*4 


INDEX GÉNÉRAL 


S abran (St. Aulzias de), 166. 

abran (Pierre de), 166. 

Sabran (Helion de), 127. 

Sabran (Jean de), 127. 

Sabunde (Raymond), 247. 

Sagundinus (Nicolaus), 253. 
Saint-Cecilia (Pedro de), 31. 
Sainte-Rose (Emery de), 166. 
Saint-Gelays (Octav. de), 79, 89, 98. 
Salamanqne (Pierre de), 10. 
Sallengre(A. H. de), 154. 

Saluzzo ; voyez Gualtieri. 

Sampedro (Diego de), 7. 

Sancho Rayon (don José), 7. 

Sanctaella (Rodrigo de), 6. 4 

Sandoval (Prudencio de). 14. 

Sanuto (Marin), 202. 

Sanzay (Guillaume de), 299. 

Sardiere (Guyon de), 162. 

Sartieres (Pierre de), 66. 

Saulcy (F. C. de), xxv. 

Saugrain (Claude-Marin 1 "), 262, 294. 
Saugrain (Guillaume-Claude), 297. 
Savetier ou Le Savetier (Jehan), 299. 
Savonarole (Hieronym.), 334,254. 
Schardius (Sim.), 77. 

Scinzenzeler (Alderico), 234, 235. 
Schott (Andr.), 33. 

Secousse (catalogue), 183. 

Sepulveda (J. G. de), 33. 34. 

Serre (Jehan), 94. 

Sertenas (Vincent), lxiii. 

Sessa (Jo. B&ptistano), 24 t. 

Sessa (Marchion), 206. 

Sessa (Melchior), 213. 

Seyssel (Claude de), 145, 152. 

Sforza (Galeas), 25. 

Silvestre (L. S.), xxi,xxiii,xxxvii,xxxix, 
xlix, 70, 81, 88. 

Somaville (Ant. de), lv. 

Soleinne (catalogue), xliv. 

Soncini (Hyeron.), 242. 

Soncino (Girolamo), 214. 

Soquand (Guichard), lxxi, 165. 

Soria (Miguel de), 30. 

Spinefort (Alain), 300. 

Spinola (Agostino), 191. 

Stacc, 138. 


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Strascino ; voyez Campani. 

Suigo (Theodoro da), 237. 

Suzanne de Bourbon, li. 

Swertius (Franc.), 110. 

Sylva (Joanne Angelo de), 192,209,238. 
Sylva (Bemardino de), 192, 209. 
Simone di Niccolo, 194, 197, 207, 211, 
214, 232, 236. 

Syrena (madonna), 237. 

T bases (don Raphaël), 39, 47, xoi, 
264, 265. 

Taillandier (M r .), 295. 

Taillevent (cuisinier), 72. 

Tardif (Guillaume), 170. 

Techener (catalogue), lui, 75, 171. 
Ternaux (Henri), 240. 

Thausing (M r .), 66. 

Thomasso Salmanticense, 237. 
Thibaldus (Antonius), 238. 

Thebaldus (Jacobus de), 238. 

Thiboust (Guillaume), lxiv. 

Thomas (Jehan), 144. 

T icknor (George), iq. 

Tiraboschi (Girolamo), 197, 200, 216. 
Tisserant (Jehan), 174. 

Tizzone (Gaetano), 196. 

Tobler (Titus), 240. 

Toledo (dofia Maria de), 18. 

Toppi (Nicolo), 216. 

Tricotel (M*\), 126, 127,164. 

Tross (catalogue), 141. 

Troude (Symon), lxviii, lxxiii, 294,299. 
Troyes (Hector de), 114. 

Turrel (Pierre), 176. 

Tybérinus (Johannes Mathias), 238. 

U lloa (Alphonso de), 23. 
rfé (Claude d’), 25. 

V aillent (Thomas de), 140, 177. 

alla (Laurent), lui, 177. 

Vallée ou Pedro- de Valle (Pierre de 
la), 244. 

Vallembrosa (Bartholomeo di), 190, 
19t. 

Vallet-Viriville (Auguste), 110. 

Vallo (Rocho da), 194. 


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INDEX GÉNÉRAL 


3*5 


Varela (Juan), 246. 

Vamet (Thomas), 101. 

Vargas (Bernardo de), 30. 

Vargas (Luis de), 39. 

Vartault (Barthélemy), 149. 

Vasquez (Francisco de), 15. 

Vasæus (Jean), 13,19, 20, 32. 

Vatallol (Joan), 19. 

Vauzelles (Jehan de), 174. 

Vavassori (Guadagnino di), 208. 
Veinant (P.), 81, 82, 83, 94. 

Veracaldo (Georgio de), 9, 212. 
Veragua (M r . le duc de), 20. 

Verdurier (Jean), 199. 

Verini (Michel), 197. 

Vespucci (Amerigo), 8. 

Vicomercato (Augustino de), 196. 
Vidoue (Pierre), 106. 

Villachiara (Bartolomeo de), 241. 
Villar (Juan de), 243. 

Villiers (Gilbert de), 174. 

Villon (François), xvn, uni, xxxv.xxxvi, 
xxxix, xlvi, 184. 


Viollet-le-Duc, 96. 

Violette (Petrus), 253. 

Violi (Lorenzo), 234» 

Visch (Charles de), 244. 

Vital (Orderic), 204. 

W ADDmG (L.), 243. 

altzemûller (Martin), 13, 110. 
Weiss (M r . N.), 60, 62, 66, 171. 
Weissenburger (Johannes), 255. 

Ximknks (cardinal), 6, % 14. 

Ykxbriz (catalogue), 135, 146. 

Z ANCHis (Antonio de), 229, 251. 

anni da Portese (Berth. di), 202. 
Zarco del Valle (don Manuel Rcmon), 
>v, 52, 53. 

Zopino (Nicolo), 199, 200, 239. 

Zurita ( Geron. de), 50. 


P. S. — La table d’errata sera tirée à part et distribuée gratuitement. 


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ACHEVÉ D’iMPRIMER 
LE IX FÉVRIER M . D . C C C . L X X X V I I 

PAR 

E. CAPIOMONT ET V. RENAULT 



À PARIS 

6, RUE DES POITEVINS 
(EX-HÔTEL DE THOU) 


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DU MÊME AUTEUR: 


Lrttrrs or Christopher Columbus describing mis First votace to the western 
HEMISPHERE. TeXTS AND TRANSLATIONS. Nc\V-York, 1865; in-folio. 

Noies on Columbus. New-York, 1866; in-folio. • V* 

Bihliotheca Americana Vktustissima. A description of works rrlating to America 
PC'BLISMKD BETWKCK TME YEARS 1492 AXD 1551. New- York, 1866; in-4# cl grand in-8*. 

Don Fernando Colon. Historiador de su Padre ; Eksayo Critico. Scvilla, 1871 ; in-4*. 

Biruothcca Americana Vetustissima. Additions. Paris, 1872; in 4* ci grand in-8*. 

Noies pour servir a l’Histoire, a la Bibliographie p.t a la Cartographie de la Nouvelle 
Franck et des pays adjacents, 1545-1700. Paris, 1872; in-8*. . , 

Introducciox de la Imprenta ex America, con una Biiiliografià de las orras imprksas en 

AQUEL HEMISFERIO DE8DE I54OA l6üO. Madrid, 1872; in»4*. " ‘-.nj 

Fernand Colomb, sa vie, ses œuvres. Essai critique. Pari», 1872; grand in-8*. JÈ ' 

Les Colombo de France et d'Italie, fameux marins du xv* siècle ; 1461-1491. D'apre* des 
documents nouveaux ou inédit» lires de» archive* de Milan, de Pari* et de Venise. Mémoire 
lu à l’Académie de* inscription» et belles-lettre» dans ses séances des i** et 15 mai 1874. 
Paris, 1874; in-4*. 7 > \ ’J*' 

Histoire du chevalier des Gricux et de Manon Lescaut. Bibliographie et notes pour servir 
à l'histoire du livre. Paris, 1875 et 1877; in-8*. Ï*£bI 

L'Histoire de Christophe Colomb attribuée a son fils Fernand. Examen critique. Paris, 

;• ^1878; in-8*. \V\^ 

Los Resto» de Don Cristoval Colon. Disquisicion. Scvilla, 1878; petit 1*0-4*. 

Les Sépultures de Christophe Colomb. Revue critique du premier rapport officiel 
publié sur ce SUJET. Paris, 1879; in-8*. , \ é j 

Jean et Sébastien Cabot, leur origine et leurs voyages. Etudes d’histoire critique, 
suivie d’une Cartographie, d’une Bibliographie et d une Chronologie des voyages 
AU NORD-OUEST, DE 14 97 a ! 550, dapret des documents inédit*. Pal is, 1882; grand in-8*. 

Christophe Colomb et la Corse. Observations sur un décret récent du gouvernement 
FRANÇAIS. Paris, 1883; in-8*. , . '.',*>2 

Les Corte-Real et leurs voyages au Nouveau-Monde. D’aprc*des documents nouveaux ou 
peu connus tire» de* archive* de Lisbonne et de Modène, suivi du texte inédit d’un récit de 
la troisième expédition deGaspsr Corte-Real et d une importante carte nautique portugaise 
de l’année 1502, reproduite ici pour la première foi*. Mémoire lu à l’Academie des 
inscriptions et belles-lettre* dan* sa séance du i* r juin 1883 ; grand in-8*. * 

( i aspar Corte-Real. La date exacte de sa dernière expédition au Nouveau-Monde. 
D’après deux documents inédits récemment tires des archives de la Torre do Tombo à 
Lisbonne. Paris, 1883; in-8*. . 

Christophe Colomb. Son origine, sa vie, ses voyages, sa famille et ses descendants. 
D âpre» des documents inédits tiré* de* archive* de Gênes, de Savonc, de Séville et de 
Madrid. Kiudc* d’histoiic critique. Pari», 1884 ; 2 vol. gr. in-8 w . • j «H 

Grandeur et décadence de la Colombinc. Pari*, 1885; in-8*. ; 

La Colombise et Clément Marot. Paiis, 1886; in-8*. 


Paris. — lmp. E. Upiuuo.u et V. Renault, rue de» Poitevin», 6. 




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i^xcerpta Colomïnniana 


BIBLIOGRAPHIE 


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QUATRE CENTS 

PIÈCES GOTHIQUES 

FRANÇAISES* ITALIENNES & LATINES 

DU COMMENCEMENT DU XVI* SIÈCLE 

NON DÉCRITES JUSQU'lCI 

PRÉCÉDÉE dYsK HISTOIRE DE LA BIBLIOTHEQUE COLOMBINE 

ET DE SOS FONDATEUR 


PAR 


HENRY H A R RISSE 



PARIS 

H. WEI.TER: K 1) I I K II R 

50 , RUE BONAPARTE. 59 


M.D.CCC.LXXXVII 


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